Page 30 - VERSIONS ET RÉVISIONS DE LA BIBLE
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seulement l'existence de Dieu, mais aussi le principe de la
chute de l'homme et du péché, et ainsi le besoin d'un
Rédempteur. En d'autres mots elle est une attaque directe
au sacrifice de la croix, car s'il n'y a jamais eu de chute ni
de péché, il n'y a aucun besoin d'un Messie pour nous
sauver.
Nous devons avouer que l'imagination exégétique n'y
faisait point défaut. Mais il serait dommage que certaines
âmes naïves prennent ces élucubrations pour argent
comptant. Avec cette précieuse indication, on nous
demande de croire que le fruit défendu a été une relation
sexuelle entre Ève et le serpent, qui n'était rien de moins
qu'une sorte de beau jeune homme reptilien, qui fut
d'ailleurs ensuite condamné par Dieu à marcher sur son
ventre (Genèse 3:14), ce qui est un non sens total. Le fruit
de cette relation adultérine édénique aurait été tout
naturellement Caïn, devenu maître de l'illumination
reptilienne pour le salut de l'humanité. Selon cette
nouvelle version revue et corrigée du péché originel en
Éden, nos super exégètes, en mal de Bible fiction, nous
affirment, contrairement à l'enseignement clair de
l'Écriture, que la lignée de Caïn, est celle des «reptiliens»,
ayant le serpent pour origine. On croit rêver! Cependant,
de telles insanités étant susceptibles de troubler les
esprits, nous encourageons les gens à faire comme les
gens de Bérée: «ils reçurent la Parole avec beaucoup de
promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour
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