Page 85 - Héresie du Sabellianisme
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de juste milieu pour indiquer une triple conscience
éternelle en Dieu de sa révélation parmi les hommes. Mais
à partir du Concile de Nicée, les caractéristiques
deviennent des personnes distinctes à laquelle on a ajouté
la Colombe de la déesse Mère sous les traits de l'Esprit
Saint, mais il n'y avait rien d'un esprit sain dans cette
formulation mystérieuse et loufoque. La doctrine de la
Trinité a été élaborée au fil des siècles pour tenter
d'expliquer la nature de Dieu, ce qui est impossible à
l'homme. Dans ses «Lettres à Sérapion», datées de 360,
Athanase d'Alexandrie est le premier qui ait affirmé la
pleine divinité de l'Esprit. Dans son «Traité du Saint-
Esprit», achevé en 375, Basile de Césarée vise à établir
l'égalité d’honneur «l’homotimie» de l’Esprit avec le Père et
avec le Fils, à partir des Écritures et de la Tradition, ce qui
fut évidemment un fiasco théologique.
Premier concile de Constantinople
La divinité de l'Esprit fut proclamée, en 381 au premier
concile sinueux de Constantinople. Remarquez bien la
duplicité subtile dans le symbole de Nicée-Constantinople
qui professe: «Je crois dans l'Esprit saint, qui est Seigneur
et qui donne la vie; il procède du Père. Avec le Père et le
Fils, il reçoit même adoration et même gloire.» Il procède du
Père, non par voie de génération comme le Fils, mais par
voie dite de spiration.» Mais progresser signifie aussi
«engendrer», c'est à dire «avoir un début», donc par la
subtilité des mots ils affirmèrent le contraire de ce qu'ils
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