PRINCIPES DE TRADUCTION
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Gardez-vous de penser
que la Bible a été écrite en français, ce n'est pas
le cas. A cause de la méconnaissance de ce fait
plusieurs abusent de son texte sacré, s'imaginant
qu'ils sont les seuls détenteurs de la vérité ou
qu'ils sont en mesure de reprendre un autre avec la
piètre connaissance qu'ils en ont. Aucune personne
ne comprend réellement la Bible si elle n'a pas au
moins une base de connaissance de l'Hébreu ou du
Grec. Elle détient seulement une approximation de sa
révélation dans des traductions courantes dans
lesquelles elle doit se confier, et
celles-ci sont souvent déficientes. Il faut être
conscient que la Bible que nous avons entre nos
mains est elle-même une traduction.
En fait, chaque traduction n'est qu'une
interprétation d'un original qui est soit en Hébreu
pour l'Ancien Testament, ou soit en Grec pour le
Nouveau Testament. Quoique la majorité des
traductions sont assez justes en générale, elles s'égarent
souvent en plusieurs endroits de la signification
réelle des mots dans les originaux. Ceci est du à ce
que la majorité des traducteurs traduisent avec des
parti-pris qui supportent les points de vue d'un
comité qui détient l'autorité sur eux. |
Il ne faut pas oublier que le traducteur n'est qu'un
homme soumit à des règles de travail et à des
influences charnelles et religieuses, et qu'aucune
traduction n'est parfaite. Quoique la révélation
écrite soit suprême et impeccable dans son contenu
original, l'objectif de sa traduction souffre de
médiocrité, d'irrévérence, de paralogisme, et
d'inexactitudes. En d'autres mots, un traducteur
classique ou académique ne traduira jamais en dehors
des règles de l'orthodoxie qui lui sont imposées par
son église ou par le consensus général d'experts de
différentes églises, de crainte de perdre son
travail, sa réputation, son prestige, et tous les
honoraires qui lui reviennent. La traduction de la
Bible de Machaira n'a pas ces problèmes, elle est
libre des influences et des inclinations des
religions et dénominations modernes dites
chrétiennes qui supportent toutes la fausse doctrine
de l'arminianisme du libre-choix ou «choix de la
foi» dans le salut et la sanctification, et même
dans l'éclectisme des principes de traduction. De ce
fait, sa rejection est assurée de la part du
christianisme moderne qui a sombré dans l’hérésie et
l’apostasie des derniers temps. Une traduction
fidèle qui reflète la lumière de la vérité sera
toujours rejetée des réprouvés, cela est le sceau de
son authenticité, car les imposteurs préfèrent les
ténèbres de leurs raisonnements au rayonnement de la
grâce véritable. Elle se garde aussi des impressions
et intimidations politiques et religieuses, choses
qui peuvent ternir l’esprit des hommes les plus
honnêtes.
Traduire la Bible est un travail risqué si on n'a
pas réellement l'Esprit de la Sainte Présence de
Christ en nous pour nous diriger. Même que choisir
une traduction peut sembler une aventure incertaine.
Les critères de choix sont multiples: à côté des
préférences confessionnelles, on pourra privilégier
une belle expression littéraire, la surprise d’un
souffle poétique, l’assurance de la rigueur
scientifique, la proximité avec le langage de tous
les jours. Entre dépaysement d’un monde lointain et
enracinement dans la vie quotidienne, pour lire seul
ou avec d’autres, quelle Bible, pour quelle lecture
? Une traduction familière permet de se laisser
traverser par le texte biblique qui peut alors
habiter la mémoire et irriguer la vie. Mais une
traduction inhabituelle offre un étonnement et des
saveurs inconnues: elle déplace le lecteur pour lui
faire découvrir, encore une fois, la nouveauté de
cette Parole. Une traduction n’est jamais parfaite,
jamais achevée: elle est toujours à reprendre,
toujours à revisiter, à cause de la flexibilité et
de l'évolution de la langue.
Une nouvelle traduction de la Bible, pourquoi ?
