Page 33 - Saisissante realite du peche
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sont des caractéristiques spirituels que Dieu a fait germé dans le
cœur de l’homme dans le but d’affermir sa conscience ou la
perception de son existence. Nous voyons ainsi que ces
arbres sont figurativement des garanties qui assurent
l’exécution du commandement de Dieu pour la jouissance
et la protection de l’homme. Ceci est encore plus évident du
fait que dans l'Hébreu, le mot arbre ou «ÊTS» qui provient de la
racine «ATSÂH» signifie «rendre ferme, assurer, garantir».
L’essence du terme nous indique que ces assurances (la vie, ainsi
que la connaissance du bien et du mal) sont contractuelles et que
l’homme avait l’obligation de préserver la qualité de l’existence
dans laquelle Dieu l’avait placé (Gen. 2:15). Sans négliger que la
chute fut prédestinée, le commandement de Dieu de ne pas
manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, fut le
moyen par lequel Dieu éprouva l’obéissance de l’homme afin de
le rendre conscient de ses limitations de créatures. Puisque Dieu
ne chercha point à justifier ni à expliquer cette prohibition, Adam
devait montrer sa volonté de se soumettre à la volonté de Dieu
par une obéissance explicite. Il devait soit allouer Dieu de
déterminer pour lui ce qui était bien et ce qui était mal, ou
entreprendre cela par lui-même, renversant ainsi la souveraineté
de Dieu en déterminant son propre destin. En mangeant le fruit
de l’arbre l’homme cherchait ainsi à devenir comme Dieu, il
se fit lui-même son propre Dieu. En d’autres mots, par la
chute l’homme créa Dieu à son image. Pour ce qui est du fruit
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