ESCLAVAGE OU LIBERTÉ SPIRITUELLE

 

ÊTRE SOUS LA LOI OU SOUS LA GRÂCE

 

par Jean leDuc

 

format Texte - format Pdf - format Word - format Virtuel

format livre papier sur Lulu

 


 

TABLE DES MATIÈRES

 

LA LOI DE L'ANCIENNE ALLIANCE

CHAPITRE 1

LA LOI AU NIVEAU DES JUIFS ET NON-JUIFS

 

CHAPITRE 2

LES CONFLITS INCESSANTS ENTRE LA LOI ET LA GRÂCE

 

CHAPITRE 3

OBSERVATION DE LA LOI SOUS LA GRÂCE ?

 

CHAPITRE 4

NOUVELLE NATURE DES ENFANTS DE LA PROMESSE

 

CHAPITRE 5

LE BUT DES 10 COMMANDEMENTS

 

CHAPITRE 6

LE SABBAT SOUS LA NOUVELLE ALLIANCE

 

CHAPITRE 7

LE PROBLÈME DU PÉCHÉ

 

CHAPITRE 8

LA SÉCURITÉ DE LA FOI

 

VRAIE ET FAUSSE SANCTIFICATION

CHAPITRE 9

LA SÉDUCTION DE LA CONTREFAÇON

 

CHAPITRE 10

SOURCE DE LA FAUSSE SANCTIFICATION

 

CHAPITRE 11

LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA SANCTIFICATION

 

CHAPITRE 12

PLAIRE À DIEU PAR LES ŒUVRES

 

CHAPITRE 13

LA PERSÉVÉRANCE DANS LA FOI

 

CHAPITRE 14

QUELQUES PASSAGES DIFFICILES

 

L'ILLUSION DE SERVIR CHRIST

CHAPITRE 15

LA MOTIVATION ÉVANGÉLIQUE

 

CHAPITRE 16

LA MOTIVATION PAR MANIPULATION

 

CHAPITRE 17

LE SERVICE DU CORPS DE CHRIST

 

CHAPITRE 18

LE SERVICE ET LES ŒUVRES

 

L'EXTORSION DE LA DIME

CHAPITRE 19

L'IMPORTANCE DE LA DÎME AU SEIN DU CHRISTIANISME

 

CHAPITRE 20

L'EXPLOITATION PAR EXCELLENCE

 

CHAPITRE 21

LES CHRÉTIENS DOIVENT-ILS PAYER LA DÎME?

 

CHAPITRE 22

LA DÎME EST-ELLE UNE DOCTRINE BIBLIQUE?

 

CHAPITRE 23

SUPPLÉMENT

 


 

LES DIX COMMANDEMENTS

 

EXODE 20: 2-17

1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant:

2 JE SUIS YEHOVAH ton Dieu, qui t'ai retiré du pays d'Égypte, de la maison de servitude.

3 Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face.

4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre;

5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car JE SUIS YEHOVAH ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent,

6 Et qui fais miséricorde jusqu'à mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.

7 Tu ne prendras point le nom de YEHOVAH ton Dieu en vain; car YEHOVAH ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain.

8 Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier;

9 Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton œuvre;

10 Mais le septième jour est le repos de YEHOVAH ton Dieu; tu ne feras aucune œuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes;

11 Car YEHOVAH a fait en six jours les cieux et la terre, la mer et tout ce qui est en eux, et il s'est reposé le septième jour; c'est pourquoi YEHOVAH a béni le jour du repos et l'a sanctifié.

12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que YEHOVAH ton Dieu te donne.

13 Tu ne tueras point.

14 Tu ne commettras point adultère.

15 Tu ne déroberas point. 

16 Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain.  

17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain.

 


 

LA LOI DE L'ANCIENNE ALLIANCE

 

CHAPITRE 1

LA LOI AU NIVEAU DES JUIFS ET NON-JUIFS

Tout semble indiquer que «la loi de l'Ancienne Alliance» a autant d'interprétations que le diable a de faces. Elle est mal comprise par presque tous ceux qui se disent chrétiens, un grand nombre cherchant encore ses applications en vue de leur salut ou de leur sanctification. Pour enlever toute ambigüité, mentionnons dès le début que «LA LOI DE DIEU OU LOI DE L'ANCIENNE ALLIANCE A ÉTÉ DONNÉE AU PEUPLE D'ISRAËL SEULEMENT ET NON À TOUTES LES NATIONS DE LA TERRE», et ceci il est important de le comprendre le plus rapidement que possible (Exode 19:1; 20:1,2; Deutéronome 4:10). La Bible est très claire sur ce sujet. Bref, à moins que vous soyez de l'ancienne nation d'Israël, la loi que les anciens Hébreux ont reçue de Dieu par l'entremise de Moïse, ne s'applique point à vous. Aussi, quoiqu'un chrétien authentique est souvent considéré comme un Juif réel (Romains 2:28,29), cela ne signifie aucunement qu'il soit encore sous les obligations de la loi, car il est Juif au niveau de l'Esprit et non de la chair.

 

Avant qu'un taré dise «mais cela voudrait dire que l'on peut tuer, voler, ou sauter la femme du voisin avec ses gros nichons», mentionnons que pour le restant de nous, croyants comme non-croyants, tous ceux qui ne font pas parti du peuple hébraïque ou juif, la Bible dit que la loi de Dieu est écrite dans le cœur de tous les hommes pour diriger notre conscience (esprit de vie) et régir nos comportements (Romains 2:14,15), et cela depuis le début des temps lorsque Dieu souffla en l'homme l'esprit de vie (Genèse 2:7). S'il ne serait ainsi la race humaine se serait éteinte depuis très longtemps, même que nous avons tendances à notre propre destruction car le cœur de l'homme est tortueux au-dessus de toutes choses et entièrement dépravé depuis la Chute en Éden. Sans loi interne pour guider notre conscience, quoique la lumière de celle-ci est profondément obscurcie par le péché, nous n'aurions aucune restreinte et serions pire que les animaux, même que ces derniers ont souvent plus de sens que les êtres humains. Il s'agit en fait de cette loi interne ou loi morale qui fut rédigée en dix principes par Moïse sous la direction de l'Esprit de Dieu, et à laquelle fut associée tous les principes du culte dans le Tabernacle et plus tard dans le Temple. Quand la nation hébraïque et judaïque d'Israël fut détruite de la face de la terre en l'an 70 par les armées romaines (Deutéronome 28:50-57; Daniel 9:26), ses lois ou prescriptions cessèrent évidemment d'être en vigueur puisqu'elles se rapportèrent uniquement à ce peuple et non aux Gentils (non-juifs). Comprenons toutefois qu'il s'agit ici des principes qui se rapportaient au culte, cérémonies, rituels, ordonnances, sacrifices, etc. Mais la loi morale demeura dans le cœur de tous les hommes sans exception pour nous condamner devant Dieu, autant Juif que Grec. Israël fonctionnait d'après un système théocratique et non un système démocratique et ses principes ne peuvent être appliqués au sein d'une nation moderne, malgré toutes les prétentions qui existent à ce niveau. Nos systèmes de justice en sont que des caricatures grossières et lamentables qui dépendent plutôt de la philosophie des anciens grecs sur la démocratie (puissance des démons du peuple) qu'ils tordent à leur gré, car nous sommes devenu nos propres dieux et maudit soit celui qui ne marcherait pas selon nos raisonnements divins.