Parce que le XXIe siècle a radicalement transformé
notre façon de lire et de comprendre la Bible. Les
grandes études philologiques, archéologiques et
historiques ont permis de revisiter de fond en
comble la matière biblique: les études et les
lectures des textes bibliques ont considérablement
évolué depuis les dernières grandes traductions
françaises dénaturées de nos temps modernes,
débutant avec la Darby et la Segond qui a subie un
grand nombre de révisions. Pour rendre aux mots de
la Bible leur épaisseur sémantique, leur mémoire
plurielle qui travaille encore le Livre des livres,
ne l’oublions pas, la Bible se conjugue à plusieurs
voix qui se font écho l’une à l’autre ou se jouent
en contrepoint l’une par rapport à l’autre. De la
Genèse à l’Apocalypse, il y a plus de soixante
écritures différentes, issues d’un vaste processus
collectif échelonné sur près d’un millénaire pour
confronter le livre majeur de notre culture, de
notre mémoire, avec la culture contemporaine. Sans
cet effort, les grands textes de notre patrimoine
s’effacent de notre univers. Chaque génération s’en
est emparé et a proposé sa traduction. Cela faisait
plus de quatre cent ans qu’aucun projet individuel
de révision et retraduction de la Bible n’avait été
entrepris d'après les originaux. La traduction de la
Bible des Réformateurs a toujours été faite par des
individuels en débutant par Olivétan, Jean Calvin,
Théodore de Bèze, et Robert Estienne, tous des
hommes de foi calviniste. Le dernier à entreprendre
un tel projet fut le pasteur calviniste, David
Martin. Tant qu'au pasteur arminien, Jean-Frédéric
Ostervald, il ne fit qu'une révision dans le
français des versions antérieures de ses
prédécesseurs, il ne se préoccupait pas de préciser
le texte sur les originaux Hébreu et Grec, mais de
le rende lisible au commun du peuple. Depuis ce
temps la traduction de la Bible devint la charge de
comités de pasteurs, d'experts et de savants dans la
science de la Critique Textuelle, et nous savons que
cette science n'est pas en dehors de tout soupçon et
qu'il faut s'en méfier. Ce n'est qu'en ce dernier
siècle qu'un autre individuel de foi calviniste,
mais de tendance marginale, fut appelé de Dieu pour
entreprendre un tel travail car la nécessité
s'imposait, et l'aboutissement de ses labeurs donna
naissance à la Bible de Machaira.
Quand on traduit, on se rend bien compte que ceux
qui nous ont précédé ont fait des choix difficiles,
et parfois extrêmement ingénieux. Contrairement à
tous les travaux existants, notre position n'est pas
d'adopter une méthode au détriment d'une autre:
équivalence formelle (traduction littérale) ou
équivalence fonctionnelle (traduction dynamique), ni
même celle du compromis (traduction essentiellement
littérale: méthode en vogue dans le monde
anglo-saxon). La traduction, au sens propre
«conduire d'un texte à un autre» est une activité de
transport, malheureusement beaucoup se perd dans ce
transfert. Une bonne connaissance de la langue
source (ou de la langue cible selon les cas) n'est
pas toujours suffisante. Même si l'on a suffisamment
de vocabulaire, on se heurte toujours au problème
des réalités qui existent dans une culture et pas
dans une autre. Le travail de traduction est en
réalité un travail d'interprétation, dans la mesure
où l'on doit donner un sens à ce que l'on traduit.
Il faut ici poser la question de la liberté: la
pluralité des sens d'un texte est la condition même
de la liberté du traducteur. La question des
traductions parfaites prend ici une ampleur
particulière: Dieu et sa Parole sont par essence ce
qui est parfait, alors comment être à la hauteur
dans la traduction ? Donc la fidélité au texte
original ne semble être que l'apanage de Dieu, comme
il nous l'a montré au jour de la Pentecôte, où les
apôtres pouvaient parler toutes les langues du monde
sans qu'il soit besoin d'interprètes: ou plutôt, ils
parlaient une langue compréhensible de quiconque,
c'est à dire la traduction parfaite ! Car être
fidèle en matière de traduction, c'est assurer une
adéquation entre le texte source et le texte cible:
une telle adéquation met donc en jeu la vérité, et
ce d'autant plus que Dieu est le garant de la vérité
absolue.
Mais la Bible c'est aussi un texte littéraire et
lorsqu'on la traduit, on est confronté au même type
de questions: dois-je privilégier le sens ou le
style ? Est-il possible de concilier les deux ? Ma
langue permet-elle de concilier les deux ? On sent
bien qu'une traduction n'est jamais parfaite de ce
point de vue: c'est d'une certaine manière un
travail infini... Cicéron disait dans le De Oratore
qu'il faut traduire sens pour sens et non mot à mot.
