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La Chute de Lucifer et le roi de Tyr
par: Jean leDuc
1- La Doctrine de Satan et le monde Préadamite
4- La succession royale des rois de Tyr
La Doctrine de Satan et le monde Préadamite
Le Christianisme Conventionnel est unanime dans sa doctrine de Satan et ceci n'est pas étonnant puisque Satan est l'esprit de séduction par excellence. Les Théologiens conventionnels font de Satan un ange qui à l'origine de sa création se nommait Lucifer. Dans son orgueil il s'était révolté contre Dieu, entraînant le tiers des anges du ciel avec lui dans sa rébellion. Après une guerre dans le ciel, lui et ses anges furent précipité sur la terre; et il se rendit dans le Jardin d'Éden pour prendre la forme d'un serpent et tenter l'humanité afin d'occasionner sa chute. Ceci est grosso modo la doctrine traditionnelle de Satan qu'on est demandé de croire, faute d'être exclu de la communion des fidèles; tout comme qu'on fait avec la doctrine de la Trinité Ontologique. Toutefois il faut remarquer que la doctrine conventionnelle de Satan est fondée, non sur le sens historique imagé contenu dans Es.14:12-15; Ez.28:11-19; et Ap.12:3-9; mais sur une interprétation allégorique de ces passages qui est présenté obstinément comme une vérité absolue, sans prendre aucune considération pour le contexte historique. Fondée sur des textes pris en dehors de contexte pour prouver un prétexte, cette doctrine conduit à une confusion interminable sans issue. Heureusement que "tous les commentateurs bibliques ne sont pas d'accord avec cette interprétation" nous dit le grand exégète Matthew Henry (Matthew Henry's Commentary on the whole Bible). La raison humaine force l'Écriture à un tel point que plusieurs Théologiens veulent l'existence d'un monde préadamite où Lucifer régnait avec ses anges sur notre Terre. Cet ancien monde aurait été entièrement détruit avant la création de l'homme lors de la rébellion des anges, pour être réordonné et restitué par Dieu afin que l'homme l'habite.
L'existence d'un monde préadamite où régnait Lucifer est basée sur une parenthèse hypothétique qui existerait entre Gen.l:l et Gen.1:2. Pour l'appuyer, on prend hors de contexte Es.45:18; 2 Pi.3:5-8; Jé.4: 23-26; Es.14:12; et Ez.28:11-17. La chute de Lucifer qui devint Satan et la doctrine du monde préadamite nous sont présenté par différents auteurs très bien connus au sein du Christianisme Conventionnel:
"Satan est vivant et se porte très bien sur la planète Terre", par: Hal Lindsey:
"La position la plus élevée et la plus exaltée dans le domaine des esprits fut détenue par Lucifer; une créature qui fut entièrement parfaite depuis le jour de sa création. Dans Ez.28:1,2; nous sommes introduit au prince de Tyr: mais dans 28:12, nous sommes introduit à une différente personne; le roi de Tyr. Ceci est le terme par lequel Dieu décrit Lucifer. La chute de Lucifer marque la naissance de Satan. Après que Dieu prononça le jugement sur Satan; la première chose qu'il fit, fut de réorganiser une des planètes de l'Univers et de l'embellir. Il la nomma "la Terre". Je crois que les deux premier chapitres de la Genèse n'explique pas la Création originale de la Terre et de l'Univers; mais qu'ils présument leur préexistence. Ceci est nommé la théorie de la "parenthèse", ou "le Grand Intervalle"; à cause du laps de temps entre Gen.l:l et Gen.1:2; à partir duquel Dieu restaura la Terre du Chaos".
"Théologie Systématique", vol. 2, par: Lewis Sperry Chafer:
"Lucifer, fils du matin (Is.14:12), fut le plus exalté des anges. Les passages principaux qui nous donne la description spécifique de Satan sont: Ez.28:11-19; Es.14:12-17; et Ap.12:7-12. Il répudia Dieu, Es.14:12-14; il attira à lui le tiers des étoiles du ciel, Ap.12:4; il fit trembler la terre et les royaumes, et en détruisit les cités, Es.14:16,17. Il doit être observé que la révélation sur Satan débute dans les temps immémoriaux, entre la création des cieux et de la terre, lorsqu'ils apparurent dans leurs formes parfaites, Gen.1:1; et la désolation du jugement qui termina cette période, lorsque la terre devint informe et vide, Gen.1:2".
"L'Histoire Biblique de la Création", par: Giorgio Bartoli:
"Plusieurs avant et après Christ supportent mon interprétation. De ce nombre sont Philo, Origène, et Augustin; qui donnèrent à la Création une signification symbolique plutôt qu'historique. Entre la Création originale dans Gen.1:1, et la description du Chaos dans Gen.1:2; il eut un grand laps de temps, dans lequel notre monde subie une catastrophe générale. En conséquence il y eut une nouvelle Création, ou plutôt une reconstruction ou restauration de la terre et de notre système solaire. Je parle de notre système solaire et non pas du système stellaire, car nous lisons dans l'Écriture que Satan tomba de parmi les étoiles sur la terre. D'ailleurs la terre, selon la vrai conception des anciens, ne comprenait pas seulement notre planète; mais aussi le soleil, la lune, et toutes les planètes. Ceci est notre monde ou Cosmos. Donc, la rébellion de Satan passa du ciel à la terre; de l'ordre de l'esprit à l'ordre de la matière. Les prophètes Ésaie et Ézéchiel nous décrivent sous les symboles des méchants rois de Babylone et de Tyr, la chute et la ruine de l'étoile du matin; de cet ange sublime qui était le chef de tous les anges, et qui devint le chef et le dirigeant de tous les esprits de rébellion contre Dieu. Ainsi, entre la première Création indiquée dans Gen.1:1, et la description du Chaos dans Gen.1:2; il se produisit une catastrophe cosmique dû à la chute de Lucifer; un cataclysme de mondes, où non seulement notre terre fut brisée en fragments; mais aussi notre système solaire; produisant ainsi une masse hétérogène d'éléments, un Chaos ténébreux sans forme".
"La Bible Annotée de Dakes", par: Finis Jennings Dake:
"Le ciel est une planète crée comme la terre, où Dieu habite et voyage corporellement de place en place, tout comme les autres êtres qui existent. La planète ciel se trouve dans la partie nord de l'Univers. Des 360,000 millions de millions de planètes; 10% sont habitées. Lucifer avait déjà régné sur la terre et devint une créature déchue, avant même le création d'Adam. Selon Es.14:12-14, Lucifer lança une invasion du ciel à partir de la terre. Dans cette guerre, il fut défait de son royaume et maudit de Dieu. Dans Ez.28:11-17, nous avons une description de Lucifer avant sa chute, où il régnait dans un Jardin d'Éden qui existait avant Adam. La chute de Satan avant les jours d'Adam prouve l'existence d'un monde préadamite".
