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L'Évangile de la Souveraineté de Dieu
par Jean leDuc
TABLE DES MATIÈRES
Depuis l'ascension du Seigneur Jésus, chaque époque de l'histoire trouva matière à contestation dans l'Évangile du salut. Déjà, à l'époque des apôtres, son message était un scandale et une folie pour ses auditeurs, juifs ou grecs (1 Cor. 1: 17-29).
Plus près de nous, la notion de miracle a été l'objet de grands débats; au siècle dernier, celle de Création était la cible du darwinisme, le Géocentrisme fut déstabilisé par la révolution copernicienne avec son Héliocentrisme; l'Inspiration Perpétuelle et la Préservation Providentielle de la Bible des Réformateurs fut discrédité et rejeté par la Critique Textuel moderniste; le libre choix de l'individuel, particulièrement au niveau des mouvements Évangélistes, fut élevé au-dessus de la Souveraineté de Dieu; et les doctrines de la Grâce au niveau de la Prédestination, de l'Élection et de la Régénération, furent mit au rancart et substitué par des approximations séditieuses.
Maintenant l'Antichrist se promène librement de nation en nations; les groupes à tendance extatique ont singé les dons de l'Esprit qui furent réservé à la naissance de l'Église; et dans notre siècle, qui n'a pas d'âme ni frein, la morale chrétienne est largement fustigée par la corruption politique et religieuse, et par les dépravations de la liberté sexuelle engendré par "le Mouvement de la liberté de la Femme" et "les groupes d'homosexuels" de tout genre qui font parade de leur orgueil dans les rues de nos villes. En même temps que "le paradis de la pilule", nous sommes entrés dans l'obsession du préservatif, dans les illusions des paradis artificiels du monde de la drogue, et dans la réalité virtuelles de l'informatique.
Aujourd'hui, ça bouge dans tous les domaines. Il y a quelque vingt ans, la foi chrétienne était l'objet d'un tabou, parce que jugée incongrue, dans les discussions intellectuelles sur les problèmes de société; les Beatles se disaient alors plus célèbres que Jésus-Christ ! Dans les années '9O, un revirement semble se produire. La poussée de l'islam, les conflits entre Israël et les Palestiniens, les trames secrètes du Vatican pour s'emparer de Jérusalem, les conspirations de tous genres par les gouvernements secrets, la montée des intégrismes de toutes sortes, le New Age à la Shirley Maclaine, l'Exothéologie avec son évangile de science-fiction, la persistance du christianisme à l'Est à l'époque de l'effondrement du totalitarisme, la montée prodigieuse de l’hérésie du Pentecôtisme avec ses dons frauduleux, même s'il serait exagéré de parler de "la revanche de Dieu", sont autant de faits symptomatiques d'un dépoussiérage du religieux. Pourtant, ce tournant ne semble pas vraiment profiter à la foi chrétienne traditionnelle. Le retour du religieux n'est un retour ni à l'Église conventionnelle en tant qu’institution, ni à ses dogmes subtils et subversifs.
Il y a quelque temps, un radical de gauche déçu, émit ces paroles: "Ce qu'il nous faut, disait-il, c'est un renouveau spirituel de l'humanité, mais ceci ne peut pas être un retour au christianisme." Cette opinion est devenue courante chez de nombreuses personnes qui sont en recherche. Le christianisme leur semble une voie sans issue pour des raisons souvent confuses, dont certaines sont des "tartes à la crème" et d'autres plus justifiées. Pour eux, le christianisme est la religion des conquistadors et des inquisiteurs, et par trop associé à la débâcle colonialiste et à la misère du tiers-monde. Il est la religion de l'anti-plaisir, de l'anti-féminisme, des dégâts écologiques, du dogme imposé et non de l'épanouissement personnel, des guerres de religion et non du développement pacifique... en bref, du passé et non de l'avenir. Mais il faut dire que le christianisme dont il parle généralement est celui d'un Catholicisme Romain d’une foi chimérique et d'un Protestantisme sclérosé.
Ces opinions, si elles ont perdu un peu de leur virulence d'antan, flottent toujours dans l'air de notre temps.
Pourtant, l'Évangile demeure la bête noire de nos contemporains, essentiellement à cause de son exclusivisme. Oser affirmer qu'un seul chemin mène à un seul vrai Dieu, en passant par un homme, vivant dans un lointain historique, et par une croix, celle sur laquelle il a été crucifié, relève de l'inacceptable. C'est dénier aux autres religions tout accès à Dieu et aux hommes de bonne volonté la possibilité d'être reconnus, si du moins Dieu existe. Pour la plupart des personnes autour de nous, toute religion a sa part de vérité et d'erreur, et nulle n'ignore que bien des non-croyants, font plus pour les malheureux que les croyants. L'important pour elles, est que chacun trouve sa voie et l'harmonie intérieure; peu importe les moyens, dès lors que la vie ici-bas est meilleure et que demeure l'espérance qu'il en sera de même après le passage dans "le grand bleu". "Si le christianisme est ton truc, tant mieux pour toi, mais laisse aux autres leurs découvertes !" Une foi qui prétend être la seule véritable ne peut être qu'impérialiste et, par conséquent, favorable aux exclusions sur la terre et dans le ciel: elle est fondamentalement intolérante. Son Dieu n'est pas universel mais sectaire.
Nombreux sont aussi les chrétiens qui buttent sur cette difficulté. Et bien trop souvent, ils renoncent à l'idée que le christianisme est une voie unique permettant de connaître le "seul vrai Dieu" en Jésus-Christ. Ils admettent implicitement que toutes les religions ont le même Dieu, que "nous irons tous au paradis" car le parapluie de son amour nous couvrira tous. Ils estiment qu'en conséquence l'évangélisation est une entreprise douteuse. Cette conception est loin d'être l'exception dans le protestantisme contemporain et ses groupes de dissidents.
A la manière d'un rouleau compresseur, notre société aplatit et banalise tout jusque dans le domaine des croyances et des comportements sociaux où le bien et le mal sont des notions au sens incertain. Le possible, l'agréable et les choix personnels sont cool. Les attitudes les plus bizarres, le Gothique, le mariage homosexuel, les tireuses de bonnes aventures, etc... passent mieux qu'une lettre à la poste. Tout est en mouvement permanent; ce qui est admis aujourd'hui ne le sera pas nécessairement demain. La laïcité adoptée par d'anciens pays catholiques s'accommode sans hostilité de manifestations à caractère religieux liées à la qualité de citoyens. La tolérance sociale oblige à considérer les "valeurs" des autres comme égales aux nôtres. Nous sommes des individualistes primaires: le monde, c'est "Moi". Ainsi parle Lipovetsky: honni soit qui mal y pense !
Cette mentalité est présente dans l'Église institutionnalisée et chez plusieurs chrétiens qui se veulent maîtres de leur destin tout en se rendant esclave de leurs dénominations particulières.
L'universalisme dans le domaine du salut n'a-t-il pas pour corrélat inévitable le relativisme dans celui de l'éthique ? Résultat: un christianisme-filtre au goût de consensus mou. Attention ! Ce christianisme-là met en danger la santé spirituelle... et le témoignage, si celui-ci importe encore.
"Puis j'entendis une autre voix du ciel, qui disait: Sortez du milieu d'elle, mon peuple; de peur que, participant à ses péchés, vous n'ayez aussi part à ses plaies;" (Apoc. 18: 4)
La situation contemporaine parait contredire la bonne nouvelle du Salut par la grâce, particulièrement parmi les groupes évangéliques qui l'ont transformé en salut par les oeuvres par leur proclamation d'un faux Évangile du libre-choix. Mais la Rédemption est un acte décisif, unique dans l'Histoire qui s'est accompli il y a deux mille ans et qui dure autant que l'histoire du monde. Le mal est vaincu, le péché n'est plus le maître du monde, les élus ont été rachetés par le Fils de Dieu.
Il importe donc de clarifier quelques termes qui se rapportent au glorieux Évangile du salut par la grâce.
La Croix pourquoi ?
Pourquoi les chrétiens à travers le monde croient-ils en un Christ crucifié ? C'est parce que, lors de la mort de Jésus, quatre choses se sont accomplies:
Dans la Sainte Bible, ce mot signifie qu'une somme d'argent a été payée pour le rachat d'un esclave. Il s'agit de la libération de celui ou celle qui est retenu en esclavage ou en prison. Le rachat était pratiqué chez les romains du temps de Jésus comme dans l'antiquité. Les paroles mêmes du Christ nous montrent que sa mission dans le monde fut une mission de rachat au moyen d'une rançon. Il déclara qu'il n'était pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour les siens. Dans ce contexte la Rédemption est particulière, c'est à dire qu'elle est limitée aux élus et non à tous les hommes. II voyait les hommes liés à Satan, enchaînés par leurs propres convoitises, esclaves du mal. Et d'une manière extraordinaire, dont Dieu Seul a le secret, Jésus a payé le prix de la libération de l'homme en mourant sur le bois du mont Calvaire, subissant le châtiment éternel qui nous était réservé. Dans l'offre générale de sa grâce Christ a payé le prix uniquement pour ses élus, autrement il nous faudrait parler d’un salut universel, ce qui est contraire aux Saintes Écritures. L'offre particulière du salut se rapporte uniquement aux élus (ceux qu'Il a choisit avant la fondation du monde), et cela selon la Souveraineté de Dieu indépendamment du choix de l'homme.
Expier est la traduction du verbe arabe "Kafara" (Takfir), qui signifie couvrir. Son sens est merveilleux, au-dessus de la portée de l'homme ordinaire. Ce mot signifie que sur la croix le Christ a répondu aux exigences de la loi morale pour tout l'univers et qu'il a pris le péché de son peuple particulier sur lui. Le principe de la loi est que le mal doit être puni. Principe formulé dans la Sainte Bible à maintes reprises: "Dieu ne tient pas le coupable pour innocent". Contrairement aux idées modernes subversives qui se véhiculent dans certains groupes qui disent que Dieu aime tous les hommes, il nous faut spécifier que Dieu n'aime pas le pécheur ni le péché. Et nous savons que tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption (du rachat) qui est dans le Christ Jésus. Sur la croix notre condamnation éternelle a tombé sur Lui. Pour un moment, sur cette croix, le temps a touché à l'éternité et Christ a payé le châtiment éternel qui nous était réservé. (voir La Doctrine de l'Expiation).
La Sainte Bible affirme que tous les hommes sont des ennemis de Dieu, hommes femmes ou enfants. Mais lorsque nous étions encore pécheurs, c'est-à-dire ennemis de Dieu, Christ est mort pour nous, afin de nous réconcilier avec Dieu. Être réconcilié, c'est être ramené dans une relation parfaite avec Dieu. Dieu a décrété que ses élus seraient réconciliés, son Esprit nous pousse chacun et chacune, à abandonner notre péché et reconnaître en toute humilité que le Christ, dans son amour, nous assure la réconciliation avec Dieu comme notre seul Médiateur.
C'est-là ce que Dieu opère pour nous en changeant notre d'attitude. La Bible enseigne que, même si Dieu est un Dieu d'amour et de miséricorde, Il est aussi un Dieu de justice. L'homme a violé la loi : il lui faut plus que le pardon, plus que la purification, il lui faut la grâce d'une vie nouvelle. Il a besoin d'être mis en présence de Dieu comme s'il n'avait jamais péché, il a besoin d’être rectifié. C'est cela la justification. Être "recréé" juste devant Dieu, c'est bien plus qu'être pardonné. Le mot justification signifie pour moi "être comme si j'avais toujours été innocent". Nous ne pouvons pas être justifiés par nos propres bonnes oeuvres, ni par notre propre volonté ou notre choix personnel (Jean 1: 12, 13). Gardons-nous de la fausse doctrine de la justification par le choix enseignée dans les mouvements évangéliques. Le salut n’est pas une décision personnelle comme proclament ces hérétiques. Nous sommes justifiés par Jésus-Christ seul. Nous devons croire en Jésus-Christ, qui a acquis notre justification par sa mort sur la croix. Soulignons que la foi est un don de Dieu et non une faculté humaine. La Bible dit : "Ils sont gratuitement justifiés par la grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ." La justice de Dieu a été satisfaite par Jésus-Christ, et le chemin de la justification, c'est la foi qu'Il nous donne d'avoir en Lui. Nous devons croire que Jésus est vraiment mort sur la croix comme notre substitut pour que nous soyons justifiés; plus, nous devons croire que nous sommes mort en Lui.
Voilà donc pour ceux qui croient les bienfaits qui découlent de "la croix" tant décriée. Elle n'a, en elle-même, aucun pouvoir magique, mais elle est d'une importance capitale dans la mesure où elle est le signe de ce que le Christ a accompli, une fois pour toutes, pour nous tous. Pour vous, elle n'aura son sens seulement quand vous serez donné de renoncer à vous-mêmes, de vous humilier et de reconnaître le Christ comme votre Sauveur, votre Roi, et votre Dieu. Vous pouvez, vous aussi, dans notre monde troublé, posséder une paix qui surpasse toute intelligence et une joie qui ne peut vous être ôtée, lorsque votre confiance est dirigée dans l'amour de Dieu manifesté sur la croix, en Jésus-Christ.
Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié .. . une folie ? Non, mille fois non, c'est-là, au contraire, "la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire. "
L'offre universelle de la rédemption particulière
dans le contexte de l'alliance
La question de la rédemption particulière est une des plus délicates dans toute la théologie calviniste. Il n'en est pas ainsi à cause de ses problèmes inhérents, mais à cause des controverses. C'est par rapport à ce point des Canons de Dordrecht que se concentrent les attaques des défenseurs de la "rédemption universelle":
Canons de Dordrecht: VIII.
Car tel a été le très libre conseil et la très favorable volonté et intention de Dieu le Père, que l'efficacité vivifiante et salutaire de la mort très précieuse de son Fils s'étendit à tous les élus, pour leur donner à eux seuls la foi justifiante, et par elle les amener infailliblement au salut. Autrement dit, Dieu a voulu que Jésus-Christ, par le sang de la croix (par lequel il a confirmé la nouvelle alliance), rachetât efficacement du milieu de tout peuple, de toute nation et de toute langue, tous ceux, et ceux-là seulement, qui de toute éternité ont été élus au salut, et lui ont été donnés par le Père; qu'il leur donnât la foi, qu'il leur a, aussi bien que tous les autres dons du Saint-Esprit, acquise par sa mort; les purifiât par son sang de tout péché et originel et actuel, commis tant après qu'avant la foi; les conservât fidèlement jusqu'à la fin, et finalement les fît comparaître devant lui, glorieux, sans aucune tache ni souillure.
L’œuvre rédemptrice de Christ était destinée à sauver les élus seulement, et elle leur a véritablement assuré le salut. Sa mort consistait à souffrir la peine du péché à la place de certains pécheurs déterminés (substitution). En plus d’enlever le péché des élus, la rédemption de Christ a assuré tout ce qui était nécessaire à leur salut, incluant la foi qui les unit à lui. Le don de la foi est infailliblement attribué à tous ceux pour lesquels Christ est mort, garantissant ainsi leur salut.
Or certains Calvinistes critiquent l'expression "limited atonement" «la Rédemption Particulière». La rédemption n'est pas limitée dans le sens qu'elle s'adresse à tous les élus dans le monde entier; Dieu accomplit exactement ce qu'il veut dans le salut des hommes qu’il a choisi, sans limitations. D'ailleurs, même du côté de la "rédemption universelle", sauf si on veut affirmer l'universalisme du salut pur et simple, cette rédemption est limitée, non par le dessein de Dieu, mais par la volonté humaine. Pour le calviniste, Dieu sauve des pécheurs. Chaque mot de cette affirmation reçoit tout son poids. Si la Rédemption n'est pas limitée dans le sens mondial que nous avons vu ci-haut, il en advient qu'elle est limitée dans le sens particulier. Seulement ceux qu'il a choisi d'avance hérite de la grâce du salut; et en ce sens Christ est mort uniquement pour ses élus.
En posant la question de la portée de la rédemption, nous sommes au cœur de l'Évangile, non seulement dans le sens théologique, mais aussi dans le sens pratique. La grâce de Dieu sera-t-il mis en échec par le choix de l'homme dont la volonté est esclave du péché ? Christ est-il mort en vain ? Un faux pas dans ce domaine arrive à changer tout le sens de l'Évangile. La rédemption particulière est le message le plus important de toute l'Écriture; le modifier pour le soumettre au libre arbitre illusoire de l'homme conduit à une métamorphose de toute la doctrine biblique. Changer le sens de l'adjectif "particulier" ou "limitée" et le sens du nom "rédemption" se trouve aussi changé. Et quand on modifie le sens de la rédemption acquise à la croix, le sens de l'élection, du péché, de la grâce et de la persévérance sont tous changés ! Nous avons une foi différente, un Sauveur différent et un Dieu différent !
Le vrai Évangile et les contrefaçons
L’Apôtre Paul vivait une grande détresse et une angoisse quand il écrivit sa lettre aux Galates. La Gloire de Dieu ainsi que le salut de plusieurs étaient en jeu. De faux enseignants l’avaient suivi et altéré l’Évangile qu’il prêchait. Ils ne reniaient pas la foi en Christ pas plus qu’ils ne rejetaient la grâce de Dieu, ils ne firent que le renverser subtilement en ajoutant le rituel de la circoncision, et l’obéissance à la loi Mosaïque aux conditions d’acceptation de Dieu. Cependant l’Apôtre Paul considérait avec raison qu’ils prêchaient un autre évangile. Il écrit:
"Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de Celui qui vous a appelés par la grâce de Christ pour passer à un autre évangile; non pas qu’il y ait un autre évangile, mais il y des gens qui vous troublent et qui veulent renverser l’Évangile de Christ. Mais quand nous –mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème!" (Gal. 1: 6-8).
Si l’Apôtre Paul considérait que le rajout des lois divines sur la circoncision, invalidait l’évangile, comment doit-on bibliquement juger l’évangile prêché par l’Église Catholique Romaine ? L’évangile de Rome favorise la foi plus les oeuvres, la grâce plus le mérite, Christ plus l’église, la régénération par le baptême, les pénitences, les messes, le chapelet, les indulgences, Marie, les souffrances du Purgatoire, et j’en passe. Paul avertit ceux qui ajoutent à leur foi en Christ, leur tentative de se justifier par les rituels ou par leurs oeuvres. L’Apôtre leur déclare qu’ils sont séparés de Christ et qu’ils sont déchus de la grâce. (Galates 5: 2-4).
Dans cette fausse Église, qui n'est que l'ancien Culte du Soleil déguisé sous une forme chrétienne, nous assistons à l'apostasie la plus subtile et la plus dangereuse, qui se présente sous les formes extérieures d'une grande piété, chef-d'œuvre d'hypocrisie voilé sous l'apparence d'un zèle fanatique, mais où tout est mis en oeuvre pour réduire à néant la certitude du salut mérité par Jésus-Christ et pour obscurcir son Évangile de grâce et de pardon gratuit. Cette haine de l'Évangile de Christ se cache par surcroît sous les titres arrogants de "vicaire de Christ", "régent du Christ", "Saint-Père", etc.
Ainsi à l'intérieur de cette Église même, nous y trouvons le paganisme le plus attristant (Mariolâtrie, adoration des saints et de leurs statues, justice des oeuvres) et à certaines époques le massacre de milliers de martyrs qui, dans la vraie Foi, se sont opposés à ce paganisme antichrétien.
Mais le Catholicisme n'est pas la seule religion chrétienne à pervertir le vrai Évangile de la Souveraineté de Dieu avec sa doctrine du libre-choix, doctrine connue aussi sous le nom de "Arminianisme" par laquelle on induit les gens en erreur, leur disant qu'ils ont le choix de croire en Christ ou non. Plusieurs autres dénominations et groupes non-dénominationnels, particulièrement parmi les Évangéliques (Baptistes, Pentecôtistes, et autres), offrent aussi une fausse voie de salut identique qui plaît à la nature pécheresse de l'homme. Cette voie, qui engendre le légalisme, se réalise dans l'effort des oeuvres, de ce que l'homme peut accomplir par lui-même d'après son libre choix, ou d'un effort simultané de l'homme et de la divinité; soit par des croyances, des rituels ou pratiques (baptême d'eau, parler en langues, etc...), et une façon de vivre qui veut pacifier un dieu isolé et impersonnel par ses mérites acquises. Elles ont leur source dans le sentiment de culpabilité qui réside dans la conscience de l'homme qui cherche à justifier ses imperfections (Rom. 2: 14); dans le vide intérieur issu de la Chute (Gen. 3: 1-24), dont la rupture avec Dieu a causée une soif de l'infini qui n'est jamais assouvie; et dans l'obsession de rechercher un bonheur total et évasif, ou de satisfaire une curiosité nocive.
