Page 51 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL
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du nouveau nom donné par l’Éternel à Jacob. De plus, Abraham
               n’est  pas  que  le  père  de  la  nation  d’Israël,  mais  de  plusieurs
               nations  dont  Israël,  l’héritier  de  la  promesse  d’un  héritage  en
               Canaan.  Les  Ismaélites  et  les  Édomites  étaient  aussi  des
               descendants  physiques  d’Abraham,  mais  non  les  héritiers  de  la
               promesse  comme  les  Hébreux.  Paul  établit  un  parallèle  entre  ce
               fait  et  celui  que  tous  les  Juifs  descendaient  bien  d’Abraham  (à
               l’époque  apostolique,  mais  plus  maintenant…),  mais  seuls  ceux
               qui avaient cru au Messie étaient les héritiers de la promesse du
               salut par la justification au travers de la foi, à l’instar d’Abraham:
               «Puis il [l’Éternel] le mena dehors et lui dit: Regarde vers le ciel, et
               compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: Ainsi sera
               ta  postérité.  Et  Abram  crut  à  l’Éternel,  qui  lui  imputa  cela  à
               justice  (Genèse  15,5-6)».  Il  est  intéressant  de  noter  que  la
               comparaison  d’une  myriade  d’étoiles  avec  une  descendance
               humaine  suggère  que  celle-ci  portera  les  caractéristiques  de
               celles-là,  c’est-à-dire  que,  comme  les  astres  qui  sont  des  corps
               célestes,  la  postérité  promise  à  Abraham  aura  une  espérance

               céleste.  La  mention  de  la  justice  conférée  par  Dieu  au  croyant,
               vient renforcer cette idée. «Car tous ceux qui descendent d’Israël
               ne sont pas pour cela d’Israël (Romains 9,6)»; «Ce sont les enfants
               de  la  promesse  qui  sont  réputés  être  la  postérité  d’Abraham
               (Romains 9,8)»; «Quand le nombre des enfants d’Israël égalerait le
               sable de la mer, il n’y en aura qu’un petit reste de sauvé (Ésaïe
               10,22, cité par Romains 9,29)». Ce reste correspond à la fraction
               des Juifs qui ont reconnu le Christ (23). De plus, un reste n’étant
               pas  la  totalité,  on  ne  peut  donc  point  en  conclure  que  les  Juifs
               contemporains du Messie, et ayant cru en lui, étaient à eux seuls
               l’accomplissement         de    la    promesse       d’une      descendance
               innombrable.  «Que  dirons-nous  donc  ?  C’est  que  les  gentils,  qui
               ne cherchaient point la justice sont parvenus à la justice: je dis la
               justice  qui  est  par  la  foi;  et  qu’Israël,  qui  cherchait  la  loi  de  la
               justice, n’est point parvenu à la loi de la justice. Pourquoi ? Parce
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