 

Ce que les juifs appellent la «Loi» est un ensemble de 613 commandements qui s’appliquent à tous les domaines de la vie quotidienne, sociale, religieuse, politique, et économique. Les détails les plus intimes comme les plus officiels sont prévus, codifiés, réglementés par la loi. Parmi ces 613 commandements, il y en a 10 qui sont considérés comme essentiels. Ils sont souvent nommés «le cœur de la Loi», ceux qu’il faut absolument respecter, sans négociation, sans discussion possible. Ainsi 10 commandements absolus d’un côté, et 603 qu’il est possible d’interpréter librement de l’autre. Littéralement il s'agit dans la Bible non de 10 commandements mais de 10 paroles (Hébreu = DABAR = déclarer, ordonner, commander, avertir), mais des paroles qui détenaient une autorité souveraine de la part du Dieu Tout-Puissant et qui demandaient une obéissance absolue sous peine de mort. Lorsque des paroles détiennent une telle autorité, ce sont obligatoirement les termes «lois, commandements, statuts, ordonnances, décret, etc...» qui sont utilisé variablement pour les décrire. En d'autres mots, il n'y a pas de différence à la base entre «une loi, un commandement, un statut, une ordonnance, un décret» car, quoique ce sont différents mots, ils représentent tous une seule et même chose. L'un et l'autre peuvent être utilisés dans un texte, le choix dépend du rédacteur pour exprimer ses idées dans un contexte donné. Nous présentons cette règle rudimentaire car il faut tout mâcher pour certains qui ne se donnent même pas la peine de comprendre les mots de leur propre langage. Quelques-uns, surtout parmi les sectes dites Évangéliques, dissocient même les dix commandements mosaïques de la loi de Dieu pour justifier leur fausse doctrine, prétendant que ceux-ci ne feraient pas parti de la loi dans le but de leur donner une continuité sous la grâce, comme nous voyons avec ceux qui s'obstinent à vouloir suivre le Sabbat. Pour ceux-ci une loi n'est pas un commandement et un commandement n'est pas une ordonnance, ce sont des choses complètement différentes dans leur cerveau hébété. Pour leur facilité la tache, quoique nous savons qu'ils ne comprendront jamais rien car la seule loi pour eux est leur raisonnement détraqué, voici les différents synonymes des mots «commandement» et «loi» dans le Dictionnaire Crisco:

 

- commandement: autorité, avertissement, conduite, contrainte, décalogue, décret, demande, dette, devoir, direction, exploit, impératif, injonction, loi, obligation, ordre, pouvoir, précepte, prescription, puissance, recommandation, règle, responsabilité, sommation, ultimatum.

- loi: acte, arrêt, autorité, bill, canon, code, commandement, constitution, contrainte, décret, devoir, discipline, dogme, droit, édit, exigence, impératif, législation, norme, obligation, observance, ordonnance, précepte, prescription, principe, proposition, puissance, règle, règlement, statut.

 

Un grand nombre de questions théologiques ont ébranlé le christianisme à travers son histoire, surtout au niveau de la divinité de Christ, de la Trinité Ontologique, des sacrements ou ordonnances, de l'administration et de la discipline dans les prétendues églises, mais la polémique opposant les concepts de «loi» et de «grâce» est celle qui a provoqué le plus de conflits. En fait cette controverse nous révèle la base de toutes les fausses doctrines qui surgirent depuis le temps des apôtres. Elle est exactement la même contestation entre la Souveraineté de Dieu et la supposée liberté de l'homme qui se veut souverain et maître de son propre destin, et qui a engendré plus d'une guerre au cours des siècles.

 

De nos jours, le christianisme se divise en deux camps: ceux qui croient que le salut dépend des œuvres ou de leur choix personnel; et ceux qui croient que le salut est une pure grâce de Dieu qui repose sur sa souveraineté absolue. Même si ceux qui disent croire que la grâce de Dieu est l’unique moyen de parvenir au salut ont raison, il y a encore un sérieux problème. Bien des supposés chrétiens prétendent connaître cette doctrine biblique en profondeur, mais dans la pratique, ils échouent lamentablement. Alors qu’ils aiment proclamer tout haut que le salut est une pure grâce de Dieu, ils sont fort habiles à y ajouter des clauses personnelles qui en compliquent et annule la réception et l’efficacité. Autrement dit, ils présentent le salut comme une grâce, en y ajoutant plusieurs conditions qu’ils jugent essentielles à son obtention: «C’est gratuit à condition que tu fasses ceci et cela, et que tu ne fasses plus ceci ni cela.» Subtilement, ces faux chrétiens proposent un salut par les œuvres déguisé en salut par pure grâce.

 

Un autre fait doit aussi être éclairci: la Loi de Moïse est indivisible. Autrement dit, nous ne pouvons prendre que ce qui nous plaît, en rejetant ce que nous aimons moins de cette loi. À cet égard, lisons ce qui dit l’apôtre Jacques à ce sujet: «Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous» (Jacques 2:10). Lorsqu’on lit des textes de l’Ancien Testament qui traitent des dix commandements la Loi de Moïse, il est fréquent d’y lire que cette loi doit être prise dans son ensemble. Toute la loi devait être observée, car transgresser un seul de ses commandements équivalait à la transgresser entièrement. Certains systèmes théologiques présentent une idéologie arbitraire face à la Loi. Même si la loi n’est pas le moyen d’être sauvé, ils y adhèrent quand même partiellement. Pourquoi? C'est que la loi valorise les efforts personnels dans une vaine tentative de plaire à Dieu, lorsque le seul moyen de plaire à Dieu est par la foi seule (Jean 6:28,29; Hébreux 11:6). Ni pouvons-nous interpréter les œuvres de la foi au même niveau que les œuvres de la loi, car les œuvres de la foi, tout comme le respire de nos poumons, sont les agissements normaux de la foi en action dans des œuvres de confiance en Christ pour toutes choses dans notre vie, elle ne proviennent pas d'obligations à observer de notre part mais de la puissance de la grâce qui agit en nous pour nous libérer de l'esclavage de la loi et de sa condamnation. Simplement dit ce n'est pas ce que nous faisons qui compte, mais ce que Christ à fait pour nous à notre place qui compte. Souvenons-nous que même si nous ne sommes pas sous la Loi de Moïse, nous sommes néanmoins sous la loi de Christ. (1 Corinthiens 9:20-21), non une loi d'obligations mais une loi de vie et de liberté (Romains 8:2; Jacques 1:25).