L'intérêt culturel que nos contemporains portent à des étranges formes de mysticisme exotique n'échappe certainement pas à l'attention de la personne, nous dit A.R. Kayayan, "Révolution ou Rédemption". Pléthore de religions ou, plus simplement, réapparition d'anciennes magies sous forme de spiritualité hindoue, japonaise, chinoise, etc? Beaucoup d'occidentaux en quête de spiritualité, louchent du côté des mystiques, dont les adeptes se multiplient dans nos pays. Les cercles où l'on discute -et préconise- l'amalgame du christianisme et du bouddhisme se multiplient. Tant il est vrai que le syncrétisme religieux est à l'ordre du jour et, surtout, du goût de la majorité qui pense que les religions, toutes les religions, y compris la foi chrétienne, devraient former un ensemble constitué par les éléments les plus valables de chacune d'entre elles. Les anciens clivages géographiques, linguistiques, ethniques et culturels s'estompent grâce à la rapidité des communications et des informations, mettant l'orient, sa pensée, ses modes de vie et ses cultes à la porte du moindre village de chez-nous. Dans un monde sans frontières, aux dimensions démesurées, les cultures orientales et occidentales s'interpénètrent et forment une osmose autrefois inconcevable. Les masses, il est vrai, fuient avec une folle ostination une foi chrétienne qui par essence est révélationnelle, rationnelle et responsable. La banqueroute culturelle et morale actuelle pousse beaucoup de personnes à embrasser l'absurde. L'étrange phénomène que l'on appelle "regain d'intérêt pour la spiritualité" et tous les happening spiritualistes de notre époque, -des mouvements du Nouvel Age aux mouvements Charismatiques et Pentecôtistes, ne sont trop souvent, que la manifestation d'un émotivisme foncièrement maladif. A vrai dire il nous manque actuellement une sorte de prix Nobel pour les bizarreries religieuses et les absurdités auxquelles s'adonnent un si grand nombre de nos contemporains.
Si le phénomène ne se cantonnait qu'à l'extérieur des cercles chrétiens, nous en serions peut-être moins alarmés. Malheureusement la contamination est tellement forte que les chrétiens de notre époque ne savent pas toujours distinguer entre une authentique spiritualité et les frissons qu'ils ressentent sur leurs échines où sur leurs nerfs. La foi chrétienne n'est pas une forme, parmi tant d'autres, dans laquelle le sujet se livrerait à sa propre recherche de sensations fortes, fussent-elles mystiques.
Si certaines de ces Religions présentent la seule voie biblique du salut, c'est à dire "le salut par la Grâce par le moyen de la foi sans les oeuvres de la loi, qui est un don de Dieu" (Eph. 2: 8, 9); elles ajoutent en surplus de ce moyen des Dogmes, des Credos, des Sacrements ou Ordonnances, ou d'autres pratiques bizarres qui n'ont qu'une apparence biblique; annulant ainsi l'efficacité de la Grâce de Dieu, contredisant l'injonction de la Parole de Dieu: "Prenez garde qu'aucun ne se prive de la Grâce de Dieu" (Heb. 12: 15); ... nous vous prions aussi, que vous n'ayez point reçu la Grâce de Dieu en vain" (2 Cor. 6: 1).
Il n'existe de plus merveilleuse nouvelle que l'homme pécheur, déchu, corrompu et perdu, puisse être pardonné et sauvé par la Grâce par le moyen de la foi en Jésus-Christ; et posséder l'assurance immédiate de son salut éternel qui est donné comme un don gratuit de Dieu à ses élus: "Car vous êtes sauvés par grâce, par la foi; et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu: non point par les oeuvres; afin que personne ne se glorifie" (Éph. 2: 8, 9). Cette bonne nouvelle (littéralement Évangile) qui, au premier abord, est la simplicité même: "C'est pourquoi, si tu confesses le Seigneur Jésus de ta bouche, et que tu croies en ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé" (Rom. 10: 9); devient complexe par le fait de ses implications. La nécessité nous est imposée de l'expliquer clairement afin d'enlever tout doute. Ceci est nécessaire dû au poison de l'Arminianisme (ou disciples du libre choix) qui est propagé par certains hérétiques qui se disent Évangéliques et Fondamentalistes.
Ces chrétiens imposteurs se retrouvent plus particulièrement chez les Baptistes, les Frères ou Darbystes, les Pentecôtistes, et parmi plusieurs groupes dissidents ou non-dénominationnels dirigés par des parasites qui séduisent les âmes simples avec leur faux Évangile du libre choix (voir L'Apostasie au Québec).
Qu'il existe un faux Évangile, un faux Jésus et un faux esprit qui sont proclamé et reçu par plusieurs, est clairement attesté par la Parole de Dieu: "Je m'étonne qu'abandonnant Jésus-Christ, qui vous a appelés par sa grâce, que vous avez passé si soudainement à un autre évangile, qui n'est pas un autre évangile; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ" (Gal. 1: 6, 7). "Mais je crains que comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées aussi ne se corrompent, en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car si quelqu'un venait vous prêcher un autre Jésus que nous n'avons prêché; ou si vous receviez un autre esprit que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l'endurer ?" (2 Cor. 11: 3, 4). "Or nous ne falsifions point la Parole de Dieu, comme font plusieurs; mais nous parlons de Christ avec sincérité, comme de la part de Dieu, et devant Dieu" (2 Cor. 2: 17). Face à ces choses, il convient donc d'expliquer le conflit entre le faux Évangile de l'Arminianisme et le pur Évangile de la Souveraineté de Dieu proclamé par le Calvinisme dans les Canons de Dordtrecht et dans son abrégé surnommé T.U.L.I.P. ou les Cinq Points du Calvinisme.
Jacobus Arminius ( 1560 - 1609) |
Jakob Hermanns, fut ministre de l'Église calviniste hollandaise reconnue par l'État. Il fut nommé professeur de théologie à l'université de Leyde en 1603. Dans ses cours et ses œuvres, qu'il écrivit sous son nom latinisé de Jacobus «Arminius», il s'opposait à l'orthodoxie calviniste en remettant en cause la doctrine de la prédestination et la persévérance finale.
Il prétendait que la détermination divine de la destinée humaine n'était pas absolue mais dépendait en fait de la libre acceptation ou du rejet par l'homme de la grâce divine. Il défendait également la supériorité de l'étude individuelle de la Bible sur les doctrines officielles de l'Église.
Pasteur et théologien néerlandais, il enseigna que Dieu a "élu" ceux-là qu’il savait à l’avance devoir croire d’eux-mêmes par un libre choix humain. L’Arminianisme a été rejeté lors d’un Synode Réformé international réuni à Dordrecht en 1618-1619, auquel les délégués français ne purent assister, mais qui fut néanmoins ratifié lors d’un Synode tenu à Alès le 6 octobre 1620. Voir : Les Canons de Dordrecht. Pélage, moine irlandais combattu par S. Augustin, et dont les doctrines furent condamnées au Concile d’Ephèse en 431, rejetait la doctrine du péché originel et celle de la prédestination. Le semi-pélagianisme, ancêtre éloigné de l’arminianisme, représente un compromis entre la position de S. Augustin, reprise par les Réformateurs, et celle de Pélage.
L’arminianisme pose, en particulier, un sérieux problème par rapport à l’efficacité et à la gratuité du salut, dans la mesure ou, selon cette perspective, la foi constitue la cause méritoire du salut. Or, comme le fait fort justement remarquer Henri BLOCHER : "La foi... n’est qu’un instrument (sauvé dia la foi): elle n’ajoute pas la réalité à la possibilité - Jésus-Christ est l’auteur du salut, pas de la possibilité du salut; elle applique la réalité du Christ à l’homme "en lui"." Et encore : "Dans la perspective biblique, l’image du chèque inefficace tant que le bénéficiaire n’a pas signé ne correspond pas: car le sang précieux de la rançon a déjà été versé."
L’arminianisme enlève en fait à la valeur du sacrifice du Christ ce qu’il pense lui donner en étendue, puisque tous les hommes ne seront pas sauvés à la fin.
Les Remontrants |
Arminius meurt en 1609. En 1610, ses partisans appelés dès lors "arminiens", menés par Simon Bischop dit Episcopius, soumirent une «Remonstratie» («Remontrance») aux assemblées des États provinciaux de Hollande et de Frise, réclamant davantage de tolérance à leur égard. Leurs opposants furent appelés contre-remontrants, ou gomaristes, du nom de François Gomar, ou Francescu Gomarus sous sa forme latinisée, également théologien à Leyde.
À sa mort en 1612, ce fut, ironiquement, Episcopius qui lui succéda. Ils gagnèrent l'appui du chef militaire hollandais Maurice de Nassau et de la plupart des provinces après la décision de Jan Van Oldenbarnevelt, grand pensionnaire (gouverneur) de Hollande, de tolérer les remontrants. En 1619, Oldenbarnevelt fut exécuté pour trahison, et le synode de Dordrecht démit Episcopius et douze autres ministres du culte, qui s'exilèrent.
En 1621, Episcopius rédigea la Confession des remontrants, réaffirmant les vues non orthodoxes de l'arminianisme. Ce texte constitua le fondement de l'Église arminienne, qu'il établit avec d'autres après son retour aux Provinces-Unies en 1626. Il est toujours en vigueur.
Le plus célèbre des remontrants fut sans nul doute Hugo Grotius (Hugo de Groot - 1583, 1645). Juriste, théologien et diplomate hollandais, ses travaux exercèrent une influence déterminante sur la théorie du droit, particulièrement en matière de droit international. Il composa un imposant ouvrage d'apologétique contre les musulmans et les païens.
Un autre Arminien célèbre de ce temps fut John Smith, fondateur officiel de l'Église Baptiste. Or les Baptistes, à proprement parler, représentent un croisement entre l'ecclésiologie Congrégationaliste et la pratique baptismale des Mennonites issue des Anabaptistes. John Smyth (mort en 1612), surnommé l'auto-Baptiste, fut le fondateur officiel de l'Église Baptiste (voir Les Baptistes, ainsi que Histoire et Croyance des Baptistes). Il appartenait comme pasteur à un groupe Congrégationaliste dissident de l'Église Anglicane. Réfugié en Hollande avec ses fidèles, pour échapper à la répression dont le non-conformisme était l'objet, il y rencontra des Mennonites et adopta leur point de vue sur le baptême, qui en cette période fut par "infusion" (ce fut qu'en 1643 que les Baptistes inventèrent et adhérèrent à la fausse doctrine du baptême par Immersion). Les Baptistes n'avaient rien avec les Ana-Baptistes sauf la fausse notion de refuser le Baptême aux enfants et de rebaptiser les adultes. Ce fut Menno Simons, un ancien prêtre de Rome, qui restaura l'Ana-Baptisme de ses décombres et fonda la Secte des Mennonites sur les ruines de cette ancienne hérésie.
Après une vive discussion dirigée par l'influence de Smyth, les membres de son assemblée admirent que l'Alliance devait trouver son expression dans le baptême et que celui-ci, acte symbolique, ne pouvait être administré aux enfants, mais aux seuls adultes qui le demandaient. Ceci ne pouvait être autrement, car Smith était un Arminien qui prêchait un Évangile du libre-choix et s'opposait à la Souveraineté de Dieu dans le Salut par la Grâce selon la doctrine de la Prédestination; il enseignait non seulement un salut universel, mais il déclarait aussi qu'il n'y avait aucun péché originel et qu'ainsi les enfants sont sans péché et conséquemment n'ont aucun besoin d'être baptisé. Tenant donc pour nul le sacrement reçu dans l'Église Anglicane peu après leur naissance, Smyth lui-même et ses disciples décidèrent de se faire re-baptiser; mais avec cette particularité que Smyth s'administra lui-même le baptême par infusion (verser de l'eau) et procéda par après à baptiser ses fidèles. Peu avant sa mort, il abandonna ses points de vues Baptiste et chercha à se joindre aux Mennonites avec son groupe. Il fut refusé et excommunié, mais après sa mort une partie de sa congrégation se joignit à l'Église Mennonite; tandis que l'autre suivit son collègue de foi Arminienne, Thomas Helwys, qui fonda la première église Baptiste en Angleterre; et de là l'Apostasie de la secte Baptiste se répandit partout dans le monde.
Wesley, reconnu comme le père du mouvement Évangélique, faisait partie de l'Église protestante Anglicane. Il fit ses études à Oxford où, avec quelques camarades, il chercha le salut dans la voie du ritualisme, du mysticisme et de l'ascétisme et forma un club spirituel qui, par dérision, fut appelé "Méthodiste".
Il subit un changement psychologique intense au mois de Mai 1738 sous l'influence des Moraves qu'il nomma une conversion. L'expérience de sa conversion décida pour lui-même ainsi que pour ses disciples le mode de toute conversion. Wesley pensait que toute conversion authentique devait avoir lieu instantanément et être précédé d'une longue lutte spirituelle. Mais ceci contredisait sa propre expérience, car plusieurs jours passèrent avant qu'il se rende compte de sa nouvelle condition. Bien qu'il fut redevable spirituellement aux Moraves et à Zinzendorf, Wesley ne se contenta pas de reprendre à son compte toutes leurs doctrines. Sur plusieurs points, Wesley resta attaché à la théologie orthodoxe. Il croyait à la divinité du Christ, à la dimension surnaturelle de la religion, etc. Contrairement aux Baptistes, il croyait au baptême des enfants. Mais sur un point extrêmement important, il s'écarta de la foi Réformée. Wesley avait embrassé la dangereuse hérésie de la théologie Arminienne. En cela, tout comme les Baptistes, il apostasia de la foi réelle et se séparait de la Réforme Protestante du seizième siècle, allant jusqu'à s'opposer ouvertement au Calvinisme qui proclamait la Souveraineté de Dieu dans le Salut.
Wesley insistait davantage sur le rôle de la foi comme faculté intellectuelle que sur celui du Salut accordé par Dieu. Tout en admettant la corruption totale (comme nous voyons dans les Confessions de foi Baptistes), il pensait que l'homme peut atteindre la régénération et même un état de perfection morale. Il refusait la doctrine essentielle de la Prédestination, et croyait faussement que les gens pouvaient accepter Jésus par leur propre volonté contredisant la Parole de Dieu dans Jean 1: 12, 13. Quoique Wesley fut un prédicateur remarquable et qu'il exerça une influence énorme sur les conditions sociales, politiques et religieuses, le fait demeure qu'il fut un ennemi avoué de la Souveraineté de Dieu et conséquemment un pseudo-chrétien. Wesley prêcha un Évangile du "libre-choix", un salut qui dépendait d'une "décision personnelle"; il renversa ainsi l'Évangile de la Grâce pour en faire un salut par les oeuvres, selon qu'il est écrit: "Je m'étonne que vous abandonniez si promptement celui qui vous avait appelés à la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile; Non qu'il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l'Évangile de Christ. Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème! Comme nous l'avons déjà dit, je le dis encore maintenant: Si quelqu'un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème! (Gal. 1: 6-9). Or, si nous ne pouvons considérer Wesley comme le père des Baptistes, ce titre appartenant à John Smith vers 1608, il fut en réalité le père du Mouvement Évangélique dont se réclament les Baptistes, les Pentecôtistes, et toute une vague de sectes. Ce n'est donc point un honneur d'être qualifié comme Évangélique, c'est plutôt la marque d'un apostasié; et qui peut compter cette vermine aujourd'hui ?
Finney est l'Arminien le plus reconnu en Amérique où il est considéré le père des mouvements des réveils Pentecôtistes et Charismatiques. Pour évangéliser efficacement Finney affirme qu'il faut recevoir la puissance d'en haut, être baptisés du Saint-Esprit.
Où Finney erre c'est en appliquant cette injonction de Jésus «à tous les chrétiens, de toutes les époques et de toutes les nations» à rechercher le baptême du Saint-Esprit comme s'ils ne l'avaient pas reçu à leur conversion. Il se sert ensuite du passage de Lu.11:13-14 où Jésus disait à ses disciples avant la Pentecôte que s'ils demandaient le Saint-Esprit à Dieu que celui-ci, en bon père qu'il est, de leur accorder, ce qui s'est produit effectivement le jour de la Pentecôte. Comme nous le verrons plus loin, il a mélangé «baptême de l'Esprit» et «plénitude de l'Esprit» et produisit un faux christianisme à tendances extatiques, domaine du "baptême des esprits" (ou plutôt baptême des démons) et de toutes sortes d'extravagances. Il devient ainsi évident que par leurs fausses doctrines, les Pentecôtistes-Charismatiques blasphèment contre le Saint-Esprit.
Ainsi nous reconnaissons le faux Évangile Arminien des Néo-Évangéliques par différents facteurs: a) qu'une personne a le libre choix de croire en Christ, de l'accepter ou de le rejeter; b) qu'il faut accepter Jésus comme son Sauveur personnel; c) qu'il est possible de perdre son salut et le regagner; d) que Dieu n'a pas désigné de toute éternité certains à la perdition éternelle; e) qu'il faut ajouter en plus de la Grâce: le Baptême d'eau, devenir membre officiel d'une église et assister obligatoirement à ses cultes, donner sa dîme, observer la loi, supporter le formalisme et le cléricalisme, bâtir des temples, faire des campagnes d'évangélisation, et pour d'autres recevoir en surplus le Baptême du Saint-Esprit comme deuxième expérience et parler en langues.
T.U.L.I.P. - les 5 points du Calvinisme
Vers la fin du XVIème siècle, Jacob Arminius (ministre protestant d’Amsterdam en Hollande) commença à prêcher des choses contraires à la confession des églises réformées de son pays (La Confession de Foi de Belgique). Considérant qu’Arminius, comme tous les autres ministres, s’était engagé à soutenir et à prêcher les doctrines énoncées dans la Confession, cela constituait une grave offense par laquelle il fut appelé à rendre compte.
Mais rapidement, et malgré son rengagement à soutenir la doctrine réformée, sa prédication révéla à nouveau qu’il s’était éloigné de la position réformée, particulièrement en ce qui concerne l’œuvre de Dieu dans le salut. Une grande controverse s’ensuivit; Arminius mourut entre temps, mais ses disciples continuèrent à répandre ses enseignements. Les tenant de ces doctrines opposées à la Réforme furent appelés «arminiens», nom évidemment tiré de Jacob Arminius, et en 1610 ils présentèrent un document dans lequel ils énonçaient cinq articles de loi touchant la sotériologie (la doctrine du salut) en opposition précise aux enseignements des réformateurs. Ces articles furent connus sous l’appellation des «Cinq Remontrances».
Les arminiens déclaraient :
1- que l’élection de Dieu est motivée par le fait que Dieu «voyait à l’avance» que tel homme se repentirait et croirait de son propre «libre arbitre»;
2- que la mort de Christ n’assure véritablement le salut d’aucun homme en particulier, mais rend seulement possible à tous les hommes d’être sauvés;
3- le besoin de la régénération; (Une explication de ceci révélait cependant que même là ils n’étaient pas d’accord avec les réformateurs quant à la nature de la régénération ou de la dépravation de la nature humaine);
4- que l’on peut entièrement résister à la grâce de Dieu i.e. que Dieu pouvait «tenter» de convertir un homme et faillir;
5- qu’un chrétien pouvait à nouveau se perdre après avoir antérieurement été sauvé.
