NOUVELLE NAISSANCE

 

OU

 

DIFFÉRENTE ORIGINE ?

 

par Jean leDuc

 

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LA NOUVELLE NAISSANCE CONDITIONNELLE

 

PROBLÈME DE TRADUCTION

 

QU'EST-CE QUE LA NOUVELLE NAISSANCE ?

 

AVANT LA FONDATION DU MONDE

 

LE BAPTÊME DE LA RÉGÉNÉRATION ?

 

LA RÉCONCILIATION DES ÉLUS

 


 

LA NOUVELLE NAISSANCE CONDITIONNELLE

Qui ne sais que le mot d'ordre chez les évangéliques est «il faut que vous naissiez de nouveau», tendance qui toutefois témoigne d'une confusion au sein de ce mouvement sectaire depuis des générations. La nouvelle naissance est généralement conçue par eux comme étant l'expérience suprême à rechercher, le but sublime à atteindre, mais cette mouvance donne aussi différentes notions sur la méthode de procéder pour l'obtenir. Une chose fortement évidente est qu'au sein de ces groupes, la nouvelle naissance est toujours conditionnelle. En d'autres mots, selon les définitions du mot «conditionnel/le par le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales», la nouvelle naissance chez les évangéliques est «soumise à des propositions introduites le plus souvent par la conjonction « si », mais aussi par « au cas où », « à (la) condition que », « pourvu que » ou simplement coordonnée ou juxtaposée à la proposition principale, exprimant généralement une condition, une supposition, une éventualité qui détermine la réalisation du procès exprimé par la principale. Le conditionnel est utilisé dans un système hypothétique, il exprime l'éventualité; en dehors d'un tel système, il est le mode de l'imaginaire ou de l'atténuation. En relation avec l'expression d'un moment du passé, il évoque le futur par rapport à ce passé; en particulier dans le style indirect libre.» Lorsque la nouvelle naissance, qui est reconnue comme étant «le salut même» par les évangéliques, est conçue comme «conditionnelle», «hypothétique», et «un mode de l'imaginaire», nous avons vraiment de sérieux problèmes car la Parole de Dieu enseigne clairement que le salut est gratuit et sans condition (Éph. 2:8,9).

 