 

Sous la Nouvelle Alliance dans laquelle tous les croyants participent, contrairement à l'Ancienne Alliance qui était réservée uniquement au peuple juifs, il n'y a plus aucune obligation à observer quelques ordonnances de la loi, mais seulement un esprit de liberté et de bons conseils avantageux pour marcher dans une confiance certaine en Christ. Les obligations de la loi ne sont pas imposer aux chrétiens non-juifs (les Gentils), même que les apôtres indiquent cela très clairement dans Actes 15:17-29. La Loi de Moïse est souvent utilisée par des sectes chrétiennes comme standard dans le but de mériter le salut à travers une vie de sanctification par l'obéissance nécessaire à des principes bibliques sortit hors de contexte. Mais à la lumière de la Parole de Dieu, nous avons aussi vu que l’œuvre de Jésus-Christ à la croix est l’unique moyen que Dieu donne à ses élus pour l’obtention du salut et l'assurance de la gloire éternelle. Ainsi, le salut n’est pas reçu grâce aux bonnes œuvres ni à cause d'une décision personnelle, ou même à cause de notre fidélité à observer les Dix Commandements, mais comme un pur don gratuit.

 

La Loi est un. Dans les textes bibliques, le mot hébreu pour désigner la loi est "Torah". Ce dernier, lorsqu’il est appliqué à la Loi de Moïse est toujours au singulier. C’est la même chose avec son équivalent grec Nomos pour les textes du Nouveau Testament. Ce fait est fort important parce qu’il démontre que la Loi est indivisible. Autrement dit, elle n’est pas simplement un code renfermant plusieurs lois, mais bien une seule loi qui renferme plusieurs ordonnances. Voilà qui nous aide à comprendre que la Loi doit être prise d’un seul bloc. Ainsi, on ne peut en retirer que ce qui fait notre affaire, comme le font un grand nombre de faux chrétiens qui sont déchus de la grâce pour leur persistance à vouloir se justifier par la loi.

 

CHAPITRE 2

LES CONFLITS INCESSANTS

ENTRE LA LOI ET LA GRÂCE

Loi et grâce ne font jamais bon ménage ensemble, les deux sont entièrement contraire l'un de l'autre. Ceux qui sont sous la loi sont justifié par les œuvres, ceux qui sont sous la grâce sont justifié par la foi. Il est impossible d'être justifié par les œuvres de la loi pour obtenir la grâce, tout comme il est impossible d'être justifié par la foi pour ensuite observer les œuvres de la loi. La loi porte des obligations et des condamnations, la grâce porte une liberté des obligations et une délivrance des condamnations de la loi. Dès le commencement, le christianisme a dû lutter contre le judaïsme qui était encore resté dans le cœur des premiers chrétiens. Il a fallu faire une transition, car pendant les 6 à 10 premières années, le christianisme était exclusivement composé de Juifs convertis. Depuis l'époque des premiers judaïsant jusqu'aux Ébionites, un grand nombre de prétendus chrétiens, comme nous voyons au niveau des sectes Évangéliques modernes, ont toujours voulu ajouter aux salut des conditions qui font partie de la loi de Moïse. La grâce de la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ ne leur suffisait pas, ils ne se sentaient pas valorisé par la foi qui leur demandait de s'humilier dans la poussière et de croire simplement en Christ, ils voulaient faire quelque chose, contribuer à leur salut et leur sanctification sous l'excuse que la foi sans les œuvres est morte (Jacques 2:17). Ils n'ont jamais comprit que les œuvres de la foi sont des œuvres de confiance en Christ qui agit en nous, et non des principes d'obéissances aux exigences de la loi qui valorisent les efforts individuels. Soulignons que la grâce du salut est entièrement inconditionnelle, et si le salut est conditionnel il l'est par rapport à ce que Christ a fait et accomplit sur la croix, et non par rapport à nous et à ce que nous faisons ou ne faisons pas. Dans le Judaïsme Messianique, comme chez tous les pseudo-chrétiens qui veulent respecter certains principes de la loi, il existe des gens sincères qui veulent observer strictement une partie de la loi comme la Dîme, le Sabbat, le repas de la Pâque, les rituels de purification avec de l'eau (Jean 3:25,26), mais ils sont sincèrement dans l'erreur. Ils veulent rendre vie à ce qui a été aboli pour les chrétiens de la Nouvelle Alliance, et en agissant ainsi ils indiquent qu'ils n'ont pas l'Esprit de Christ et qu'ils sont des réprouvés rejetés de la grâce.

 

Ceux qui suivent les commandements de la loi aujourd'hui sont pleins de zèle pour garder un principe que Paul lui-même avait rejeté. Il a clairement enseigné que l'observation de la loi ne sert à rien en ce qui concerne notre croissance spirituelle ou notre justification (Galates 3:1-13). Cela ne signifie pas que nous ignorions désormais l'Ancienne Alliance de la justification par les œuvres de la loi, dont l'enseignement est bénéfique pour le christianisme afin d'indiquer aux gens qu'ils est impossible d'observer la loi parfaitement et qu'ils sont tous sous sa condamnation éternelle, et les diriger à Christ qui est lui-même l'accomplissement de la loi pour nous (Galates 3:23-26). Comme nous voyons, l'Ancienne Alliance garde néanmoins son utilité sous la grâce pour indiquer aux gens qu'ils sont perdus dans leurs péchés afin qu'ils connaissent la grâce du salut en Jésus-Christ qui est l'accomplissement de la loi pour tous ceux qui croient. Elle est utile aussi pour voir comment Jésus a accompli les prophéties. On peut y étudier tous les types, représentés par exemple par le tabernacle, les Fêtes, le sacerdoce, etc. Mais si l'on croit que les Juifs ou les Gentils convertis à Christ peuvent devenir plus spirituels ou plus obéissants s'ils vivent sous la loi ou en persistant à se justifier par leurs propres œuvres, leurs choix personnels, leur obéissance, ou leur persévérance, on perd totalement le bénéfice de la puissance de l'Évangile, en tant que Nouvelle Alliance pour se remettre sous la condamnation de l'Ancienne Alliance. L'apôtre Paul s'est clairement élevé contre cette idée, au point qu'il a dû reprendre sévèrement toutes les églises de la Galatie, parce qu'elles avaient voulu rajouter la loi à l'Esprit de grâce qui les animait au commencement.

