Page 55 - Héresie du Sabellianisme
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Les Monarchiens
Déjà Justin Martyr savait que des chrétiens avaient
enseignés l'identité du Père et du Fils (I, 63 "Apol."; "Dial".,
CXXVIII). En Hermas, comme dans Théodote, le Fils et le
Saint-Esprit sont confus. Mais il était réservé à Noët et
son école de nier catégoriquement que l'unité de la
divinité est compatible avec une distinction des
personnes. Ils semblent avoir considéré le Logos comme
un simple nom, une faculté, ou un attribut, et d'avoir fait
le Fils et le Saint-Esprit de simples aspects de modes
d'existence ou de révélation du Père, donc
catégoriquement de l'identification du Christ avec le
Dieu unique. «Quel mal fais-je», fut la réponse faite par
Noët aux prêtres qui l'ont interrogé, «en glorifiant le
Christ?» Ils répondirent: «Nous aussi, nous connaissons en
vérité, un seul Dieu; nous connaissons le Christ, nous
savons que le Fils a souffert comme Lui-même a souffert, et
mourut de même qu'Il est mort et est ressuscité le troisième
jour, et est à la droite du Père, et viendra juger les vivants
et les morts, et ce que nous avons appris c'est ce que nous
déclarons.» (Hippol.;« Contra Noetum "). Ainsi, ils
réfutèrent Noët, le père du modalisme biblique, avec la
tradition, sans aucune considération pour les Saintes-
Écritures qu'ils ignoraient. - Le prétendu Symbole des
Apôtres qui est plutôt une falsification ou «Symbole des
Réprouvés» était suffisant pour ces dégénérés, car le Credo
et le Nouveau Testament semblaient faire la distinction
des personnes, et les formules traditionnelles et les prières
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