Page 12 - ORGUEIL ET DÉFIANCE
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de se repentir et de croire, et supposément il le ferait de
manière à ne pas s’interposer dans la liberté idolâtre de
l’homme. Selon cette hérésie classique, chaque pécheur
possèderait apparemment une volonté libre et sa
destinée éternelle dépendrait de l’usage qu’il en fait, il
serait ainsi le maître absolu de son salut ou de sa
perdition éternelle, et Dieu n'aurait aucun choix
devant la décision de l'homme.
La liberté de l’homme consisterait donc, selon les
réprouvés, en sa capacité de choisir le bien au lieu du mal
dans les choses spirituelles, lorsqu'il ne peut même choisir
de naître en ce monde, ni de respirer, ni du nombre de
cheveux sur sa tête. Les partisans de ce principe du libre-
choix négligent de comprendre que «choisir entre le bien et
le mal» est clairement l'évidence de la chute de l'homme
(Gen. 2:9,17; 3:1-24), et l'indication que sa volonté n'est
pas libre mais esclave de la corruption de sa nature
déchue et exclue de la grâce de Dieu. Néanmoins, d'après
la théologie arminienne de ces déformateurs, la volonté de
l'homme ne serait donc pas asservie à sa nature
pécheresse, en d'autres mots, sa volonté (ses désirs, ses
choix, ses agissements) ne serait pas esclave du péché et
de la chair, sa corruption viendrait donc d'une source
externe qui influencerait sa volonté et non de son cœur
qu'il considère comme étant encore innocent, sain et
vertueux. Le pécheur serait donc plus puissant que Dieu,
car il aurait ainsi le pouvoir soit de coopérer avec l’Esprit
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