"Théologie Systématique", par: Augustus H. Strong:
"Nous pouvons déduire que la
création des anges eut lieu avant la création de
l'homme. Les anges sont appelés "les fils de Dieu".
Chacun d'eux fut créé séparé, et chaque ange déchu
apostasia de lui-même. Les anges sont brillants, mais le
plus brillant tomba. Le jour de grâce pour Satan termina
lorsqu'il séduisit l'homme".
"Théologie des Symboles
de Westminster-, par: Edward D. Morris:
"La magnitude de l'Univers est telle qu'elle est pour nous impossible à concevoir. Notre système planétaire, dans lequel notre terre fait partie, est possiblement inférieur à la multitude de ces systèmes que le télescope nous révèle. Qui peut dire que l'Univers créé par Dieu est inoccupé et sans vie; qu'il n'est pas habité par des myriades de myriades d'existences animées; et même d'êtres qui sont moral et rationnel. La création des anges fut antécédente à celle des hommes. Dieu permit dans sa providence, que certains anges tombent dans le péché selon leur propre volonté. Satan est le chef du royaume des ténèbres, et un grand nombre d'anges démoniaques lui sont associés".
"La Doctrine Chrétienne", par: J.T. Mueller:
"Le moment du premier péché des anges mauvais; qui est probablement dû à leur orgueil impie qui les a conduit à l'apostasie; c'est certainement accomplie avant la chute de l'homme, puisque celle-ci eut le Diable pour instigateur. La théorie selon laquelle le premier verset de la Bible nous mettrait en présence du ré-ordonnancement d'un monde préablement créé, mais détruit lors de la chute des anges mauvais, n'a aucun fondement scripturaire et doit être écartée comme une fiction issue de la spéculation humaine". (Nous applaudissons cette dernière attestation de Mueller qui, quoiqu'il est dans l'erreur sur les mauvais anges, a sût reconnaître la vérité sur le monde préadamite fictif.)
"Théologie Systématique", par: Louis Berkhof:
"Satan est reconnu dans l'Écriture comme le chef des anges déchus. Il semblerait qu'il fut à l'origine le prince le plus puissant du monde angélique, et devint le chef de ceux qui se révoltèrent contre Dieu. Quelques-uns interposent une grande période de temps entre Gen.l:l et Gen.1:2, et disent qu'il exista un monde habité par les anges qui fut détruit par leur chute. Cette théorie qui est favorablement considérée par les dispensationalistes, n'est aucunement supportée par l'Écriture". (La doctrine préadamite est ici condamnée justement par Berkhof qui nous dévoile ceux qui la propage, à savoir: les dispensationalistes qui divise la Bible en sept dispensations, tel que nous voyons dans la Bible de C. I. Scofield.)
Ne s'appuyant point sur la révélation du Seigneur Jésus sur l'identité de Satan (Jn.8:44) qui se réfère au raisonnement rebel manifesté en Caïn (Gen.4:8,9); ceux-ci ont perdu l'équilibre et se sont égaré dans une période fictive avant l'existence de l'homme. Ainsi nous voyons que l'ennemi excelle à donner aux hommes aveugles même du zèle pour pour Dieu, pourvu que ce zèle soit sans intelligence (Rom.10:2,3). Ils ont manqué de réaliser que beaucoup de ce qu'ils disent s'applique plutôt à une période ultérieure comme nous avons vu précédemment.
Nous ne sommes pas deux versets dans la Bible, que déjà nous faisons face à un problème créé par une puissance d'égarement en provenance des dispensationalistes. Nous parlons ici de l'hypothèse de la catastrophe qui s'aurait produite dans le supposé intervalle entre Gen.l:l et Gen.1:2. Aucune difficulté se présente dans ces versets expliqués en termes relativement simple; avant que certains érudits bibliques y introduisent d'autres versets hors de contexte, pour supporter l'hypothèse d'un monde préadamite imaginaire. Leur emphase est sur l'expression Hébreu "TOHU VA BOHU", qui généralement est traduite "informe et vide"; et que nous trouvons dans Gen.1:2; Es.45:18; et Jé.4:23.
"Car ainsi parle l'Éternel, le Créateur des cieux, le seul Dieu qui a formé la terre, qui l'a faite et qui l'a affermie. Qui l'a créée pour qu'elle ne soit pas "BOHU" (déserte)" (Es.45:18).
"Je regarde la terre, et voici elle est "TOHU VA BOHU" (informe et vide); les cieux et leur lumière a disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées; et toutes les collines chancellent. Je regarde et voici, il n'y a point d'homme; et tous les oiseaux des cieux ont pris la fuite. Je regarde, et voici, le Carmel est un désert; et toutes ses villes sont détruites devant l'Éternel, devant son ardente colère" (Jé.4:23-26).
"La terre était "TOHU VA BOHU" (informe et vide); il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme'' (Gen.1:2).
Gleason L. Archer, dans son "Introduction à l'Ancien Testament", nous dit sur ce sujet: "Une des théories soutenues par les savants bibliques est que Dieu reconstruisit à partir du chaos, une création primitive (Gen.1:1) qui avait été victime d'une catastrophe cosmique, peut-être lorsque Satan et ses anges furent chassé loin de Dieu. On a invoqué à l'appui de cette interprétation, Es.45:18, qui déclare que Dieu n'a pas créé la terre "déserte" ou "vide", c'est à dire "chaotique" du Hébreu "BOHU". Or, Gen.l:l devrait donc indiquer une création complète et parfaite, antérieure à l'état chaotique mentionné dans Gen.1:2; on ne saurait, en effet, tirer d'autre conclusion de Es.45:18 ainsi interprété. Mais une telle interprétation se heurte à une difficulté: "Bôhû" qui revient dans Es.45:19, signifie clairement "en vain":
"... Je n'ai point dit à la postérité de Jacob; cherchez-moi "BOHU" vainement "en vain"!"
Peut-être faudrait-il ajouter que les défenseurs de cette théorie l'ont souvent agrémentée de spéculations très discutables sur la condition originelle de Satan, qui aurait présidé au culte de Yahvé dans un Éden antérieur à la catastrophe et embelli d'arbres chargés de pierres précieuses [on identifie alors le "prince de Tyr" de Ez.28 avec Satan lui-même]. En fait, Jé.4:23-26 a aussi été adapté à cette théorie de la catastrophe, parce qu'il contient l'expression "Tôhûwâbôhû" de Gen.1:2. Cette variante de la théorie, ainsi échafaudée, signifierait qu'avant la catastrophe il a dû y avoir des cités et des hommes qui furent détruits à une certaine époque entre Gen.l:l et Gen.1:2; malgré le fait que Jé.4:23-26 expose la scène prophétique d'une catastrophe encore à venir".