 

Certains commentateurs ont artificiellement divisé la loi de Moïse en lois civiles (ou judiciaires), lois cérémonielles et lois morales. Cela peut représenter un avantage lorsqu'on étudie toutes ces lois, mais la Bible ne fait pas de telles distinctions. Les docteurs de la loi peuvent ne pas être d'accord sur le contenu exact de ces catégories qui servent uniquement à l'étude d'un ensemble d'éléments qui composent un tout. Il n'existe pas de lois civiles, cérémonielles, et morales indépendamment l'une de l'autre, car la loi est un ensemble composé de différents éléments qui dépendent tous d'un unité. On ne peut pas avancer des critères personnels pour subdiviser ainsi la loi de l'Ancienne Alliance. Les rabbins considèrent que la loi tout entière est composée de 613 commandements, dont 365 sont des interdictions, et 248 des commandements proprement dits. La loi fait indiscutablement un tout, même si certains pensent que l'on peut la subdiviser pour l'étudier. On ne peut pas dans la pratique subdiviser la loi, la Parole de Dieu ne le fait pas et nous devons jamais le faire, autrement nous tomberions dans les fausses doctrines des réprouvés. Cela donnerait l'impression erronée que la Bible fait des divisions qui, en fait, n'existent pas. La conséquence, c'est que certains mouvements prétendument chrétiens comme les Adventistes du Septième Jour et la secte néfaste de la gourou Michelle d'Astier de la Vigerie, écartent certains commandements, pour en conserver d'autres qu'ils continuent à pratiquer. La Bible n'enseigne pas cela, au contraire elle condamne une telle pratique infâme à maintes reprises.

 

Le mot «loi» (NOMOS en grec) peut s'appliquer aux Dix Commandements, aux statuts et décrets donnés sur le Mont Sinaï, aux cinq Livres de Moïse (le Pentateuque), ou à l'ensemble de l'Ancien Testament qui se nomme aussi l'Ancienne Alliance, selon le contexte. En général, l'apôtre Paul emploie le mot «loi» pour désigner les commandements donnés par Dieu à Israël. Il y en avait 613, et pas seulement 10, mais les 10 sont considéré comme le cœur de la loi. Sur le Mont Sinaï, Dieu a donné à Moïse les Dix Commandements, écrits sur deux tables de pierre par le doigt de Dieu Lui-même Il s'agissait de la loi interne que Dieu avait mis dans le cœur de l'homme qui fut révélée pleinement à Moïse et écrite sur des tables en pierre. La loi interne fut codifiée et donnée le statut d'autorité divine pour Israël, tout en dévoilant aux hommes de tous les peuples ses principes et sa validité comme règle de la conscience. En fait, le Code de Babylone dit aussi «la loi de Hammourabi», connu aussi par les Égyptiens et les Grecs, contient plusieurs articles qui concordent avec la loi de Moïse, nous indiquant que les hommes cherchaient à systématiser la loi interne pour qu'elle soit mieux comprise et observée afin de maintenir l'ordre dans la société. Mais ce fut Moïse qui en obtint la pleine révélation de Dieu pour son peuple élu. Dieu donna aussi à Moïse ce que l'on appelle la «loi orale», consistant en 603 commandements. Plus tard, Moïse les mit par écrit. Toute la loi fut placée à l'intérieur du tabernacle. Elle constitue ce que l'on appelle «la loi de Moïse» et le Seigneur Jésus y fait souvent référence.

 

Aujourd'hui, certains groupes chrétiens qui observent la loi veulent écarter les 603 lois diverses, pour ne garder que les Dix Commandements. Ils oublient que les Dix Commandements n'ont jamais été séparés du reste de la loi de Moïse, ils forment un tout avec l'ensemble de toutes les ordonnances. Ceux qui étaient sous l'Ancienne Alliance considéraient les 613 commandements comme un tout indissociable, et s'efforçaient de les pratiquer tous. D'autres groupes considèrent que certaines lois sont toujours valables pour eux aujourd'hui, comme principes de vie, alors que les autres lois sont devenues obsolètes. Ils ne comprennent pas comment la loi fonctionne. Elle est à prendre dans sa totalité, ou à laisser complètement. La loi expose toute une législation qui concernait tous les aspects de la vie d'Israël. Dans l'Ancienne Alliance, le mot hébreu Torah est toujours employé au singulier, et désigne les cinq Livres de Moïse. Dans la Nouvelle Alliance nommée aussi Nouveau Testament, le mot «NOMOS» est également toujours utilisé au singulier, comme dans l'Évangile de Jean: «La loi (NOMOS) a été donnée par Moïse» (Jean 1:17). Jacques a écrit: «Quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous» (Jacques 2:10). La raison est simple et ne demande aucune connaissance théologique ni académique: la loi forme un tout indivisible, tout comme Dieu est indivisible. Si la loi ne formait pas un tout, celui qui aurait violé un seul commandement n'aurait été coupable que vis-à-vis de ce commandement. Tandis que la Bible déclare que celui qui viole un seul commandement de la loi est coupable de tous les autres ! Toute la loi forme une chaîne interconnectée. Observer qu'une seule partie de la loi revient à ne pas l'observer du tout. Si vous ne l'observez pas dans son intégralité, vous devenez aussi coupable que ceux que vous tentez de mettre sous votre loi. Celui ou celle qui dit qu'un simple petit mensonge est coupable d'avoir brisé toute la loi et est condamné à mort non seulement comme un menteur, mais aussi comme un hypocrite, un meurtrier, un voleur, un diffamateur, un adultère, un pédophile, un idolâtre, etc, même s'il n'a pas commit tous ces actes atroces. En d'autres mots il récolte tous les péchés des autres depuis le début des temps et subi les châtiments éternels pour tous les crimes odieux de l'humanité dans un enfer réel, et cela est le lot de tous les réprouvés. Tel sont les horribles conséquences de briser le moindre des commandements de Dieu.

