Page 145 - Le Vatican l'argent et le pouvoir
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Paul Marcinkus après de longues tergiversations, acceptait 'en re-
connaissance de son implication morale' (la sienne et celle du IOR
de s'associer pour un montant de 250 millions de dollars à la ré-
paration offerte par le Banco Ambrosiano, la banque de Calvi, à
ses principaux créditeurs. Étrange comportement du IOR qui s'est
toujours déclaré étranger aux accusations de complicité qui lui
étaient lancées mais comportement prévoyant, si l'on considère
qu'il permet d'éviter un procès international où De Strobel Mar-
cinkus et Mennini auraient bien plus difficile qu'en Italie de se
prévaloir de l'immunité diplomatique; alors qu'il s'agissait aussi
de présenter le bon profil à la veille de la signature du 'nouveau'
concordat et de restaurer la crédibilité du IOR en tant que banque
d'envergure mondiale.
Afin de réunir les fonds nécessaires à la réalisation de ses enga-
gements définis comme 'une contribution volontaire' le IOR
s'apprête à liquider certaines de ses participations en France et
aux États-Unis, en plus de vendre à la Sumitomo Bank japonaise
la Banca del Gottardo et de se débarrasser d'une société immobi-
lière romaine. Le tout, y compris le paiement direct déjà invoqué,
se montant à quelque 400 millions de dollars, soit les deux tiers
de ce que réclamaient les 120 créditeurs étrangers des Italiens
restant sur leur faim). Quant aux frais de justice (15 millions de
dollars), personne ne sait encore qui les supportera. Marcinkus
n'en a pas pour autant perdu la raison l'accord final prévoit aussi
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