Page 16 - La Guerre Sainte par John Bunyan
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d'une réelle piété qui s'étaient converties à la voix de John Gifford.
Elles respiraient la joie et Bunyan en fut étonné. Elles lui parlèrent
de la résurrection, de la misère de ceux qui comptent sur leurs
propres forces et non sur la grâce de Christ. Ceci retint son atten-
tion, il comprit le bonheur de ces chrétiennes et se mit à relire les
Écritures à la lumière de la vérité qu'elles lui avaient communiquée.
Dorénavant, il relut de préférence les épîtres, alors qu'autrefois il
préférait les livres historiques. Il eut l'occasion de rencontrer John
Gifford lui-même: ses sermons pleins d'humilité et de force, em-
preints de repentir et de grâce, firent sur Bunyan une impression
profonde. Le prédicateur provoqua en lui un véritable enthousiasme
pour le Seigneur, une grande attirance vers le Christ. Gifford qui
s'était converti comme Bunyan après les années d'une jeunesse
orageuse, était particulièrement qualifié pour guider celui-ci.
C'est en 1653 que Bunyan vint s'installer à Bedford où, durant deux
ans, il connut encore des luttes intérieures. Mieux il comprenait la
grâce, plus son péché lui semblait odieux; il craignit durant quelque
temps d'avoir commis le péché contre le Saint-Esprit et ne pouvait
trouver la paix. Enfin il connut l'assurance du salut que Dieu donne
et put écrire ces lignes sur sa délivrance: « Maintenant les entraves
tombent vraiment de mes pieds; elles ont été ôtées; je suis délivré
de mes tristesses, de mes chaînes; mes tentations disparaissent; et
ces' terribles passages bibliques: Marc III: 28, 29, Hébreux XII, 16,
17, ne m'angoissent plus. Je m'en vais joyeux vers ma demeure
éternelle me réjouissant de la grâce et de l'amour de Dieu. »
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