Page 51 - Héresie du Sabellianisme
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déformé les opinions de leurs adversaires, mais il ne
peut pas être prouvé que Cléomène n'était pas un adepte
de la Noët considéré comme hérétique, et que Sabellius ne
provient pas de son école; plus loin, il n'est pas évident
que Tertullien attaquerait Calixte sous un pseudo.
Sabellius est rapidement devenu le dirigeant des
Monarchiens à Rome, peut-être même avant la mort de
Zéphyrin (c. 218). Il est dit par Épiphane d'avoir fondé son
opinion sur l'Évangile selon les Égyptiens, et les fragments
de cette apocryphe appui cette affirmation. Hippolyte
espérait convertir Sabellius à ses propres vues, et attribué
son échec en cela à l'influence de Calixte. Ce pape,
cependant, excommunia Sabellius c.220, dit Hippolyte. Or
Hippolyte accuse Callixte d'inventer une nouvelle hérésie,
en peignant les vues de Théodote et ceux de Sabellius,
mais il excommunia tous les deux. Sabellius était
apparemment toujours à Rome, quand Hippolyte écrit le
Philosophumena (entre 230 et 235). De son histoire plus
tôt et plus tard, rien n'est connu. Saint-Basile et d'autres
appellent un Libyen du Pentapole, mais cela semble
reposer sur le fait que la Pentapole a été jugée
complètement de sabellianisme par Denys d'Alexandrie,
c.260. Un certain nombre de montanistes dirigé par
Eschine devenu Modalistes (à moins que Harnack est
juste en faisant du Modalisme la croyance originale des
montanistes et en ce qui concerne Eschine comme un
conservateur. Sabellius (ou au moins ses partisans)
peuvent avoir considérablement amplifié le Noetianisme
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