Page 55 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL
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proclamation d’un évangile édulcoré, laissant croire que le salut
des individus serait suspendu à leur bon vouloir ! Je vous laisse
deviner les suites désastreuses résultant de ce déficit de simple
connaissance biblique…
Récapitulation
Par cet article, je n’ai fait, j’en conviens, qu’effleurer le sujet.
D’autres thèmes auraient pu être développés, et des réfutions
bibliques supplémentaires auraient pu être ajoutées. Toutefois,
comme il convenait de se limiter aux aspects essentiels du
problème, j’espère que cet exposé vous aura suffisamment éclairé
sur la nature et l’erreur du dispensationalisme. Voici donc, pour
résumer, les sept objections que j’ai formulées:
Une bonne herméneutique ne pose pas comme principes
préalables, la nécessité d’une philosophie de l’histoire ni de faire
des distinctions (ou découpages) dans la Bible. Si ceux-ci étaient
justifiés, ils devraient ressortir d’une lecture sans grille
d’interprétation pré-établie. Mais ce n’est pas le cas, et le
dispensationalisme est donc obligé de les postuler. La notion de
dispensation (ou économie), dans la compréhension du
dispensationalisme, n’est pas celle de la Bible, qui y attache un
sens de gestion et non de période de temps déterminée en rapport
avec une alliance. L’interprétation dispensationaliste est
inconsistante avec les principes herméneutiques dont ce système
revendique l’usage en tout point des Écritures. Dans le
dispensationalisme, la centralité de la Croix dans l’histoire du
salut est reléguée à l’arrière-plan au profit d’une focalisation sur
l’imminence du retour de Jésus-Christ et l’accomplissement des
desseins attribués à Dieu envers les Juifs. Dieu n’a pas deux
peuples distincts, mais un seul, l’Église, pour laquelle Christ s’est
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