Page 31 - La Guerre Sainte par John Bunyan
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Quand la Ville de l'Âme crucifia les rebelles. Je vis aussi la Cité sous
ses draperies blanches
Et j'entendis le Prince dire qu'Il faisait d'elle ses délices.
Je le vis la couvrir de joyaux; de chaînes d'or, De bagues, de brace-
lets, superbes ornements.
Que dirai-je encore ! J'entendis les cris du peuple,
Et je vis le Prince essuyer les larmes de tous les yeux. J'entendis les
gémissements, et je vis la joie de plusieurs.
Vous dire toutes choses, je ne le veux, ni ne le puis, mais par ce
que j'ai décrit, vous aurez la pleine persuasion
Que ces guerres sans pareilles livrées à l'Anse ne sont pas des
fables.
L'Âme est l'objet des désirs de son Fondateur et de l'Usurpateur.
Ce dernier veut garder sa conquête, Emmanuel conquérir ce qu'il a
perdu.
Diabolus crie: « La ville est à moi. »
Emmanuel rappelle qu'Il a des droits divins Sur l'Âme. Et la bataille
commence.
L'Âme alors s'écrie: Ces luttes me tueront.
L'Âme humaine jamais ne voit la fin de ses combats: Perdue pour
l'un elle devient le prix du vainqueur, Et le vaincu de la veille refuse
d'en être dépossédé,
Il jure de la reconquérir, sinon de la mettre en pièces. L'Âme est le
terrain même des combats,
C'est pourquoi ses tribulations surpassent celles
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