Page 22 - Héresie du Sabellianisme
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Les Dominicains ou «Chiens de Dieu» firent de même avec
               les anciens Vaudois en falsifiant leurs écrits pour en faire
               des hérétiques.


               On en  perd  son latin. Mais les controverses théologiques
               allaient connaître un apogée aux IVe et Ve siècles. Il fallut
               pas moins de trois conciles pour régler la nouvelle hérésie
               impériale d'une Trinité  spéculative de trois  personnes en
               Dieu, entre autres, les questions  de la filiation divine de

               Jésus et  de sa naissance humaine, tant les querelles
               étaient vives.

               Panique à Alexandrie

               Vers 318-320, Arius,  un prêtre  d’Alexandrie,  déclenche
               une crise majeure avec ses thèses consacrant l’infériorité
               du Fils par rapport au Père. Il refuse de reconnaître qu’à
               l’instar de Dieu, le Fils – ou le Logos – a toujours été. Pour
               lui, le Fils a été créé du néant par la volonté du Père. Le
               Fils n’est pas vrai Dieu, mais il est d’une autre substance

               que le Père.  Cette position, avec quelques variations, est
               celle des Témoins de  Jéhovah moderne. Le  Logos est
               limité,  et ne peut connaître  parfaitement son  Père. En
               somme, le Fils est étranger à l’essence du Père. Pour

               résumer, l’arianisme  professe  une sorte de  trithéisme
               subalterne.  Mais l’arianisme  a du  succès et se diffuse
               assez  largement.  L’empereur  Constantin  convoque  un
               concile à Nicée en  325  pour régler ce problème. L’erreur
               d’Arius est condamnée, la relation entre le Père et le Fils
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