La condition primaire des évangéliques est la repentance, une forme de regret et de tristesse qui est exigée dans ces milieux pour donner une façade chrétienne. Pour ces gens, la repentance est comme une pilule magique qui résout tous leurs problèmes, n'importe qu'ils n'ont absolument aucune notion réelle de la signification du terme, il faut se repentir, un point c'est tout (voir: La repentance et la sécurité de la foi). Sans repentance il serait donc impossible qu'une personne puisse naître de nouveau, et ils sont mordicus sur cela. Toutefois, les textes de la Bible, particulièrement dans le chapitre 3 de l'Évangile de Jean, ne mentionne aucunement que la repentance soit une condition à la nouvelle naissance, le mot ne s'y trouve même pas dans le contexte, il faut l'interposer pour faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas, pratique commune chez les évangéliques. Pour d'autres il s'agit de la foi, c'est à dire de cette croyance ou plutôt de cette opinion ou sentiment qu'il faut croire pour naître de nouveau en acceptant Jésus-Christ comme son Sauveur personnel, ce qui implique «le choix de la foi» ou «choix de croire» dans une décision de la volonté libre pour le salut de son âme. Mais une telle notion fait de la foi une faculté intellectuelle qui contribue avec Dieu dans la grâce du salut. La foi serait donc, selon les évangéliques, l'action essentielle de la volonté qui assiste le travail de production d'un cœur nouveau pour la gloire de Dieu, l'œuvre par excellence d'une nouvelle conception de vie qui fait de l'homme une nouvelle créature. Mais ne vous y trompez pas, un tel principe n'est pas le salut par la grâce mais le salut par les œuvres présenté subtilement comme étant le premier lorsqu'il en n'est qu'une contrefaçon audacieuse et présomptueuse. Le faux salut des évangéliques se base toujours sur les efforts de l'individuel de croire par des principes d'obéissance qui valorisent la dignité humaine en donnant des apparences de vérité. La foi des évangéliques n'est donc pas la foi de Christ que nous recevons gratuitement dans les mérites de son sacrifice sur la croix, mais une capacité intellectuelle qui n'est qu'une contrefaçon, une présomption orgueilleuse de l'originale qui en séduit un très grand nombre. En plus, le Seigneur ne dit aucunement dans sa discussion avec Nicodème qu'il faut croire pour naître de nouveau, la question de la foi dans ce contexte se rapporte uniquement envers Christ seul et non à une nouvelle naissance qui serait un supposé but à atteindre pour être sauvé. Plusieurs autres interprètent les paroles de Jésus: «En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d`eau et d`Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.» (Jean 3:5), comme signifiant la nécessité du baptême d'eau pour recevoir l'Esprit, mais le contexte général de tout le Nouveau Testament ne supporte pas une telle notion, le livre des Actes est surtout clair sur ce sujet. Nous avons aussi une interprétation absurde et abominable de la part de certaines sectes, notamment des baptistes Alexanian du Québec, pour qui le mot «eau» dans ce passage se rapporte au liquide amniotique dans lequel baigne l'embryon puis le fœtus jusqu'à l'accouchement. Les extravagances et aberrations ne manquent pas dans ce domaine, de l'eau du ruisseau qui sort du pied d'un chêne dans laquelle doit être plongé le néophyte au soleil levant, à l'eau de votre bol de toilette qui chasse vos impuretés, allant jusqu'à l'eau qui tombe des nuages lors d'une partie de golf pour gaspiller votre journée. Et pourquoi ne s'agirait-il pas de l'eau dans le crachat de Juda le traître que le Seigneur Jésus reçu en pleine face, les évangéliques s'identifieraient peut-être plus aisément avec un tel concept plutôt que de s'immerger constamment dans les illusions de leurs fabulations doctrinales.

 

PROBLÈME DE TRADUCTION

Que la nouvelle naissance soit le but à atteindre qu'un croyant doit absolument expérimenter pour le salut de son âme, est loin de la vérité enseignée par le Seigneur Jésus lors de son entretien avec Nicodème. Mais on ne peut en réalité blâmer tous les gens qui ont été séduit avec une telle notion qui déforme la vérité enseignée dans ces passages sur la nouvelle naissance. Pourquoi ? C'est qu'il existe un problème de traduction dans ces passages de l'Évangile de Jean, ce qui convient très bien à des dirigeants spirituels sans scrupules qui utilisent cette bévue à leurs avantages, sachant que la majorité des gens qui se disent chrétiens sont que des ignorants et des crédules facilement manipulables. Regardons premièrement ces passages dans la Bible de Segond, Bible moderne dénaturée, tout en spécifiant que Louis Segond était un théologien qui ne croyait pas en la divinité de Christ, notion qui se reflète en plusieurs endroits dans sa traduction du Nouveau Testament qu'il fit à partir de manuscrits corrompus et défectueux. Il est évident que la traduction d'un texte va influencé ses lecteurs, et là est le début du problème. Nous avons mis les termes problématiques en caractères gras dans le texte de Segond qui se retrouvent aussi dans toutes les bibles françaises catholiques, protestantes, et œcuméniques, sauf deux qui se basent strictement sur le sens du Grec original dans ces passages. En d'autres mots, d'entre toutes les traductions et versions françaises de la Bible, deux seules sont fidèles dans leur traduction sur les passages qui concernent la nouvelle naissance. Mais débutons par la Segond: Évangile de Jean, chapitre 3:

«3:3 Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.

3:4 Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître?

3:5 Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d`eau et d`Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

3:6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l`Esprit est Esprit.

3:7 Ne t`étonne pas que je t`aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau.