 

Vrai que les chrétiens ne sont plus obligés d'obéir aux lois cérémonielles, mais certains prétendent qu'ils doivent continuer à obéir aux lois morales des Dix Commandements, et ces réprouvés sont en grand nombre de nos jours. Ils disent que nous devons obéir non à tous les détails de la loi, mais à son intention morale seulement, ce qui est de la pure hypocrisie. Mais comment pouvons-nous séparer les lois morales des pénalités qui y sont attachées ? A quel moment Dieu a-t-Il abandonné les pénalités qu'Il avait attachées à la violation de ses lois morales dans l'Ancienne Alliance ? Suivre ces lois revient aussi à accepter les pénalités. Par exemple, si quelqu'un viole le sabbat, la loi vous impose de le lapider, ce qui veut dire que nous devrions lapider un grand nombre d'Évangéliques ! Pour tenter de se sortir de ce problème, certains disent que l'observation des lois morales n'a rien à voir avec l'obtention du salut, elle nous donnerai simplement une règle de vie dans laquelle nous devons marcher. Mais c'est la loi morale qui nous condamne devant Dieu et c'est cette même loi qui est écrite dans le cœur de tous les hommes qui a été codifiée par Moïse. Cela revient à dire que le Saint-Esprit a été donné aux Chrétiens pour leur permettre d'observer les lois morales de l'Ancienne Alliance, ce qui est un blasphème contre le Saint-Esprit, le péché impardonnable ! Des passages comme Luc 2:21-29 et Marc 7:8-13 nous montrent que la «loi de Moïse» est «la loi de Dieu», et qu'elle inclut toutes les lois morales, cérémonielles et civiles, sans que l'on puisse séparer ces lois des pénalités qui y sont attachées. Les termes «loi», «loi de Moïse», et «Ancienne Alliance» sont employés de manière interchangeable. Jésus a dit dans Marc 7:10: «Car Moïse a dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.» Jésus cite l'un des Dix Commandements, en l'attribuant à Moïse, et sans le distinguer des autres éléments de la loi. Ce passage nous prouve que l'observation des lois morales implique l'acceptation des pénalités correspondantes, et cela est indéniable.

 

Pour les faux chrétiens, les passages de Mat. 5:17,18, indiqueraient que la loi demeurerait en vigueur pour tous jusqu'à la fin du monde: «Ne pensez point que je sois venu abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour les abolir, mais pour les accomplir; Car je vous dis en vérité que, jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, il n'y aura rien dans la loi qui ne s'accomplisse, jusqu'à un seul iota, et à un seul trait de lettre.» (Bible Ostervald 1877) Mais ce n'est pas cela que Jésus dit. Il affirme simplement aux juifs (et pas aux non-juifs) la continuité de l'autorité de la loi, et ceci implique les pénalités et les conséquences désastreuses qui sont liées à ses désobéissances. En d'autres mots, il déclare ouvertement son ministère messianique de venir accomplir la loi et la promesse de délivrance qui avait été donnée à Adam et Ève (Ge. 3:15). Or Jésus affirme clairement aux juifs qu'il est venu non détruire la loi ou l'abolir, mais l'accomplir, c'est à dire qu'il est venu prendre sur lui toutes les pénalités et conséquences néfastes de la loi, afin de délivrer ses élus de la condamnation de la loi par la foi ou confiance en son sacrifice sur la croix. Si la loi serait encore en vigueur pour tous les chrétiens, la valeur du sacrifice de Christ serait annulée et les mérites de notre salut qui nous y sont attribuées seraient complètement inutiles et nous demeurerions dans la perdition. Ceux et celles qui, de nos jours, disent que la loi morale (les dix commandements) seraient encore en vigueur, déclarent en réalité que Christ n'est pas venu accomplir la loi et ils demeurent sous sa condamnation, car «le péché est la puissance de la loi» (1 Corinthiens 15:56). Ils indiquent par cela qu'ils sont des ennemis de la croix et du salut par grâce. Spécifions que la loi morale demeure autoritaire chez tous les non-chrétiens en vue de leur condamnation éternelle, même que sa puissance fait encore des ravages sur le corps charnel des élus car nous sommes sauvé dans l'Esprit et non dans la chair (Romains 8:9,10). Le fait que notre corps physique est proie à toutes sortes de faiblesses, de maladies, d'infirmités, pour finalement mourir, est l'évidence que la loi demeure active dans nos corps mortels mais qu'elle a perdu sa puissance au niveau de notre esprit. Nous ne sommes plus sous sa condamnation, nous en avons été délivrés par le sacrifice de Christ sur la croix, le péché n'a donc plus de pouvoir sur nous quoique nous devons le combattre tous les jours de notre vie par la reconnaissance de sa défaite en Christ une fois pour toutes (Apocalypse 12:10-12).

 

CHAPITRE 3

OBSERVATION DE LA LOI SOUS LA GRÂCE ?

Les légalistes (ou nominalistes) enseignent que c'est l'observation de la loi qui rend juste. Ils disent qu'ils sont sauvés par grâce, mais que nous devons quand même observer la loi pour nous sanctifier et plaire à Dieu. Cela est l'enseignement principal de la vipère Charismatique Michelle d'Astier, et de plusieurs autres comme les Adventistes qui déforment la vérité et tordent le sens du salut par grâce. Selon la Bible, notre sanctification a commencé lorsque nous avons été justifiés. Sanctification et justification se reçoivent par la foi qui elle même est un don de Dieu à ses élus pour leur salut (Éphésiens 2:8,9; Philippiens 1:29). La justification est une déclaration légale par l'Esprit de Christ que nous sommes justes (rectifiés) devant Dieu, et la sanctification est une œuvre continue de l'Esprit de Christ dans cette justification (rectification) par la foi pour l'assurance inébranlable de notre salut. Certains croient que nous devenons plus spirituels ou plus saints en observant des lois de l'Ancienne Alliance. Ils ont échangé la justification par la foi pour la justification par le choix et recevrons inévitablement le salaire qu'ils méritent. La loi nous a prouvé que nous avions besoin d'un Sauveur. Or on rejette cela en se justifiant par la loi ou le choix en ajoutant des principes de la loi à la grâce, on devient nos propres sauveurs, et on ne peut donc invoquer un Sauveur pour être sauvé, car nous serions des hypocrites et des faux chrétiens. Si vous acceptez la loi, ou si vous persistez à vous justifier par vos propres choix et vos efforts, vous ne pouvez pas recevoir la grâce pour être sauvé, car vous seriez des réprouvés destinés aux peines éternelles. Les apôtres ont commencé par être les disciples de Jean. Dieu les préparait en utilisant la loi, avant qu'ils puissent recevoir la grâce de Celui qui est la Vérité. Dans Romains 6:14, Paul dit que les chrétiens sont, non sous la loi, mais sous la grâce. Cela nous enseigne clairement que la loi ne sert pas à sauver ni à sanctifier les chrétiens. Le rôle de la loi n'est pas de sanctifier mais de condamner. Ceux qui croient que la loi sert, non pas à nous sauver, mais à nous sanctifier, font une mauvaise interprétation de l'Écriture en ignorant son contexte, et s'opposent à la vérité qu'ils déforment à leur propre perte.

