Page 47 - VERSIONS ET RÉVISIONS DE LA BIBLE
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manuscrits latins. Cette succession latine débuta avec la
Vestus Itala, (traduction en ancien latin des textes
originaux grecs d'Antioche par l'Église Italique ou
Vaudoise en l'an 157) à la Vulgate Latine, et de là jusqu’à
la version latine utilisée par Érasme. Même que nous
retrouvons 1 Jean 5:7 dans la version Knox de la Vulgate
Latine de 1963, qui contient une note de bas de page
disant: «Ce verset ne se trouve point dans aucun bon
manuscrit Grec, mais les manuscrits latins ont
probablement préservé le bon texte». Or comme nous
avons vu, il est hors de tout doute que les manuscrits
latins ont préservé le texte authentique, puisque la Vestus
Itala, base des traductions latines, était une traduction
directe du texte original des apôtres conservé dans l'Église
d'Antioche. Plusieurs attribuent le manque de ce passage
à une omission malheureuse due à l’indiscrétion des
copistes, mais une crise théologique semble plutôt à
l’origine de son exclusion, car seulement un conflit
majeur comme celui engendré par le Sabellianisme, aurait
pu être la cause que des scribes orthodoxes sans
scrupules l’auraient retranché pour protéger leur doctrine
hérésiarque de la Trinité Ontologique. C’est la raison pour
laquelle ce passage fut préservé dans les textes latins de
l’Afrique du Nord et de l’Espagne, où l’influence du
Sabellianisme se faisait moins ressentir. Quoique la vaste
majorité des manuscrits grecs représentent fidèlement le
Texte Original inspiré, le texte des manuscrits latins
préserva sous la providence de Dieu plusieurs lectures des
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