3:8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d`où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l`Esprit.»

 

A première vue le texte semble contenir rien de désobligeant, mais un regard plus attentif remarquera que le temps des verbes dans la traduction des termes en caractères gras, porte le lecteur à rechercher la nouvelle naissance comme un but à atteindre s'il veut être sauvé. C'est la même chose dans toutes les bibles, même dans la Bible Ostervald qui prend de plus en plus de popularité de nos jours. Mais regardons ces mêmes passages dans la Bible Martin, une des deux exceptions mentionnées:

«3:3 Jésus répondit, et lui dit; En vérité, en vérité je te dis, si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut point voir le Royaume de Dieu.

3:4 Nicodème lui dit; Comment peut naître un homme quand il est vieux? peut-il encore entrer au ventre de sa mère, et naître?

3:5 Jésus répondit; En vérité, en vérité je te dis, si quelqu’un n’est né d’eau et d’Esprit, il ne peut point entrer dans le Royaume de Dieu.

3:6 Ce qui est né de la chair, est chair: et ce qui est né de l’Esprit, est esprit.

3:7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit; il vous faut être nés de nouveau.

3:8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son: mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va: il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.»

 

Le temps des verbes dans la Bible Martin indique clairement que la nouvelle naissance est une chose passée, et non pas un but à atteindre, et cela change toute une théologie du salut. En d'autres mots, le croyant est déjà «né de nouveau» autrement il ne pourrait pas croire. La nouvelle naissance est donc l'élément essentiel qui donne la foi et la repentance, et non l'inverse. En d'autres mots, la Bible Segond et la Bible Martin nous présentent deux différents salut, un qui est un but à atteindre par les efforts de l'homme, et l'autre qui est déjà réaliser en Christ pour tous les élus depuis avant la fondation du monde. L'enseignement est clair, il ne faut pas «que vous naissiez de nouveau», mais «il vous faut êtres nés de nouveau» comme étant la réalisation d'un fait déjà accomplit. La différence est subtile mais extrêmement importante, la première souligne la souveraineté de l'homme dans sa participation ou contribution dans son salut, la deuxième souligne la souveraineté absolue de Dieu dans tous les aspects de la grâce du salut sans aucune contribution de la part de l'homme. La première est la position des évangéliques et des catholiques, la deuxième est la position des hyper-calvinistes (voir: L'Hyper-calvinisme, pilier de la vérité biblique et Les Christophiliens). La première est conditionnelles aux efforts et aux caprices de l'homme, la deuxième est inconditionnelle reposant sur la souveraineté de notre Dieu Tout-Puissant, le Seigneur Jésus.

 

Nous vous présentons ces mêmes passages de l'Évangile de Jean dans la Bible de Machaira, la deuxième exception mentionnée, révision récente qui contient plusieurs nouvelles traductions en provenance du Texte Reçu Grec:

«3 Jésus lui répondit: En vérité, en vérité je te dis que si quelqu'un n'est régénéré dès l'origine, il ne peut percevoir la Souveraineté de Dieu.

4 Nicodème lui dit: Comment un être humain peut-il naître quand il est vieux? Peut-il revenir à l'existence une seconde fois et renaître du sein de sa mère?

5 Jésus répondit: En vérité, en vérité je te dis, que si quelqu'un n'est régénéré de l'eau de l'Esprit, il ne peut entrer dans la Souveraineté de Dieu.

6 Ce qui est né de la chair est charnel, et ce qui est né de l'Esprit est spirituel.

7 Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit: Il faut que vous soyez régénéré dès l'origine.

8 Le vent souffle où il veut; et tu en entends le bruit; mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va. Il en est de même de tout homme qui est régénéré de l'Esprit.»

