Page 42 - Le Vatican l'argent et le pouvoir
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tions du concile Vatican Il (1962-65) dont un des objectifs était

               de déterminer l'ouverture de l'Église au monde non-catholique, et

               de  reconnaître,  au-delà  des  rapports  Est-Ouest,  I*importance

               grandissante de l'axe Nord-Sud.




               L'élection de Karol Wojtyla et l'ascension de Agostino Casaroli à la

               charge  suprême  du  gouvernement  de  l'Église  sont  tout de  suite

               apparues comme la confirmation de cette politique.




               Casaroli, conscient que Est et Ouest ont suffisamment d'intérêts

               en  commun  pour,  bien  que  se  basant  sur  des  idéologies  oppo-

               sées,  renouveler  périodiquement  les  accords  de  non-ingérence,

               élabora petit à petit une stratégie d'action investissant la problé-

               matique des différences entre socialisme et capitalisme. La stra-


               tégie visant, dans l'esprit de son inventeur, à rompre l'isolement

               de l'Église dans le monde et à faire du Saint-Siège un sujet politi-

               que  international  capable  de  résorber  le  choc  encore  à  venir

               (nous sommes et nous retiendrons ici que la commission paritaire

               chargée  de  Statut  sur  ces  points  dans  un  délai  de  six  mois,


               n'avait  divulgué  au  Parlement  italien,  lors  de  la  ratification  du

               'nouveau' concordat, que les "principes généraux" des nouvelles

               normes.  Le  Parlement  (à  majorité  démocrate-chrétienne,  donc

               par nature bien disposé) était alors amené à se prononcer sur un

               texte encore inexistant. Et d'acheter, en somme, un chat dans un







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