Donc la traduction suppose des variations dans le
sens des mots. Il semble bien que la perfection
d'une traduction soit en fait liée au but qu'elle
s'était fixé. En aucun cas le littéralisme ne peut
être une solution: c'est «l'assassinat du texte»,
pour reprendre l'expression de Walter Benjamin (De
Jonas à Jonas). On en vient donc à de véritables
théories de la traduction: certains privilégient le
sens, et c'est ce qui caractérise la plupart des
traductions de la Bible en français. Le danger, là
encore, est de s'éloigner beaucoup du texte original
pour vouloir faire son propre morceau de bravoure
car une telle approche ne considère pas
l'étymologie. C'est une pratique qui a eu vent en
poupe les siècles précédents. L'infini du sens
engendre donc l'infini du possible des traductions.
Une sorte de gigantesque tour de Babel pour accéder
à la perfection de la traduction. Le texte biblique
fut écrit par des hommes qui avaient à leur
disposition leur langue. Et au-delà de la langue,
c'est le miracle divin: Antoine Berman, dans
L'Épreuve de l'Étranger, un essai qu'il consacre à
l'histoire de la traduction et à ses théories,
s'oppose fermement à la «négation systématique de
l'étrangeté de l'œuvre étrangère». Il explique que
l'on n'a pas le droit, lorsque l'on traduit un
texte, de détacher un texte de la culture dans
laquelle il est né. Ce texte est le fruit d'un
autre; et en même temps nous partageons avec lui
quelque chose qui est tout simplement notre
expérience du monde, notre expérience du langage.
Selon Walter Benjamin, le langage est pure essence,
et donc au-delà des langues il y a un universel du
langage: pour les romantiques allemands, la
traduction est l'occasion de renouveler sa propre
langue et d'enrichir sa littérature par le biais de
l'original. Nous sommes donc ramené à nous-mêmes
quand nous traduisons un texte, et ce d'autant plus
dans le cas de la Bible, puisque se joue notre
expérience de Dieu. Car s'il est certain qu'un texte
littéraire de Racine engage des réalités extrêmement
complexes, tant du point de vue sociopolitique que
littéraire, la Bible, elle aussi, est marquée
historiquement et culturellement, mais c'est d'abord
le texte de deux alliances de Dieu passées avec les
hommes. Il y aurait donc derrière ces textes un
universel à atteindre dans la traduction, qui n'est
autre que Dieu. Mais attention au spectre de la tour
de Babel !!! Ne peut-on pas penser plutôt que dans
son travail, le traducteur est porté par l'Esprit
Saint ? N'allons pas bien sûr jusqu'aux langues de
feu, mais il est certain que l'Esprit est à
l'œuvre dans notre contact à la Bible, quelle que
soit la langue lue. C'est la Réforme qui lance
le grand mouvement de traductions, avec l'idée que
le vulgaire doit avoir accès aux textes sacrés,
alors que prévalait l'idée que c'était aux
ecclésiastiques, qui avaient reçu la formation
nécessaire, de lire le texte pour ensuite
l'expliquer aux fidèles, ce qui a donné naissance à
la manipulation textuelle pour défendre des
principes qui ne sont pas clairement enseignés dans
les Saintes-Écritures. Ce concept est à la base des
nombreuses fausses doctrines érigées dans le but de
préserver une institution ou organisation
ecclésiale.
L'objectif de tout traducteur honnête
et détaché du giron des comités de professionnels est de réaliser une traduction
fidèle. Depuis que l'homme traduit, il n'a cessé d'émettre des
réflexions sur la manière de traduire fidèlement. Les nombreux points communs existants entre les traductions et
certaines disciplines ont donné naissance à des concepts
traductologiques divers: linguistiques, sociologiques, sémiotiques,
interprétatifs. Chacun de ces concepts présente une vision de la
façon de traduire et d'être fidèle.
