Page 81 - Héresie du Sabellianisme
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ont soumis la foi à une sagesse humaine et ont donné un
               sens nouveau  à ces termes  appelés à signifier  désormais
               aussi un mystère complètement irrationnel de trois

               personnes distinctes en Dieu, qu'ils disaient être »au-delà
               de tout  ce  que nous  pouvons concevoir  à la mesure
               humaine».» Ainsi dit la Parole de Dieu les concernant: «ils
               sont  devenus vains  dans leurs raisonnements, et leur
               cœur destitué d'intelligence a  été rempli de ténèbres. Se
               vantant d'être sages, ils sont devenus fous.»  (Romains

               1:21,22).

               L’Église  des  premiers  siècles  est  multiple.  On  distingue
               généralement     une   christologie  paulinienne,    d'une

               christologie pétrinienne, à peu près sur  les mêmes
               positions  que Jacques le Juste. On ne  connaît en
               revanche pas grand chose de celle qui était développée de
               l'autre côté de l'Euphrate par Thomas, avec Thaddée,
               Nathanaël  (bar  Tolmaï),  Simon  le  Zélote.  Les  écrits  des
               Pères  de  l'Église:  Clément  d'Alexandrie,  Justin  de

               Naplouse, Irénée de Lyon, Tertullien, Origène, Eusèbe  de
               Césarée, Jérôme  de Stridon, témoignent des  débats  —
               parfois très vifs  —  qui traverse l'église  des  premiers
               siècles. Il en est de même de la dénonciation successive de

               différentes hérésies. Si le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont
               bien présent  dans  le Nouveau Testament, on est  encore
               bien loin de l'hérésie de la doctrine de la Trinité telle
               qu'elle  sera  définie  au  IVe  siècle.  Les  débats  se
               concentrent dans  un  premier temps sur la  nature du
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