Nous voyons ainsi qu'il n'existe aucune raison justifiable pour interpréter la Bible de cette manière pernicieuse, fruit d'un raisonnement défectueux qui veut justifier ses extravagances. Les versets de Jé.4:23-26 n'ont absolument aucun rapport avec la supposée catastrophe du Grand Intervalle hypothétique entre Gen.l:l et Gen.1:2. Ils sont, comme l'attestent les plus grands expositeurs bibliques, une prophétie décrite d'une manière figurative qui se rapporte à la détresse générale qui devait s'abattre sur le pays de Judah lors de l'invasion de Nebucadnetsar, roi de Babylone.
Ainsi nous dit Thomas Haweis (The Evangelical Expositor, 1883) dans son exposé: "Je regarde la terre et voici elle est informe et vide; signifie la confusion politique et ecclésiastique qui régnait au sein des abominations de Judah et de Jérusalem, et la ruine de leur nation; lorsque le pays fut envahit par Nébucadnetsar". Ceci est confirmé d'avantage par Matthew Henry: "Trois mois après la mort de Josias (2 Roi 23:29,30), son fils Joachaz qui fut son successeur, est destitué par le roi de l'Égypte. Environ deux ou trois ans après, Nébucadnetsar assiégea Jérusalem et la prit. Par après, il fit continuellement des descentes avec son armée sur le territoire de Judah, durant les règnes de Jojakim, Jéconias, et Sédécias. Cela dura environ dix neuf ans, jusqu'à ce qu'il mit le pays en ruine et détruisit Jérusalem. Le pays fut entièrement dévasté, et ainsi devint chaotique; entièrement ruiné et désert. Ainsi le prophète écrivit que "la terre fut informe et vide", assimilant figurativement la ruine du pays au Chaos TOHU VA BOHU" de Gen.1:2".
Comme nous voyons, le seule intervalle, trou ou lacune qui existerait entre Gen.l:l et Gen.1:2; se trouve plutôt entre les deux oreilles des parasites textuels qui s'amusent à déformer les merveilles de la Parole de Dieu pour s'élever en maître au-dessus d'Elle.
Or en Hébreu, le mot "terre" est "ERETS". Selon G. Johannes Botterweck, dans son "Dictionnaire Théologique de l'Ancien Testament"; le mot "ERETS" a différentes nuances d'après le contexte dans lequel il est employé: terre, terrain, territoire, pays, substance, matière, masse; et dont nous avons une variété de synonymes: stable, fixe, contenu, corps, élément, essence, amas, volume, ensemble, quantité, totalité. Dans le contexte de Gen.1:1,2; le mot ERETS" détient un sens cosmique et substantif, nous indiquant qu'il ne représente pas ici notre planète Terre, puisque d'ailleurs elle ne fut pas formée avant le troisième jour. Ce mot représente ici la substance universelle, c'est à dire, la structure moléculaire de la matière qui au commencement fut dans un état de vapeur et de gaz incandescent. Cette masse d'éléments fut graduellement ordonné, divisé, équilibré, et mit en mouvement; formant ainsi les nébuleuses d'étoiles innombrables qui gravitent autour de notre Terre qui fut formée en premier comme le centre de l’univers. Ainsi dans l'essence primordiale tous les éléments furent indistinctement mêlés et confondus; c'est à dire chaotique "TOHU VA BOHU". La traduction du mot "BOHU" par "vide" porte à la confusion; car il nous fait penser à "ce qui ne contient absolument rien". Mais le Dictionnaire Quillet de la langue française nous dit que le mot "vide" signifie figurativement "dépourvu de solidité"; signification qui entre en plein dans le contexte de Gen.1:2. Selon le même Dictionnaire, le contraire de "solide" est: "liquide, gaz, fluide"; ce qui est reflété dans le mot "eaux" de Gen.1:2: "l'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux". Or cette signification s'accorde pleinement avec la confusion primordiale des éléments. Il faut réaliser aussi que le mot "BOHU" a différentes nuances d'après le contexte dans lequel il est employé. Il n'est donc pas juste de dire qu'il donnerait la même représentation dans Gen.1:2 et dans Jé.4:23.
En vain chercherions nous le mot "Lucifer" dans la grande majorité des Bibles modernes, principalement celles de langue française; il n'y est simplement pas contenu. La seule Bible où apparaît le mot "Lucifer", est dans la version française Ostervald et la Bible anglaise de la King-James, Bible par excellence qui est le pilier de la foi chrétienne pour toutes les langues. Dans toutes les autres versions et traductions, ce nom est remplacé inexactement par "astre brillant" ou "étoile du matin". Dans le Hébreu, le nom "Lucifer" signifie "celui qui brille" ou "l'illuminé"; c'est à dire littéralement selon l'original "un initié" ou "un Souverain", et en ce sens il rejoint la signification du mot "serpent" et celle du mot "dragon" dont tous portent la notion de "prétentieux'' et "d'orgueilleux".
La Concordance Analytique de Robert Young nous dit que le mot "Lucifer" est une traduction de "HELEL" et est employé par le prophète Ésaie pour désigner le roi de Babylone dans toute sa gloire présomptueuse et ses luxes somptueux. Il va sans dire que le savant biblique, Robert Young, est très bien qualifié pour attribuer la désignation de "Lucifer" au roi de Babylone et non a un ange mythique qui aurait chuté avant la création de l'homme; comme font nos Théologiens conventionnels et les Pasteurs constipés de notre époque. Le fait scripturaire que Lucifer est un homme et non un ange est confirmé d'avantage par le grand exégète Alexandre Hislop (Les Deux Babylones): "La femme de Nemrod, Sémiramis, fut déifié comme "AURORA" dont le sens est "celle qui éveille la lumière"; la déesse de l'Aurore qui fut déclaré la Reine du ciel (Jé.7:18). Nous voyons comment cela s'accorde exactement avec Ésaie qui parle du roi de Babylone, le représentant officiel de Nemrod: - Comment es-tu tombé du ciel, Lucifer, fils de l'Aurore (Es.14:12; version King James). Aurora fut connue dans son sens mystique comme la femme remplie de lumière; en conséquence, son fils [Nemrod qui-était marié à sa mère] fut regardé comme le grand producteur de la lumière, celui qui devait éclairer le monde, Lucifer, le fils du matin, qui était le prétendu illuminateur des âmes. Le nom de Lucifer, dans Ésaie, est le nom même d'où vient un des noms de Bacchus, Eleleus. Ce nom vient de Helel qui veut dire rayonner ou produire de la lumière. Or, nous avons la preuve que Lucifer, fils de l'Aurore ou du Matin, était nul autre que Nemrod, le Grand Illuminé ou le Grand Dragon".