 

Quoiqu'elle diffère quelque peu dans la traduction, nous voyons que le temps des verbes de ces passages dans la Bible de Machaira est le même que celui dans la Bible Martin. Il indique clairement la réalisation d'un fait passé et non d'un but à atteindre. Sa traduction d'être «régénéré dès l'origine» va un pas plus loin que toutes les autres traductions et versions de la Bible pour nous rendre un texte pur et précis fortement supporté par le Grec original. En d'autres mots, la Bible de Machaira est doctrinalement saine et solide dans sa traduction, et elle est digne de confiance pour diriger ses lecteurs dans la vérité. Avec la Bible de Machaira on ne tarde pas à remarquer qu'il ne s'agit plus d'une nouvelle naissance, mais d'un principe de régénération qui se retrouve en Christ depuis avant la fondation du monde. Et puisque tous les chrétiens authentiques ont été élus en Christ avant qu'ils naissent en ce monde, nous voyons encore plus clairement que l'enseignement de Christ à Nicodème n'est pas de «naître de nouveau» mais d'être d'une «différente origine», ce qui indique qu'il existe une forte distinction entre les élus et les exclus. Celui qui a été choisi en Christ sera sauvé, celui qui a été exclu ne le sera point, et cela est très compréhensible puisque le salut vient de Dieu et non de l'homme. Clairement aucun homme ne peut décider de son salut, la décision appartient à Christ seul mais les évangéliques cherchent à lui dérober cette gloire.

 

QU'EST-CE QUE LA NOUVELLE NAISSANCE ?

Nous venons d'apprendre que la nouvelle naissance enseignée par les évangéliques est une fausse doctrine, et que sa signification dans le Grec original n'est pas exactement ce que les gens s'imaginent depuis des siècles. Elle consiste plutôt à être réveillé à la révélation que nous sommes d'une «différente origine» en Christ depuis avant la fondation du monde, nous devenons ainsi conscient que nous sommes d'un autre mode d'existence et que nous avons une différente nature en nous qui anticipe la rédemption des élus dans le sacrifice d'expiation de Christ. Bref, la nouvelle naissance ou plutôt la «différente origine» est une révélation que Christ accorde à ses élus seulement. Il importe de mentionner qu'il existe certains pour qui la doctrine de la nouvelle naissance n'est pas un but à atteindre mais un fait déjà accomplit en Christ, bénédiction qu'ils obtiennent dans son sacrifice sur la croix. Ils comprennent qu'il faut être «né de nouveau» pour croire, et non croire pour naître de nouveau. Ces gens pour qui Dieu est le Souverain absolu sur toutes choses sont des véritables et sont très peu de nos jours. Ils n'ont simplement pas encore réaliser que «naître de nouveau» signifie réellement «être d'une différente origine» et cela n'encombre en aucune façon le salut par la grâce qu'ils ont reçus de l'Esprit de Dieu. Pour eux il s'agit simplement d'une rectification, mais pour les contradicteurs évangéliques il s'agit d'une malédiction. Mais ceux à qui il est donné de comprendre cela, parviendront en dû temps à la pleine connaissance de cette révélation et ils seront fortifié davantage dans cette bénédiction.

 

Ce qui se nomme la nouvelle naissance est en réalité une régénération constante ou plus précisément une reconstitution ou reproduction incessante du principe éternel d'une «différente origine» qui est Christ lui-même dans son état perpétuel de renoncement. Dès avant la fondation du monde nous sommes en Christ et son Esprit nous forme progressivement afin de recevoir la nouvelle nature de Christ en nous dont le but est de nous transformer complètement en son image lors de son apparition finale. D'être en Christ et de Christ en nous, il y a tout un cheminement qui prépare le chrétien authentique à la gloire éternelle. Le fait que les élus sont d'une «différente origine» nous aide mieux à comprendre ces paroles de l'apôtre Paul: «Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.» (2 Corinthiens 5:17). Ce qui est intéressant dans ce passage est l'expression «nouvelle créature» qui selon le Grec peut se traduire aussi par «différente création». La seule façon d'être une «nouvelle créature» est d'être premièrement d'une «différente création» et cette notion supporte fortement que les élus sont tous d'une «différente origine», et cela est incontestable.

