Page 57 - La Postérité du Serpent
P. 57

quatre  têtes qui, dans le  texte Hébreu,  sont quatre soutiens.

               L'étymologie nous  donne  le  sens des noms qui décrivent ces  quatre

               soutiens.  Le  nom du premier  est  Pison qui signifie «Croissance»; le

               nom du second est Guihon qui signifie «Épreuve»; le nom du troisième

               est  Hiddékel  qui  signifie  «Diligence»;  et  le  nom  du  quatrième  est

               Euphrate         qui    signifie     «Rémunération».           Il   s'agit     de    quatre

               caractéristiques qui découlent de la grâce pour fortifier les élus afin de

               les maintenir dans la communion de la Sainte Présence.


               Le fait que l’arbre de la vie et l’arbre de la science du bien et du mal

               sont  au milieu du jardin,  nous indique qu’ils  sont placés dans  le

               centre  de  l’existence de l’homme,  c’est à  dire qu’ils  sont des

               caractéristiques  spirituels  que  Dieu  a  fait  germé  dans  le  cœur  de

               l’homme dans le  but d’affermir sa conscience ou perception de son

               existence. Nous  voyons  ainsi que ces arbres sont  figurativement des

               garanties qui assurent l’exécution du commandement de Dieu pour la

               jouissance et la protection de l’homme. Ceci est encore plus évident du

               fait  que  dans  le  Hébreu,  le  mot  arbre  ou  «ÊTS»  qui  provient  de  la

               racine «ATSÂH» et  qui signifie «rendre  ferme, assurer,  garantir».

               L’essence du terme nous indique que ces assurances (la vie, ainsi que

               la connaissance du bien et du mal) sont des aspects inconditionnels

               de la grâce qui préservent la qualité de l’existence de l'homme dans

               laquelle Dieu l’avait placé (Gen. 2:15). En d'autres mots, Dieu est le

               Maître Souverain qui détermine dans la vie ce qui est bien et ce qui est

               mal pour ses  élus, l'homme  n'a pas  à  se préoccuper de  ces choses

               mais  de  mettre  sa confiance en  Dieu pour  toutes choses.  C'est à ce

               point que l'homme flancha au début des temps, car il voulait la liberté
                                                             55
   52   53   54   55   56   57   58   59   60