Il n'y a aucun doute que la chute de Lucifer mentionnée dans Es.14: 12, est nulle autre que la chute du dernier roi de Babylone, Belschatsar (Dan.5:1-30), qui était le représentant officiel de Nemrod comme Lucifer. Pour qui a des yeux pour lire, les passages d'Ésaie 13:17 à 14:23, se rapportent clairement à la destruction de l'empire Babylonien; aucune autre interprétation n'est possible:
"Et Babylone, l'ornement des royaumes, la fière parure des Chaldéens, sera comme Sodome et Gomore, que Dieu détruisit. Elle ne sera plus jamais habitée, elle ne sera plus jamais peuplée" (Es.13:19,20).
Ceci est la clé du contexte qui se rapporte à Lucifer dans Es.14:12-23. Le livre de Daniel nous affirme positivement que Belschatsar, le dernier roi des Chaldéens, fut tué lorsque Darius le Mède s'empara du royaume Babylonien avec l'aide de Cyrus, roi des Perses (Dan.5:28-30; 2 Chr.36:20-23; Esd.6:1-5). Ceci est supporté par Matthew Henry qui nous dit dans ses Commentaires: "Les passages d'Ésaie 14:11,12; se rapportent au roi de Babylone qui brillait (Lucifer) comme l'étoile du matin". Thomas Haweis apporte son accord en nous disant: "Les versets d'Ésaie 14:4-23 se rapportent à la chute de Babylone". La preuve de ceci est scellé positivement et sans aucun doute dans Es.14:4: "tu te moqueras ainsi du roi de Babylone"; nous indiquant que le nom de "Lucifer" est un titre qualificatif qui désigne un homme et non un ange. Dans Es.14:13,14; passages qui se réfèrent à la construction de la tour de Babel; nous voyons que le roi de Babylone s'opposa à Dieu en s'exaltant et se glorifiant lui-même comme Souverain Pontife du monde entier; titre païen des Mystères Chaldéens du culte du Soleil qui passa a Darius le Mède pour être transmis de nouveau à Alexandre le Grand qui conquérit le royaume Mèdo-Perse, et trouva sa place finalement dans l’empire Romain et dans la Papauté. Le prophète Daniel confirme la chute du roi de Babylone en ces mots: "Et toi Belschatsar... tu t'es élevé contre le Seigneur des cieux... Dieu a compté ton règne, et y a mis fin... Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses" (Dan.5: 22,30). Ainsi s'écroule en ruine l'hypothèse de la chute d'un ange imaginaire qui enflamme l'esprit du Christianisme Conventionnel. Comme la Babylone antique fut détruite, ainsi il sera fait à la Babylone Mystérieuse qui repose sur sept montagnes (Ap.17:3-9; 18:2,21).
La succession royale des rois de Tyr:
Les notes explicatives dans la Bible de C.I. Scofield sur Ez.28:1-19; représentent la position générale du Christianisme Conventionnel: "Au v.11-17, la Parole de l'Éternel, par-delà le prince de Tyr, s'adresse indirectement à Satan... par un intermédiaire. L'état de Satan avant sa déchéance est décrit ici; sa chute l'est en Es.14". L'entête de la section v.11-17 affirme que "Le roi de Tyr représente Satan, l'usurpateur universel".
Nous ne disputons pas le fait que Satan, comme esprit adversaire, agit souvent par l'entremise des souverains terrestres qui usurpent les honneurs dû au Seigneur Jésus-Christ, puisque ce raisonnement subtil et charnel habite dans tous les hommes. Nous soulignons seulement le fait que ce texte d'Ézéchiel n'a aucun rapport avec l'état de Satan avant sa déchéance; tout comme le texte d'Ésaïe 14, n'a aucun rapport avec sa chute, comme nous l'avons déjà montré. D'ailleurs il est évident que nous ne parlons pas du même Satan qui est conçu comme un ange mythique par le Christianisme Conventionnel.
La chose la plus importante à remarquer est que Satan n'est même pas mentionné une seule fois dans Ez.28:1-19. Le Saint Esprit n'aurait sûrement pas manqué de le mentionner s'il serait le personnage principal de ce texte. Pourquoi donc faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas; à moins d'avoir un motif caché qui est le fruit d'un esprit d'arrogance et de séduction? Selon nos mythomanes habiles, il est impossible que la description du roi de Tyr puisse s'appliquer à un homme, puisque le texte mentionne qu'il fut "un chérubin" dans le jardin d'Éden; car pour eux le mot "chérubin" désigne toujours "un ange", et par conséquent cet ange ne peut être autre que Satan. Dans leur raisonnement égaré, ils oublient (ou refusent) d'interpréter le texte dans son contexte historique; ce qui a pour résultat d'introniser leurs opinions. Le texte nous indique clairement que le personnage principal est le roi d'une nation, donc un homme et non un ange. En plus le texte nous indique que ce roi fut "réduit en cendre sur la terre" v-18; et qu'il n'était plus pour "jamais" exister v.19. On ne pourrait dire cela d'un ange; car d'ailleurs nous savons que Satan va être détruit seulement qu'à la fin des temps (Ap.20:10); tandis que le roi de Tyr trouva sa fin dans un contexte historique passé.
Le fait scripturaire que le roi de Tyr était un homme "plein de sagesse", se rapporte à la royauté de Tyr d'où nous voyons un de ses rois remplir parfaitement ces critères: "Le roi Salomon fit venir de Tyr, Hiram ... Hiram était rempli de sagesse, d'intelligence, et de savoir" (l Roi 7:13,14). Le problème ici est que plusieurs font du "prince de Tyr" (Ez.28:2) et du "roi de Tyr" (Ez.28:12) deux différents personnages. Cette approche n'est pas justifié, puisque le Seigneur Jésus lui-même est appelé "Prince" (Ac-3:15) et "Roi", sans qu'il soit pour autant deux personnes.
