Page 147 - Le Vatican l'argent et le pouvoir
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Vianini, lequel représente pour les Caltagirone, après tant de tri-
bulations, un retour en grand style sur la place des affaires ro-
maines. Poursuivis pour fraude fiscale et exportation illégale de
capitaux (réalisée à travers le IOR et la Finabank de Sindona,
pour un montant évalué en 1974 à 3 millions de dollars), les deux
cousins avaient déjà bénéficié d'une prescription et, qui plus est,
de l'inscription au passif de leur société en faillite de l'amende de
8 milliards de Lires avec frais de justice à charge de l'Etat. Le ju-
ge chargé de l'affaire était Antonio Alibradi, déjà rencontré lors
des tribulations de Michele Sindona.
Le Vatican, entre tous ses autres trafics, s'intéresse encore en
Italie aux 'patronages', ces organismes d'assistance technico-
légale et médicale en faveur des travailleurs, liés au syndicats,
aux partis politiques, et à l'Église. Ils traitent en moyenne 15.000
dossiers par an, pour lesquels ils reçoivent une subvention offi-
cielle de 150 milliards de Lires. Un projet de loi déposé par un
parlementaire démocrate-chrétien élu avec l'appui de Communion
et Libération voudrait en faire des coopératives privées, donc
payantes ce qui, au prix courant des démarches légales, leur
rapporterait 750 milliards de Lires en plus de la subvention. El,
actuellement, les organisations catholiques s'emploient de maniè-
re insistante à multiplier le nombre de 'patronages' à leur dépen-
dance.
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