En 1618, un grand concile fut convoqué dans la ville hollandaise de Dort dans le but d’examiner l’enseignement des arminiens à la lumière de la Parole de Dieu. Des représentants de toutes les églises «réformées» d’Europe, incluant l’Angleterre, furent réunis. Après plus de six mois de délibérations prudentes, le synode rendit publique des décisions et constatations. Les doctrines d’Arminius furent prouvées dépourvues de fondements bibliques et le synode, en réponse aux Cinq Remontrances, produisirent cinq articles exposant la vérité scripturaire.
Les églises de la Réforme déclaraient :
1- que la nature de l’homme est totalement affectée par le péché, ce qui veut dire que sa volonté est aussi touchée par le péché et est asservie à sa nature pécheresse; le salut de l’homme ne peut donc pas dépendre de son «libre arbitre» (ou volonté libre);
2- que l’élection de Dieu ne fut pas motivée par le fait que Dieu voyait à l’avance la foi de l’homme, mais qu’elle est «selon le bon plaisir de sa volonté». Ephésiens 1:5;
3- que la mort de Christ assure et rend certain le salut des élus, les acquérant tous les dons nécessaires à ce salut (y compris la foi et la repentance), et que, dans sa disposition, elle ne s’étendait qu’aux élus;
4- que la grâce de Dieu réalise toujours la fin qu’elle s’était proposée;
5- que les élus de Dieu persévèrent jusqu’à la fin dans la foi et la sainteté, étant gardés par la puissance de Dieu.
Il est important de remarquer que ce n’était pas là de nouvelles doctrines mais bien celles sur lesquelles la Réforme s’était édifiée. De même que l’enseignement d’Arminius fut connu sous le nom d’arminianisme, de même la position des églises réformées et du synode de Dort fut connue sous le nom de «calvinisme», et les cinq articles opposant le nouvel enseignement d’Arminius furent appelés «les cinq points du calvinisme» ou «T.U.L.I.P.».
Le nom de Calvin fut rattaché à ces doctrines pour la simple raison qu’il était le plus grand théologien de la Réforme et qu’il était celui qui avait exposé le mieux, de façon systématique, les doctrines bibliques prêchées par les réformateurs. Ces doctrines ne sont pas apparues avec lui mais proviennent tout droit de la Parole de Dieu, elles avaient déjà été habilement exposées longtemps avant par Augustin, IV - Ve siècle ap. J-C.
Comme nous l’avons déjà mentionné, le calvinisme, parce qu’il était l’enseignement de la Réforme, est appelé «théologie réformée», et à cause de son accent sur la grâce de Dieu, il est souvent appelé «doctrines de la grâce». Calvinisme, théologie réformées, T.U.L.I.P., doctrines de la grâce veulent dire la même chose et présentent la vérité de la souveraineté de Dieu en toutes choses, mais particulièrement dans le salut. Deux auteurs, MM. Steele et Thomas, présentent dans leur livre un tableau très utile pour nous aider à comprendre les deux systèmes :
Tableau Comparatif de l’Arminianisme et du Calvinisme
Les 5 points de l'Arminianisme |
Les 5 points du Calvinisme |
1. le Libre arbitre ou capacité de l'homme |
1. La dépravation totale ou incapacité totale |
Quoique la nature humaine ait été sérieusement affectée par la chute, l’homme n’a pas été laissé dans un état de faiblesse spirituelle totale. Dieu dans sa miséricorde rend chaque pécheur capable de se repentir et de croire, mais il le fait de manière à ne pas s’interposer dans la liberté de l’homme. Chaque pécheur possède une volonté libre et sa destinée éternelle dépens de l’usage qu’il en fait. La liberté de l’homme consiste dans sa capacité de choisir le bien au lieu du mal dans les choses spirituelles; sa volonté n’est pas asservie à sa nature pécheresse. Le pécheur a le pouvoir soit de coopérer avec l’esprit de Dieu et être régénéré, soit de résister à la grâce de Dieu et périr. Le pécheur a besoin de l’assistance de l’Esprit, mais n’a pas besoin d’être régénéré par l’esprit avant de pouvoir croire, car la foi est un acte de l’homme et elle précède la nouvelle naissance. La foi est le don du pécheur à Dieu; c’est la contribution de l’homme au salut. |
Par suite de la chute, l’homme par lui-même est incapable de croire à l’évangile pour son salut. Le pécheur est mort, aveugle et sourd aux choses de Dieu; son cœur est tortueux et méchant. Sa volonté n’est pas libre, elle est asservie à sa nature pécheresse de sorte qu’il ne va pas (il ne peut même pas) choisir le bien au lieu du mal dans le domaine spirituel. En conséquence, il faut plus que l’assistance de l’Esprit pour amener un pécheur à Christ; il faut la régénération par laquelle l’Esprit donne la vie au pécheur et lui donne une nouvelle nature. La foi n’est pas la contribution de l’homme à son salut mais, est elle-même une partie du don de Dieu pour le salut; elle est le don de Dieu au pécheur, et non le don du pécheur à Dieu. |
2. L'Élection conditionnelle |
2. L'Élection inconditionnelle |
Dieu a choisi certains individus avant la fondation du monde pour qu’ils soient sauvés. Ce choix était motivé par le fait que Dieu voyait à l’avance que ces individus répondraient à son appel. Dieu savait qui seraient ceux qui librement allaient croire à l’évangile; ce sont ceux-là qu’il a choisis. L’élection fut donc déterminée ou conditionnée par ce que l’homme ferait. La foi que Dieu voyait à l’avance et qui motivait son choix n’était pas son don (elle n’était pas créée par la puissance régénératrice du Saint-Esprit), mais résultait uniquement de la volonté libre de l’homme. Il appartenait entièrement à l’homme de déterminer s’il est élu pour le salut. Dieu connaissait, et a choisi ceux qui, de leur propre volonté libre, allaient choisir Christ. Ainsi, c’est le choix de Christ de la part du pécheur, et non le choix du pécheur de la par de Dieu, qui est la cause ultérieure du salut. |
Dieu a choisi certains individus avant la fondation du monde pour qu’ils soient sauvés. Ce choix était uniquement motivé par sa propre volonté souveraine. Il n’a pas choisi certains pécheurs parce qu’il prévoyait une réponse ou une obéissance de leur part, comme la foi, la repentance, etc. Au contraire, Dieu accorde la foi et la repentance à chaque individu qu’il a choisi. Ces actes sont le résultat et non la cause du choix de Dieu. L’élection ne fut donc pas conditionnées par quelque qualité vertueuse ou quelque action prévue dans l’homme. Ceux que Dieu a élus souverainement, il les amène par la puissance de l’Esprit à une acceptation volontaire de Christ. Ainsi, c’est le choix du pécheur de la part de Dieu, et non le choix de Christ de la part du pécheur, qui est la cause ultime du salut. |
3. La Rédemption universelle ou expiatoire générale. |
3. La Rédemption particulière ou expiation limitée. |
L’œuvre rédemptrice de Christ a rendu le salut possible à chacun, mais n’a véritablement assuré le salut de personne. Quoique Christ soit mort pour tous les hommes, il n’y a que ceux qui croient en lui qui soient sauvés. Sa mort rendit Dieu capable de pardonner aux pécheurs à la condition qu’ils croient, mais, elle n’a véritablement enlevé le péché de personne. La rédemption ne devient effective que si l’homme choisit de l’accepter. |
L’œuvre rédemptrice de Christ était destinée à sauver les élus seulement, et elle leur a véritablement assuré le salut. Sa mort consistait à souffrir la peine du péché à la place de certains pécheurs déterminés (substitution). En plus d’enlever le péché des élus, la rédemption de Christ a assuré tout ce qui était nécessaire à leur salut, incluant la foi qui les unit à lui. Le don de la foi est infailliblement attribué à tous ceux pour lesquels Christ est mort, garantissant ainsi leur salut. |
4. Le pécheur peut vraiment résister au Saint-Esprit |
4. L'appel efficace de l'Esprit ou grâce irrésistible |
L’Esprit appelle intérieurement tous ceux qui sont extérieurement appelés au moyen de la prédication de l’évangile. Il fait tout ce qu’il peut pour amener chaque pécheur au salut, mais vu que l’homme est libre, ce dernier peut arriver à résister à l’appel de l’Esprit. L’Esprit ne peut régénérer un pécheur tant que celui-ci n’a pas cru. La foi (qui est la contribution de l’homme) précède et rend possible la nouvelle naissance. Ainsi, le libre arbitre de l’homme limite l’Esprit dans l’application de l’œuvre du salut de Christ. Le Saint-Esprit ne peut attirer à Christ que ceux qui le laissent agir en eux. Tant que le pécheur n’a pas répondu, l’Esprit ne peut donner la vie. La grâce de Dieu n’est donc pas invincible; elle peut-être opposée et contrecarrée par l’homme. |
En plus de l’appel général extérieur qui est fait à tous ceux qui entendent l’évangile, le Saint-Esprit lance aux élus un appel intérieur spécial qui les amène inévitablement au salut. L’appel extérieur (lancé à tous sans exception) peut-être (et souvent est) rejeté. Mais l’appel intérieur (qui lui n’est fait qu’aux élus) ne peut être rejeté; il amène toujours à une conversion. Par cet appel spécial, l’Esprit attire irrésistiblement les pécheurs à Christ. Il n’est pas limité par la volonté de l’homme dans son oeuvre d’application du salut, pas plus qu’il ne dépend de la coopération de l’homme pour atteindre son but. L’Esprit amène miséricordieusement le pécheur élu à coopérer, à croire, à se repentir, à venir librement et volontairement à Christ. La grâce de Dieu est donc invincible; elle ne faillit jamais dans l’atteinte de son but, i.e. le salut de ceux à qui elle s’étend. |
5. Déchoir de la grâce |
5. La persévérance des saints |
Ceux qui croient et qui sont véritablement sauvés peuvent perdre leur salut en échéant à conserver leur foi, etc. (Les arminiens ne s’entendent pas tous sur ce point). Quelques-uns uns ont soutenu la sécurité éternelle des cotant en Christ, i.e. une fois qu’il est régénéré le pécheur ne peut jamais être perdu. |
Tous ceux qui furent choisis par Dieu, rachetés par Christ et auxquels l’Esprit a donné la foi sont sauvés éternellement. Ils sont gardés dans la foi par la puissance du Dieu tout-puissant et, par conséquent, persévèrent jusqu’à la fin. |
TEXTES BIBLIQUES concernant l'élection et la prédestination
I Paroles de Jésus-Christ.
Mt 11:25-27; 13:11-15; 16:17; 19:11, 25-26; 22:14; 24:22, 31, 40-42; 25:34.
Mc 4:11-12; 10:40; 13:20, 26.
Lc 10:20, 22; 17:34-37; 18:7, 26-27.
Jn 5:21; 6:37, 44-45, 65; 10:3, 26:30; 13:18b; 15:16, 19-20; 17:2, 6, 9, 11-12, 24.
II Paroles des Apôtres.
Jn 1:13; (Jean Baptiste en 3:27); 12:39-40, = Es 6:10.
Ac 2:39; 9:15-16; 10:40; 13:2, 48; 15:7b; 22:14; 26:16-17.
Rm 1:6; 8:28-30, 33; 9:10-29; 11:4-7, 28-29.
1 Co 12:3, 18; 2 Co 13:5-6.
Ga 1:15-16.
Ep 1:4-14; 2:8-10; 3:11.
Ph 1:29; 2:13.
Col 1:12; 3:12.
1 Th 1:4; 5:9; 2 Th 2:13.
2 Tm 1:9; 2:10. Tt 1:1-2.
Hé 1:14.
1 P 1:1-2; 5:13; 2 P 1:10; 1 Jn 1:13; Jude 1:3 in fine.
Ap 13:8; 17:8, 14; 20:15.
Opposition aux fausses doctrines
Paul recommande à certaines personnes « de ne pas enseigner d'autres doctrines… s'attacher à des fables et à des généalogies … de vains discours»
Paul ne se gêne pas de s’opposer aux fausses doctrines. Il appelle ça des « fables et des généalogies ». Il n’y va pas avec l’envers de la cuillère.
Aujourd’hui, notre monde dit : « Toutes les croyances sont bonnes, en autant qu’on est sincères ». Mais pour Dieu ce n’est pas le cas, une croyance est soit fausse ou vraie. Tous les auteurs du Nouveau Testament prennent position pour nous avertir d’être vigilent à l’égard des faux docteurs, des faux prophètes et des fausses doctrines. On doit donc proclamer la Parole de Dieu et s’opposer aux fausses doctrines.
Avons-nous le libre choix de croire et d'accepter Christ ?
Un grand nombre de personnes croient qu'elles ont le libre choix de croire en Christ, de l'accepter ou de le rejeter. Cet enseignement proclamé par une foule de télé-évangélistes populaires comme Billy Graham, John Hagee, Benny Hinn, et plusieurs autres faux docteurs et prophètes; se retrouve au sein des assemblées néo-évangéliques et de groupes dissidents qui font de la Foi une condition ou une contribution de l'homme à son salut. Il n'existe de plus grand mensonge que celui-ci. La Parole de Dieu nous enseigne clairement qu'avant notre conversion nous étions tous mort spirituellement et incapable de croire à l'Évangile pour être sauvé: "...vous étiez mort en vos offenses et en vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, suivant le train de ce monde... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, par sa grande charité en laquelle il nous a aimés; lorsque nous étions morts en nos offenses, il nous a vivifiés ensemble avec Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés" (Éph. 2: 1, 4, 5). "Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur" (Rom. 6: 22).
Or que pouvons-nous dire devant cette vérité infaillible? Il est évident qu'un mort n'a pas la capacité d'exercer son libre choix, et que toutes ses dispositions ne sont que pourritures.
Ceci est encore plus évident lorsque nous regardons l'histoire de Lazare que Jésus ressuscita d'entre les morts (Jean 11: 1-44). Il n'y a aucun doute que Lazare ne pouvait choisir librement de croire et de revenir à la vie. Il a fallut l'appel irrésistible de Jésus pour qu'il revienne à la vie; c'est à dire, qu'il le recréa de nouveau. Or le Seigneur Jésus lui-même nous dit "qu'il faut naître de nouveau" (Jean 3: 3-5); et la Parole nous indique clairement que cette nouvelle vie est "un don de Dieu" que nous recevons par la grâce, sans aucun mérite de notre part (Rom. 6: 22; Éph. 2: 5, 8, 9). Ainsi nous n'avons pas la capacité de choisir Christ pour être sauvé; mais Christ nous a choisi d'entre le monde et avant le commencement des temps pour être sauvé (Jean 15: 16, 19; 1 Cor. 1: 27-31; Éph. 1: 3-7).
Il faut spécifier aussi que la capacité de choisir en l'homme est esclave de sa chair et du péché (Rom. 7: 14-19) et sujette à la loi (Rom. 7: 7). Il est donc impossible que l'homme puisse choisir de croire en Christ pour être justifié, car "nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi" (Gal. 2: 16).
En exerçant le libre choix de croire ou non, la foi devient un oeuvre, et le salut le résultat d'un acte méritoire. Il est intéressant de remarquer que le mot "oeuvre" vient du Grec "ERGON" et signifie: action, tâche, faire, acte, ouvrage, travail. Ainsi faire de la Foi une condition que l'homme a le choix d'exercer ou non, fait de la Foi un "acte" qui provient de la capacité du raisonnement charnel, c'est à dire "une faculté intellectuelle". C'est ce qui se nomme de la religiosité par laquelle une personne cherche à contribuer à son salut, croyant plaire à Dieu. Par son libre choix illusoire, celui qui est Arminien s'élève au même niveau que Dieu et les mérites du sacrifice de Christ deviennent simplement un moyen d'apaiser sa conscience charnelle et justifier son raisonnement erroné. De ce fait il accomplit les volontés de sa chair et de ses pensées; et s'identifie comme un enfant de colère (Éph. 2: 3) et un ennemi de la croix de Christ, duquel la fin est la perdition et dont la gloire est dans sa confusion (Phil. 3: 18, 19).
Faut-il accepter Jésus comme son Sauveur personnel:
Cette expression populaire au sein des mouvements évangéliques, est non seulement basée sur l'exercice du libre choix; mais elle n'a absolument aucun support scripturaire. Nul part dans la Bible est-il dit explicitement "qu'il faut accepter Jésus comme son Sauveur personnel pour être sauvé". Le plus prêt que nous pouvons parvenir à cette expression est avec Jn.1: 12 et Col. 2: 6: "Mais à tous ceux qui l'ont reçu, Il a donné le droit d'être faits enfants de Dieu; savoir, à ceux qui croient en son nom" (Jn.1: 12). Or le verbe "recevoir" ici est en Grec"Lambano", et porte entre autre les significations de "prendre, saisir, et obtenir". Le Dictionnaire Grec-Français de J.Planche lui donne dans son quatrième sens les significations de "avoir dans l'esprit, concevoir, éprouver, percevoir, comprendre, et embrasser". La signification "d'embrasser" est particulièrement intéressante, puisqu'elle relie Jn.1:12 au Psm.2:12: "Baisez le fils, de peur qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez dans votre conduite; car sa colère est prompte à s'enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui".
Il est à noter que le verbe «accepter» est un verbe «actif» et que par opposition, le verbe «recevoir» est un verbe «passif». Or il existe une grande marge de différence entre le mot "accepter" et le mot "recevoir". On peut recevoir un coup en pleine figure mais cela ne veut pas dire qu'on l’a accepté. Cette illustration banale nous indique que le mot "accepter" porte la notion du libre-choix, tandis que le mot "recevoir" porte la notion de soumission.
Il est clair que recevoir Christ ici signifie l'appréhender, le saisir par la pensée; et que ceci implique une révélation dans notre conscience qui nous est donnée gratuitement par la Parole et l'Esprit, et dont la puissance nous fait naître de nouveau comme des enfants de Dieu selon la doctrine de l'Élection: "lesquels ne sont point nés de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme; mais ils sont nés de Dieu" (Jn.1: 13). Nous sommes loin ici d'une invitation sentimentale par laquelle une personne non-régénéré est poussée par ses émotions à se rectifier devant Dieu par ses propres efforts. C'est en étant régénéré que nous recevons Christ; et non point en le recevant pour être régénéré. La régénération vient donc avant la foi, étant une conséquence même de l'élection. En ce qui concerne Col. 2: 6: "Comme donc vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui"; le verbe "recevoir" ici est "Paralambano" et signifie "apprendre, être renseigné ou instruit Il n'a donc aucun rapport avec une invitation personnelle par laquelle une personne a le choix de recevoir Christ.
Le danger de cette expression moderne est qu'elle fait du Salut en Christ une formule quasi magique qu'il s'agit de répéter pour être considéré Chrétien; tout comme le Christianisme Conventionnel fit du Symbole des Apôtres durant les premiers siècles. Nous avons l'évidence que cette formulation moderne débuta avec le système d'invitation publique fondé par l'Évangéliste C.G. Finney (1792-1875), un Arminien notoire, et propagé par l'apostasié Billy Graham. Iain Murray, dans son livre "The Invitation System", publié par "La Bannière de la Vérité", nous dit: "C.G. Finney fut le premier évangéliste à appeler les gens devant l'estrade durant un service... Le prédicateur contemporain le plus audacieux qui utilise ce système est le Dr. Billy Graham... Malgré la publicité qui fut donné à ce système depuis quelques temps, nous croyons qu'il doit être questionné; car il ne fait pas parti de la tradition évangélique. Le fait que les gens se lèvent et marchent pour venir devant l'estrade, est-il une déclaration extérieure d'une décision déjà prise intérieurement? Pourquoi donc venir devant pour recevoir Christ, si tel est le cas? De quelle manière est relié le concept de recevoir Christ à l'action de venir devant ? Existe t'il une relation quelconque?... Même dans les jours où Christ fut présent visiblement sur la terre, la repentance et la foi étaient les éléments fondamentaux par lesquels on s'identifiait spirituellement à Christ. Aujourd'hui Il n'est plus physiquement présent; et aucun homme ne peut aller de lui-même en marchant pour venir à Lui. Malgré cela on persiste à dire que Christ nous appelle à venir devant pour le recevoir... Il nous est dit que cet appel est une saine interprétation de la personnalité humaine. Selon Graham, cet appel donne une issue émotionnelle à ceux qui sont dans une condition troublée, et leur offre une solution pratique pour agir... Le fait que le système d'invitation soit relié à des éléments psychologiques, le laisse ouvert à de sérieuses objections. Les conversions produites par ce système sont faites en exerçant des pressions sur la volonté. On nous dit que le conditionnement d'une foule dans un environnement contrôlé, avec des méthodes de suggestions convaincantes qui poussent le publique à réagir, produit des résultats psychologiques certains, que la foule soit assemblée au nom de la religion ou de la politique. Ainsi on justifie la conversion par un appel psychologique".