 

A ce que nous savons, jamais la nouvelle naissance n'a été conçue de cette façon dans le christianisme moderne, pourtant elle est très bien enseignée dans les Saintes Écritures pour ceux qui ont des yeux pour voir. On est grandement étonné devant l'érudition des savants bibliques modernes, pasteurs, exégètes, théologiens, qui avec leur prétendu grand savoir de la langue grecque du Nouveau Testament, n'ont jamais pu en comprendre la signification réelle mais ce sont laissé aller à toutes sortes de notions illogiques invraisemblables à son propos. Aussi que «toutes choses sont devenues nouvelles» signifie simplement que «toutes choses existent différemment» pour le chrétien réel, il voit les choses d'une différente façon que le monde et les faux frères les regardent, car pour lui Dieu est Souverain sur toutes choses et il voit sa puissance se déployer partout. En d'autres mots, les élus pensent et raisonnent différemment que le restant des hommes, et ils agissent d'après l'Esprit de Christ qui les dirige même s'ils n'en sont pas constamment conscient: «Le vent souffle où il veut, et tu entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est régénéré de l’Esprit». En d'autres mots, le chrétien réel a pour origine la splendeur de l'Esprit qui se retrouve dans l'expiation de Jésus-Christ, sacrifice qui a été prédestiné avant la fondation du monde et dont la notion a été inscrite dans la conscience de tous les élus.

 

AVANT LA FONDATION DU MONDE

La différente origine des élus par rapport aux exclus, c’est que nous existions dans un état spirituel et éternel en Christ jusqu'à ce qu'il naisse en nous par le pouvoir de sa résurrection après nous avoir racheté de nos péchés (voir: Prédestination de la chute et du péché et La saisissante réalité du péché). Tandis que les réprouvés ont été créés dans un état charnel voué à l'éloignement de la grâce de Dieu jusqu'à leur perdition éternelle. Devons-nous vous rappeler que Dieu est Souverain sur toutes choses, même sur la volonté de l'homme qui s'imagine en être indépendant. Étant donné que les élus comme les exclus participèrent activement dans le péché de rébellion en Éden, nous étions aussi, depuis cette phase de transition, des hommes morts dans nos offenses et dans nos péchés. Il devient ainsi clair que la révélation que nous sommes d'une «différente origine» nous libère de l'esclavage, de la culpabilité, et de la condamnation du péché dans le sacrifice de la croix car cela avait été prédestiné depuis avant la fondation du monde (1 Pierre 1:18-21; Éphésiens 1:4,5; Romains 8:29-31) - (voir aussi: La Prédestination de Jésus-Christ).

 

Nous lisons dans les traductions classiques ou régulières de la Bible les paroles suivantes: «si un homme ne naît d’eau et d’Esprit», texte que nous avons déjà mentionné brièvement plus haut dans notre document. Il nous importe maintenant d'examiner plus profondément le sens de cette expression. Comme nous l'avons souligné, il ne s'agit ici aucunement du baptême d'eau comme plusieurs se l'imaginent. Dans ce contexte le mot «eau» se rapporte généralement à la Parole de Dieu et plus précisément à l'Esprit de Dieu, comme nous voyons aussi dans Jean 7:38,39; Éphésiens 5:26; et Tite 3:5. Parole et Esprit vont ensemble car la Parole est Esprit et Dieu est l'Esprit manifesté dans la chair comme Fils et Messie. Dans le Grec le mot «eau» est «hudor» et il est employé de différentes façons soit littéralement ou figurativement, dépendant du contexte dans lequel il est utilisé. Ce terme détient plusieurs nuances ou synonymes qui peuvent êtres utilisés à sa place, encore selon le contexte. En voici quelques-uns d'après «Le Dictionnaire des Synonymes de l'Université de Caen»: eau: alcool, aqua simplex, baille, bain, boisson, brillant, flot, flotte, larme, lavure, lotion, lustre, onde, orient, parfum, pisse, pluie, suc, sueur. En vérifiant chacun d'eux dans le contexte des significations figuratives dans le Nouveau Testament, on trouve que le synonyme «lustre» nous convient le mieux d'après le sens qu'il détient: brillant, splendeur, gloire, luisant, magnificence, mérite, miroitement, prestige, rayonnement, réputation. Ce qui nous intéresse surtout est que dans l'antiquité romaine, le mot «lustre» signifiait littéralement «un sacrifice expiatoire» pour le peuple, signification qui rejoint très bien la splendeur et la gloire du sacrifice de la croix dont la réputation est devenue l'honneur des élus. Le passage de Jean 3:5 peut donc se traduire ainsi directement du Grec d'après le sens figuratif: «Jésus répondit: En vérité, en vérité je te dis, que si quelqu'un n'origine de la splendeur de l'Esprit, il ne peut exister dans la Souveraineté de Dieu.», ce qui nous donne une meilleure compréhension du fait que les élus sont d'une «différente origine» et qu'ils sont destinés à la gloire éternelle.