Les adeptes de la théorie linguistique de la traduction
(J.C.Catford) pensent que bien traduire c'est remplacer des unités
lexicales d'une langue de départ par des unités lexicales d'une
langue d'arrivée. J.C.Catford a écrit que la traduction est « The
replacement of any textual material by equivalent textual material)
(J.C 1967). Pour Gerardo Vásquez Ayora, il n'y a pas de traduction libre car
toute traduction doit être exacte. Tout élargissement, adaptation,
commentaire ou paraphrase ne sont pas de la traduction. Parlant de
la littéralité, Ayora a expliqué qu'on ne traduit pas la langue mais
autre chose. Toutefois, il n'a pas défini cette autre chose. A côté de ces traducteurs qui n'abordent que le côté linguistique
de la traduction, d'autres chercheurs ont étudié la traduction en se
basant sur le texte. Pour Maurice Pergnier, un message puise son sens dans une
situation précise. Les critères servant à juger la fidélité en
traduction se trouvent dans cette situation et sont déterminés en
fonction des destinataires (Pour être fidèle, le traducteur doit
penser au destinataire de sa traduction). Le traducteur biblique, J.C.Margot pense que la traduction est
fidèle si son lecteur réagit de la même manière que le lecteur du
texte original. Fidélité implique surmonter les difficultés de la
langue de départ et fidélité à la langue et la culture d'arrivée. J.R.Ladlmiral, parlant de la fidélité : dit que « Toute théorie
de la traduction est confrontée au vieux problème du MÊME et de
L'AUTRE: à strictement parler, le texte cible n'est pas le MÊME que
le texte original, mais il n'est pas tout à fait un AUTRE ». Parlant toujours du «
MÊME » et de « L'AUTRE », Georges Steiner
assimile le processus de la traduction a un «parcours herméneutique», qui commence par un élan de confiance permettant d'aller vers
l'autre afin d'essayer d'établir une cohérence entre mondes isolés,
puis vient la phase de pénétration du texte pour une plus profonde
compréhension, ensuite le traducteur incorpore la langue cible ce
qu'il a compris afin de préparer une mise en forme et enfin, il
restitue ce qu'il a incorporé dans la langue Cible, en investissant
l'Autre pour l'habiter.
Nous remarquons que les traducteurs s'attachent de moins en moins
à l'aspect purement linguistique des textes à traduire. Ils prennent
en considération d'autres éléments qui entrent en jeu dans la «
construction » du texte source, et qui doivent trouver leur place
dans le texte cible. Ces éléments ont été très bien mis en lumière par l'équipe de
Paris de l'ESIT, dans leur théorie interprétative de la traduction
ou théorie du sens. La théorie du sens affirme que la traduction est toujours
possible pourvu qu'elle ne porte pas sur la langue mais sur le
contenu des discours ou des textes. Les adeptes de cette théorie
conseille aux traducteurs de: « ne pas chercher à « traduire »,
mais de dire ce qu'ils (les traducteurs) comprennent. Pour
comprendre correctement, il faut penser à la qualité en laquelle
s'exprime l'orateur, penser aux interlocuteurs auxquels il
s'adresse, aux circonstances dans lesquelles il parle... ». La
théorie du sens définit des unités du sens auxquelles le traducteur
doit être fidèle. Une unité du sens peut être une simple onomatopée
comme elle peut nécessiter tout un paragraphe pour s'éclaircir. Sa
formation est fonction de plusieurs paramètres: contexte verbal,
contexte cognitif, situation. Le traducteur doit se rendre compte de tous ses paramètres afin
de bien comprendre et, donc, de bien rendre. L'École de Paris prône la fidélité au sens et rien que le sens.
Bien que cette théorie ait fait appel à plusieurs disciplines pour
se bâtir, on lui reproche néanmoins de ne pas accorder assez
d'importance aux mots qui sont, qu'on le veuille ou non, les
matériaux principaux dont dispose le traducteur, nous dit P. Newmark.
Après ce défilement, qui n'est, certes, pas exhaustif, des
différentes conceptions de la notion de fidélité en traduction, la
question se pose toujours: qu'est-ce que la fidélité en traduction?
Et pourtant la réponse est si simple, il s'agit d'avoir reçu comme
don la confiance en Christ qui est le Maître absolu de sa Parole.
Sans la foi, sans cette assurance en Christ et de Christ, il est
entièrement impossible de traduire la Bible correctement et
d'arriver aux désignations et significations réelles des termes
qu'elle utilise pour transmettre le message de la révélation de
Dieu. Le Seigneur Jésus nous dit clairement: «sans moi, vous ne
pouvez rien faire» (Jean 15:5), et pourtant plusieurs travaillent
sans Lui dans ce domaine d'importance capitale.
