Page 11 - Le seul vrai Baptême
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correspondance de guerre. L’araméen lui, est de plus en plus utilisé. C’est la langue de la conversation
courante, populaire, profane, tout comme la Koine Grec. Il n'est donc pas surprenant que le message
original du Nouveau Testament, qui était en Araméen, fut traduit en Koine Grec, car ces deux langues
étaient le parlé du peuple commun. Mais une traduction en effet n’est jamais parfaite et toujours
approximative, il est presque impossible de rendre le sens précis de l'Hébreu ou de l'Araméen en Grec,
et cela est important que nous le sachions, surtout dans le contexte des termes employés pour le
baptême. L'adage bien connu «traduire, c'est trahir», semble bien un «cliché», et pourtant, c'est quand
même l'idée qui s'impose quand on doit réfléchir sur la question de la fidélité de la traduction, et peut-
être plus encore quand il s'agit de traduire la parole révélée ! Il nous apparaît comme une évidence que
la traduction est toujours imparfaite, car elle ne saurait égaler l'original. Même une bonne connaissance
de la langue source n'est pas toujours suffisante, même si l'on a suffisamment de vocabulaire, on se
heurte toujours au problème des réalités qui existent dans une culture et pas dans une autre. Le travail
de traduction s'accompagne donc souvent d'un travail d'interprétation, dans la mesure où l'on doit
donner un sens à ce que l'on traduit, et la pluralité des sens d'un texte est la condition même de la
liberté du traducteur.
Avec les textes de la Bible, la question des traductions parfaites prend ici une ampleur particulière: Dieu
et sa Parole sont par essence ce qui est parfait, alors comment être à la hauteur dans la traduction ?
Donc la fidélité au texte original ne semble être que l'apanage de Dieu, comme il nous l'a montré au
jour de la Pentecôte, où les apôtres pouvaient parler toutes les langues du monde sans qu'il soit besoin
d'interprètes: ou plutôt, ils parlaient une langue compréhensible de quiconque... La traduction parfaite !
Car être fidèle en matière de traduction, c'est assurer une adéquation entre la source orale ou écrite et
le texte cible: une telle adéquation met donc en jeu la vérité, et ce d'autant plus que Dieu est le
garant de la vérité absolue. Il n'y a aucun doute que la providence de Dieu est un facteur important ici.
Mais la Bible c'est aussi un texte littéraire et lorsqu'on la traduit, on est confronté au même type de
questions au niveau de la traduction d'un texte ou d'une source orale de la culture hébraïque vers une
culture helléniste ou grecque, dont le vocabulaire est imprégné de notions issues des religions à
mystères et d'où nous avons nos traductions françaises. Est-il possible de concilier les deux ? Peut-on
vraiment traduire, par exemple, le terme Hébreu TÄBA par BAPTO ou BAPTIZO du Grec sans perdre la
notion originale du terme d'après le sens de la culture d'où il provient ? On sent bien qu'une traduction
n'est jamais parfaite de ce point de vue: c'est d'une certaine manière un travail infini, et les limites sont
parfois incommensurables. Le gros du problème est que les traducteurs qui traduisent du Grec en
Français le font sur la base de la culture grecque plutôt que sur celle de la culture hébraïque comme il
devrait se faire, car Jésus et ses disciples vivaient au sein de cette culture avec leurs expressions
Araméennes propres. Mais même si plusieurs des écrits de l'apôtre Paul furent rédigés originalement en
Grec, il en advient qu'ils étaient des Juifs et qu'il faut absolument considérer leur culture dans la
traduction si nous voulons obtenir un sens précis des termes. Le christianisme authentique n'a aucun
rapport avec les religions à mystères de la Grèce antique, et il est important de comprendre les mots à
la lumière de ce fait. Soulignons aussi que l'hypothèse de l'existence à cette période d'une Bible
grecque complète du nom de Septante est exactement cela, une hypothèse et non un fait, une
fiction théologique conçue pour séduire les ignorants et les indolents. Ce fut qu'à partir de l'Église
d'Antioche que les enseignements des apôtres furent rassemblé et traduit: «Ceux qui avaient été
dispersés par la persécution arrivée à l'occasion d'Étienne, passèrent jusqu'en Phénicie, en Cypre et à
Antioche, n'annonçant la parole à personne qu'aux Juifs seulement. Mais quelques-uns d'entre eux, qui
étaient de Cypre et de Cyrène, étant entrés dans Antioche, parlèrent aux Grecs, leur annonçant
l'Évangile du Seigneur Jésus.» (Actes 11:19,20); «Quand tu viendras, apporte le manteau que j`ai
laissé à Troas chez Carpus, et les livres, surtout les parchemins.» (2 Timothée 4:13). Pour les juifs de
cette période, les Écritures sont sacrées, de fortes réserves pèsent sur la traduction dans la mesure où
l’Écriture Sainte ne peut vraiment s’entendre que dans sa langue originelle sauf à risquer de