Or nous venons de découvrir le système par lequel on fait des faux chrétiens qui s'illusionnent en pensant d'avoir accepter Christ comme leur Sauveur personnel. Le système d'invitation publique qui engage le libre choix, est une manipulation psychologique qui exerce une pression sur la volonté, influence les émotions, et pousse les personnes non-régénérées à se rectifier devant Dieu par leurs propres efforts; ce qui est nul autre que le salut par les oeuvres qui s'oppose au Salut par la Grâce seule.
Est-il possible de perdre son Salut et le regagner:
Certains insensés croient que Dieu joue au yo-yo avec leur Salut, et qu'il est possible de déchoir de la Grâce ou perdre sa foi, et être converti à nouveau. Ce genre de démons habite surtout en ceux dont la foi est un assentiment intellectuel plutôt qu'un don de Dieu. Leur salut est basé sur leurs expériences personnelles plutôt que sur le sûr fondement de la Parole de Dieu. L'instabilité de leur nature humaine non-régénérée maintient leur foi dans un vacillement constant. Lorsqu'ils tombent dans la tentation et dans le péché, ils pensent avoir perdu leur foi et ont le sentiment d'être disgracié. Ils ont beau lire ces paroles de Jésus: "Et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais; et personne ne les ravira de ma main" (Jn. 10: 28); mais ils croient qu'il est possible d'eux-mêmes de sortir d'entre les mains de Jésus. Ceci indique clairement qu'ils n'ont jamais connu le Seigneur Jésus intimement, ou qu'ils ont été égarés par un faux enseignement qui domine sur leur conscience charnelle. Le renoncement et la repentance sont les seuls moyens de rectification dans un tel cas. Il est vrai que la foi s'affaiblit lorsqu'un croyant tombe de nouveau dans le péché, car il attriste le Saint Esprit; mais il ne perd jamais sa foi, car cela ne dépend pas de lui mais de Dieu qui l'a appelé et le garde (Rom. 8: 27-38).
Le Dr. J.T. Mueller, a ceci à nous dire sur la foi et l'assurance du Salut: "Il est évident que le croyant est en pleine possession du pardon divin, de la vie et du salut dès le moment où il place sa confiance dans le Christ; en effet, dès cet instant, tous les mérites des souffrances et de la mort du Christ lui sont imputés (Ac. 16: 31; Rom. 4: 4, 5). C'est pourquoi le croyant est certain de son salut, car la Foi à salut est, en elle-même, certitude pleine et absolue Il est bien évident que ceux qui rejettent la seule Grâce et font dépendre le salut de la conduite de l'homme, de sa justice et de ses bonnes oeuvres, doivent aussi nier la certitude du salut. La justice des oeuvres engendre toujours le doute et l'incertitude, tandis que la confiance dans l'œuvre expiatoire du Christ et dans la justification objective qu'il a accomplies opère toujours la joyeuse assurance du salut dans le cœur du croyant. La certitude du salut qui est produite par l'Évangile n'est pas naturelle, mais surnaturelle et spirituelle, puisqu'elle est opérée dans le cœur du croyant par le Saint Esprit...
Il est vrai qu'un croyant peut n'être pas toujours conscient de sa Foi. La Foi à salut n'a pas besoin d'être toujours consciente, c'est à dire perçue par le croyant. Ainsi, les chrétiens adultes, pendant qu'ils dorment ou vaquent à leurs occupations quotidiennes, possèdent la Foi directe, c'est à dire celle qui appréhende la Grâce de Dieu en Jésus-Christ, bien qu'elle ne soit pas alors, réfléchie et discursive... En ces instants-là, leur Foi avec tout ce qu'elle implique se tient en dehors du champ de leur conscience immédiate. Ils peuvent même être dans le coma, c'est à dire dans l'impossibilité absolue de penser aux choses spirituelles, ou en état de tentation et penser avoir perdu la Foi alors qu'ils n'en ont perdu que le sens intime ou le sentiment. Dans tous ces cas la Foi existe, bien que le croyant n'en soit pas conscient".
Contre la doctrine de Jacques Arminius (1560-1609) qui s'attaque à la doctrine de la Préservation ou Persévérance des Saints, et à l'Assurance de la Grâce et du Salut; nous supportons fortement les Cinq points du Calvinisme et les Canons de Dordrecht (1618-1619). Sur ces vérités inébranlables, la Confession de Foi de Westminster nous dit: "Ceux que Dieu a acceptés en son Bien Aimé, qu'il a efficacement appelés et sanctifiés par son Esprit, ne peuvent déchoir de l'état de grâce ni entièrement, ni définitivement; mais ils y persévéreront certainement jusqu'à la fin et seront éternellement sauvés (Phi. 1: 6; 2 Pi. 1: 10; Jn. 10: 28, 29; 1 Jn. 3: 9; 1 Pi. 1:5, 9). Cette persévérance des Saints dépend, non pas de leur propre libre volonté, mais de l'immuabilité du décret d'élection découlant du libre et immuable amour de Dieu le Père, de l'efficacité du mérite et de l'intercession de Jésus-Christ, de la permanence de l'Esprit et de la semence de Dieu en eux, et de la nature de l'Alliance de grâce: bref, de tout ce qui résulte du caractère certain et infaillible de tout cela (2 Tim. 2: 18, 19; Jer. 31: 3; Heb. 10: 10, 14; 13: 20, 21; 9: 12-15; Rom. 8: 33-39; Jn. 17: 11, 24; Luc 22: 32; Heb. 7: 25; Jn. 14: 16, 17; 1 Jn.2: 27; 3: 9; Jer. 32: 40; Jn. 10: 28; 2 Thes. 3: 3; 1 Jn. 2: 19).
Les hypocrites et les autres irrégénérés peuvent vainement s'imaginer, par de faux espoirs et des présomptions charnelles, qu'ils ont trouvé grâce aux yeux de Dieu et sont sauvés; leurs espoirs seront déçus. Par contre, ceux qui croient vraiment en le Seigneur Jésus, l'aiment sincèrement et marchent devant lui en toute bonne conscience peuvent, dès cette vie, être sûrs et certains qu'ils sont en état de grâce et se réjouir dans l'espérance de la gloire de Dieu; leur espérance ne les rendra jamais confus (Job 8: 13, 14; Mi. 3: 11; Dt. 29: 19; Jn. 8: 41; Mat. 7: 22, 23; 1 Jn. 2: 3; 3: 14, 18, 19, 21, 24; 5: 13). Cette assurance n'est pas une simple conjecture ou une opinion probable établie sur un espoir douteux, mais une infaillible certitude de foi établie sur la divine vérité des promesses de salut, l'évidence des grâces promises et le témoignage de l'Esprit d'adoption attestant à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu; cet Esprit, par lequel nous sommes scellés pour le jour de la rédemption, est le gage de notre héritage (Heb. 6: 11, 19; 6: 17, 18; 2 Pi. 1: 4, 5, 10, 11; 1 Jn. 2: 3; 3: 14; 2 Cor. 1: 12; Rom. 8: 15, 16; Eph. 1: 13, 14; 4: 30; 2 Cor. 1: 21,22).
Dieu n'a-t-il pas désigné de toute éternité certains à la perdition éternelle:
Cet enseignement est dur à avaler par ceux qui cherchent à se justifier devant Dieu par leur conduite ou leurs mérites. Ainsi ils soulèvent contre Dieu l'accusation d'être injuste, comme si Dieu leur devait le Salut éternel, malgré leur rébellion. Ceci ne se justifie nullement, nous dit A.R. Kayayan, "Révélation et Connaissance du Salut". On pourrait parler d'injustice de Dieu si l'homme pouvait avoir une quelconque prétention par rapport à Dieu. Mais la situation est totalement autre. Car tous les hommes, sans exception, ont abandonné Dieu pour s'adonner au péché. Personne n'a le droit de contester Dieu pour son élection au salut ou sa réprobation à la perdition dans laquelle les réprouvés subissent la peine d'un châtiment éternel. Dans le contexte de la Prédestination, Dieu serait injuste s'il n'avait pas appelé les élus au salut (Mat. 20: 14, 15; Rom. 9: 14, 15). La doctrine du Salut par la Grâce est nulle autre que la doctrine de la Prédestination qui comporte deux parties: l'Élection et la Réprobation. La doctrine de l'élection laisse entendre, naturellement, que Dieu n'a pas choisi ou élu tout le monde pour être sauvé. S'il a décidé de sauver les uns, il a aussi décidé de réprouver ou de ne pas sauver les autres. La réprobation peut être définie comme "le dessein éternel de Dieu d'exclure certains hommes de sa grâce spéciale pour les punir éternellement à cause de leurs péchés".
Plusieurs faux chrétiens s'opposent avec véhémence à cette doctrine, prétendant même qu'elle n'est pas enseignée dans les Écritures. D'autres qui sont les victimes d'un faux raisonnement rejettent le châtiment éternel pour la fausse doctrine de la non-existence. Mais la Parole de vérité renverse leur faux raisonnement: "Car avant que les enfants fussent nés, et qu'ils eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein arrêté selon l'élection de Dieu demeurât, non point par les oeuvres, mais par celui qui appelle, il lui fut dit: le plus grand sera asservi au moindre. Ainsi qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob, et j'ai hais Ésaü. Que dirons-nous donc? Y a t'il de l'iniquité en Dieu? A Dieu ne plaise!" (Rom.9: 11-14); "Et qu'est-ce si Dieu, en voulant montrer sa colère, et donner à connaître sa puissance, a toléré avec une grande patience les vaisseaux de colère, préparés pour la perdition; et afin de donner à connaître les richesses de sa gloire dans les vaisseaux de miséricorde, qu'il a préparé pour la gloire" (Rom. 9: 22, 23); "L'Éternel a fait tout pour soi-même, et même le méchant pour le jour de la calamité" (Pro. 16: 4); "La Pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, est devenue la Pierre maîtresse du coin, une Pierre d'achoppement, et une Pierre de scandale; lesquels ceux-ci se heurtent contre la Parole, et sont rebelles; à quoi aussi ils ont été destiné" (1 Pi. 2: 7, 8); "Car quelques-uns se sont glissés parmi vous, qui dès longtemps auparavant ont été écrits pour une telle condamnation; gens sans pitié, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renoncent le seul dominateur Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur" (Jude 4; version Martin).
D'autres qui suivent la Théologie Libérale de Karl Barth, comme nous voyons chez les sectes Baptistes Alexaniannes du Québec (SEMBEQ), prétendent que la Réprobation dépend uniquement de l'homme qui rejette la révélation de Dieu en Christ; doctrine qui est appuyé sur le libre choix de l'individuel, et que nous avons démontré être fausse. Selon Daniel G. Reid, " Dictionary of Christianity in America", la Théologie Libérale de Karl Barth (1886-1968) avec son nouveau modernisme, exerça un impact considérable sur le Protestantisme Américain et sur le mouvement évangélique; mais elle fut rejetée par le grand théologien Réformé Cornélius Van Til comme une perversion de la vérité. On ne peut donc point s'étonner de voir ce poison s'infiltrer dans tous les adeptes du libre choix qui prétendent être chrétiens, au détriment de la vérité biblique.
Faut-il ajouter en plus de la Grâce:
Il suffit ici de s'appuyer sur la décision irrévocable des apôtres et des anciens de l'Église de Jérusalem, contre ceux qui voulurent ajouter à la Grâce le rituel de la circoncision et l'observation de la Loi de Moise, et imposer ces choses aux chrétiens non-Juifs: "C'est pourquoi je suis d'avis de ne point inquiéter ceux des Gentils qui se convertissent à Dieu; mais de leur écrire qu'ils aient a s'abstenir des souillures des idoles, de la débauche, et du sang des animaux étouffés" (Ac. 15: 19, 20). Ainsi il faut que nous apprenions à ne point présumer au-delà de ce qui est écrit (l Cor. 4: 6) et ajouter toutes sortes d'ordonnances et de rituels qui ne sont plus obligatoires (Col. 2: 14, 15; Eph. 2: 15; Heb. 8: 4, 5; 9: 8-10) comme le baptême d'eau, la dîme, les Cultes institutionnalisés, etc. "Ma grâce te suffit" dit le Seigneur Jésus" (2 Cor.12: 9).
Repentez-vous et croyez en l’Évangile
J’en appel à vous chers amis Catholiques, Baptistes, Pentecôtistes, et autres, et je vous implore au nom de Christ, réconciliez-vous avec Dieu. Reconnaissez que vous êtes pécheurs, et rebelles face à Dieu, que vous proclamé un faux évangile et un faux Christ. Plaidez coupables devant le Juge de la charge de vous opposez à la Souveraineté de Dieu et à la Royauté de Christ, admettez que vous méritez d’aller en enfer, et qu'aucun de vos choix et bonnes oeuvres ne pourront suffire à expier vos péchés.
Ne soyez pas découragés, regardez à Dieu, à Sa miséricorde, à Sa grâce. Arrêtez de croire en vos forces, en vos œuvres, en vos choix. Le Salut vient de Dieu, Lui seul peut vous sauver, et à Lui seul revient toute la gloire. Ne vous fiez pas à une église, à Marie ou aux saints, au prêtre-homme , au sacrifice de la messe, à un purgatoire qui n’est qu’imaginaire et pure invention, ou à un pasteur quelconque.
Mais faites plutôt entièrement confiance à Christ, le Fils de Dieu, qui est le seul médiateur, le seul grand-prêtre, qui s’est offert Lui-même en sacrifice pour le rachat des péchés de Son peuple. A ceux qui furent donné de croire en Christ, la Bible déclare : "En Lui nous avons la rédemption par Son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de Sa grâce." Éphésiens 1: 7.
Puisse Dieu faire preuve de miséricorde et vous donner la grâce d’un sincère repentir afin que vous puissiez vous éloigner à jamais de ces faux enseignements bibliques. Puisse Dieu vous donner le don de Foi, afin de vivre en Christ, et de Le servir tous les jours de votre vie, alors que nous attendons tous Son retour, afin qu’Il nous ramène à la maison.
Quel est le vrai Évangile? Dans le monde d'aujourd'hui, aucune question n'ait plus d'importance. Il en est ainsi parce que seul le vrai Évangile peut nous fournir la réponse qui nous sauvera de la certitude d'avoir à passer l'éternité sous la colère de Dieu. Ainsi, à mesure que nous chercherons dans cette étude à identifier le vrai Évangile, nous essayerons de découvrir la réponse aux questions suivantes: Quel est l'autorité qui régit et définit le vrai Évangile? Quel est le message de cet Évangile? Quel est le commandement que nous donne cet Évangile?
Nous entendons des sermons sur tous les sujets; nous lisons la Bible un peu; nous entendons en général beaucoup de bonnes choses sur l'Évangile. Nous entendons des instructions sur la manière dont nous devons nous conduire en tant que chrétiens; nous trouvons dans la Bible des règles que Dieu nous a données pour le plus grand bien du genre humain. Mais, nous commençons à nous demander quel est le fondement essentiel de l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ? Est-il possible d'écarter les aspects secondaires pour arriver au fond, au noyau-même de l'Évangile?
Il nous faut remarquer premièrement que dans la Bible c'est en général l'expression "l'Évangile du Royaume de Dieu qui est utilisé, soit par Jean Baptiste ou Jésus lui-même. Cette expression est par après relié aux termes "Évangile de Dieu" et "Évangile de Christ", les trois ayant la même signification. Le mot clé dans tout ceci est "Royaume", dont le Grec "BASILEIA" signifie dans son sens primaire "Royauté" et dont le terme "Souveraineté" est identique, tout comme le mot Roi signifie Souverain. L'Évangile de la Royauté de Christ et l'Évangile de la Souveraineté de Dieu signifie une seule et même chose. Dans ce contexte nous voyons que la volonté de Dieu est suprême au-dessus de toute la pensée des hommes. Aucun homme ne peut s'y opposer n'y même y contribuer quoique ce soit. Comme l'Apôtre Paul dit: "Il a donc compassion de celui qu'il veut, et il endurcit celui qu'il veut" Rom. 9: 18. La Parole de Dieu est clair sur ce sujet, l'Évangile est selon le bon plaisir de la volonté suprême de Dieu. C'est dans la profondeur de cette vérité que nous trouvons la grâce du salut qui est accordé gratuitement aux élus avant même la fondation du monde. Avant même qu'ils existèrent en ce monde, Dieu les avait choisit et prédestiné au salut: "Selon qu'il nous a élus au salut en lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et sans reproches devant lui dans la charité; Nous ayant prédestinés au salut pour être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d'après le bon plaisir de sa volonté; A la louange de la gloire de sa grâce, qu'il nous a gratuitement accordée en son Bien-aimé. En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce... C'est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés au salut, d'après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté;... Éph. 1: 4-7, 11". Ce que nous voyons ici est que le message de la Prédestination est nul autre que "l'Évangile de la Souveraineté de Dieu", c'est à dire "l'Évangile de la Royauté de Christ". Dans une telle Souveraineté il n'existe aucune place pour le libre choix illusoire de l'homme. C'est soit que Dieu est Souverain et que sa volonté est suprême, où bien c'est l'homme qui l'est. Ceux qui disent que l'homme a un rôle à jouer dans son salut (libre de croire en Christ ou non, de l'accepter comme sauveur personnel ou non), le font au péril de leurs âmes.
Pour la foi chrétienne, nous dit William C. Robinson, "Basic Christian Doctrines, par: Carl F.H. Henry", la Prédestination est une vision du Roi des rois dans la gloire de sa Grâce; et un avertissement de ne pas transposer la révélation de la majesté de sa miséricorde, en un système imaginé par la logique humaine. Elle proclame la liberté de la Grâce salutaire de Dieu en Christ, sans faire de sa volonté souveraine un fatalisme arbitraire. Elle est centrée sur Christ et nous donne l'assurance de la foi. Ainsi elle sauve le croyant du labyrinthe mortel qui engloutie tous les penseurs spéculatifs. Considéré ainsi, la Prédestination est personnelle, Christocentrique, et gracieuse. Elle est une décision personnelle du Dieu TOUT-PUISSANT (et non des hommes) qui choisi ses élus selon le bon plaisir de sa volonté. Historiquement cette doctrine fut formulée en trois parties: 1) la Prédestination générale ou Providence de Dieu; 2) la Prédestination spéciale ou l'élection, où nous voyons la Grâce de Dieu en ceux qu'il a choisi; 3) la réprobation par laquelle Dieu laisse les pécheurs qu'il n'a pas élu à subir les conséquences de leurs péchés pour manifester sa puissance et sa justice. Elle contribue à nous indiquer que Dieu est encore en plein contrôle maintenant, dans le présent; et que rien n'échappe à ses regards. Le Seigneur Jésus-Christ est la base et la raison de la Prédestination, car il est la cause méritoire de notre élection en lequel notre adoption comme enfants de Dieu est réalisée.
Avec le grand réformateur Jean Calvin, nous supportons la doctrine biblique d'une Prédestination double, absolue, et inconditionnelle contre l'Arminianisme qui enseigne une Prédestination conditionnelle. Dans la Théologie libérale moderne, nous dit Louis Berkhof ,"Systematic Theology", la doctrine de la Prédestination rencontre très peu de support. Elle est soit rejetée ou modifiée à un tel point qu'elle n'est plus reconnaissable. Ainsi elle est représentée comme s'appliquant uniquement à leur enseignement que tous les hommes doivent être conformes à l'image de Jésus-Christ; ou comme une Prédestination qui s'applique uniquement à certains offices ou privilèges. D'autres disent que la prédestination est basée sur la pré-connaissance de Dieu; c'est à dire, que Dieu savait d'avance que certains étaient pour croire en Christ et choisi ceux-ci sur cette base là. Pour ceci, ils s'appuient sur ce passage: "Car ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils" (Rom.8:28,29).