Tout le monde est d'accord contre la littéralité, d'une part — et
contre la liberté avec tous ses moyens, d'autre part. Car, on ne
cesse de le répéter, les traductions, comme les femmes, pour être
parfaites, doivent être à la fois fidèles et belles. C'est un idéal qui est loin d'être atteint et qui laisse les
traducteurs perplexes. Que faire? Doit-on rendre la langue, la grammaire, le style? Doit-on « importer » le texte-source dans la langue et la culture
du lecteur? Doit-on « exporter » le lecteur vers la langue et la culture de
l'auteur? Ou bien doit-on s'efforcer d'assembler tous les processus
différents et en faire un seul? Dans un domaine ou la confiance en
Christ doit régner, c'est le chaos total, c'est le retour à la tour
de Babel avec toute la confusion qui s'en suit. Certains
traducteurs, peu qu'ils sont, en sont conscient, mais perplexes et
sans réponse. En attendant, ils continuent de traduire à la manière qui
leur semble
« fidèle ». Cette manière consiste à rendre le sens sans se détacher
totalement des aspects linguistiques du texte source: les termes de
spécialités, et même d'ordre général, la terminologie, la
ponctuation — sauf usage différent dans la langue d'arrivée — et le
style doivent, chacun, réapparaître dans le texte-cible, i.e. la
traduction. En outre, la traduction doit être aussi lisible que
l'original, autrement personne ne lirait son texte.
Mais devons-nous réellement chercher le sens des mots dans des
méthodes de traductions, autant ingénieuses qu'elles sont, car elles
ont tous manquer le but essentiel? Ne devons-nous pas chercher la
réponse à cette question dans la Bible même? Le verbe traduire
apparaît seulement deux fois dans la Bible, une fois dans l'Ancien
Testament et une fois dans le Nouveau Testament, et dans les deux
endroits il signifie une seule et même chose. Dans l'Hébreu le mot
est «tirgam» et dans le Grec le mot est «methermeneuo» et les deux
signifient «interpréter», littéralement «derrière l'explication»,
c'est à dire «exposer le sens postérieur d'un terme dans son essence
grammaticale afin d'obtenir sa signification pour sa transposition
envers une différente langue ou expression». Cette faculté n'est pas
la propriété de l'intellect humain, car il s'agit ici de la Parole
de Dieu et non de la parole de l'homme. Tout comme l'interprétation
des rêves est réservée à Dieu seul (Dan. 2:28), l'interprétation du
sens des mots qui est caché au commun des mortels, appartient à Dieu
(2 Pierre 1:20,21) et à Dieu seul. En d'autres mots,
l'interprétation ou traduction des Saintes-Écritures n'est pas du
domaine de l'homme, elle est un don de Dieu qu'il accorde en temps
voulu et selon le besoin à qui il le veut (1 Cor. 12:18,28) et pour
la réalisation de ses projets. Cela met un sérieux frein aux
prétentions de comités de traducteurs, d'experts, pasteurs, savants,
et exégètes qui œuvrent dans la traduction de la Bible. Dieu n'opère
jamais par des comités mais par des individuels qu'il forme d'avance
pour un tel travail, comme nous avons vu plus haut. Certes cela ne
veux pas dire qu'on ne peut rechercher le sens des mots en utilisant
l'étymologie et des dictionnaires spécialisés dans les langues
originales, comme «le Dictionnaire Hébreu-Français de Sander et
Trenel» et «le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche». Mais que
le Seigneur est fidèle pour nous diriger dans nos recherches, si du
moins nous avons l'Esprit de Christ en nous (Rom. 8:9).
Machaira est le mot Grec pour Épée.
Le texte de cette Version est une nouvelle révision de la Bible de
l'Épée 2010, Version leDuc, contenant plusieurs nouvelles
traductions dans un grand nombre de passages. Elle comporte de
nombreuses précisions sur les Originaux Hébreu et Grec, surtout dans
le Nouveau Testament. Le lecteur habitué aux traductions
traditionnelles se trouvera perplexe devant plusieurs nouvelles
traductions, mais qu'il ne s'inquiète point, car toutes les
précautions ont été prises pour assurer qu'elles demeurent fidèles
aux originaux, même si parfois une traduction peut sembler étrange à
votre entendement. Les traductions ont été vérifiées sur les
Lexiques Hébreu et Grec de la Concordance Strong Française, sur
l’étymologie des mots dans les Dictionnaires Hébreu-Français et
Grec-Français, et sur un Dictionnaire de Synonymes. Tout ce travail
à contribué à éclaircir le texte davantage, surtout dans le Nouveau
Testament. Notre but était d'atteindre une clarté d'expression plus
limpide et plus compréhensible à tous, sans toutefois départir du
sens réel des mots dans leur langue d'origine qui détiennent une
grande variété de nuances applicables dans différents contextes. Les
nouvelles traductions furent discutées et analysées avec plusieurs
afin d'assurer une transmission précise de leurs significations.