Toutefois il existe une certaine distinction entre la désignation de "prince" et celle de "roi" dans ce texte d'Ézéchiel. Dans les v.2-10, Dieu s'adresse au prince de Tyr qui est le chef et le dirigeant de la nation; c'est à dire son roi comme individu. Tandis que dans les v.11-19, Il s'adresse à toute la succession royale des rois de Tyr qui se flattait d'être remplie de sagesse et de brillance v.12. Ceci est confirmé par Matthew Henry: "Pour plusieurs la désignation "roi de Tyr" est comprise communément comme signifiant le Prince qui régnait sur Tyr dont le nom fut Ethbaal ou Ithobalus. Ainsi l'expression "roi de Tyr" signifie toute la famille royale qui à partir du présent roi recule aussi loin que Hiram, roi de Tyr". Thomas Haweis élabore d'avantage sur ceci: "Les versets d'Ez.28:11-19, sont une lamentation sur "le prince de Tyr" qui était plein de sagesse et parfait en beauté, et qui se comparait à Adam dans le Jardin d'Éden. Il fut vêtu de robes royales couvertes de pierres précieuses; et fut très puissant pour garder (Chérubin) son peuple contre ses ennemis". Gleason L. Archer mentionne que «les sanctions contre Tyr et Sidon dans les chapitres 25 à 28 d'Ézéchiel, se sont accomplies à la lettre au cours de l'histoire. Ethbaal, roi de Tyr, maria sa fille Jézabel à Achab, roi d'Israël; et introduisit ainsi sur la sainte montagne 28:14, c'est à dire à Jérusalem où le Temple fut construit, le culte d'adoration de Melkart, le Baal ou dieu soleil des Tyriens; et le culte d'Astarté, la reine du ciel:
"Achab, fils d'Omri, fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. Et comme si c'eût été pour lui peu de chose de se livrer aux péchés de Jéroboam, fils de Nébath, il prit pour femme Jézabel, fille d'Ethbaal, roi des Sidoniens, et il alla servir Baal et se prosterner devant lui. Il éleva un autel à Baal dans la maison de Baal qu'il bâtit à Samarie, et il fit une idole d'Astarté" (l Roi 16:30-32).
Il est à remarquer que Tyr et Sidon furent les villes capitales du royaume des Phéniciens, fils d'Anak, race de géants; et que le roi de ce royaume avait son siège dans les deux villes. Ainsi le roi de Tyr et le roi des Sidoniens est le même; car il est roi sur tout le royaume des Phéniciens". C'est en effet du mot "Phénicien" que nous avons le mot "Palestine" qui signifie "terre des géants.»
En nous donnant des faits intéressants sur l'origine de Tyr, Alexandre Hislop identifie le dieu Melkart des Tyriens: "Sanchoniathon mentionne qu'Astarté, la reine du ciel, voyageant dans le monde habitable, trouva une étoile qui tombait du ciel; elle la ramassa et la consacra dans l'Île sainte de Tyr. Or, qu'est-ce que cette histoire de la chute d'une étoile, sinon une autre version de la chute de Mulciber (Lucifer) ou de Nemrod tombant de sa propre élévation... Il y avait dans l'île sainte de Tyr, un grand dieu appelé Melkart, qui signifie "roi de la cité fortifié" et qui est nul autre que Nemrod, le dieu soleil ou Baal". Ce fut une coutume infâme chez toutes les nations qui adoraient Baal de déifier leur roi, comme le fut Nemrod; ainsi il est écrit sur Ethbaal, prince et roi de Tyr: "Fils de l'homme, dis au prince de Tyr: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Ton cœur s'est élevé, et tu as dit: Je suis Dieu" (Ez.28:2).
L'origine de Tyr date ainsi du temps de Nemrod et de la tour de Babel. Nous avons certains indices que l'ancienne Tyr était une colonie d'un ancien empire d'une race de géants qui était situé sur un vaste continent qui existait dans la Méditerranée en ce temps. Selon Paul Ulrich (Les Grands Énigmes des Trésors Perdus), cet ancien empire fut fondée par une déesse dont le nom égyptien est Neith, mais en Grec Athéna. Celle-ci devint connue en Égypte comme Isis, la femme d'Osiris; et en Inde comme Sati, la femme de Shiva. Or selon les recherches minutieuses de Hislop, les noms de Athéna, Sati, et Isis, se rapportent directement à Séminaris, la femme de Nemrod. C'est ici que nous trouvons l'ancien continent légendaire de l'Atlantide. Ceci est confirmé d'avantage par le nom du premier roi d'Atlantide qui fut Atlas, et qui selon Hislop fut nul autre que Nemrod.
Ce continent perdu avait pour capitale la ville de Poséidon qui fut une matérialisation terrestre du Jardin d'Éden. Dans les dialogues de Platon, "le Timée et le Critias", la race qui occupait ce continent fut considéré la meilleure et la plus belle parmi les hommes. Il nous est dit que Poséidon, le dieu de la mer ou Nemrod, fortifia l'île et l'isola en cercle. Ainsi Nemrod fut déifié comme Melkart, roi de la cité fortifié, et devint le dieu des Tyriens. Il embellit l'île d'Atlantide et fit jaillir d'elle deux sources d'eaux, l'une chaude et l'autre froide; et fit pousser sur la terre des plantes nourricières de toute sorte. Il engendra et éleva cinq générations d'enfants mâles et jumeaux et divisa l'île d'Atlantide en dix parties. Platon nous dit que les rois avaient des richesses en telle abondance que jamais sans doute avant eux nulle maison royale n'en posséda de semblables et que nulle n'en possédera aisément de telles à l'avenir. Mais après la splendeur, la décadence, nous dit Ulrich, citant 'Platon: "Pendant de nombreuses générations, les rois écoutèrent les lois et demeurèrent attachés au principe divin auquel ils étaient apparentés... mais quand l'élément divin vint à diminuer en eux... ils tombèrent dans l'indécence". Il n'y a aucun doute que ces choses ont un rapport étroit avec la description du roi de Tyr dont la lignée royale débuta avec Nemrod: "Il était plein de sagesse et parfait en beauté; il était en Éden comme Dieu; il était un grand protecteur et fut couvert de pierres précieuses; il était parfait dans ses voies depuis sa création jusqu'à ce que la perversité fut trouvé en lui. Il est indéniable qu'il existe une liaison imminente entre l'Atlantide et Tyr lorsque nous comparons la description de Platon à celle du prophète Ézékiel.