 

Dans ses écrits, Paul enseigne que la loi forme un système complet et unifié. Le plus souvent, le contexte le montre clairement. Dans Romains 8:4, il nous enseigne que «la justice de la loi» est «accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit.» Ce n'est pas nous qui accomplissons les exigences justes de la loi, cela nous est complètement impossible. C'est Christ qui les a accomplit pour nous une fois pour toutes et qui en manifeste en nous les évidences par l'Esprit de sa Sainte Présence qui nous dirige. Le chrétien n'a pas à obéir à la loi, mais à mettre sa confiance en Christ qui a déjà accomplit la loi pour lui, car là est la délivrance et le salut. La nouvelle nature du chrétien qui est issue de la croix et de la résurrection est une nature de liberté et non d'exigences, elle ne pousse pas le chrétien à briser la loi car cela est impossible puisqu'il n'est plus sous la loi mais sous la grâce. Paul n'a jamais dit aux chrétiens qu'ils devaient observer les lois de Moïse. Si nous voulons les observer, nous devons remplir toutes les conditions que la loi demande. Nous ne pourrions observer toute la loi que si nous étions parfaits, et nous savons qu'aucun de nous ne l'est, sauf bien sur les prétentieux évangéliques. C'est pour cela que seul Christ a pu le faire. La loi exige une parfaite obéissance en toutes choses. Sinon, nous sommes coupables et destinés au châtiment éternel. Christ a accompli la loi pour tous ceux qui croiraient en Lui, et puisque la Nouvelle Alliance de la foi est sans conditions nous en sommes libéré. Le Seigneur Jésus n'exige plus que nous observions la loi, parce qu'Il l'a accomplie à notre place comme notre substitut.

 

Si nous voulons observer la loi ou ajouter de ses principes à la grâce, nous déclarons par ce fait même que le sacrifice de Christ est imparfait, ce qui veut dire que nous serions encore sous la condamnation du péché et que nous ne serions point sauvé. Le mot grec traduit par «accomplir» est «PLEROO», ce qui signifie «achever complètement». Christ a parfaitement accompli toutes les exigences justes de l'Ancienne Alliance. Il nous a donné cette victoire, et une position nouvelle. Christ a dit: «TETELESTAI ! Tout est accompli !» et non «tout est en voie d'être accompli pourvu que vous le vouliez et que vous obéissiez aux commandements». Il a tout payé pour nous, nous n'avons rien à payer, rien à faire, rien à y ajouter ! Il demande simplement que nous lui faisions confiance (Jean 6:28,29) et il nous donne lui-même gratuitement la foi en lui pour cela, et nous ne pouvons faire autre que de croire en lui (1 Pierre 1:21). Tout est de lui, rien n’est de nous; il fait toutes choses nouvelles, son nom est MERVEILLEUX ! Et comme l'apôtre Pierre a dit: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle; Et nous avons cru, et nous avons connu que tu es le CHRIST, le Fils du Dieu vivant.» (Jean 6:68,69)

 

Dans l'épître aux Romains, Paul écrit: «Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ» (Romains 3:21-24); «Car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient» (Rom. 10:4). C'est en ayant foi en l'œuvre parfaite de Christ que nous accomplissons parfaitement la loi, car nous recevons de lui l'assurance qu'il l'a accomplit pour nous comme notre substitut. Christ est la fin de la loi. Le mot grec traduit par fin est «TELOS», qui signifie achèvement, ou but. Aujourd'hui, la loi a été remplacée par la confiance en Christ. Tous les types et ombres de l'Ancienne Alliance ont été remplacés par la lumière. Celui qui nous l'a donnée, Christ, n'est pas venu pour abolir la loi mais pour l'accomplir, pour l'amener à sa conclusion naturelle, et il l'a fait une fois pour toutes par son sacrifice sur la croix. Elle n'a été donnée que pour un temps. Elle ne s'applique plus au chrétien, parce qu'elle a été mise de côté. La loi de Moïse était uniquement pour Israël, mais la loi de la conscience est pour tous. La Nouvelle Alliance de la confiance en Christ est à la fois pour tous les élus dans Israël et parmi les Gentils. Nous sommes sous la grâce. La loi n'est plus notre référence. Dans la Nouvelle Alliance, Jésus est devenu notre Instructeur, par le Saint-Esprit de sa Présence en nous.

 

Ceux qui s'efforcent d'être justes en s'appuyant sur leurs œuvres ou leurs choix font preuve qu'ils ne connaissent pas la grâce et qu'ils n'ont pas l'Esprit de Christ. La loi a maintenu la nation d'Israël dans la servitude. En nous donnant la loi, Dieu ne voulait pas nous attirer à elle, mais à une Personne, Jésus. Le salut se trouve dans une Personne, pas dans un enseignement ni une pratique. La loi devait être un pédagogue. «Pédagogue» signifie en grec «celui qui dirige un enfant». Nous étions comme un prisonnier gardé par des soldats. Nous étions comme un enfant qui a besoin d'être éduqué par des règles, jusqu'à ce qu'il prenne de l'âge et devienne mûr. Il est alors libéré de l'autorité qui pesait sur lui. Cela commence par la foi. La discipline régule notre vie, mais ne donne pas la vie, elle dirige plutôt à un but à atteindre.

 

CHAPITRE 4

NOUVELLE NATURE

DES ENFANTS DE LA PROMESSE

La loi met l'accent sur l'impureté de l'homme, car la loi est la puissance du péché. Sans la loi l'homme ne serait pas conscient de sa corruption et de ses failles. La purification implique une expiation, pour laquelle il fallait une effusion de sang. Un sacrifice parfait d'un être parfait était nécessaire pour la réparation. Par la foi, nous sommes libérés de l'autorité du tuteur, ou du pédagogue, lorsque nous atteignons la maturité. La loi de Moïse n'a plus d'autorité sur nous, parce que nous avons reçu la foi en Celui qui l'a donnée et accomplit en notre faveur. Nous sommes à présents participants de la nature de Dieu en devenant ses enfants adoptifs. Nous avons reçu une nouvelle nature, celle de Christ en nous, l'espérance de la gloire. Nous recevons toutes les bénédictions qu'Il donne à Sa famille ! Nous bénéficions à présent d'un statut légal. Nous sommes devenus des fils et filles de Dieu par la foi, et non pas par les œuvres d'efforts personnels. Nous ne choisissons pas de devenir des enfants de Dieu, tout comme un bébé ne choisis pas de venir au monde de ses parents. Ceux qui ne comprennent pas comment fonctionnent la loi et la grâce ont tendance à mélanger les deux: «Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi ?» (Galates 4:21) Si vous voulez rester sous l'Ancienne Alliance de la justification par les œuvres d'efforts personnels, entendez bien tout ce qu'elle exige et comprenez bien quelle en sont les conséquences pour l'éternité !

