Page 16 - Héresie du Sabellianisme
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combattre le monde des ténèbres, mais qu’il n’avait pas
               pris chair.


               Jésus n’est pas divin
               Tandis  que le  docétisme  et le manichéisme nient
               l’humanité du  Christ, quatre courants attaquent sa
               divinité aux IIe et IIIe siècles. Les ébionites  ou secte
               Messianique,  tout  d’abord.  Ce  sont  des  judéo-chrétiens
               qui refusent à Jésus le titre de Fils de Dieu. Pour eux, il

               n’est qu’un prophète. Ils ont leur propre Évangile, un texte
               perfide  rempli  d'abominations  intolérables  qui  rejette  la
               conception virginale. L’adoptianisme se répand au IIIe
               siècle. Il trouve un porte-parole de renom en la personne

               de Paul de Samosate, évêque d’Antioche. Vers 264, celui-ci
               commence  à  affirmer  que  Jésus  n’est  qu’un  homme
               auquel une propriété divine a été accordée, le Logos. Cette
               propriété habite en lui, mais n’est pas lui. Cette présence
               du Logos en Jésus lui confère toutefois un statut spécial
               et la capacité de sauver l’homme du péché.


               Deux nouvelles  menaces surgissent bientôt à  Rome:  le
               monarchianisme et le sabellianisme. Le monarchianisme
               est une tendance théologique du christianisme ancien qui

               s'est répandue aux IIe et IIIe siècle à travers l'Empire
               romain plus particulièrement en Orient. Il représente alors
               une     réaction   conservatrice    défendant    l'essence
               monarchique de Dieu, habituelle au  IIe  siècle, contre  les
               nouvelles spéculations théologiques sur le Logos,
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