 

Pour ceux qui aiment pinailler sur les mots, signalons que la préposition «et» qui sert de conjonction entre «eau et Esprit» ou «kai» en Grec, n'est pas utilisé dans ce contexte pour faire une distinction entre deux sujets différents, mais pour indiquer que les deux termes utilisés se rapportent métaphoriquement à une seule et même chose. Le mot «kai» porte différentes définitions comme: et, ainsi, alors, aussi, même, en effet, à savoir, mais, etc, et est souvent traduit dans de tels contextes comme «c'est à dire», quoique plusieurs traducteurs préfèrent ne pas le traduire, ce qui donnerait «l'eau de l'Esprit» ou encore «fluidité de l'Esprit» pour indiquer que le caractère de l'Esprit s'adapte sans difficulté à l'intelligence ou raisonnement des élus. Une telle notion nous apporte aussi à la signification du mot «Esprit», terme qui détient une grande variété de nuances ou synonymes dont celui de «réflexion» ou «raisonnement» indique plus sa définition réelle dans un contexte incorporel (voir: Réflexions sur l'Esprit). Nous obtenons ainsi le fait que l'Esprit de Dieu n'est pas une personne, mais la réflexion divine et éternelle d'une existence Suprême. Tandis que la réflexion de l'homme est charnelle et temporelle du à son état de créature et de servitude au péché.

 

LE BAPTÊME DE LA RÉGÉNÉRATION ?

Nous arrivons ainsi à Tite 3:5, un des passages les plus mal traduit dans toute la Bible: «Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit» (Bible Segond). Cette traduction donne la fausse impression que la «nouvelle naissance» ou «paliggenesia» dans le Grec, généralement traduit par «régénération» et dont le sens littéral est «différente origine», se rapporterait à un baptême d'eau quelconque, ce qui est l'interprétation générale. Ni la Bible Martin, ni la Bible Ostervald ne diffèrent de cette illusion malheureuse: «Non par des œuvres de justice que nous eussions faites, mais selon la miséricorde; par le baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit (Bible Martin); «Non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit.» (Bible Ostervald); «il nous sauva, non sur le principe d'œuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération, et le renouvellement de l'Esprit Saint. (Bible Darby); «Non point par œuvres de justice que nous eussions faites, mais selon sa miséricorde, par le lavement de la régénération et le renouvellement du Saint Esprit. (Bible de Genève); «il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous faisions, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et en nous renouvelant par le Saint-Esprit. (Bible Crampon); (il ne s'est pas occupé des œuvres de justice que nous avions pu accomplir, mais, poussé par sa seule miséricorde, il nous a sauvés par le bain de la régénération et de la rénovation en l'Esprit Saint.» (Bible de Jérusalem).

