Page 30 - La Guerre Sainte par John Bunyan
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Et je vis dans chaque bataille les forces se mesurer: Je vis les bles-

               sés et les morts

               Et ceux qui, après avoir été morts, revenaient à la vie;

               J'entendis  les  cris  de  ceux  qui  étaient  touchés  (Alors  que  d'autres


               luttaient comme des hommes affranchis de la peur)
               Tandis que résonnait le cri: Tue ! Tue !


               Les ruisseaux débordaient, non point de sang, mais de larmes,

               Il est vrai que les capitaines ne livraient point bataille sans cesse,

               Mais ils nous molestaient nuit et jour.

               Ils criaient: « Debout ! À l'assaut ! Prenons la Ville ! » Nous empê-

               chant de dormir ou même de nous étendre !



               J'étais là, quand les portes s'ouvrirent,

               Et je compris qu'il n'y avait plus d'espoir pour la Cité. Je vis les capi-

               taines s'y avancer

               Et comme ils combattaient, taillant en pièce les ennemis,

               J'entendis le Prince commander à Boanergès (l'aller Jusqu'au Châ-

               teau, et là, de l'Usurpateur s'emparer; Je vis celui-ci et ses compa-


               gnons saisis,
               Liés de chaînes de mépris et traînés dans la ville. Je vis Emmanuel


               lorsque fut en sa possession

               La Cité de l'Âme, et quelles bénédictions reposèrent Sur la chère Ci-

               té d'Emmanuel

               Quand elle obtint le pardon de son Prince, et vécut sous sa loi;

               Quand  les  Diaboloniens  furent  pris,  jugés,  exécutés,  J'étais  là;

               j'étais là tout près
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