Berkhof nous dit ici que le mot "préconnus" est "Proginosko" et ne signifie point une pré-connaissance intellectuelle ou une connaissance des événements avant qu'ils arrivent; mais une connaissance sélective qui favorise une personne et fait de celle-ci l'objet de son amour (Ac. 4: 28; Rom. 8: 28,29; 1 Pi. 1: 2). Il nous faut toucher ici l'expression "être conformes à l'image de Christ" qui embête certains qui disent que ceci est le but de la Prédestination et non point le salut. Le verbe "conforme" dans Rom. 8: 28 ou 29, dépendamment de qu'elle version de la Bible vous utilisez, est en Grec "Summorphos" et indique un point précis d'identification et une procédure de transformation progressive qui accompagne ce moment prédéterminé. Ce mot signifie "être conjoint, lié, marié, identifié, devenir semblable ou pareil"; et implique notre "adoption" en Jésus-Christ: "nous ayant prédestinés pour nous adopter à soi par Jésus-Christ" (Eph. 1: 5). Ce qui est fort intéressant est que ce mot apparaît seulement deux fois dans le Nouveau Testament. Nous le retrouvons dans Phi. 3: 10, où il est dit que nous sommes "rendus conforme à la mort de Christ": "pour connaître Jésus-Christ, et la vertu de sa résurrection, et la communion de ses afflictions, étant rendu conforme à sa mort".
Or l'Écriture nous enseigne clairement que nous sommes rendus conforme à Christ par la foi en sa mort, et que c'est par la foi en sa mort que nous somme réconcilié à Dieu et obtenons notre salut: "Étant donc justifié par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ; par lequel aussi nous avons été amenés par la foi à cette grâce, dans laquelle nous tenons fermes... Mais Dieu signale son amour envers nous en ce que, lorsque nous n'étions que pécheurs, Christ est mort pour nous... Car si lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plus étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie" (Rom. 5: 1, 2, 8, 10). Ainsi, notre conformité à l'image de Christ a comme base notre Prédestination au Salut par la Grâce par le moyen de la foi (Eph. 2: 8). Il est ainsi évident, selon l'Écriture, que le croyant n'a pas été élu à cause de sa foi que Dieu a préconnue, mais, au contraire, il est devenu croyant à cause de son élection éternelle au salut. En d'autres termes, une personne ne naît à la foi salvatrice que parce que Dieu, de toute éternité, l'a gratuitement élue en vue du salut (Ac. 13: 48; Éph. l: 3-6; Rom.8: 28-31). L'immutabilité de l'élection assure ainsi le salut des élus; car l'objectif déterminé de Dieu, est que certains reçoivent la foi et persévère dans cette foi jusqu'à la fin. Elle est donc inconditionnelle et irrésistible (Rom. 9: 11, 16; Phil. 2: 13).
L'élection au salut, nous indique clairement que la Grâce est particulière et non universelle, comme prétend certains qui disent que "Dieu désire ardemment et sérieusement que tous les hommes soient sauvés". Pour supporter l'hérésie de la Grâce universelle, ceux-ci, tout comme d'autres, s'appuient sur des passages comme 1 Tim. 2: 3, 4; et 2 Pi. 3: 9: "Car cela est bon et agréable devant Dieu, notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité" ; " ...mais il est patient envers nous, ne voulant point qu'aucun périsse, mais que tous se repentent".
Or le mot clé dans ces passages est le verbe "vouloir". Dans le Grec ce mot est "Thélo" et signifie "désirer, préférer, souhaiter, aimer mieux"; il exprime une option qui serait considérée préférable à une autre. Dans ces passages, ce mot nous indique que notre Dieu est un Dieu de compassion, de bonté, et de miséricorde; sans toutefois diminuer le fait qu'il est aussi un Dieu de justice. Ainsi le fait que Dieu désire ou préférerait que tous les homme soient sauvés, ne signifie point que tous le seront. Comme dit le grand exégète Matthew Henry sur ces passages: "Non pas que Dieu a décrété le salut de tous, car tous les hommes seraient sauvés; mais il entretient une bonne volonté envers tous, voulant qu'aucun périsse". Ainsi ces passages n'affectent aucunement l'élection particulière des élus; car quoique Dieu désirerait que tous soient sauvés, il en a choisi que certains qui le seront. Tandis que le reste périront par leur propre faute, selon le décret de réprobation que Dieu a prédéterminé pour montrer sa justice. Ceci confirme ces paroles de Jésus: "Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus" (Mat. 22: 14).
L'Autorité qui détermine le vrai Évangile
Pour savoir ce qu'est le vrai Évangile, il faut d'abord déterminer l'autorité qui le régit et le délimite. En effet, la nature du vrai Évangile est définie et établie par son autorité divine. En fait, la nature de toute religion sur l'évangile (c'est à dire plan de salut ou proclamation de la grâce souveraine), est le système idéologique qui est définie et établie par son autorité légitime.
A titre d'exemple, le musulman désirant vivre comme un bon musulman consultera soigneusement le Coran, le livre à travers lequel les mahométans croient que Dieu a parlé. Par conséquent, le Coran constitue l'autorité écrite qui établit l'évangile musulman, c'est à dire la religion musulmane. Le juif orthodoxe suit une autre autorité. Celle-ci comprend ce que nous appelons notre Ancien Testament, ainsi que les écrits des pères fondateurs que l'on considère comme divinement inspirés. Il faut dire en plus que le Talmud et la Kabbale jouent un rôle important dans leurs traditions. Telle est l'autorité qui établit la nature et le caractère de la religion juive. D'autre part, le mormon a pour autorité divine la Bible, mais plus le Livre de Mormon, qu'il croit être d'inspiration divine. Mais ce livre venant à la suite de la Bible, occulte toute la Bible. C'est à dire, celui ou celle qui suit l'évangile mormon examine tout ce qu'il ou elle lit dans la Bible à la lumière de ce qui est écrit dans le Livre de Mormon.
De même, les catholiques suivent encore un autre évangile. L'autorité qui définit et régit leur évangile a comme point de départ la Bible. Mais les livres deutéro-canoniques en font partie également, tout comme les visions de Jeanne d'Arc, les visions de Fatima, et les proclamations infaillibles du Pape. On considère tous ces textes comme divinement inspirés, et ensemble, ils constituent l'autorité qui définit le caractère de l'évangile catholique.
Il en est de même pour ce qui est de l'évangile pentecôtiste-charismatique. Les fidèles de cet évangile croient que la Bible est la Parole de Dieu, mais ils croient aussi à la révélation divine par l'intermédiaire de visions, voix, ou langues, qui étendent l'autorité de l'évangile pentecôtistes au-delà de la Bible. Ainsi, cet évangile se base sur la Bible ainsi que sur les messages qui ont été soit disant reçus de Dieu au travers de visions, voix, langues, etc. Cette autorité qui va au-delà de la Bible, régit et définit le caractère de l'évangile pentecôtistes.
De même les Baptistes déclarent ouvertement que la Bible est la Parole de Dieu, tout en affirmant le contraire dans leurs doctrines. Pour eux ce n'est que les écrits autographiques originaux qui sont la Parole de Dieu et non la Bible actuelle qu'ils ont entre les mains. A vrai dire, la secte Baptiste supporte les mêmes textes que celui du Vatican; mais ils ne sont pas les seuls à le faire. Toutes les sectes dites chrétiennes, Pentecôtistes, Darbystes, Disciples de Christ, Adventistes, etc, suivent dans la même voie tortueuse.
N'oublions pas que chaque fois que nous suivons une autorité différente, nous embrassons un évangile différent, un Sauveur différent et un Dieu différent. En d'autres termes, tout évangile, ou plan de salut, est défini et régi par son autorité, ce qui fait que si l'autorité d'un évangile particulier s'éloigne de celle du vrai Évangile de la Souveraineté de Dieu, alors cet évangile sera forcément différent du vrai Évangile.
Mais quel est le vrai Évangile du Seigneur Jésus-Christ, qui seul peut sauver les hommes et les femmes des conséquences de leurs péchés? Quelle est l'autorité divine par laquelle il est défini et régi? Ce sont quelques-unes des questions les plus importantes que doit se poser le christianisme d'aujourd'hui, car nous vivons à une époque où les évangiles, (ou plans de salut) se multiplient sans cesse. Où que nous allions, nous trouvons des évangiles différents. Nous pouvons vraiment nous demander: comment puis-je savoir pour de bon si je suis le vrai Évangile?
Une définition parfois avancée pour décrire le vrai Évangile se trouve dans la Première Épître de Jean, chapitre 4, verset 2. Nous y lisons que si nous confessons que Jésus-Christ est venu en chair, alors nous sommes de Dieu. Et pourtant, comme nous lisons dans l'Évangile selon Luc, chapitre 4, verset 34, les démons reconnaissent aussi que Jésus-Christ est venu en chair, et pourtant ils auront toujours à subir la colère de Dieu. Il se peut que cette définition particulière de l'Évangile, en elle-même, ne soit pas adéquate dans tous les cas. Nous avons besoin de plus amples renseignements sur ce qui définit et régit l'Évangile. Ainsi, il nous faut découvrir l'autorité divine qui détermine la nature et le caractère du vrai Évangile.
La Bible actuelle, du temps quelle est basée sur le Texte Reçu des Réformateurs, indique qu'elle seule, dans son intégralité est l'autorité qui établit l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ. Le livre de l'Apocalypse au chapitre 22, versets 18 et 19 le dit très clairement: «Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre».
Dieu a établi dans ces deux versets les paramètres du vrai Évangile. Il est délimité par la Bible seule.
Ainsi, la Bible est la véritable autorité divine. Elle est la seule autorité qui établit complètement l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. En raison du fait qu'elle constitue notre autorité divine, en raison du fait qu'elle vient de Dieu, nous devons nous y soumettre comme étant l'autorité absolue dans notre vie. Nous devons la lire avidement; nous devons l'étudier avidement en vue d'y obéir. Et si nous découvrons dans notre vie une habitude, une pratique, ou une doctrine contraire à la Parole de Dieu, alors, en tant qu'enfant de Dieu, il y aura en nous le désir fervent de supprimer ou changer cette pratique ou doctrine, afin que nous soyons plus fidèles à la Parole de Dieu. Or l'autorité suprême des Écritures nous indique de son essence que nous avons la nature et le caractère du vrai Évangile dans la Souveraineté de Dieu.
Si nous suivons une autorité plus étroite ou plus large que la Bible seule dans son intégralité, la Bible Martin et la Bible Ostervald étant les seules Bibles francophones complètement intégrales, nous ne suivons pas l'Évangile de la Bible qui nous révèle la Souveraineté de Dieu. Peu importe combien un différent évangile puisse paraître saint, il ne mènera pas au salut mais seulement qu'à l'approximation d'une expérience psychologique téméraire.
L'effet attendu et certain de l'élection est ce qui est nommé "l'appel efficace" de la Grâce qui nous sépare de la mort du péché et nous rend la vie en Jésus-Christ. Cette efficacité phénoménale de la Grâce, qui est littéralement un miracle, se nomme aussi "la régénération ou la nouvelle-naissance, la circoncision spirituelle, et la première résurrection" (Jn. 3: 3-8: Rom. 2: 29; Col. 2: 11-13; Jn. 11: 25, 26; Apo. 20: 5). Le Théologien Réformé, J. Norval Geldenhuys, nous dit: Dieu appel tous les êtres humains à reconnaître son existence à travers la nature, l'histoire, et leur conscience. Mais cet appel est externe et ne produit point la connaissance du Salut ni la foi en Jésus-Christ. Ainsi "Plusieurs sont appelés, mais peu sont choisi".
L'appel efficace est différencié de l'appel général, en ce qu'il fait renaître comme enfant de Dieu le pécheur perdu qui fut élu, et le rend participant de la vie éternelle en Jésus-Christ. Cet appel efficace est non seulement une invitation, mais une action dynamique du Saint Esprit qui nous introduit dans une relation vivante avec Jésus-Christ. Le mot "appel", (qui malheureusement est traduit souvent par "vocation" dans plusieurs Bibles), est généralement utilisé comme signifiant seulement "une invitation"; mais dans les Épîtres ce mot est utilisé dans le sens "de commander", et en même temps "de produire, de provoquer, d'occasionner d'être". En ce sens, Geldenhuys nous indique que le mot "appel" porte la même signification que "Créer". Il faut remarquer aussi que l'appel irrésistible de la grâce se trouve aussi dans le mot "Église" qui en Grec est "Ekklésia" et dont le sens primaire est "Appelé hors de" ou plus précisément "Appel à Renaître".
Ceci est approprié dans le sens que "naître de nouveau" signifie "être créé de nouveau": "Car nous sommes son ouvrage, étant créés en Jésus-Christ" (Eph. 2: 10); "Si donc quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature; les choses anciennes sont passées: voici toutes choses sont faites nouvelles" (2 Cor. 5: 17). C'est pour cela que la résurrection de Lazare est le modèle par excellence du chrétien né de nouveau. Ainsi dans les Épîtres "être appelé" signifie "être désigné au Salut par la Grâce", dont l'effet est une action divine par laquelle l'aveuglement spirituel du pécheur est enlevé, afin que le Seigneur Jésus-Christ soit perçu et embrassé comme le seul vrai Sauveur et Fils de Dieu. L'intelligence de l'élu est ainsi libérée de l'esclavage du péché et de l'ignorance spirituelle qui formèrent une barrière impénétrable entre lui et le Seigneur Jésus. Cet appel, qui est irrésistible, n'enlève point la responsabilité du croyant de soumettre sa foi au Seigneur Jésus (1 Tim. 6: 12); mais il lui donne toutefois l'assurance nécessaire pour son futur: "Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement; et que votre esprit, votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Celui qui vous appelle est fidèle; c'est pourquoi il fera ces choses en vous" (l Thes.5:23,24).
Subjectivement, nous dit le grand Théologien Louis Berkhof, l'union entre Christ et le croyant est produite par le Saint Esprit d'une manière mystérieuse et surnaturelle; et pour cette raison elle est généralement désignée comme "l'union mystique". Cette union fait partie de l'Alliance de la Rédemption qui est la base de l'Alliance de la Grâce. Dans ce Conseil de Paix, Christ prit volontairement sur lui-même d'être la Tête et l'Assurance des élus. Ainsi il fut destiné à constituer une nouvelle humanité, et établir la justice des élus devant Dieu en payant la pénalité pour leur péché; assurant ainsi leur droit à la vie éternelle.
Dans cette Alliance éternelle le péché des élus fut imputé, c'est à dire "attribué" à Christ; et la justice de Christ fut attribuée aux élus. Cette imputation de Christ est représentée dans l'Alliance de la Rédemption comme étant une justification de toute éternité, sur laquelle est basée la justification par la foi. Puisque le croyant est une nouvelle créature et est justifié seulement en Christ, ceci veut dire que notre union avec lui [dans sa Parole de vie] vient avant notre régénération et notre justification par la foi; quoique chronologiquement, le moment où nous sommes unis à Christ est aussi le moment de notre régénération et de notre justification. Par cette union les croyants sont changés ou transformés en l'image de Christ comme il fut dans sa nature humaine. En un sens, Christ occasionne dans ses élus une reproduction de lui-même, et ils subissent une répétition des événements de son ministère. Non seulement objectivement, mais aussi dans un sens subjectif; ils souffrent, portent leur croix, sont crucifiés, meurent, et ressuscitent dans une nouvelle vie avec Christ. Ainsi ils partagent, en une certaine mesure, les expériences de leur Seigneur; sans que leur personnalité distincte soit intégrée en une seule.
De ce fait, le pécheur élu devient conscient de sa position en Christ par la puissance du Saint-Esprit; et ressent le besoin de dépendre sur Christ dans le plus profond de lui-même. Ce sentiment l'empêche de se glorifier. C'est en ce sens qu'un disciple devient un témoin de Christ véritable, car le mot "Témoin", du Grec "MARTURION" (d'où nous avons le mot Martyr), signifie aussi "re-présence"; donc chaque élu est non seulement un représentant, mais une re-présence du Seigneur Jésus qui habite en lui par son Esprit.
Le Message central du vrai Évangile
Maintenant que nous reconnaissons que la Bible Authentique est l'autorité qui établit le vrai Évangile, et non pas n'importe quelle Bible, nous nous demandons quel est le message central de cet Évangile. On pourrait dire que l'Évangile est la lettre d'amour de Dieu adressée à ceux qu'il a choisi d'avance, nous montrant comment il nous fait devenir justes en Christ, comment il nous révèle l'amour de Dieu, comment il nous fait connaître une vie plus abondante, ou bien comment il nous dirige à vivre pour la gloire de Dieu. On peut penser à bon nombre de versets dans la Bible qui décrivent et même cristallisent la nature essentielle de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu.
Cependant, je pense que nous pouvons trouver, en fait, le noyau de l'Évangile résumé au verset 16 du chapitre 3 de l'Évangile selon Jean. Ce verset élimine toute confusion, et en vient au message essentiel. Nous y lisons: «Car Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné Son seul Fils engendré, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle».
Les théologiens et les pasteurs Arminiens ont l'habitude de mettre l'accent sur la première partie du verset: «Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique ...». Bien entendu, c'est une phrase glorieuse qui nous fait connaître la vérité ahurissante que Dieu, dans Son amour infini, a donné le salut à tous ceux qui furent donné de croire au Seigneur Jésus-Christ. Mais nous ne pouvons pas comprendre entièrement l'amour de Dieu et le salut qu'Il a si généreusement offert, à moins de comprendre la signification du mot «périr» que nous trouvons plus loin dans le même verset. Ce n'est que trop rarement que l'on entend un sermon sur cette partie du verset «...ne périsse point...». Mais la phrase «ne périsse point» fait également partie intégrante de l'Évangile.
En examinant les Écritures, nous découvrons que le mot «périr», tel qu'il figure dans Jean 3: 16, ne signifie pas «l'anéantissement». Dans la langue de tous les jours, quand on dit «je vais périr», on pense à la mort de cette personne, au fait qu'elle n'existera plus. Mais, dans la Bible, le mot «périr» a une signification tout à fait différente. La Bible nous dit que le salaire du péché c'est la mort (Romains 6 verset 23). Et la mort vivante dont Dieu parle ici, c'est l'existence à travers toute l'éternité en enfer. Voilà la situation périlleuse de l'homme rebelle condamné au châtiment éternel. Voilà le sens du mot «périr.»
Le problème terrible de l'homme c'est que nous sommes tous pécheurs. N'oublions pas Romains 3 versets 10 et 11: «Il n'y a point de juste, pas même un seul; nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis». Le cœur de l'homme est, par nature, désespérément méchant, comme nous pouvons le lire dans Jérémie 17, verset 9.
Parce que nous avions péché, même si ce n'était qu'une seule fois, nous périrons. Parce que nous avons, depuis la chute, décidé d'être indépendant, d'être au contrôle de notre destin, Dieu nous tient, chacun de nous, complètement responsables devant Lui de toutes nos actions. Dieu a fixé un jour à la fin du monde où nous serons jugés. La Bible dit dans l'Épître aux Hébreux, chapitre 9, verset 27: «...il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement...». Et puisque chacun d'entre nous est pécheur, sans la révélation de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu, nous sommes tous en route pour l'enfer, que l'on peut décrire comme l'isolation totale et sans fin des souffrances inexprimables de la conséquence de nos péchés inassouvis qui brûle l'âme éternellement.
Nous ne pouvons pas nous rendre compte de cette terrible vérité de nos propres yeux parce que nous ne pouvons pas regarder dans l'avenir. Mais ce que nous voyons de nos yeux humains n'est pas tout. Ce n'est qu'une partie très étroite de la réalité. Par exemple, vous aviez peut-être un ami qui est mort. Vous l'aviez connu comme étant un homme qui a mené sa vie très correctement; c'était un homme fort estimé. Mais alors, il mourut. On fit son éloge pendant ses obsèques: il était l'un des plus grands hommes qui ait jamais vécu; mais après, vous repreniez votre train-train quotidien, et vous avez oublié votre ami. Mais s'il est mort sans l'Évangile, c'est à dire sans avoir été sauvé, la première chose dont il sera conscient après sa mort, c'est qu'il se tiendra devant le trône du jugement de Dieu, où il aura à répondre pour chacun des péchés qu'il avait commis; et ceux-ci seront innombrables. N'importe lequel de ces péchés pourrait le condamner à la damnation éternelle. Il n'y aura pas de moyen pour lui d'y échapper; il n'y aura pas de commutation de peine, ni de mise en liberté conditionnelle. Il n'y aura absolument aucune échappatoire.