 

Or ici encore il y a un sérieux problème, car le mot «baptême» dans ce texte ne se trouve aucunement dans le texte grec original où le terme est «loutron» et non «baptizo». Le mot «loutron» signifie «l'action de laver», mais il ne s'agit pas d'un lavement avec de l'eau, mais d'être lavé de nos péchés dans le sang de Christ. En d'autres mots, nous sommes pardonnés et purifiés de nos péchés dans l'expiation vicariale de Christ en notre faveur, comme il a été ainsi décrété depuis avant la fondation du monde. Nous sommes ainsi délivré de la culpabilité et de la condamnation du péché. Christ a prit sur lui la responsabilité pour tous nos péchés, et en nous rachetant par son sacrifice, il nous en a libéré éternellement. Mais malheureusement les mots «laver et lavement» sont associés instantanément à de l'eau dans l'esprit des gens, et on ne se débarrasse pas d'un tel conditionnement dans nos pensées si aisément que cela. Quoique certaines versions de la Bible ont tentées de rectifier la situation, elles ont manquées leur but misérablement.

 

Il nous faut donc utiliser un synonyme pour le terme «laver ou lavement», et puisqu'il s'agit ici du pardon des péchés quel meilleur synonyme pouvons-nous avoir que celui de «délivrance», ce qui enlève complètement la notion d'un lavement avec de l'eau. Le passage de Tite 3:5 peut donc se traduire ainsi selon le sens qu'il détient dans le Grec: «il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa rémission, par la délivrance d'une différente origine, c'est à dire par le renouvellement de la Sainte Présence de Christ. Signalons que le «renouvellement» mentionné est celui que l'Esprit opère en nous en renouvelant constamment le principe de délivrance dans lequel tous les élus ont été placés depuis avant la fondation du monde, et non que l'Esprit serait lui-même constamment renouvelé en nous, car la Sainte Présence de Christ en nous ne défaille point, elle est stable et immuable.

 

LA RÉCONCILIATION DES ÉLUS

Il n'y a aucun doute qu'être d'une «différente origine» est une situation certaine déterminée de toute éternité, mais il s'agit aussi d'une position anticipatoire qui prévoit les différentes phases du décret de rédemption dont la réconciliation des élus est un des aspects vital qui se produira dans le sacrifice de la croix, l'acte de renoncement Suprême du Dieu Tout-Puissant envers ceux qu'il a choisi d'avance pour le salut et la gloire éternelle. L'expiation de notre Dieu, le Seigneur Jésus, produisit la réconciliation avec lui-même des élus qui était égarés et sous l'esclavage du péché depuis la chute en Éden, et pour tous les temps. Comprenons que le mot «péché» signifie littéralement «manquer le but», ce qui nous indique que la position des élus fut redressée et que jamais plus ils ne dévieront du but proposé de toute éternité. Étant droit devant Dieu par les mérites du sacrifice de Christ qui leur sont attribués gratuitement, ils sont réconciliés, c'est à dire qu'ils ont la paix avec Dieu par le sang de la croix. La colère de Dieu ayant été pacifiée par Christ envers ceux qui avaient transgressés sa loi, la séparation entre Dieu et le pécheur élu fut abolie et la pleine communion entre l'Esprit de Dieu et ses enfants fut rétablie et est entretenue par la puissance de la présence de l'Esprit qui maintenant habite en eux. Ils étaient en Christ et maintenant Christ est en eux pour l'éternité. Rien n'y personne ne peut déloger l'Esprit de sa Sainte Présence en ses élus, ils ont été réconciliés avec lui et demeurerons avec lui éternellement, car telle est sa volonté souveraine depuis avant la fondation du monde.