Le fait que le mot "Éden" apparaît dans le livre d'Ézékiel n'a pas manqué de stimuler l'imagination extravagante des mythomanes. La recherche d'un Jardin d'Éden littéral a même préoccupé l'imagination des théologiens aussi bien que celle des explorateurs et des chercheurs de trésors. F.X. Burque, professeur en Philosophie (Pluralité des Mondes Habités), mentionne une nouvelle étonnante sur la découverte du paradis terrestre: "En écrivant ces lignes, nous lisons avec un suprême étonnement, dans les gazettes du jour (1898), l'étonnante nouvelle que le vrai site du paradis terrestre vient enfin d'être découvert par un explorateur anglais du nom de W.H. Seton-Karr. En poursuivant un lion sur la côte du Somali, en Afrique, le célèbre explorateur a pénétré dans un lieu qui correspond exactement à la description de l'Éden donnée dans la Genèse. Mr. Seton-Karr est convaincu qu'il a trouvé le berceau de la race humaine. Un groupe de rivières correspond aussi exactement à la description biblique. L'explorateur a trouvé au même endroit des milliers d'instruments en pierre qu'il ne doute pas avoir été fabriqués par Adam lui-même... Pourrait-on appuyer de quelque preuve solide une telle prétention? Nous croyons pour notre part, que c'est encore un cas de pure excentricité".
Recherché un Jardin d'Éden littéral où Adam habitait est aussi futile que de rechercher la vrai Église de Christ parmi les organisations ecclésiastiques du Christianisme Conventionnel. Ceux qui veulent "un paradis terrestre" matériel marchent dans les voies de Caïn et de Nemrod et sont des enfants de rébellion; tout comme ceux qui fondent des fausses églises.
Le mot "Éden" apparaît sept fois dans le livre d'Ézekiel: une fois il détient une signification littérale, et six fois une signification figurative. Littéralement, Éden fut une localité au nord de la Mésopotamie d'où Tyr se procurait les riches broderies qu'elle fabriquait (Ez.27:23,24). Elle est identifié à "Bit-Adani" dans les annales Assyriennes, et fut situé entre l'Euphrate et la rivière Balikh (Wycliffe Bible Encyclopedia, par: Moody Press). Le royaume d'Éden fut incorporé dans l'empire d'Assyrie par Shalmaneser III en l'an 855 avant Christ; et avait pour capital Til-Barsip (Dictionary of the Bible, par: John L. Mc Kenzie). Figurativement, le mot Éden est utilisé par Ézekiel pour établir une comparaison qui fait ressortir les ressemblances entre les caractéristiques de vie d'Adam en Éden, avec celles du roi de Tyr (Ez.28:11-19). Le même principe est utilisé pour comparer le roi d'Assyrie, désigné comme "un cèdre du Liban" (Ez.31:3) à tous les arbres d'Éden qui étaient au Jardin de Dieu (Ez.31:8,9); ou pour comparer la fertilité du Jardin d'Éden à une terre qui était dévastée et qui fut rendu fertile de nouveau (Ez.36:33-36). Or personne n'oserait dire que le roi d'Assyrie était dans le Jardin d'Éden avec Adam et Ève. L'Esprit de Dieu nous indique clairement que le prophète Ézekiel s'exprime ici dans un style imagé; ceci est irréfutable lorsqu'on considère ce passage clé: "A qui ressembles-tu dans ta grandeur" (Ez.31:2). Ainsi c'est dans un sens figuratif que nous devons comprendre les passages qui s'appliquent au "roi de Tyr" dans Ez.28:11-19, et non à un ange fictif.
Or il est évident que dans sa présomption, le roi de Tyr se voyait assit sur le trône de Dieu, se disant lui-même Dieu; et comparait la gloire de sa royauté, la puissance de son royaume, et les richesses de ses luxes somptueux; à Éden, le Jardin de Dieu. Intègre dans ses voies au tout début de son existence sous la loi de Noé et ses fils, la royauté de Tyr fut rempli de violence à cause de la grandeur de son commerce et tomba dans le péché (Ez.27:1-25; 28:1-19). L'utilisation du mot "Chérubin" dans ce contexte qui s'applique au roi de Tyr, et qui signifie un "protecteur" ou "gardien" vigilant; nous indique que les dirigeants d'une nation auront à répondre devant Dieu pour le cheminement spirituel de leur peuple. Ainsi, une autre fois, nous voyons la doctrine conventionnelle de Satan s'écrouler en poussière sur le roc de la Parole de Dieu.
L'histoire de la race humaine est parsemée de récits légendaires de Dragons. Dans la mythologie Scandinavienne (Mythologie, encyclopédie illustrée; Édition Atlas) nous trouvons le récit de Sigurd et le Dragon, d'où nous voyons Fafnir se transformer en Dragon pour mieux défendre son trésor fabuleux. Dans le mythe Allemand de "l'Or des Nibelungen" (Les Grands Énigmes des Trésors Perdus), le héros Siegfried engage un combat à mort contre un Dragon. Dans le mythe de l'Hindouisme (La Mythologie, par: Edith Hamilton), le dieu Krishna dansa sur les nombreuses têtes d'un Dragon jusqu'à celui-ci demande grâce. La mythologie des Grecs nous montre un Dragon gardant les pommes d'or du jardin des Hespérides. Héraclès ou Hercule le tua et en rapporta les fruits merveilleux. Selon un autre mythe Grec, le premier roi d'Attique, qui se nommait Cécrops (nom parenté à Cyclope qui signifie "prêtre du soleil), fut né d'un Dragon et fut lui-même un demi Dragon, c'est à dire un demi-dieu. Une légende Chinoise dit qu'un Dragon de feu à tête d'homme remplaça le ciel; nous indiquant que le mot "Dragon" se rapporte spécifiquement à un roi, un seigneur, ou un souverain. La mythologie Sumérienne de l'antique Babylone nous dit que Sept esprits se révoltèrent dans le ciel et prirent la forme d'un Dragon.
Tous ces mythes antiques ont ceci en commun, à savoir que le mot Dragon est une expression figurative qui désigne un souverain qui règne en tyran sur une nation, et qui agit en fonction de gardien de son peuple. Cette interprétation est justifiée par le Dictionnaire Quillet de la Langue Française qui nous dit que le mot Dragon signifie figurativement "un gardien, un surveillant intraitable". Ceci nous porte à traiter l'apparition du Dragon de l'Apocalypse comme contenant des concepts qui méritent une attention sérieuse. Le texte de Ap.12:117, doit être interprété figurativement, autrement il faudrait admettre l'existence réelle d'un Dragon qui a sept têtes et dix cornes; ce qui serait un non sens. Par conséquent, la chute du Dragon, qui est identifié à Satan, doit être interprété de la même manière dans son contexte historique.