 

Dans Galates 4:22-31, Paul explique en quoi consistait le système de l'ancienne alliance. Ceux qui judaïsaient en appelaient à la loi. Paul fait de même, afin de montrer ce qu'exige réellement la loi. S'adressant aux Galates, Paul explique son propos en utilisant des illustrations. Il parle de deux femmes, de deux fils, de deux alliances, de deux montagnes, et de deux villes. Paul se lance dans un exposé qui est en fait allégorique (interprétation qui découvre le sens caché d'un sens littéral). Il a recours à deux symboles faciles à identifier. Il parle des deux fils d'Abraham, Ismaël et Isaac. Abraham a-t-il obtenu la promesse par les œuvres, c'est-à-dire par Agar, ou par la foi, c'est-à-dire par Sara ? Sara était stérile. Elle a attendu d'avoir un enfant, jusqu'au point où elle ne pensait plus que cela serait possible. A l'âge de 85 ans, elle est devenue impatiente, et a suggéré à Abraham de prendre pour femme sa servante Agar, pour lui donner un fils. Cette pratique était légitime à cette époque, mais ce n'était pas la volonté de Dieu. Agar devint enceinte. Sara, âgée de 86 ans, fut jalouse et la chassa. L'ange de l'Eternel intervint, et Agar revint (Genèse 16:14-16). Lorsque Abraham eut 99 ans, Dieu lui parla, lui assurant qu'il aurait un fils, par Sara. Il le réaffirme à Sara. L'année suivante, Sara a un fils. On peut dire qu'il est réellement venu à l'accomplissement des temps ! Dieu a délibérément attendu 25 ans, à partir du moment où il avait fait la promesse à Abraham pour la première fois.

 

Dans Genèse 17, Dieu donna l'alliance de la circoncision: «C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi: tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous» (Genèse 17:10-11); «On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d'argent; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle. Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple: il aura violé mon alliance» (versets 13-14). La circoncision impliquait que le sang soit versé de l'organe de reproduction, ce qui scellait la postérité des enfants de la promesse que le Messie devait venir par le sang et dans le sang, pour verser son sang en sacrifice pour les péchés. Pourquoi ? Parce que depuis la Chute en Éden le péché réside dans l'âme et l'âme est dans le sang (Genèse 9:4-6). C'est aussi pour cela que la femme a ses règles à tous les mois comme signe de la promesse que le Messie devait venir dans la chair pour écraser la tête du serpent (Genèse 3:15,16; 1 Timothée 2:15), ce qui fut accomplit à la croix. Dieu changea ensuite le nom de Saraï en Sara. Pourquoi ? Parce que la circoncision a été donnée lorsqu’Abraham et Sara ont tenté de recevoir la promesse par la chair en utilisant Agar ! Il fallait que son nom soit changé, pour qu'elle puisse recevoir la promesse. Adam a été puni pour avoir écouté l'avis impie de son épouse qui l'incita à l'indépendance de Dieu. Il en a été de même pour Abraham: Dieu lui a donné un moyen de se rappeler qu'il ne devait jamais placer sa confiance dans la chair. On ne peut pas obtenir les promesses de Dieu en ayant recours à nos capacités humaines, que ce soit nos choix personnels, nos actions ou notre conduite. L'alliance avec Abraham est associée à la terre de Jérusalem. Cette alliance de la circoncision de la chair devait se perpétuer pour Israël, et fut reprise dans la loi de Moïse.

 

Paul emploie ce raisonnement pour montrer que le salut ne s'obtient pas par les efforts de l'homme, mais par la foi seule, en faisant confiance à ce que Dieu dit et à ce qu'Il peut faire et a déjà fait en Christ. Au verset 23 de Galates 4, Paul parle de deux femmes, Agar et Sara. Mais Ismaël, conçu de la servante, est né selon la chair, tandis qu'Isaac est né en vertu de la promesse. Ce n'est pas Ismaël qui est l'héritier, car sa mère l'a conçu de manière naturelle. Alors qu'Isaac a été conçu par une mère qui était incapable de concevoir de manière naturelle. Il fallait une intervention surnaturelle de Dieu. La Nouvelle Alliance ou Nouveau Testament représente l'intervention surnaturelle de Dieu, et l'Ancienne Alliance l'intervention naturelle de l'homme. L'Ancienne Alliance ne pouvait pas sauver, elle n'avait aucune puissance, tandis que la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ sauve parfaitement: «Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar, car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère» (versets 23-26). Chacune de ces deux femmes représente une Jérusalem: la Jérusalem terrestre et la Jérusalem céleste. Seuls ceux qui sont justifiés par la foi hériteront de la Jérusalem céleste. C'est sur le Mont Sinaï que la loi a été donnée à Israël. Tous ses commandements n'ont été institués que pour séparer Israël des nations, et pour les condamner. Quand on prouve l'incapacité de l'homme à satisfaire les exigences de Dieu, on prouve aussi à quel point Dieu est saint. Le peuple d'Israël n'a jamais pu observer toute la loi, malgré tous ses efforts.

 

Ceux qui se mettent sous la loi sont donc vraiment les fils d'Agar, des rejetés de la grâce. Ils s'efforcent d'obtenir la bénédiction par leurs propres efforts. Rappelez-vous la gloire qui s'est manifestée sur la Mont Sinaï. Dans le Nouveau Testament, 2 Corinthiens 3:1-18 nous montre que cette gloire a été passagère. «Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère» (Galates 4: 26). Ceux qui sont justifiés par la foi héritent de la Jérusalem céleste. Elle est la mère de tous les croyants qui étaient destinés à croire pour avoir la vie éternelle (Actes 13:48): «Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse» (Galates 4: 28). La promesse était reçue par la foi. Ismaël n'est pas venu par la foi. Il ne représente pas la foi. Ismaël semblait représenter une bénédiction, mais la suite des temps allait montrer qu'il a été une source de conflits. Il en est de même pour l'Ancienne Alliance: «Et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant» (Galates 4:29). Paul explique la raison de ces conflits. Ceux qui marchent par la foi sont persécutés par ceux qui tentent de vivre selon la loi. Il en est de même pour les Juifs de l'Ancienne Alliance et ceux qui sont sous la Nouvelle Alliance. Tous ceux qui se justifient par leurs œuvres ou qui ajoutent à la grâce des principes de la loi pour leur sanctification, sont des ennemis acharnés de ceux qui sont réellement nés selon l'Esprit de liberté, et cela est surtout évident au niveau des sectes dites Évangéliques dont la base de la foi provient de l'Arminianisme. Les disciples du libre-choix persécutent sans relâche les disciples de la Souveraineté de Dieu en Jésus-Christ, ils déforment la vérité, tordent le sens de la grâce et diffament les vrais serviteurs du Seigneur pour justifier leurs fausses doctrines et se donner de la crédibilité aux yeux de tous ceux qu'ils ont séduit. Le plus bel exemple de cela est le Blog merdique de la vipère Évangélique Michelle d'Astier, surnommée aussi la sorcière de la Vigerie. Comme dit l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil.» (Ecclésiaste 1:9)