Nous avons surtout cherché à maintenir l'uniformité de traduction
envers certains mots qui n'avait jamais été traduit auparavant. La
Bible est pour les simples, et les gens du peuple commun ont besoin
de savoir ce qu'elle dit, et non ce que les experts et les savants
disent qu'elle dit (1 Corinthiens 1:24-29).
Spécifions que cette nouvelle version
de la Bible Vaudoise des Réformateurs reflète la position Calviniste
dans sa traduction, tout comme firent la Bible d’Olivétan, la Bible
de Calvin, et la Bible Martin. De ce fait elle souligne fortement la
souveraineté absolue de Dieu, la divinité de Christ, et les
doctrines de la grâce. Cela assure qu'elle demeure libre des
influences et des inclinations des religions et dénominations
modernes dites chrétiennes qui supportent tous la fausse doctrine du
libre-choix ou «choix de la foi» (Arminianisme) dans le salut et la
sanctification. De ce fait, sa rejection est assurée de la part du
christianisme contrefait moderne qui a sombré dans l’hérésie et
l’apostasie des derniers temps. Une traduction fidèle qui reflète la
lumière de la vérité sera toujours rejetée des réprouvés, cela est
le sceau de son authenticité, car les imposteurs préfèrent les
ténèbres de leurs raisonnements au rayonnement de la grâce
véritable. Elle se garde aussi des impressions et intimidations
politiques et religieuses, choses qui peuvent ternir l’esprit des
hommes les plus honnêtes.
Nous avons placé l’importance sur
l’exactitude des termes originaux, et à plusieurs reprises, nous
avons utilisé des synonymes et des termes modernes qui correspondent
aux originaux, afin d'obtenir une clarté d’expression qui ne se
trouve point dans les traductions stéréotypées ou traditionnelles de
la Bible. Aussi la composition de certaines phrases fut
restructurée, réajustée et retouchée, lorsque la nécessité
s’imposait pour but de fidélité. Nous faisons remarquer aussi que
l'expression «JÉSUS LE MESSIE» est la signature officielle de cette
nouvelle version de la Bible, car aucune autre ne traduit le nom du
Seigneur ainsi. En fait, il ne peut avoir de plus belle signature
que le nom de Dieu même qui signifie «YHWH le Sauveur choisi», nous
indiquant que le Père et le Fils sont identique. Nous avons fait
ainsi à cause que plusieurs s'imaginent que «Christ» est le nom de
famille du Seigneur Jésus. Vous trouverez cette nouvelle traduction
principalement dans le premier chapitre de chaque livre du Nouveau
Testament, car nous ne l'avons pas traduit uniformément à travers
tout le texte puisque nous l'utilisons comme signature
d'introduction seulement, quoiqu'elle peut se trouver dans
différents passages qui demandent une telle précision.
Nous avisons le lecteur que les mots
en italiques ne se trouvent point dans les Originaux, mais sont
suggéré par le contexte grammatical, historique, et linguistique.
Souvent il s’agit de règles de grammaire, ou encore ils furent
ajoutés soit pour éclaircir le sens de la phrase où ils
apparaissent, soit pour préciser l’enseignement donné. Avec les
italiques nous suivons la pratique des anciennes versions qui
ajoutent plusieurs mots en italique pour but de transparence afin de
ne pas induire les lecteurs en erreur, contrairement à ce que font
les versions modernes tendancieuses. Nous avons été soucieux d'être
transparent et de maintenir la saveur de l’ancienne traduction, tout
en rendant la beauté du texte intégral inspiré dans un style simple
et moderne, comme une lumière qui brille dans les ténèbres.
Nous n’avons point honte d’affirmer
que la Sainte-Écriture ou Parole de Dieu «respire de la
Sainte-Présence de Christ», qu'elle exalte Dieu et glorifie son nom,
c’est à dire qu’elle est inspirée perpétuellement dans les
Originaux, leurs copies, traductions et versions fidèles, en
proportion de leurs précisions; et qu’elle nous fut et nous sera
continuellement préservée providentiellement de génération en
génération par notre Dieu Souverain et Tout-Puissant, le Seigneur
Jésus-Christ, pour la gloire de son Nom et de son Royaume.
A Christ seul soit la Gloire
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