La Parole de Dieu seule identifie clairement le Dragon comme étant "le serpent ancien, appelé le Diable et Satan" (Ap.12:9). Par elle nous avons le témoignage véridique que le Dragon n'est pas une pure invention de l'esprit, un mythe auquel on donnerait qu'une valeur imaginaire; mais plutôt l'illustration d'un enseignement contenu sous la forme d'une image qui est basée sur des faits réels et historiques. Si nous retrouvons dans le Parole de Dieu certaines formes d'expressions familières à la mythologie; il en advient qu'elles ne sont pas le produit de l'imagination fertile de quelques mythomanes, mais le fruit d'une révélation divine. Le dicton qui dit "une image vaut mille mots" s'applique sûrement ici; car chaque image qui nous est présentées dans le ch.12 de l'Apocalypse se rapporte à un évènement spécifique dans la vie de Jésus contenue dans les Évangiles, et touche le développement graduel de l'histoire du Christianisme.
Devant la complexité des rapports de la mythologie avec les Saintes Écritures qui nous parlent du Grand Dragon de feu; le grand érudit biblique, Alexandre Hislop, nous vient en aide. En parlant du Dragon, Hislop nous dit: "Le mot Dragon, suivant les idées auxquelles on l'associe d'ordinaire, est bien fait pour égarer le lecteur en rappelant à son esprit les Dragons fabuleux et ailés de l'antiquité. Quand cette divine description fut donnée (dans l'Apocalypse), l'expression de Dragon n'avait point ce sens-là chez les auteurs sacrés ou profanes. Le Dragon des Grecs, dit Pausanias, n'était pas autre chose qu'un grand serpent... Dans la mythologie du monde primitif, le serpent est universellement le symbole du soleil; comme le soleil était la grande lumière du monde physique, ainsi le serpent était considéré comme la grande lumière du monde spirituel, qui donnait à l'humanité la connaissance du bien et du mal".
Dans l'antiquité, le serpent ou le Dragon, fut le symbole du culte d'adoration du Soleil avec son représentant officiel qui était considéré comme Dieu et Messie. Nous le trouvons chez les babyloniens, les Perses, les Grecs, les Égyptiens, les Syriens, les Romains, et même chez Israël. Dans les Amériques, nous le retrouvons chez les Toltèques, les Mayas, les Aztèques, et les Incas. Les traditions du serpent sont innombrables; les Égyptiens appelaient le serpent du Soleil "Knepti", le serpent royal, qui devint chez les Grecs, "le Basilik". Or ce dernier nom est d'une importance capitale, car il signifie "le roi" ou "le Souverain", celui qui représentait la divinité sur la terre et qui avait le pouvoir de vie et de mort. La relation entre Dragon et Souverain est incontestable et nous indique une et même chose.
Le Dragon a plusieurs visages à travers l'histoire; mais dans le contexte historique de Ap.12:4, celui qui nous est présenté correspond clairement à la royauté des rois Hérode qui fut précipité de son pouvoir sur Israël. Ceci est attesté par le fait que "le dragon s'arrêta devant la femme qui devait accoucher, afin de dévorer son enfant dès qu'elle l'aurait mis au monde" (Ap.12:4). Il n'y a aucun doute que ce passage se réfère à la naissance du Seigneur Jésus:
"...Lève-toi, et prends le petit enfant et sa mère, et enfuis-toi en Égypte, et demeure là jusques à ce que je te le dise: car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire mourir" (Mat. 2: 13). "Alors Hérode, voyant que les sages s'étaient moqués de lui, fut fort en colère, et il envoya tuer tous les enfants qui étaient dans Bethléhem, et dans son territoire, depuis l'âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s'était exactement informé des sages" (Mat. 2: 16).
Il est évident, pour ceux qui ont des yeux pour voir, que ceci est le contexte historique dans lequel tout ce texte de l'Apocalypse doit être interprété. Il faut se garder du poison des Dispensationalistes qui nous disent que ce texte de l'Apocalypse se rapporte à des événements encore à venir; contredisant toutes les règles d'interprétation biblique. Nous trouvons cette interprétation fallacieuse chez ceux qui se nomment audacieusement "Frères Chrétiens" ou Darbystes; chez plusieurs sectes Baptistes; chez les Pentecôtistes; et chez plusieurs groupes Interdénominationels.
Depuis la déportation à Babylone, aucun roi ne régna sur Israël pour environ cinq cent ans. Mais voici qu'apparaît soudainement un roi inattendu dans une période de l'histoire très peu connue des Chrétiens de nos jours; c'est à dire dans cette période silencieuse entre l'Ancien et le Nouveau Testament qui se rapporte aux exploits de Judas Macchabée jusqu'à la fin du règne des Princes Asmonéens (Dan.11: 32-35). La succession des événements historiques prophétisés par Daniel, nous introduit à une des plus remarquable personnalité de l'histoire décrite comme: "la petite corne" de l'empire Romain (Dan.7:8); et "le roi qui fera ce qu'il voudra" (Dn.11:36). Cette personne mystérieuse semble avoir éviter par inadvertance presque tous les exégètes et les Théologiens; dû à l'interprétation futuriste propagée par un grand nombre d'hérétiques. Ce roi despotique qui usurpa le trône de David promis au Seigneur Jésus (Lc.1:32; Ac.2:29,30); fut nul autre que Hérode le Grand.
Philip Mauro (The Seventy Weeks and the Great Tribulation) nous informe sur cette période de l'histoire: "Après une période d'environ cinq cent années sans roi; le dernier stage de l'histoire juive fut occupé par un roi d'un caractère dès plus détestable, et dont les œuvres sont dès plus atroces enregistrés dans les annales de l'histoire de la race humaine". Jim Bishop ajoute (The Day Christ Died): "César même disait qu'il fut plus prudent d'être un pourceau d'Hérode que d'être son fils". Alfred Edersheim, dans son œuvre remarquable "La Vie et les Temps de Jésus, le Messie", nous dit que le roi "Hérode jugeait cruellement et despotiquement". Mais la meilleur source d'information que nous avons sur Hérode, se trouve dans "l'Antiquité des Juifs" de Joseph Flavius: "Pour empêcher le peuple d'exprimer son mécontentement, Hérode ne permit pas au habitants de se réunir, de marcher, ou de manger ensemble; et surveillait tout ce qu'ils firent. Ceux qui furent pris, furent conduit à la citadelle Hyrcania, torturés atrocement et mis à mort".
