Page 44 - VERSIONS ET RÉVISIONS DE LA BIBLE
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Au niveau des manuscrits en Latin, l’évidence pour
l’existence primitive du passage des trois témoins célestes
se trouve dans une multitude de versions latines, et dans
les écrits des Pères de l’Église Latine. Il fut confirmé par
Scrivener en l’an 1883, que ce passage fut cité par Cyprien
en l’an 250. Aussi, incontestablement, ce passage se
retrouve dans les écrits de deux évêques espagnols du 4ie
siècle, Priscillien et Idacius Clarus, qui eurent la tête
tranchée par l’empereur Maximus. Au 5ie siècle, ce
passage fut cité par plusieurs écrivains orthodoxes de
l’Afrique qui montèrent une défensive pour la doctrine de
la Trinité. Vers la même période, il fut cité par
Cassiodorus en Italie. Ce passage se trouve aussi dans le
manuscrit «r», un manuscrit en vieux latin du 5ie siècle, et
dans le Speculum, un traité qui contient le texte en vieux
latin. Toutefois il ne fut pas inclus dans l’édition originale
de la Vulgate Latine de Jérôme, mais fut ajouté dans son
texte vers l’an 800 à partir des manuscrits en vieux latin
qui datent d'avant la Vulgate. Il se trouva par après dans
la grande masse des manuscrits de la Vulgate Latine.
Donc, sur la base des évidences externes, nous voyons
que ce passage disparu d’une manière mystérieuse du
texte des manuscrits en Grec pour être préservé dans
le Latin. Les érudits réprouvés de la Critique Textuelle
Néologique qui refusent l’authenticité de ce passage,
déclarent qu’il est une interprétation trinitaire de 1 Jean
5:8. Mais leur point de vue est invalide par le fait que la
formule populaire de la Trinité est «le Père, le Fils, et le
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