Page 31 - Le Geocentrisme
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Il suffit de mentionner que le temps que le tortionnaire eut terminé
son interrogatoire sadique, le sujet croyait vraiment que quatre font
cinq. Il le crut autant qu’il croyait auparavant que quatre font quatre.
La vérité, c’est-à-dire, «quatre» (1, 2, 3, 4, ou 2+2 ou 3+1) était devenu
un mensonge. La nouvelle vérité, c’est-à- dire, «cinq», affichait la même
formule (1, 2, 3, 4, ou 2+2 ou 3+1). Mais il s’agissait maintenant de
«cinq».

Disons que ce qu’Orwell créa dans son livre avec sa plume, qui
changeait la vérité absolue en mensonge et le mensonge absolu en
vérité, s’opérait sur la moitié des gens du monde, et ils furent tous
amenés à croire que quatre fois un, ou deux plus deux, ou trois plus
un égalent cinq. L’autre moitié resta collée à quatre comme réponse.
Le Groupe A fabrique des voitures et en envoie cinq au Groupe B. Le
Groupe B retourne le paiement pour quatre voitures. Pas de problème.
Cinq font quatre, donc tout est bien.

Ensuite, le Groupe B envoie au Groupe A quatre trains neufs. Le
Groupe A envoie un paiement pour cinq trains parce que cinq font
quatre. Car ils comptent «un, deux, trois, cinq». Le chiffre suivant
étant six, puis sept, etc.. Donc, le Groupe A n’a fait que changer le
nom du chiffre, mais il n’est pas possible de changer la réalité, la
vérité du chiffre. Les diverses langues possèdent différents mots pour
«quatre» et «cinq» et tout le reste. Mais quand un Anglais, ou un
Français, ou un Pakistanais, ou un Zoulou lève quatre doigts lorsqu’il
désire quatre pains, dans une boulangerie du Tibet, il obtiendra

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