Page 36 - Saisissante realite du peche
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l’homme les germes de la méfiance et de l’incrédulité. Une telle
approche fait du tentateur un facteur externe à l’homme. Mais
dans l'Hébreu, le mot «serpent» ou «NÂCHÂSH» se traduit non
seulement par serpent mais aussi par «le brillant, le
raisonnement, l’intellect». L’indication évidente selon
l’étymologie du terme nous révèle non un facteur externe
à l’homme mais interne, c’est à dire que le tentateur n’est
nul autre que l’esprit de la chair que Dieu souffla dans ses
narines afin qu’il devienne une âme vivante (Gen. 2:7). En
d’autres mots, le raisonnement de l’homme ou sa faculté de
déduire des propositions pour aboutir à une conclusion et d’en
discuter d’une manière rusée, fut le facteur principal de la chute.
L’évidence d’un raisonnement rusé est confirmé dans le Hébreu
par l’association des termes «ÂRÔWN» et «ÂRÛMN». Dans Gen.
2:25 il est dit: «Or Adam et sa femme étaient tous deux nus, et
ils n’en avaient point de honte». Ici, le mot «nus» est «ÂRÔWN».
Le rapprochement ce fait avec Gen. 3:1 où il est dit: «Or, le
serpent était le plus fin de tous les animaux des champs…»
Certaines versions utilisent le mot rusé ou celui de subtil à la
place de «fin», ce qui est plus précis. Or, le mot «fin» est
«ÂRÛWN» et signifie précisément «rusé ou subtil». Nous voyons
clairement que les deux termes ont une même racine, ce qui veut
dire que le mot «nus» porte aussi la notion de «rusé».
Considérant que dans le Texte Original il n’y a pas de divisions en
versets ni en chapitres, nous voyons que Gen. 3:1 suit
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