Page 56 - La Postérité du Serpent
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indiquant que l'Enclos ou Domaine de Dieu se trouve au levant de sa
gloire, c'est à dire en Éden ou jouissance de sa Sainte Présence. Éden
est donc la présence même de Dieu et l'expression «Jardin d'Éden»
pourrait très bien se traduire aussi par «l'Enclos de sa Présence», nous
indiquant qu'aucun ne peut y pénétrer si ce n'est Dieu qui l'attire. On
remarque cela aussi en ce que l'homme a été créé en dehors du Jardin
d'Éden et y fut placé par Dieu même immédiatement après sa création
(Gen. 2:8). En d'autres mots le salut est entièrement de Dieu,
personne ne peut entrer dans la grâce de Dieu, il faut que Dieu lui-
même intervienne pour y faire entrer ses élus, tout comme le Bon
Berger fait entrer ses brebis dans la bergerie (Jean 10:1-16). Cette
interprétation est en accord aussi avec la signification d'un
symbolisme parallèle que nous trouvons dans Ésaïe et dans Jérémie:
«L'Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux
arides. Et il redonnera de la vigueur à tes membres. Tu seras comme
un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas»
(És. 58:11); «Leur âme sera comme un jardin arrosé» (Jér. 31:12).
Nous voyons le même principe avec «le fleuve qui sortait d'Éden pour
arroser le jardin» (Gen. 2:10-14). Le fleuve mentionné ici, est le fleuve
de la Grâce qui découle de la présence de l'Esprit de Dieu en l'homme.
Nous trouvons une explication de ce symbolisme dans Ésaïe et dans
l'Évangile de Jean: «Oh ! si tu étais attentif à mes commandements!
Ton bien-être serait comme un fleuve» (És. 48:18); «Celui qui croit en
moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein... Il dit cela de
l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui» (Jn. 7:38,39).
Il nous est dit dans la Genèse que le fleuve de la Grâce se divise en
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