Page 13 - Le seul vrai Baptême
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s’attache aux seules paroles de Jésus, «le Vivant». Cet Évangile consiste en cent paroles de Jésus.
«Pour s’ouvrir à la Connaissance, les hommes doivent avoir au fond d’eux-mêmes la nostalgie de leur
Être essentiel», et, avoir cette interrogation: «Qui suis-je ?». C’est à partir, disons de la première
moitié du IIe siècle, que les chrétiens vont se définir avec une certaine unanimité. Ce passage de Justin
de Naplouse paraîtra peut-être un peu long, mais il est tellement inactuel qu’il a sa place ! Un coup de
tonnerre ! Une découverte fortuite, capitale (?): les documents de Nag Hammadi. Ils sont écrits en
copte, ils forment treize volumes sur papyrus; cachés vers l’année 350, ils sont retrouvés en 1945. Ils
seront reconstitués patiemment, étudiés, et encore étudiés, après une très longue période passée dans
un coffre fort ! Ces documents, se composent de textes religieux et hermétiques, mais aussi d’écrits qui
révéleraient des secrets sur le Christ, des secrets jugés hérétiques par Rome car s’écartant des dogmes
et des traditions sur lesquels l’Église s’appuie. Ces documents qui datent en gros du 4e siècle n’ont
donc rien de vraiment «primitifs», ils ont tendance à faire l’impasse sur certains traits bien humains…
trop humains (?) du Christ, relatés par les Apôtres: «Jésus avait un corps humain, il a été parfois
fatigué et a connu la faim, il a eu des émotions et des expériences humaines», les Apôtres Jean et
Matthieu sont parfaitement clairs sur ces points. Mis à part cela ces documents apportent des
renseignent précieux sur un mouvement: le gnosticisme qui intégré au Christianisme lui donne une
coloration qui va faire de l’Évangile apocryphe de Thomas, laissé de côté, une pièce maîtresse du
Christianisme Primitif. Tout de suite il apparaît que les Gnostiques envisageaient les choses divines
comme une connaissance intérieure et secrète transmise par la Tradition et par l’Initiation. L’auteur du
cinquième Évangile présente les clés retrouvées d’une Gnose, dont les racines profondes plongent en
Orient. Les Gnostiques «chrétiens» voient, concèdent tout à fait comme un moyen valable, et, c’est là
une cassure totale avec Rome, de s’ouvrir à d’autres Puissances issues des mystères, grecs, des
ancestrales religions orientales, pour redonner à l’homme la pureté qui l’habitait avant Adam et Ève.
Certaines sectes gnostiques refusaient tous les sacrements, tandis que d'autres observaient le
baptême et l'eucharistie, qu'elles interprétaient comme les signes de l'éveil de la gnose.

                                         LE BAPTÊME D'EAU CHEZ LES ÉVANGÉLIQUES
Il n'y a aucun doute que les églises ou dénominations, surtout au niveau des Évangéliques, utilisent le
baptême d'eau pour impressionner les gens afin de fléchir les consciences et créer un sentiment
d’appartenance à la secte. C'est pourquoi ces pseudo-chrétiens pratiquent le baptême des croyants sur
profession personnelle de leur foi, c’est-à-dire que le croyant doit pouvoir expliquer pourquoi il mène
cette action pour justifier sa décision de croire et d'être baptisé pour devenir membre de la secte. Ce
baptême initiatique s'effectue par immersion complète. Ils ne pratiquent pas le baptême des petits
enfants, car heureusement ces derniers ne peuvent avoir pleine conscience de ce qu'est le baptême, ce
qui indique que pour eux la foi est une faculté intellectuelle et non un don de Dieu. Il relève d'une
décision prise à la suite d'un salut par grâce qu'ils déforment en l'attribuant au libre-choix de
l'individuel. Le baptême n'a aucun pouvoir salutaire, et ne purifie pas, mais ils lui donnent une
importance capitale au point même que celui qui le refuserait se verrait proscrit de de la Cène et même
de la communauté. Rappelons nous que selon la Parole de Dieu, le baptême «n’est pas la purification
des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu» (1 Pierre 3:21), et
qu'un tel engagement n'est pas un rituel mais une grâce qui engage la foi du chrétien authentique dans
une confiance certaine et constante en Christ. Or le baptême du libre-choix chez les Évangéliques est
une perversion de la vérité, il est l'engagement de la conscience envers l'homme et non envers
Dieu. Sous prétention d'obéir à Christ par une séduction subtile et raffinée, ils deviennent esclaves de
dirigeants spirituels pédants et prétentieux qui monopolisent leur foi et leur conscience, pour en faire
des enfants de la géhenne deux fois plus qu'eux le sont: «Malheur à vous, scribes et pharisiens
hypocrites, car vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et quand il l'est devenu, vous le
rendez enfant de la géhenne deux fois plus que vous.» (Matthieu 23:15).
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