Page 11 - Jésus-Christ le Fils de Dieu ???
P. 11

nécessite aucunement que le Fils  soit Dieu, elle indique plutôt, tout comme dans  la mythologie, qu'il

        serait un héro du peuple regardé comme un demi-dieu. Créée par les traducteurs pour maintenir leur

        idéologie  d'un  concept  divin  hautement  spéculatif  de  distinctions  d'existences,  cette  expression  ne  se

        rapporterait pas à Jésus seul. Les chrétiens ne sont-il pas, d’une certaine manière, des « enfants de Dieu


        », voire des « fils de Dieu » ? (cf. Lc 20:36 par exemple).



        Néanmoins, la chrétienté déclare depuis de nombreux siècles que Jésus est « Fils de Dieu » ou plutôt « le

        Fils unique de Dieu » (cf. Jn 3:16), tout en étant Dieu lui-même. En considérant les événements de la

        passion dans une traduction commune, nous voyons le souverain sacrificateur poser la question à Jésus

        «es-tu le fils de Dieu ?» (Mt 26:63; Mc 14:61; Lc 22:70). L’affirmative à cette question va alors provoquer

        un appel à la peine capitale, en disant en substance: «il blasphème, il doit mourir !». Si ces chefs religieux

        dénoncent un blasphème, c’est parce qu’ils comprennent dans l’expression « Fils de Dieu » une égalité

        avec Dieu, comme le confirme le narrateur de l’évangile selon Jean: Jean 5:18 «Dès lors, les Juifs n'en

        cherchaient que davantage à le faire périr, car non seulement il violait le sabbat, mais encore il appelait

        Dieu son propre Père, se faisant ainsi l'égal de Dieu.» On ne peut négliger toutefois que les chefs religieux

        de cette époque étaient très conscient des principes mythologiques similaires, car ils en avaient adopté

        plusieurs  dans  leur  idéologie  lors  de  la  déportation  à  Babylone.  Il  n'est  donc  pas  logique  que  la


        condamnation de Jésus repose sur le fait qu'il se disait « Fils de Dieu », car cette désignation étaient très

        connue auparavant chez les Babyloniens, les Grecs et les Romains, et quoiqu'elle fut considéré comme

        un contresens extravagant par les Juifs, elle n'était pas suffisante pour déranger la conscience de ceux



                                                                                9
   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16