Page 10 - La Sainte Bible de David Martin 1864
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David Martin avait épousé à Castres, en 1666, Florence de Malecare, fille de Pierre de Malecare,
avocat à la Chambre de l'édit. Il en eut trois fils, DAVID, LOUIS et N.; et deux filles: MARIE,
femme de Renouard, marchand à Londres, et FLORENCE, qui entra dans la Société de La Haye.
C'est cette demoiselle qui fut en butte aux calomnies de La Chapelle.
Comme écrivain, Martin mérite de prendre rang parmi les bons prosateurs du Refuge. Il s'était
appliqué avec un soin tout particulier à l'étude de la langue française, et s'était si bien pénétré
de son esprit que, lorsque l'Académie annonça la publication de la seconde édition de son
Dictionnaire, il lui envoya des observations que ce corps savant trouva judicieuse, comme il le
lui témoigna dans une lettre de remerciements très flatteuse. Son style est donc généralement
clair et correct; mais il est un peu dur et manque presque toujours de chaleur et de mouvement.
Dans ses écrits de polémique, il se montre d'une orthodoxie rigide, ennemi de toute nouveauté;
cependant il combat toujours ses adversaires avec modération et courtoisie. Ses sermons sont
remplis de pensées solides, mais monotones et froids. Dans notre opinion, ce sont ses travaux
sur la Bible qui le recommandent surtout à l'attention de la postérité, et qui le placent parmi les
théologiens protestants du XVIIe siècle renommés pour leur érudition.
«Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme beaucoup le font; mais nous parlons
avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ.» (2 Cor. 2 :17); «C'est pourquoi
aussi, nous ne cessons de rendre grâces à Dieu de ce que, recevant de nous la parole de Dieu
que nous prêchons, vous avez reçu, non une parole des hommes, mais, ainsi qu'elle l'est
véritablement, la parole de Dieu, qui agit avec efficacité en vous qui croyez.» (1 Thes. 2 :13)
Jean leDuc
Mai, 2014