Page 131 - LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION
P. 131
ont besoin en établissant des impôts spéciaux, s’en vont, chapeau
bas, chez nos banquiers.
Les emprunts étrangers sont comme des sangsues: on ne peut
les détacher du corps de l’État, il faut qu’elles tombent d’elles-
mêmes, ou bien que le gouvernement réussisse à s’en
débarrasser. Mais les gouvernements des Gentils n’ont aucun
désir de secouer ces sangsues; bien au contraire, ils en
accroissent le nombre, se condamnant ainsi à mort par la perte
de sang qu’ils s’infligent. A tout prendre, un emprunt étranger
est-il autre chose qu’une sangsue ? Un emprunt est une émission
de valeurs d’État qui comporte l’obligation de payer les intérêts
de la somme empruntée suivant un taux donné. Si l’emprunt est
émis à 5 %, au bout de vingt ans l’État aura déboursé, sans
aucune nécessité, une somme égale au montant de l’emprunt, et
cela pour le simple paiement des intérêts. Au bout de quarante
ans, cette somme aura été déboursée deux fois, et trois fois au
bout de soixante ans, l’emprunt lui-même demeurant impayé.
D’après ce calcul, il est évident que de tels emprunts, sous le
régime actuel des impôts (1901), arrache ses derniers centimes
au pauvre contribuable, et cela pour payer les intérêts aux
capitalistes étrangers, auxquels l’État emprunte l’argent. L’État
ferait bien mieux de recueillir les sommes nécessaires en levant
un impôt qui ne le grèverait pas d’intérêt à payer.
Tant que les emprunts furent nationaux, les Gentils faisaient tout
simplement passer l’argent des pauvres dans la poche des riches;
129