Page 46 - Le mouvement charismatique exposé
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Il y a une bonne partie du Christianisme évangélique qui accepte la
théorie que les miracles et les signes n’ont pas continué au-delà de
l’époque apostolique (nous verrons leurs arguments théologiques
dans la prochaine section), que ce soit pendant trois siècles, cinq
siècles ou même pendant toute l’histoire Chrétienne, ou même qu’ils
soient en train de réapparaître après une période inactive de 20
siècles. Ces croyants envisagent le témoignage de l’histoire comme
confirmant le fait que ces dons miraculeux étaient seulement pour
la fondation de l’Église de Jésus-Christ, et qu’une fois les
objectifs précis atteints, ils disparurent, comme ce fut le cas des
apôtres de Christ. Ces théologiens et ces historiens acceptent le fait
que «L’Eternel a tout fait pour un but ... » (Prov. 11:4), et que dans
sa souveraineté, il a retiré ces dons de la circulation chrétienne
après avoir accompli des objectifs particuliers. En d’autres mots,
Dieu ne fait pas de spectacle sans but et sans orientation. De même
que les miracles, qui ont accompagné le Messie d’Israël, étaient
pour confirmer son identité, son ministère et son œuvre expiatrice
et ses promesses faites aux pères (Voir par exemple Jean 3.1,2 et
10.36-38), ainsi les signes et les miracles du Nouveau Testament
servaient à des objectifs précis. Une fois ces fins atteintes, les
miracles ont disparu car ils n'étaient plus nécessaires. En fait le
Nouveau Testament enseigne clairement que nous n'avons pas à
marcher par les signes mais par la foi, si les dons miraculeux
n'avaient pas disparu la foi aurait été inutile et il n'aurait pas été
écrit que nous sommes «justifiés par la foi» mais que nous sommes
«justifiés par les signes».
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