 

Que nous avons la paix avec Dieu par le sang de Christ, est dû au fait que nous avons l'assurance de posséder la grâce du salut et la vie éternelle. Sans assurance il n'y a pas de paix donc aucune réconciliation possible. Ne pas avoir l'assurance de son salut ou croire qu'un chrétien réel puisse le perdre, est une des pires abominations doctrinales de notre temps. L'assurance c'est la foi (Hébreux 11:1) et la foi est certaine, elle est une certitude inébranlable, elle est la confiance absolue, la confirmation suprême de l'accomplissement d'une promesse que Dieu a fait à ses élus depuis le début des temps de les racheter du péché et d'écraser l'agitation de la nature humaine rebelle qui par son indépendance les retenait dans l'esclavage et la mort. Ces choses nous indiquent clairement que la foi n'est pas de nous, elle ne provient pas du cœur de l'homme puisque rien de bien habite en lui (Romains 7:18). En fait, la Parole de Dieu nous dit clairement que le cœur de l'homme est tortueux par dessus toutes choses (Jérémie 17:9), même que le Seigneur Jésus dit: «Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur; c'est là ce qui souille l'homme. Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les blasphèmes.» (Matthieu 15:18,19). Clairement la foi ne peut venir de l'homme à cause de sa nature humaine déchue qui est esclave de la chair et du péché, même qu'une telle certitude est un concept impossible au raisonnement humain, tout ce qui peut en sortir n'est que de la présomption. Qu'en est-il donc de la foi ? Que veut dire la Parole de Dieu lorsqu'elle parle de la foi, que nous sommes sauvés par le moyen de la foi, ou que nous devons marcher par la foi ? Il ne s'agit pas ici d'une fonction magique, d'une procédure mystérieuse qui réalise nos désirs comme plusieurs sectes l'enseignent de nos jours. On ne dit pas «je crois» et on voit la chose se réaliser sous nos yeux comme si nous serions maîtres de la création, ou que notre parole aurait la puissance sur toutes choses au nom de Jésus. Cela n'est pas de la foi mais de la folie. Qu'il soit compris une fois pour toutes qu'il ne s'agit pas de notre foi, nous en avons aucune, mais de la foi de Christ, de sa confiance et de son assurance d'accomplir son ministère en notre faveur. Il s'agit de cette foi, de cette assurance, de cette certitude divine et suprême qui nous est donnée gratuitement et sans condition de notre part dans les mérites du sacrifice de Christ à cause que nous sommes d'une «différente origine». Elle nous est donnée comme si elle serait la nôtre, et en tout temps elle maintient par la puissance de l'Esprit ses regards sur Christ qui en est l'origine. Si vous êtes complètement assuré que Christ est mort sur la croix spécifiquement en votre faveur pour le rachat de vos péchés, et qu'il s'est ressuscité lui-même pour redresser vos pensées ou raisonnements en prenant place en vous par sa Sainte Présence, vous avez la foi de Christ, et soyez assuré que vous êtes d'une différente origine et que vous avez la vie éternelle.

 

1 Pierre 1:17-21

17 Et si vous l'invoquez comme votre Père, lui qui, sans faire acception de personnes, juge selon l'œuvre de chacun, conduisez-vous avec révérence durant le temps de votre habitation passagère ici-bas; De. 10. 17; 2 Ch. 19. 7; Job 34. 19; És. 9. 6; Ac. 10. 34; Ro. 2. 11; Ga. 2. 6; Ép. 6. 9; Col. 3. 25;

18 Sachant que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l'argent et l'or, 1 Co. 6. 20; 1 Co. 7. 23;

19 Mais par le sang précieux de Christ, comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, Ac. 20. 28; Hé. 9. 12; Ap. 1. 5;

20 Qui fut désigné d'avance avant la fondation du monde, et manifesté dans ces derniers temps à cause de vous, Ro. 16. 25; Ép. 1. 9; Ép. 3. 9; Col. 1. 26; 2 Ti. 1. 9; Tit. 1. 2;

21 Qui, par lui, croyez en Dieu, qui s'est lui-même ressuscité des morts, et s'est lui-même glorifié, afin que votre foi et votre espérance fussent en Dieu.

 

A Christ seul soit la Gloire