Le lien entre le Dragon de l'Apocalypse et la dynastie des rois Hérode est définitivement confirmé par A.R. Kayayan (Le Dieu Invincible): "Venons-en à l'acharnement du dragon lors de la naissance du Messie, la véritable descendance de la femme, le Promis de Dieu. Il se trouve dans une situation désespérément exposée; dans l'étable de Bethléhem se trouve couché un enfant né miraculeusement d'une mère vierge. Or, elle comme son fiancé Joseph sont tous les deux de descendance davidique. La promesse de Dieu s'est enfin réalisée. Mais, aussitôt, le dragon se dresse là sous les traits de Hérode le Grand, lequel, ayant appris la naissance de cet enfant, cherche à le tuer... La naissance du Christ déclencha la violence meurtrière et désespérée des puissances maléfiques contre l'Élu de Dieu. Hérode chercha à le tuer, mais l'enfant fut mis à l'abri. Alors le tyran sanguinaire se contenta de se venger sur des innocents en faisant massacrer les enfants de la région de Bethléhem".
L'histoire nous montre qu'en l'an 47 avant Jésus-Christ, Jules César nomma Antipate procurateur de Judée. Ce dernier désigna son fils Hérode comme gouverneur de la Galilée. A la suite de l'assassinat de César, le désordre éclata en Judée et Hérode s'enfuit à Rome. Là, en l'an 40 A.J.C., il reçut du Sénat Romain le titre de "roi des Juifs". Israël qui fut une province de Rome à cette époque, fut donné à Hérode comme royaume, pour redevenir une province après sa mort. Ainsi Israël redevint un royaume subtilement et sournoisement par l'autorité d'une puissance hostile à Dieu; fait historique qui n'est pas pleinement réalisé de nos jours. Hérode revint de Rome en l'an 37 A.J.C., et avec l'aide des légions Romaines, il s'empara de Jérusalem, la Cité du Dieu Vivant, tout en empêchant la profanation du Temple et le pillage pour ne point irriter le peuple plus qu'il fallait; tout comme un bon politicien qui agit en hypocrite. Il était hais et détesté de ses sujets Juifs, mais il était néanmoins accepté par les Grecs et les Romains qui le considérait comme un roi allié et un ami intime de César. Quoiqu'il accrut considérablement la splendeur de Jérusalem par la restauration du Temple; il pliait volontairement le genou à Rome, et n'hésitait pas à offrit des sacrifices au dieu Jupiter, identifié par Hislop comme Nemrod. Selon le Dr. Leonhard Schmitz, dans son "Manuel d'Histoire Ancienne": "Jules César agissait en fonction de Pontifex Maximus, c'est à dire "Souverain Pontife"; lorsqu'il fit la célèbre reforme du Calendrier". Ce fut par une étrange coïncidence, que Hérode reçut sa royauté et son royaume du Sénat Romain après l'assassinat de César, au moment ou Rome était sans Souverain Pontife. Il en advient donc que Hérode, dans ses fonctions royales et ses sacrifices à Jupiter, devint représentant de Nemrod comme Souverain Pontife sur Israël; c'est à dire "le Dragon".
La prophétie de Daniel 11:36, nous dit que: "Ce roi fera donc au gré de ses désirs". Selon W. Stewart McCullough, ceci correspond au fait "qu'après s'être emparé de Jérusalem et littéralement massacré tous les partisans d'Aristobolus II, pour ensuite tuer tous les membres du Sanhédrin; Hérode prit la responsabilité d'établir lui-même des souverains sacrificateurs selon son cœur. Il choisit pour ceci, Ananel, un Juif Babylonien". Ce fut en effet ce même Ananel ou Anne qui s'opposa à Jésus et le livra à Pilate pour être crucifié; et qui par après fit jeter en prison les apôtres Pierre et Jean (Lc.3:2; Jn. 18:l3,24; Ac.4:6). Daniel nous dit ensuite: "Il s'élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux" (Dn.11:36). Ceci signifie que Hérode, agissant en tant que représentant de Nemrod ou Lucifer, usurpa le trône de David réservé à Christ en s'y asseyant; s'élevant et se glorifiant lui-même dans le ciel et la Cité de Dieu. Il signifiait ainsi d'une manière subtile qu'il était lui-même le Messie si longtemps attendu par les Juifs. Il est reconnu en effet, que le parti politique des Hérodiens croyait fermement que le roi Hérode était le Messie. Ainsi lorsque Hérode fut assis sur le trône de David, nous pourrions dire que Satan fut assis sur le trône de Dieu et régnait sur Israël, le peuple de Dieu; tout comme le Souverain Pontife de l'Église Catholique prétend être le chef de tous les Chrétiens. C'est ainsi que Hérode, comme "la petite corne" eut "une plus grande apparence que les autres" (Dn.7:20); ce qui correspond "au grand dragon qui apparaît dans le ciel" (Apoc.12:3). En plaçant le Dragon dans le ciel, l'Apocalypse nous indique qu'il est élevé dans une position exalté. Ceci fut exactement la position de Hérode comme prétendu roi d'Israël et faux Messie; position aspirée par tous les Papes de Rome.
Sachant que le Dragon correspond à la dynastie des Hérode sous l’empire Romain; qu'en est-il donc de cette guerre des anges mentionnée dans le ch.12 de l'Apocalypse? Le style imagé du texte dans son contexte historique se rapporte à cette prophétie de Daniel:
"Je vis cette corne faire la guerre aux saints et l'emporter sur eux, jusqu'au moment où l'Ancien des jours vint donner droit aux saints du Très-Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume" (Dn.7:21,22).
Cette guerre angélique représente le combat entre Jésus et ses disciples contre les forces Sataniques dans ceux qui dominaient et étaient les autorités en Israël; telle que la dynastie des rois Hérode, le parti des Hérodiens, les Pharisiens et les Sadducéens (Mat.22:15,16; Mc.3:6; 12:13). En plus, la Parole nous indique clairement que Hérode Antipas fit couper la tête de Jean Baptiste; Hérode Agrippa I fit maltraiter les membres de l'Église, fit mourir par l'épée Jacques, et fit arrêter Pierre et le jeta en prison. Et finalement, ce fut Hérode Agrippa II qui fit mettre Paul en chaîne et l'envoya à Rome pour comparaître devant César. Pour ce qui concerne la chute du Dragon, elle représente la chute de la dynastie des rois Hérode comme Souverain Pontife sur Israël; laissant ce titre audacieux et blasphématoire aux Empereurs de l'Empire Romain. Ainsi cette "tête fut comme blessée à mort, mais sa plaie mortelle fut guérie" (Ap.13:3).
N'est-il pas merveilleux de voir comment la Parole de Dieu s'explique Elle-même, et met un frein à l'imagination fertile de ceux qui enseignent une chute des anges Préadamite ou future:
"Que personne, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course; tandis qu'il s'abandonne à ses visions, il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles" (Col.2:18).
A Christ seul soit la Gloire
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