Chaque jour environ 200,000 personnes meurent quelque part sur la terre. Quand nous nous rendons compte que la plus grande majorité de ces gens meurent sans avoir été sauvé, et que la première chose qu'ils connaîtront après leur mort, c'est qu'ils se tiennent devant le trône du jugement de Dieu, sujets à la damnation éternelle, nous nous trouvons en face d'une histoire d'horreur de proportions gigantesques.
Nous apprenons parfois qu'un tremblement de terre a tué 50.000 personnes. Nous entendons parler de guerres qui ont fait 700,000 à 800,000 victimes. Nous sommes témoins de l'inhumanité cruelle de l'homme commise sur l'homme. Nous entendons parler de famines qui tuent des milliers de gens, de gouvernement qui exploitent leur peuple, des entreprises qui font de même envers leurs employés, de religions qui manipulent leurs membres, etc. Mais tous ces fléaux ne sont rien à côté de la tragédie la plus épouvantable entre toutes, le redoutable drame quotidien qui guette le genre humain.
La cruauté de l'homme vis-à-vis de ses semblables, les famines, les guerres, tous ces drames, aussi graves soient-ils n'aboutissent qu'à la mort physique de notre corps. Mais cette mort, en elle-même, n'est pas la fin de l'histoire d'horreur. Ce qui est horrible, c'est qu'après la mort vient le jugement. La justice parfaite de Dieu exige la damnation éternelle comme paiement de nos péchés.
Malheureusement, les sermons de nos jours abordent rarement ce côté de l'Évangile, car il ne faut pas oublier que l'Évangile est une épée à deux tranchants. C'est à dire qu'elle est une odeur de vie pour les élus et une odeur de mort pour les réprouvés. C'est tellement répréhensible, c'est tellement grave et misérable. C'est tellement affreux que nous voudrions tous l'oublier. Nous préférerions de loin parler de l'amour de Dieu, de la nécessité de mener une vie correcte et morale. Nous préférerions parler de toutes sortes de choses autres que cet enseignement extrêmement important de l'Évangile.
Heureusement, le fait que l'enfer attend le genre humain n'est pas la fin de l'histoire. Si Dieu avait écrit la Bible simplement pour nous dire que nous sommes tous en route pour l'enfer, nous pourrions toujours Le louer pour cet avertissement. Mais le fait de le savoir ne nous aurait pas fait beaucoup de bien, car nous sommes tous pécheurs, et à cause de nos péchés, nous finirions toujours en enfer. Mais, tissé à travers la tapisserie de l'Évangile de la Royauté du Seigneur Jésus-Christ, tel un fil d'or qui se retrouve dans toute la Bible, est le message d'espoir: que nous pouvons connaître l'amour de Dieu en mettant notre confiance en Jésus-Christ comme notre Seigneur et Sauveur. Il est important de noter que cette confiance ne vient point de nous, de notre capacité de choisir. La foi, quoiqu'elle ne soit pas le but de notre salut, est un don de Dieu qui nous dirige au but, à savoir Christ lui-même (Jean 1: 13; Éph. 2: 8, 9). Voilà l'autre tranchant de l'Épée de l'Évangile, le noyau du message de l'Évangile: «Car, Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son seul Fils engendré, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle».
Maintenant, comment cela fait-il que si nous croyons en Lui, nous n'irons pas en enfer? La Bible nous dit qu'il en est ainsi parce que Christ est devenu péché pour nous! Nous lisons dans la Deuxième Épître de Paul aux Corinthiens, chapitre 5 verset 21: «Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.» Ou bien, comme nous lisons dans le Livre d'Isaïe chapitre 53, au verset 6, «...Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous» (c'est à dire de tous ceux qui veulent dépendre de Lui de tout leur cœur, de tous ceux qui ont renié leur confiance en eux-mêmes et qui se sont humilié et reconnu leurs défaillances et leur perdition pour se soumettre à Christ): "Quiconque veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, qu'il se charge de cette croix, et qu'il me suive. Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile, la sauvera. Car que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme?" Marc 8: 34-36; "Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé" Luc 14: 11.
Voilà le message principal de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu. Il n'y a aucune autre nouvelle qui peut lui être comparée. Il commence par l'annonce de la terrible vérité que l'homme est désespérément pécheur, et qu'il est en route pour l'enfer. Mais nous avons aussi l'assurance merveilleuse que tous ceux qui appellent à la miséricorde du Seigneur Jésus-Christ, et qui dépendent ainsi de Lui de tout leur être, peuvent être délivrés de la certitude de l'enfer parce qu'Il est devenu péché pour nous. Chargé de nos péchés, Il nous remplace devant le trône du jugement de Dieu quand Il S'est tenu devant Ponce Pilate. Il a été jugé coupable de nos péchés, et Dieu L'a condamné à une peine équivalente à une éternité en enfer pour chacun d'entre nous qui croirait en Lui. C'était de cette manière qu'Il a payé le prix de tous nos péchés. Il a satisfait à la justice parfaite de Dieu qui exige la damnation éternelle comme châtiment du péché. Puisque nos péchés ont été ainsi expiés, l'enfer ne nous menace plus. Nous ne sommes plus sujets à la loi qui décrète que nous devons aller en enfer. Nous sommes désormais convertis par la grâce. Par la grâce de Dieu, nous sommes devenus ses enfants. Nous avons quitté le royaume de Satan, du raisonnement de notre esprit charnel (dans lequel nous nous trouvions avant d'avoir été sauvés) et nous sommes devenus citoyens du Royaume du Seigneur Jésus-Christ.
Cependant, il est malheureux que, dans une grande mesure, le Christianisme d'aujourd'hui a perdu toute conscience de ce message. Cela a été le cas dans une certaine mesure à travers toute l'histoire, mais c'est particulièrement vrai aujourd'hui. Évidemment, il y a des exceptions, et que Dieu soit loué pour ces exceptions! Mais dans une grande mesure, le Christianisme n'est plus sensible à la nature profonde de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu. Trop nombreux sont les prédicateurs qui ne parlent plus de l'enfer éternel. En effet, une fois j'ai entendu un théologien déclarer en public que l'enfer c'est comme si on était à bord d'un avion qui ne s'arrêterait pas de tourner dans le ciel. En d'autres termes, il se moquait de l'enfer. Ce théologien a intérêt à relire le chapitre 28 du Deutéronome. Il a également intérêt à relire le chapitre 14 de l'Apocalypse, où il est dit que «la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles...» (verset 11). Il a intérêt à relire Matthieu 13, Marc 9, et Matthieu 25 où Jésus dit qu'il y aura «des pleurs et des grincements de dents» (Matthieu 13:42), et que «leur ver ne meurt point (Marc 9: 48)", et où Il parle de la damnation éternelle (Matthieu 25:46). La seule raison pour laquelle nous ne lisons pas ces passages c'est qu'ils nous font tellement peur. Mais nous avons intérêt à avoir peur si nous ne sommes pas sauvés, parce que l'enfer est réel.
Vous pouvez penser qu'il est facile d'expliquer la Foi, disait le grand prédicateur C.H. Spurgeon, et il l'est; mais il est encore plus facile de mélanger les peuples avec votre explication. Nous devons admettre que ceci est souvent le cas, surtout dans le Christianisme Conventionnel où nous voyons la Foi être un facteur de division et de confusion. La vie ou le pouvoir qui s'écoule à travers le conduit de la Foi est l'énergie ultime de l'univers; c'est à dire: l'Amour de Dieu. Lorsque l'Amour est parfait, la Foi est parfaite; nous dit le professeur Calvin D. Linton, "Basic Christian Doctrines". La limite de notre Foi est la limite de notre vie. Séparé de Dieu par son refus de croire en la vérité de la Parole de vie en Jésus-Christ, l'homme est condamné à errer éternellement dans les ténèbres de la mort spirituelle. Toute solution à sa condition d'égarement doit venir entièrement de Dieu et de sa Grâce, sans aucun mérite de la part de l'homme; car tout vient de Dieu, incluant sa rédemption, son salut, et sa persévérance dans la Foi.
Nous devons aussi considérer le rôle de la connaissance dans la Foi et la distinction entre les deux: la croyance et la confiance, termes qui sont généralement utilisés pour décrire la Foi. Dans ce contexte, nous utilisons le mot "croyance" dans son sens étroit et secondaire qui signifie une approbation intellectuelle basée sur des évidences suffisantes. Tandis que nous utilisons le mot "confiance" pour décrire une soumission et un engagement à un contrat ou à une personne. Avec des évidences suffisantes, l'homme est disposé à croire que Jésus à existé à un certain moment donné dans l'histoire; mais ceci ne suscite aucun engagement de sa part ni aucun risque. Sa conduite n'est pas modifiée par une telle croyance et il demeure toujours dans son état de pécheur. Cette croyance ne le justifie pas devant Dieu, parce qu'il n'a point cru à Dieu mais aux évidences. La connaissance des faits historique peut engager l'intellect mais non la confiance qui nous délivre de notre condition de pécheur. Nous avons besoin de quelque chose de plus puissant que la connaissance des évidences pour transformer nos cœurs tortueux et le redresser: "Car on croit du cœur pour obtenir la justice" (Rom.10:10).
Si la connaissance n'est pas suffisante pour produire la confiance, comment donc pouvons-nous parvenir à la connaissance du Fils de Dieu et de notre Salut? Puisque tout dans ce contexte est par la Grâce, "ceci est impossible à l'homme mais non point à Dieu" (Mat.19:25,26). La connaissance de Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur nous est donnée uniquement par révélation: "Mais quand il plut à Dieu, qui m'avait choisi dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de me révéler intérieurement son Fils" (Gal. 1:15, 16); " ...si même nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi" (2 Cor. 5 :17). Cette connaissance révélatrice et non factuelle repose sur le sûr fondement de la Parole de Dieu qui est providentiellement préservée et perpétuellement inspirée. Même la connaissance de la Parole nous est donnée par la révélation de l'Esprit de Dieu en nous (1 Cor.2: 9, 10, 12, 16; 1 Jn. 2: 27). C'est la révélation de cette connaissance qui engage notre confiance en Christ; comme il est dit souvent, "il faut croire pour comprendre et non comprendre pour croire". La Foi réelle doit donc être une réalité intérieure qui s'oppose à la foi de la raison humaine.
Si l'homme pécheur est pour recevoir l'eau de la vie (Jn. 4: 12, 13), il doit y avoir un conduit; et ce conduit est la Foi. Ainsi le conduit n'a aucun mérite de lui-même, puisque la Foi est elle-même un don de Dieu à ceux qui furent désigné pour croire (Eph. 2: 8; Ac. 13: 48; Phil. 1: 29). La Foi n'est pas efficace par raison de son intensité ni de sa connaissance, mais par raison de son objet; et elle est nulle autre qu'une complète confiance en la Personne du Seigneur Jésus-Christ: "JE SUIS la résurrection et la vie; celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela?" (Jn. 11: 25, 26).
De la Foi en Christ provient le cœur même de l'Évangile, à savoir: la Justification par la Foi. Presque toutes les grandes vérités de l'Évangile ou Bonne Nouvelle, sont reliées à la Justification par la Foi. Pour clarifier le sujet, être justifié signifie "être redressé, être rectifié" de notre position de pécheur à une position de droiture devant Dieu, en laquelle nous sommes innocentés de toute culpabilité à cause des mérites du sacrifice expiatoire du Seigneur Jésus. Par cet acte judiciaire, Dieu prononce innocent les pécheurs élus condamnés sous la Loi, et les déclare juste une fois pour toute en leur attribuant la droiture de Christ par la Grâce seule. Ceci leur assure le plein pardon de tous leurs péchés passés, présent, et futur; garantie leur acceptation en sa présence pour l'éternité, leur adoption comme fils, et le don du Saint Esprit qui oeuvre en eux et à travers eux. Ceci est donc le paradoxe de l'Évangile, qu'un homme est à la fois pécheur tout en étant parfait devant Dieu à cause de Christ. Nous sommes justifiés par le sang de Christ (Rom. 5: 9 ), par sa propre justice (Rom. 5: 18), par son obéissance (Rom. 5: 18), et dans le nom de Jésus-Christ par l'Esprit de Dieu (l Cor. 6: 11). Ainsi l'homme n'est pas justifié sur la base de sa propre justice ou à cause de sa foi, comme prétendent les Arminiens; mais par la parfaite justice du Seigneur Jésus-Christ qui est donnée gratuitement à ses élus.
L'Homme que veut-il de l'Évangile?
Vous comprenez, si quelqu'un ne veut pas faire face au message central de la Bible parce qu'il ne veut pas parler de l'enfer, alors, qu'est-ce qu'il ferait de l'Évangile? Force nous est de constater que les théologiens et les pasteurs veulent changer le message de l'Évangile en fonction de leurs propres désirs. C'est ainsi qu'ils ajoutent un élément politique à l'Évangile. Ils enseignent, par exemple, que le Christianisme va de pair avec la libération de toute oppression politique. Ou bien, ils enseignent un évangile «économique»: que le Christianisme garantit un salaire suffisamment élevé pour manger à sa faim, et être financièrement sécurisé. Ou encore, ils tournent l'Évangile en un évangile de bien-être physique, disant que l'objectif de l'Évangile c'est de jouir d'une bonne santé et de mener une vie heureuse sur la terre.
Ces trois aspirations - la liberté politique, la sécurité financière et une bonne santé - habitent chacun de nous. Le genre humain tout entier est à la recherche de ces trois buts d'une manière ou d'une autre. Nous n'avons pas besoin d'être chrétien pour poursuivre ce genre d'objectif dans la vie. Cependant, le fait est qu'aucune de ces aspirations n'a de rapport direct avec l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ, c'est à dire, avec le vrai Évangile spirituel de la Souveraineté de Dieu. Voyons pourquoi il en est ainsi.
Dans l'Évangile selon Luc, chapitre 16, Dieu nous donne la parabole du mauvais riche et de Lazare. Vous connaissez peut-être déjà cette parabole. La Bible dit que l'homme riche disposait de tout ce que l'argent pouvait acheter. On pourrait certainement supposer qu'avec tout cet argent, il avait toute la liberté politique qu'il désirait. De même, il avait certainement à sa disposition les meilleurs médecins et diététiciens qui lui assuraient la meilleure santé possible. Sans aucun doute, il avait la meilleure sécurité financière, et tous les avantages qui vont de pair avec. Si jamais il y avait quelqu'un qui paraissait n'avoir aucun besoin de l'Évangile, c'était bien cet homme riche. Apparemment, il avait tout pour lui.
En revanche, Dieu nous dit que Lazare n'avait rien; il était mendiant. Il n'avait aucune sécurité financière. Ses moyens ne lui permettaient pas de consulter un médecin, bien qu'il en ait eu grand besoin. Il dormait peut-être dans les rues, et il ne mangeait pas convenablement. En tout cas, son corps était couvert de plaies. Il était en bien mauvaise santé. Et certainement, en tant que mendiant, à la merci des coups de pieds des passants dans la rue, il ne jouissait d'aucune assurance politique. Il était certainement considéré comme le rebut de la société. Il n'était rien. S'il y avait quelqu'un qui avait besoin d'un évangile dans ce monde, ç'aurait été Lazare. La suite de la parabole nous dit que Lazare et l'homme riche viennent à mourir tous les deux.
Et tout à coup, Dieu nous dévoile le secret de la parabole et nous montre ce qui attend les deux hommes quant à leur existence à travers toute l'éternité. Qu'avons-nous? Nous voyons que Lazare, qui n'avait aucune part aux principaux désirs du genre humain, a trouvé à tout jamais le repos dans le sein d'Abraham. Le sein d'Abraham est une métaphore indiquant que Lazare se trouve dans l'endroit du plus grand bien, de la bénédiction ultime. C'est une image de son salut et de sa présence à tout jamais dans le Royaume du Seigneur Jésus-Christ.
En revanche, où trouvons-nous cet homme riche qui, sur la terre, avait tout ce qu'un homme pourrait souhaiter? Dans cette parabole, nous le retrouvons en enfer, suppliant le Père Abraham qu'il «envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme» (verset 24). Nous avons ici une image de la nature absolument horrible de l'enfer, et cet homme riche y restera pour toujours.
De ces deux hommes, lequel avait vraiment besoin de l'Évangile? Lequel était véritablement dans le besoin?
Si vous aviez annoncé à Lazare un évangile politique, ou un évangile social, en essayant à la fois de lui donner des soins médicaux et de la sécurité financière, est-ce que tout cela aurait modifié sa position au Ciel? La réponse est «non.» Du point de vue du vrai Évangile éternel, Lazare n'avait aucun besoin. Assurément, en tant qu'être humain, il aurait reçu avec grand plaisir un peu de nourriture. En tant qu'être humain, un peu de compassion lui aurait fait plaisir. Mais quant à ses relations avec Dieu - qui est en fait le besoin réel du genre humain - n'avait lui-même aucun besoin.
L'identification du message de l'Évangile avec certaines aspirations politiques, économiques ou culturelles a amené les dirigeants de bon nombre de pays à condamner «l'Évangile chrétien.» Dès que l'on annonce un message évangélique façonné d'après les désirs de l'homme, un message qui n'a aucun rapport avec l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ, on entre dans un champ d'activités qui menace les dirigeants politiques. Je suis désolé de dire qu'aux temps passés (et même aujourd'hui encore) des missionnaires sont allés en Chine et dans de nombreux autres pays propageant un évangile fortement influencé par leur culture occidental. Ainsi, dans une grande mesure, on a identifié le message de l'Évangile qu'ils proclamaient avec une certaine prospérité matérielle, ou liberté politique. Mais cela n'est en aucun cas l'Évangile de la Bible. Ces missionnaires, malheureusement, ont transmis dans l'ensemble un mauvais message. Ils avaient commencé à s'ingérer dans les affaires des pays dans lesquels on les a envoyés, affaires qui ne leur concernaient pas, et n'avait absolument rien à voir avec le message du vrai Évangile.
Le fait est que l'Évangile ne s'intéresse pas au genre de dirigeants que pouvait avoir un pays. L'Évangile ne s'intéresse pas au système politique gouvernant un peuple. Cependant, l'Évangile déclare que c'est Dieu qui élève et abaisse les rois, et les chefs d'état. Et la Bible nous avertit que les citoyens de tout pays doivent obéir en toute chose à ceux qui règnent sur eux, du temps que cela est en accord avec la Parole de Dieu. Mais la Bible ne dit pas qu'un certain genre de gouvernement est plus digne de notre obéissance qu'un autre (voir Le Gouvernement: Ennemi exécrable du Chrétien).
La Bible ne dit rien sur la situation économique de ceux qui écoutent l'Évangile. A l'époque où Jésus poursuivait Son ministère, et où les disciples ont été envoyés pour prêcher la Bonne Nouvelle, l'homme traitait-il les autres toujours aussi inhumainement? Mais oui, assurément. Des esclaves ont été battus de manière impitoyable, et ont été maltraités. Y avait-il de l'incertitude économique? Mais bien sûr. C'était une époque où les bateaux de secours n'existaient pas. Et il y avait certainement des gens qui mourraient de faim. Y avait-il des gens qui avaient désespérément besoin d'un remède mais qui ne l'ont pas reçu? Il y en avait sûrement.
