Page 130 - LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION
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de l’année financière on commence par faire une évaluation
approximative du budget dont l’importance augmente chaque
année, parce que, tel qu’il est, il suffit à peine pour aller jusqu’à
la fin du premier semestre; on propose une révision, on ouvre de
nouveaux crédits, qui, généralement, sont absorbés au bout de
trois mois; on vote alors un budget supplémentaire, et, pour
boucler le budget, il faut encore voter des crédits pour sa
liquidation. Le budget de l’année est basé sur le chiffre des
dépenses de l’année précédente; or, il y a, chaque année, un
écart de 50 % entre la somme nominale et la somme perçue, ce
qui fait qu’au bout de dix ans le budget annuel a triplé. C’est à
cette façon de procéder, tolérée par les gouvernements
insouciants des Gentils, que leurs réserves ont été taries. Aussi,
lorsque sont venus les emprunts, leurs caisses se sont vidées et
ils ont été sur le point de faire banqueroute.
Vous comprendrez aisément que nous n’adopterons pas cette
manière de conduire les affaires financières que nous avons
conseillée aux Gentils.
Les emprunts, faiblesse de l’État
Chaque emprunt prouve la faiblesse du gouvernement et son
incapacité de comprendre ses propres droits. Tout emprunt,
comme l’épée de Damoclès, est suspendu sur la tête des
gouvernants, qui, au lieu de lever directement l’argent dont ils
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