De nombreuses personnes ont mal compris la mission de Jésus quand Il guérissait les malades. Christ n'est pas venu proclamer un évangile qui promettait une bonne santé. Il a fait ces miracles simplement pour montrer qu'Il était Dieu Lui-même manifesté dans la chair, et pour nous donner des paraboles historiques à travers lesquelles nous pouvons voir le côté spirituel de l'Évangile. Vous vous souviendrez qu'une parabole est une histoire concernant les choses de ce monde, mais illustrant une vérité spirituelle. Après le martyre de Christ sur la croix et la mort des apôtres, nous ne trouvons plus aucune mention dans la Bible de guérison physique. Par contre, l'Évangile de la Bible a pour objet la guérison spirituelle: «...Lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes...» (I Pierre 2: 24-25). L'Évangile a pour objet la guérison de nos âmes rendues malades par le péché. Ainsi le message de l'Évangile est que l'homme est en route pour l'enfer éternel, mais que celui qui entend l'Appel irrésistible de la grâce, en se remettant entièrement à Christ, peut connaître l'amour de Dieu et la joie de son salut.
Quand nous sommes sauvés, nous quittons le royaume de Satan, qui comprend tous les non-croyants du monde, où qu'ils se trouvent, et sous n'importe quel système politique qu'ils vivent. Nous sommes transportés dans le Royaume du Seigneur Jésus-Christ, un Royaume qui est en fait une nation spirituelle composée de tous les élus, provenant de tous les horizons politiques, culturelles ou d'autres. Le salut ne connaît pas les frontières politiques.
Bon nombre de théologiens défigurent les vérités de la Bible à propos de la nature de l'Évangile en essayant de comprendre la signification de l'unité chrétienne. L'Épître aux Éphésiens 4: 4 à 5 nous enseigne qu'il y a «un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême...». Quelle unité Dieu a-t-Il en vue ici? En essayant d'expliquer cette unité, des théologiens de bonne foi, mais manquant de jugement, ont essayé d'introduire des notions étrangères à l'Évangile. Ils pensent, en effet, que nous sommes tous «un» en foi et en baptême quand nous jouissons d'une même liberté politique, ou d'une même prospérité économique.
Mais le vrai Évangile de la Souveraineté de Dieu ne traite pas des problèmes politiques. Il n'a rien à voir avec les désirs économiques ou les désirs d'une meilleure santé physique. Le vrai Évangile va bien au-delà de tout cela. Que nous habitons en Union Soviétique, en Chine, en Allemagne, en Amérique du Sud, aux États-Unis, ou dans tout autre pays, si nous suivons le vrai Évangile, il y aura effectivement un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. C'est une unité spirituelle. C'est une foi grâce à laquelle nous pouvons être sûrs que nous sommes purifiés de nos péchés. Nous sommes spirituellement en règle avec Dieu. Nous savons, spirituellement parlant, que nous ne sommes plus condamnés à l'enfer, mais que nous avons la vie éternelle. Nous savons que nous sommes tous devenus un seul corps spirituel, bien que, du point de vue politique, économique ou culturel, nous n'avons aucun rapport les uns avec les autres.
Nous ne devons pas tomber dans le piège dans lequel sont déjà tombés beaucoup de théologiens. Étudiant l'Ancien Testament, ils tombent sur les versets qui décrivent l'or et l'argent de Salomon, les grandes richesses d'Abraham, et d'autres personnages clés de l'Ancien Testament qui jouissaient d'une grande prospérité économique. Et ils arrivent à la conclusion suivante: «Ah oui, c'est ce qui doit se passer quand on est sauvé. Et nous aussi aujourd'hui, nous devons nous attendre à recevoir ces mêmes bénédictions financières quand nous sommes sauvés.» (voir L'Évangile de Santé et de Prospérité: DANGER)
Cependant, ces gens ne se rendent pas compte que Dieu a établi des types et des figures dans la Bible. L'Israël de l'Ancien Testament faisait partie d'une histoire d'ici-bas annonçant la signification spirituelle que ceux qui croient en Christ deviennent prospères, spirituellement, se nourrissant copieusement du Pain de Vie, qui est Jésus Lui-même. Les pressoirs et les cuves qui étaient pleins à ras bord dans l'Ancien Testament, étaient une représentation éclatante de l'écoulement abondant du sang du Christ, pour l'expiation complète de tous nos péchés. Les libertés dont jouissait Israël au cours de son histoire, représentent le fait qu'en Christ, nous sommes libérés de l'asservissement au péché et à Satan.
Cependant, le problème est que nos esprits corrompus par le péché préfèrent voir en ces antécédents historiques (dont Dieu voulait Se servir comme figures et types seulement) l'essence même de l'Évangile. Cela séduit notre côté charnel. Cela est en droite ligne avec tout ce que veulent les gens: la liberté politique et économique, et une bonne santé.
Mais ce n'est pas là l'Évangile! Si nous essayons d'adapter l'Évangile aux caractéristiques des figures de l'Ancien Testament, il s'ensuit que nous devrons offrir les mêmes sacrifices qui étaient offerts par les croyants de l'Ancien Testament. En d'autres termes, ce serait nier le fait que Christ est venu ! Nous ne trouvons nulle part dans le Nouveau Testament de versets qui enseignent que nous trouverons la liberté politique, la prospérité économique, ou une bonne santé. L'essence de l'Évangile réside dans la liberté spirituelle en Christ. La liberté de quoi? C'est la liberté de la colère de Dieu, la liberté du châtiment éternel dans le Lac de Feu ! Elle n'a rien à voir avec la politique de ce monde. En d'autres termes, le salut, c'est la délivrance du royaume de Satan. La Loi ne peut plus nous envoyer en enfer. Nous avons été mis en liberté en Christ. Nous avons la vie éternelle. Voilà la nature du vrai Évangile. C'est le seul message que nous devons annoncer.
Nous arrivons maintenant au troisième point à examiner. Jusqu'à maintenant, nous avons étudié l'autorité qui régit et détermine l'Évangile, et nous avons examiné le message de l'Évangile. Nous devons maintenant examiner le commandement que nous donne l'Évangile. Mais avant, passons à la confusion qui existe sur l'Alliance de la grâce.
Confusion sur l'Alliance de la Grâce
Une des particularités de l'Alliance de la Grâce qui a causée beaucoup de conflits, est l'aspect des membres qui ont droit d'y participer. La théologie des églises Réformées dit que l'appartenance directe à l'Alliance est conditionnelle à la foi. Ceci est un contresens de ses propres enseignements sur les doctrines de la Grâce qui affirment, avec exactitude, que l'élection et l'appel efficace sont les éléments divins qui nous introduisent dans l'Alliance de la Grâce, et non la Foi. Nous avons déjà indiqué clairement que nous sommes régénérés par l'appel efficace dans le but d'exercer la foi en Christ. Il est vrai que nous entrons dans l'Alliance par la foi; mais le simple fait que nous y entrons, indique qu'elle fut établie avant même que nous croyons. C'est à dire qu'un élu est déjà membre de l'Alliance avant même qu'il confesse sa foi. La différence est simplement qu'à cause de l'élection, un élu devient un membre passif avant de devenir un membre actif par la foi. La Foi n'est donc pas une condition pour être sauvé, mais seulement "un moyen" qui fut prédéterminé dans l'élection et vivifié par l'appel efficace. Faire de la Foi une condition, c'est la transformée en une faculté intellectuelle et méritoire, et en faire l'objet crucial de notre Salut, qui devient un salut par les oeuvres et non par la Grâce. Cette position est extrêmement dangereuse, car Christ seul est l'objet de la Foi que nous avons reçu de lui. La Foi ne sauve pas, Christ est Celui qui nous sauve, parce qu'il a été désigné ainsi avant même la fondation du monde. Nous entrons extérieurement dans l'Alliance de la Grâce par le moyen de la Foi, tout simplement parce que nous en faisons déjà partie intérieurement. Nous sommes régénérés pour croire, nous ne croyons pas pour être régénéré. Renversé cet ordre préétabli dans l'élection c'est attribuer la gloire à l'homme plutôt qu'à Dieu.
Mettre l'accent sur la Foi plutôt que sur l'élection, est ce qui a occasionné de nombreux conflits sur le droit des membres de l'Alliance. Ceci devient encore plus évident lorsque nous considérons les enfants de parents chrétiens. Le Salut des enfants a toujours préoccupé le Christianisme. Ceci est dû à l'attachement que les parents ont pour leurs enfants. Cet attachement est légitime et entièrement biblique. Mais la raison humaine utilise cet attachement pour détourner les gens de la vérité et causer des divisions et des conflits. Ceci devient un problème majeur pour ceux qui considèrent que seulement les adultes peuvent avoir la Foi; ce qui signifie pour eux que ceci est impossible aux enfants. Puisqu'ils mettent l'accent sur la Foi dans le Salut en disant qu'elle est la condition essentielle pour être sauvé, et que ceci est réservé uniquement aux adultes; ils privent leurs enfants de la Grâce du Salut et les condamnent à la perdition éternelle, sans s'en rendre compte. Nous savons que ce malentendu n'est pas intentionnel de leur part et qu'ils sont les victimes des sophismes théologiques de leurs dirigeants spirituels remplis de préjugés qui favorisent leur religion particulière. Mais nous devons regrettablement nous opposer à leur point de vue que nous considérons être une hérésie de la pire espèce qui doit être condamnée au plus haut degré.
Le concept biblique de l'Alliance de la Grâce a malheureusement manqué dans la Théologie des églises Réformées, face à la question sur qui peut être membre de l'Alliance. Ceci est dû à un manque d'attention sur les doctrines de la Grâce, particulièrement celle de l'élection et de l'appel efficace. Toutefois, leur position peut être facilement rectifiée, puisque leur base doctrinale sur la Grâce est solide comme du roc. Mais on ne peut dire la même chose de leur opposition les églises Baptistes, qui doivent être considéré comme la secte la plus dangereuse par leur pratique erronée de baptiser par immersion. La position des églises Réformées, qui pratiquent le baptême par effusion et le baptême des enfants, nous est citée par A.R. Kayayan, directeur de Perspectives Réformées, "Révélation et Connaissance du Salut ". Les enfants des croyants entrent comme membres de l'Alliance par leur naissance, ce qui ne veut pas dire qu'ils entrent automatiquement et participent à la communion de la vie avec Dieu. Et non plus qu'ils y entreront automatiquement. Mais la promesse de Dieu donne une assurance raisonnable que l'Alliance de vie sera réalisée aussi dans leur vie. Aussi longtemps qu'ils ne manifestent pas le contraire, nous pouvons supposer qu'ils possèdent la vie nouvelle. Lorsqu'ils grandissent, ils doivent accepter leurs responsabilités dans l'Alliance, de manière volontaire, au moyen d'une confession personnelle et publique de leur foi. Ne pas accomplir cette condition fait d'eux des transgresseurs de l'Alliance. Les personnes irrégénérés peuvent donc, temporairement, demeurer dans l'Alliance comme dans une relation ou un accord purement légal (Rom. 9: 4). Ils sont reconnus comme des enfants de l'Alliance, sont sujets à ses conditions et participent à son ministère. Ils reçoivent le baptême, jouissent des mêmes bénédictions de l'Alliance et peuvent même prendre part à une opération spéciale du Saint-Esprit. S'ils n'acceptent pas leurs responsabilités, ils seront jugés comme des transgresseurs".
Le seul point positif dans cette déclaration qui est en règle avec l'Écriture, est que les enfants de parents chrétiens doivent faire "une confession personnelle et publique de leur foi". Ceci est confirmé par la Parole de Dieu qui dit: "Elle dit que si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car on croit du cœur, pour obtenir la justice, et l'on fait confession de la bouche pour le salut" (Rom. 10: 9, 10). Il faut remarquer que cette disposition de confesser sa foi, n'est pas réservée uniquement aux enfants, mais à tous; puisque nous ne pouvons voir l'efficacité intérieure de la Grâce avant une telle confession. Sur ceci tous sont d'accord, autant la Théologie Réformée que la Théologie Baptiste, et nous même y donnons notre approbation. La confession personnelle et publique de sa foi est l'évidence directe de la Conversion. Or, comme nous savons, la Conversion peut être subite et immédiate; et dans d'autres cas, particulièrement celui des enfants, il peut y avoir un laps de temps entre la régénération et la conversion, avant qu'une personne vienne consciente de son appel et répondre par la foi. C'est toujours dans cette optique, et uniquement en elle, que nous devons considérer le privilège d'être membre de l'Alliance de la Grâce.
L'affirmation que "les enfants des croyants entrent dans l'Alliance de la Grâce par leur naissance", est une déviation de la vérité qui manque de considérer l'appel efficace de la Grâce irrésistible contenu dans la doctrine de l'élection. Cet écart est le point faible dans la Théologie Réformée qui la rend vulnérable aux attaques Baptistes. En plus, la déclaration que "des personnes irrégénérées peuvent temporairement faire partie de l'Alliance de la Grâce", est complètement absurde; puisque l'Alliance est issue de l'élection et implique la régénération et la conversion pour en faire partie. Cette aberration est due à ce que la Théologie Réformée compare l'Alliance de la Grâce à l'ancienne Alliance de la Loi, et en fait une réplication spirituelle. L'Alliance de la Loi fut donnée à Israël comme une Alliance Nationale qui incluait toutes les familles du peuple. Or, en un tel cas, il est facile de dévier et appliquer le même principe à l'Alliance de la Grâce, principalement lorsqu'on considère ces versets de l'Écriture: "Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta famille" (Ac. 16: 31); "Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission des péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse a été faite à vous et à vos enfants, et à tous ceux qui sont éloignés, au tant que le Seigneur notre Dieu en appellera" (Ac. 2: 38, 39). Ainsi la Théologie Réformée a transformé l'Alliance de la Grâce en une Alliance Relationnelle et Universelle qui s'oppose à l'élection individuelle, anéantissant cette précieuse doctrine qu'elle a choyée de tout temps.
Pour ce qui est des Baptistes, leur Théologie ne reconnaît point l'Alliance de la Grâce, et ils s'y opposent fortement à cause qu'ils considèrent la Foi comme une condition pour être sauvé; plutôt que de la regarder comme un privilège et un moyen que Dieu a choisi et donné à ses élus pour qu'ils parviennent au Salut en Jésus-Christ. Ainsi nous dit le grand Théologien Baptiste, Augustus H. Strong, "Systematic Theology ". La condition du Salut pour un adulte est la foi personnelle. Les enfants sont incapables de remplir cette condition". Ceci suffit pour indiquer que les Baptistes font de la Foi une faculté intellectuelle plutôt que de voir en elle une confiance surnaturelle qui nous est donnée par révélation, selon le bon plaisir de Dieu. Quoiqu'ils considèrent la possibilité qu'un enfant puisse être régénéré sans la Foi, ils n'ont aucune notion que la régénération fait partie de l'Alliance de la Grâce.
L'importance pour eux, dans leur conception hérétique de la Foi, n'est pas le Salut des enfants; mais de défendre et protéger à tout prix leur fausse doctrine du baptême par immersion (voir: Les Sectes Baptistes: Nid de l'Apostasie). Ceci est évident par le fait qu'ils refusent de baptiser les enfants sur la base qu'il est impossible pour eux d'avoir la Foi. D'ailleurs, nous savons que le baptême d'eau fut un rituel de purification issu de la Loi (Nom. 8: 5-7; Mc. 7: 3-8; Heb. 9: 10); et fut réservé uniquement à la période apostolique pour signe à Israël (Jean. 1: 31). Il est clair, selon ces passages, que le baptême d'eau faisait parti de l'Alliance de la Loi; et que son mode d'application était l'aspersion et non l'immersion. Ainsi, dire que Jésus fut baptisé par immersion fait de lui un pécheur qui a brisé la Loi; et par conséquent, fait de lui un faux Messie. De ces choses les Baptistes sont coupables, ainsi que tous ceux qui pratiquent le baptême par immersion; et nous savons qu'ils sont nombreux. Puisqu'ils rejettent l'Alliance de la Grâce, nous devons les considérer comme n'en faisant pas parti; et nous devons les regarder comme des ennemis subtils et dangereux. Mais nous savons que, selon l'élection, le Seigneur s'en est réservé quelques-uns qui, éventuellement, sortiront de ces sectes pernicieuses (voir L'Apostasie au Québec).
Dieu a décrété de la façon la plus lucide que nous avons le commandement de proclamer le message de l'Évangile au monde entier: «Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création» (Marc l6: l5). Jésus l'a ordonné; ce n'est pas une option, mais ce commandement doit être regardé dans l'optique de la direction du Saint-Esprit. Ce n'est pas quelque chose que nous puissions faire quand cela ne nous dérange pas, ou quand nous sommes en humeur de le faire. C'est un commandement impératif de la Bible que nous devons aller dans le monde et proclamer l'Évangile quand le Seigneur nous appelle à le faire sous sa direction. Nous sommes les ambassadeurs du Christ envoyés dans ce monde corrompu par le péché - comme si Dieu exhortait par nous.
N'oublions pas que Jésus a dit qu'Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc l9:l0). Il a Ses élus en Chine qu'Il est venu chercher et sauver. Il a Ses élus aux États-Unis qu'Il est venu chercher et sauver. Il a Ses élus en Allemagne et en Union Soviétique et dans tous les pays du monde. Nous ne pouvons pas savoir qui sont ces personnes, mais en lisant la Bible, nous savons qu'elles ont déjà été inscrites dans le Livre de Vie de l'Agneau même avant la fondation du monde. Nous savons ainsi que Dieu S'est mis dans l'obligation de sauver ces personnes.
Les vrais ambassadeurs pour Christ sont les croyants nés de nouveau selon l'Élection. Ce sont les seuls qui comprennent la vraie nature de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu. Ils se sont trouvés face à face avec la réalité de l'enfer éternel, parce qu'ils ont appris à se fier implicitement à la Bible. Une tâche merveilleuse (qui est un commandement tout aussi bien qu'un privilège extraordinaire) leur a été confiée: celle de propager l'Évangile dans le monde. Nous n'avons donc aucune excuse. Nous devons le faire en nous servant de tout outil que le Seigneur nous a donné.
De ce fait, la proclamation de l'Évangile n'est pas un programme monté par quelques soi-disant églises dans le but de remplir leurs bancs et leurs coffres. Ni doit-elle se faire sous pression et sans discernement. La proclamation de l'Évangile est issue de l'amour de la vérité et d'un esprit de compassion. Nous devons rester ouvert à l'appel et à la direction de l'Esprit de Christ qui est le Maître de toutes les circonstances et de tous les événements. Il saura lui-même nous diriger vers ceux qui ont besoin d'entendre le message de la délivrance et de la séparation. Nous ne devons pas agir avant que le Seigneur nous l'indique. Dans ce contexte, il ne faut jamais oublier que l'Évangile est une Épée à deux tranchants, un tranchant qui donne la mort et un tranchant qui donne la vie. Or l'efficacité de l'Évangile rejoint des gens de tous milieux, hommes, femmes et enfants.
Qu'en est-il du Salut des enfants ?
En ce qui concerne l'affirmation "qu'il est impossible à un enfant d'avoir la Foi"; la Parole de Dieu la contredit catégoriquement: "Mais si quelqu'un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attachât une meule au cou, et qu'on le jetât au fond de la mer" (Mat. 18: 6). Nous voyons en plus que Jean le Baptiste a tressailli de joie lorsqu'il était encore dans le sein de sa mère (Luc 1: 44); nous indiquant qu'un enfant dans le sein de sa mère peut très bien être conscient de la présence du Seigneur. Quoique la foi d'un enfant est primitive, sa confiance est simple et modeste; n'étant pas encombrée par toutes sortes de raisonnements. C'est exactement ceci que le Seigneur Jésus demande de nous: "Je vous dis en vérité, si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme des enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux" (Mat. 18: 3). Le Seigneur Jésus nous indique lui-même qu'il est nécessaire d'avoir la foi d'un enfant; qui sommes nous donc pour dire qu'il est impossible à un enfant d'avoir la Foi? Il est vrai qu'un très jeune enfant ne peut confesser sa foi; mais cela ne veut pas dire qu'il n'a pas la foi, puisque le Seigneur la donne à qui il veut. Il est évident qu'un enfant, s'il est élevé par des parents chrétiens et instruit d'eux dans la Foi chrétienne, sera en mesure de confesser sa foi, s'il est un des élus qui fut régénéré d'avance selon le plan de Dieu.
Selon la Parole de Dieu, les enfants d'une famille chrétienne sont placés dans une position avantageuse, par rapport aux enfants d'une famille non-chrétienne: "Car le mari incrédule est sanctifié par la femme; et la femme incrédule est sanctifiée par le mari; autrement, vos enfants seraient impurs, au lieu qu'ils sont saints maintenant" (1 Cor. 7: 14). Le texte nous indique que les enfants sont purifiés par la foi de parents croyants. Ceci ne signifie pas qu'ils sont sauvés par la foi de leur parent; mais que leur parent peuvent servir d'instrument pour introduire leurs enfants dans la voie du Salut, comme l'indique le contexte immédiat: "Car que sais-tu, femme, si tu ne sauveras point ton mari? Ou que sais-tu, mari, si tu ne sauveras point ta femme?" (l Cor. 7: 16). Il est clair que cette instruction s'étend aussi aux enfants, comme l'indique le contexte. Selon l'apôtre Paul, il est important pour nous de "veiller à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu" (Heb. 12: 15); et qui de nous ne désire point le Salut de nos enfants. Ainsi nous pouvons mieux comprendre ce texte de la Parole: "Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta famille" (Ac. 16: 31). Sous l'Alliance de la Grâce le Salut est individuel et non collectif; autrement nous retomberions sous l'Alliance Nationale de la Loi. Toutes ces choses nous indiquent la responsabilité de parents chrétiens d'éduquer leurs enfants dans la Parole de Dieu, sans contrainte; et d'êtres des modèles de vie chrétienne pour eux.
Il est important de remarquer que le texte de 1 Cor. 7: 16 est à l'interrogatif, nous indiquant qu'on ne peut avoir la certitude de la conversion de nos enfants; mais qu'on doit s'en remette à Dieu qui peut faire au-delà de tout ce que nous lui demandons. Car nous savons, selon l'Écriture, que Dieu ne sauve pas tous les enfants; mais seulement ceux qu'il a choisi selon son décret d'élection (Rom. 9: 11, 13). Ces paroles semblent dures et difficiles à prendre; mais il n'y a aucune injustice en Dieu, car il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde et il endurcit qui il veut (Rom. 9: 18). Personne ne peut résister à sa volonté. Nous devons donc plus d'avantage prier pour nos enfants, et que le Seigneur nous accorde l’assurance de leur élection, et cela aussi est dans le contexte de la Prédestination; et que savez-vous parents, si vous ne sauverez pas vos enfants. Persistez donc et ne vous relâchez point.
Il faut donc s'opposer à la fausse notion charnelle et sentimentale que tous les enfants sont innocents, particulièrement les nouveaux-nés, et qu'ils sont sauvé sur la base de cette innocence. Si tel serai le cas, cela voudrait dire que tous les enfants sont sauvé et qu'à un certain moment donné, lorsqu'ils ont grandi et deviennent responsable, qu'ils ont perdu leur salut et doivent le regagner en confessant leur foi en Christ. Cette position, qui enseigne un salut universel, doit être rejetée comme une hérésie qui s'oppose à la doctrine de l'élection particulière.
Soyons absolument certains que nous proclamons l'Évangile de la Bible, et non pas l'Évangile de l'Europe, ou l'Évangile des États-Unis, ou l'Évangile du Mexique, et encore moins l'Évangile des Baptistes, des Pentecôtistes ou des Catholiques, ou tout autre évangile dénaturé. Tant que nous mettons l'accent sur les éléments fondamentaux, le vrai Évangile de la Souveraineté de Dieu est absolument le même dans tous les pays du monde, quelque soit le pays dans lequel nous vivons. Nous avons tous exactement le même besoin spirituel du même antidote spirituel. Nous avons tous besoin d'être affranchis du péché par le sang du Christ. Une fois libérés du péché, sachant que Christ a souffert l'enfer éternel pour nous, alors, même si nous devons mener le reste de notre vie dans un camp de concentration, sous la torture, ou dans la famine, nous avons toujours tout. Il faut entendre par "enfer" le lac de feu où les réprouvés seront tourmentés éternellement (Apoc. 20: 10) et non point la fausse doctrine de la non-existence des Témoins de Jéhovah et des Adventistes du Septième Jour. Que nous soyons obligés d'exister purement et simplement comme Lazare en tant que mendiant, n'ayant que les chiens pour lécher nos ulcères, ou bien que nous habitions un palais jouissant de toutes les bénédictions de ce monde, cela ne diffère en aucun point. Si nous sommes sauvés, nous pouvons savoir que nous avons le plus grand bien que nous puissions jamais posséder.
La Bible dit aussi que nous devons aimer notre prochain comme nous-même (Luc 10: 27). Mais que signifie aimer notre prochain comme nous-même? Jésus a déclaré dans l'Évangile selon Jean 13:34: «Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres». Cela établit la nature de l'amour que nous devons éprouver pour les autres. Nous devons aimer nos prochains comme Christ nous a aimés.
Quelle était la nature de l'amour de Christ pour vous et pour moi? Est-Il venu pour nous apporter la sécurité économique ou la liberté politique ou une bonne santé? Christ a-t-Il garanti aucune de ces bénédictions à Lazare (lire Luc chapitre 16)? La réponse est non. Absolument pas. Dans Son amour pour nous, Il a donné Sa vie. Il a souffert la colère de Dieu, l'équivalent d'un séjour en enfer pour toute l'éternité, afin que nous puissions avoir la vie éternelle, nous évitant d'aller en enfer nous-mêmes.
Jésus nous a commandé «... Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés ...» (Jean 13: 34). Si Christ a voulu que je possède la vie éternelle à tel point qu'Il est allé au Calvaire et a souffert la colère de Dieu afin que je puisse être sauvé, si ce désir était le point de mire de Son amour, alors ce désir doit aussi être le point de mire de mon amour envers les autres. L'amour de Christ est un amour sacrificiel dont le nom Grec est "Agape". Nous comprenons ainsi mieux les paroles de Jésus qui dit à ses disciples lorsqu'ils célébrèrent la Pâque ensemble: "Faites ceci en mémoire de moi" (Luc 22: 19). Par ces paroles il n'établissait pas un nouveau rituel comme plusieurs le pensent, mais il indiquait à ses disciples une pratique de l'amour sacrificiel qui devait être le caractéristique prédominant dans la communion fraternelle. Ce caractéristique de renoncement à soi-même est le message central du Seigneur Jésus. C'est dans ce renoncement à soi-même pour les frères que se trouve le vrai Repas du Seigneur et la Pâque spirituelle de tous les chrétiens.
A mesure que nous contemplons le monde, la chose la plus importante que nous devons voir, le spectre terrible qui devrait nous étreindre l'âme, c'est l'enfer éternel qui s'étend la main sur la vie de tous les non-croyants du monde. En raison du fait que la plupart des gens meurent dans l'état inconverti, au rythme d'environ 200.000 par jour, l'enfer reçoit ce qui lui revient. Voilà la vérité qu'il nous incombe de reconnaître. C'est précisément la vérité que Christ a reconnu quand Il a été crucifié sur la croix du Calvaire où il a payé le châtiment éternel qui nous était réservé. Dans notre amour pour nos semblables, il convient de les avertir, en leur disant: «Ne le voyez-vous pas? A cause de vos péchés, l'enfer vous dévorera, et c'est absolument certain; l'enfer est vrai. Mais il existe un merveilleux moyen d'y échapper, par l'intermédiaire du Seigneur Jésus-Christ. Dans mon amour pour vous, je veux ce qu'il y a de meilleur pour vous. Certes, je pourrais dépenser de l'argent pour vous aider dans de nombreuses manières; mais si vous mourez dans l'état inconverti, même si votre vie a été prolongée grâce à des antibiotiques, etc., cela revient absolument au même. Vous allez toujours mourir, et après la mort vient le jugement. Ne pouvez-vous pas le voir?? Si seulement il vous était donner de devenir croyant en Christ, alors votre situation physique, votre situation politique, et l'état de votre santé perdraient entièrement toute leur importance. Vous seriez alors comme Lazare. Vous pourriez toujours avoir le plus grand bien. Vous aussi, vous pourriez avoir le salut.»
Remarquez que Jésus a dit: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même.» Mais comment dois-je m'aimer? Quel est le plus grand bien que je puisse désirer pour moi-même? Puis-je jouir d'une prospérité plus abondante? Est-ce là le plus grand bien pour moi? Pas du tout. En effet, il se peut que cela me tente de ne pas servir le Seigneur comme je devrais le faire. Mais alors, est-ce qu'il s'agit d'être renommé? S'agit-il de se faire un grand nom? Est-ce qu'il s'agit d'avoir toutes les choses auxquelles aspirent les gens du monde? La réponse en est non. Le plus grand bien n'est aucune de ces choses. Le plus grand bien pour moi, c'est ce que je dois renoncer à moi-même et placer ma confiance en Christ. Nous devons aussi désirer cela pour les autres. De quoi s'agit-il? La seule chose dont il faut que je sois absolument certain, c'est que je suis sauvé. C'est à dire, je dois être certain que mes péchés ont été expiés, de sorte qu'il ne soit plus possible que j'aille en enfer après ma mort. Je dois donc m'abaisser aux pieds de la croix pour être relevé dans la vie éternelle.
Y a-t-il un vivant sur la terre osant penser qu'il ou elle puisse échapper à la mort? Le monde existe déjà pour environ treize mille ans, et à seulement deux exceptions de près (Hénoch et Élie), tout être humain qui ait jamais marché sur la terre est mort - tous! Il n'y a pas un seul qui y a échappé, sauf Christ. Et cela s'accorde avec le principe biblique qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Hébreux 9: 27). Alors cela veut dire que c'est ce qui va m'arriver aussi - à moins, bien entendu, que le Seigneur ne revienne avant. Ainsi, si je m'aime vraiment, je ne vais pas aspirer à posséder davantage de choses de ce monde. Je ne vais pas aspirer à jouir d'une meilleure position dans ce monde, car dans la mesure où je désirerais avoir ces choses, je m'écarterais du chemin qui est le meilleur pour moi. Ma préoccupation la plus importante doit être que je sois absolument certain que je suis enfant de Dieu, que je suis sauvé, et que ma communion est avec Christ dans une confiance absolue en sa Souveraineté. C'est seulement alors que je me rendrai compte que toutes ces autres choses n'ont aucune importance. Cela est absolument sans importance combien de costumes je possède, ou la marque de voiture que je conduis, ou même si j'en possède une, ou la situation dans laquelle je vis. Ces choses n'ont pas de valeur permanente du tout.
En fait, Dieu déclare dans l'Épître aux Romains, chapitre 12 verse 1: Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Dans l'Ancien Testament, les israélites devaient payer la dîme, c'est à dire, donner dix pour-cent de tout ce qu'ils gagnaient. C'était la manière dont ils devaient subvenir aux besoins du sacerdoce. Mais dans le Nouveau Testament, Dieu veut tout. Loin de nous l'idée de proclamer un évangile de prospérité comme font les sectes qui exigent la dîme de leurs membres. La dîme de l'Ancien Testament n'était qu'un exemple servant à nous indiquer que Dieu veut tout. Dieu dit tout simplement: Je veux ton être entier, tout ce que tu possèdes, tout ton argent, toute ton énergie, afin que ta tâche d'ambassadeur puisse être accomplie. Cette tâche est de présenter ce précieux Évangile du salut à un monde en route pour l'enfer.
Pouvons-nous maintenant commencer à voir la vérité plus clairement? Le fil d'or qui se retrouve à travers toute la Bible est le message du salut. Chaque fois que nous perdons ce fil, ou ce point de mire, nous pouvons être sûrs que nous n'avons plus l'Évangile de la Bible. Nous aurons un évangile qui a été conçu dans l'esprit de l'homme, et nous nous attirerons des problèmes dans nos tentatives pour le proclamer à d'autres pays du monde. Un évangile qui parle, à tort, de l'économie, ou de la politique, rencontrera une ferme résistance, particulièrement de la part de ceux qui sont au pouvoir, et qui, à juste titre, sentiront que ces évangiles politiques ou sociales menacent leur autorité.
Mais, évidemment, le vrai Évangile de la Souveraineté de Dieu aussi rencontrera une ferme résistance, surtout de la part de ceux qui se disent chrétiens au sein des mouvements évangéliques. Il est odieux aux yeux de l'homme et de ceux qui valorisent sa dignité avec un faux évangile du libre-choix. L'homme n'aime pas que l'on lui dise qu'il est en route pour l'enfer. Personne ne veut l'entendre. L'esprit de l'homme naturel (ou inconverti) trouve qu'il est odieux d'entendre qu'il ne puisse rien faire pour se sauver lui-même. Une telle résistance peut être changée seulement dans le cœur de ceux qui deviennent sauvés en s'écriant à Dieu: «O Dieu, aie pitié de moi, un pécheur.» Notre confiance en Jésus-Christ notre Seigneur doit être semblable à celle qu'aurait un jeune enfant dans ces parents, bien que Jésus ait marché sur la terre il y a deux mille ans, il y a si longtemps. Être sauvé signifie que tout notre égoïsme doit être brisé en éclats. Être sauvé signifie faire crouler notre respect de soi. Être sauvé doit mettre en pièces tout ce que je suis personnellement.
Mais c'est la seule raison pour laquelle l'Évangile doit être détesté. Loin de nous l'idée que l'évangile que nous proclamons soit résisté par les dirigeants politiques à cause de notre propagation de la culture et de la politique d'une nation particulière. Un tel évangile ne peut pas être l'Évangile de la Bible.
Si nous sommes devenus enfants de Dieu, nous aurions reconnu que le plus grand bien dans notre vie est que nous soyons sauvés de la colère de Dieu; l'enfer ne peut plus jeter le grappin sur nous. Nous n'allons plus jamais avoir à nous tenir devant le Trône de Jugement de Dieu pour rendre compte de nos péchés. Christ a tout payé pour nous. Nous sommes couverts par Son sang. Nous lisons dans l'Évangile selon Jean chapitre 5, au verset 24, que ceux qui croient à Lui ne viennent point en jugement, mais sont passés de la mort à la vie. Voilà le plus grand souhait que nous puissions formuler pour les autres dans notre amour pour eux. Voilà le message que Dieu nous a commandé de proclamer fidèlement au monde entier.
La Bible insiste sur l'impératif de mener nos vies très humblement en tant que croyants, en obéissant fidèlement au commandement de propager l'Évangile partout dans le monde. Notre exemple c'est le Seigneur Jésus-Christ; nous lisons à Son propos qu'Il était doux et humble de cœur. De même, nous aussi; même si nous sommes injuriés, nous ne rendons point d'injures; que nous soyons prêts à supporter avec patience tout ce qu'on nous fait; de même, être prêts à attribuer le mérite d'une action à quiconque voudra se voir l'attribuer. Que les autres reçoivent les honneurs du monde ! L'enfant de Dieu qui est devenu citoyen du Royaume de Christ doit vivre très humblement.
Mais pourquoi? Pourquoi devons-nous marcher si humblement? Premièrement, parce que Dieu nous a commandé de le faire. Jésus, Qui est venu non seulement en tant que notre exemple, mais aussi comme notre Roi, était doux et humble de cœur. Il S'est vidé de toute Sa gloire céleste et a pris la forme d'un homme, un homme pécheur et rebelle, mais sans péché. Ensuite, Il S'est chargé de nos péchés. Personne ne s'est jamais humilié comme l'a fait le Seigneur Jésus-Christ, quand Il a établit Son Royaume en allant au Calvaire. Nous qui croyons en Lui, faisons parti de Son Royaume, et Il est notre Roi, régnant sur nous, et nous commandant de marcher très honnêtement et humblement. Nous devons être prêts aussi à être humiliés. Nous devons être prêts à marcher comme les gens les plus humbles du monde.
En outre, nous marchons très humblement parce que nous ne pouvons pas nous attribuer le mérite d'être sauvés. Ce n'est pas là quelque chose dont on puisse se vanter en disant que nous avons choisi nous même d'accepter Christ comme notre Sauveur personnel, car notre faculté de choisir est esclave du péché. Ni ne pouvons nous penser: «Eh bien vous savez, la vérité est que Dieu a posé Son regard sur moi et Il a constaté que j'étais un peu mieux que quelqu'un d'autre, et par conséquent, Il a décidé de me sauver.» Jamais de la Vie! Comme nous lisons dans l'Épître aux Éphésiens 2:1 à 3, nous étions morts par nos offenses et par nos péchés. Nous suivions Satan et les convoitises de notre chair tout comme le reste du genre humain. C'est seulement par la miséricorde de Dieu, par la grâce de Dieu, qu'Il nous a sauvés. Ainsi, nous menons notre vie chrétienne, nous disant: «O, comment est-il possible que je sois un enfant de Dieu, que je puisse avoir la vie éternelle, de sorte que je n'ai peur de personne? Quoiqu'il m'arrive, je sais que le moment où je meurs, je vais entrer dans les palais célestes, dans la gloire avec le Seigneur Jésus-Christ, et actuellement, tout est en ma faveur. Maintenant, tout ce que je veux faire, c'est d'être tout entier à Son service. Je veux vraiment Lui présenter ma vie en sacrifice, d'offrir mon corps comme un sacrifice vivant sur Son autel. Je brûle du désir que les autres puissent entendre l'Évangile de la Royauté de Christ, de sorte qu'ils puissent, eux aussi, connaître ce merveilleux salut que Dieu a si abondamment offert.»
N'avons-nous pas un merveilleux Sauveur? N'avons-nous pas un merveilleux Évangile, si toutefois nous comprenons l'Évangile comme il le faut? Nous restons stupéfaits face à la gloire de Dieu alors qu'Il Se glorifie à travers ce genre d'Évangile. Alors, soyons certains que nous gardons toujours ce message en tête ainsi que dans notre cœur. Si nous constatons, à n'importe quel moment, que l'évangile que nous proclamons commence à s'écarter du vrai Évangile de la Souveraineté de Dieu en la Royauté de Christ, que nous nous écriions à Dieu en disant: «O Dieu, pardonne-moi pour avoir eu quelque chose d'autre en tête quand j'essayais de partager avec les autres le vrai Évangile façonné à mes propres désirs charnels.» Le vrai Évangile est ceci: je veux que ce merveilleux salut appartienne à tout le monde, et en raison du fait que seulement les élus sont sauvés, je participerai avec eux à la gloire éternelle. Il n'y rien d'autre au monde dont j'ai besoin le plus que de demeurer dans une communion constante avec mon Sauveur, et de partager cette grande bénédiction avec ceux qui m'entourent dans la vie de tous les jours.
Le vrai Évangile de la Souveraineté de Dieu est le seul Évangile qui puisse sauver le genre humain d'une éternité passée en enfer sous la colère de Dieu. Le vrai Évangile de la Royauté de Christ se trouve dans la Bible, la Bible seule et d'un bout à l'autre, du livre de la Genèse, jusqu'à l'Apocalypse.
Tout évangile est déterminé d'après son autorité. Si un évangile est déterminé par une source excluant la moindre partie de la Bible comme nous voyons dans plusieurs versions modernes, ou bien si cette source cherche son autorité en dehors de la Bible comme dans le choix de l’homme, il s'agit d'un faux évangile.
Le message central du vrai Évangile se trouve dans Jean 3: 16, qui nous donne les deux côtés de la Parole de Dieu, l'Épée à double tranchant. Il s'agit de soumettre notre foi au Seigneur Jésus-Christ et de passer ainsi l'éternité au Ciel, ou bien de ne pas être soumis au Seigneur Jésus-Christ et de passer l'éternité en enfer. Le Seigneur appelle les siens et donne la foi à ceux qui sont destiné à la vie éternelle (Actes 13: 48). Le mandat de l'Évangile est que tous soient soumis à la Souveraineté de Dieu qui lance son appel irrésistible à ses élus qui se trouvent aux quatre coins du monde. Voici l'Évangile qui doit être proclamé sous la directive du Saint-Esprit; en ce faisant, il s'agit de nous garder de tout élément économique, politique, religieux ou financier.
Si vous avez des questions sur ce que vous venez de lire, nous vous prions de bien vouloir nous écrire à l'adresse suivante: info@levigilant.com.
A Christ seul soit la Gloire
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