 

L'apôtre Paul poursuit son enseignement en disant: «Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi» (Galates 3:24). Israël a été traité comme un enfant mineur qui avait besoin d'être enseigné dans les rudiments de Dieu: «La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ» (Galates 3: 25-26); «Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles» (Galates 3:12). Agar représente ce «pédagogue» qu'est la loi, qui n'a plus aucune autorité sur les chrétiens. Si nous nous replaçons sous la loi, nous ne pouvons pas recevoir les bénédictions de la foi et nous sommes rejeté de la grâce tout comme Ismaël fut renvoyé. Il s'agit donc de deux alliances. L'une, du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar. L'autre nous libère des obligations qui nous retenaient dans la servitude.

 

CHAPITRE 5

LE BUT DES 10 COMMANDEMENTS

La loi peut aussi être comparée à un baby-sitter (un/une nounou), qui nous surveille jusqu'à ce que nous profession la foi qui nous libère de la loi, ainsi l'apôtre Paul dit à propos de ceux d'Israël qui voulaient se justifier par la loi, par rapport à la rectitude ou justice de la foi qui doit être confessée de la bouche d'un croyant: «Car ne connaissant point la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont point soumis à la justice de Dieu. Car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tout croyant. En effet, Moïse décrit ainsi la justice qui vient de la loi: L'homme qui fera ces choses, vivra par elles. Mais la justice qui vient de la foi parle ainsi: Ne dis point en ton cœur: Qui montera au ciel? C'est en faire descendre Christ; Ou, qui descendra dans l'abîme? C'est faire remonter Christ d'entre les morts. Que dit-elle donc? La Parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Voilà la Parole de la foi que nous prêchons. Elle dit que si tu confesses de ta bouche que JÉSUS EST YEHOVAH, et que tu croies dans ton cœur que comme Dieu il a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car du cœur, un homme croit pour déclarer l'intégrité déjà obtenue, et l'on fait confession de la bouche pour professer le salut déjà reçu.» (Romains 10:3-10)

 

La loi ne disparaît pas, elle demeure active au niveau de la chair pour condamner le péché puisque ses principes sont écrit dans la conscience de tous les hommes. Tel est le but des 10 commandements, mais nous n'avons plus besoin d'elle. Nous sommes à présent héritiers de la grâce par le moyen de la foi. La foi est donc supérieure à la loi: «Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu» (Galates 4:7). En tant que fils, nous sommes participants de la nature divine. La loi ne pouvait donner à personne le Saint-Esprit. Revenir au niveau inférieur de la loi revient à dénier notre nouvelle nature, et nous remet dans la chair, sous la coupe de l'Ancienne Alliance avec toutes ses prescriptions et condamnations. Beaucoup trop de gens qui se disent chrétiens luttent parce qu'ils ont accepté la séduction de se placer sous les lois et les règlements des hommes. Les Dix Commandements devaient révéler à l'homme la sainteté de Dieu et les normes de Sa justice. Ils révélaient le péché, en nous montrant quel était le but parfait exigé par Dieu. Ils préfiguraient la justice de Christ. Ils ne sont plus, pour nous chrétiens, des instructions à observer, mais ils doivent nous conduire régulièrement dans notre conscience à la Personne qu'ils préfiguraient à savoir Jésus-Christ, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Nous ne sommes plus sous la loi. Jésus S'est placé entre nous et la loi, il a subi son plein châtiment éternel à notre place afin que nous en soyons délivré par le moyen de la foi qu'il accorde gratuitement à tous ses élus. Nous sommes à présent «sous Lui» car nous sommes «en Lui». Les 10 commandements sont donc devenus des ordonnances sans vie, qui ont eu leur utilité en leur temps, mais qui ne concernent plus les chrétiens. A la place de la loi, Dieu nous a envoyé le Saint-Esprit, et nous a placés sous une meilleure Alliance: «Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli» (Romains 7:6). Cette Nouvelle Alliance est meilleure dans ses commandements. Elle nous offre un Médiateur parfait. Elle est aussi meilleure, car la grâce et le Saint-Esprit de la Présence de Christ nous donnent la puissance de marcher par la foi et nous donne l'assurance de posséder la gloire finale en Christ.

 

Une des Épîtres de l'apôtre Paul, l'Épître aux Hébreux qui fut rédigée par Timothée, cause beaucoup de complications à un grand nombre qui manquent de réaliser qu'elle s'adresse aux Hébreux et non aux Gentils (les non juifs). Hébreux 8:8-13 nous enseigne que nous sommes au bénéfice d'une Nouvelle et meilleure Alliance. En fait, toute l'épître aux Hébreux nous montre que le fait de mêler les deux alliances aboutit à régresser, et non à progresser. Hébreux 12:18-24 ressemble beaucoup au passage de Galates que nous avons étudié, pour nous montrer que nous ne sommes plus dans l'Ancienne Alliance reçue sur le Mont Sinaï, mais sous une Nouvelle Alliance, bien meilleure, comme nous voyons dans Zacharie: «Je pris ma houlette Grâce, et je la brisai, pour rompre mon alliance que j'avais traitée avec tous les peuples. Elle fut rompue ce jour-là; et les malheureuses brebis, qui prirent garde à moi, reconnurent ainsi que c'était la parole de l'Eternel. Je leur dis: Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente sicles d'argent» (Zacharie 11:10-12). Il est clair que cette prophétie se rapporte à Judas qui a trahi le Seigneur Jésus, mais elle se rapporte aussi à tous ceux qui trahissent Christ en régressant à la loi pour se justifier par les œuvres d'efforts personnels, tout comme le firent les Juifs du temps de l'Église primitive. Quoique l'Épître aux Hébreux s'adresse à ce peuple, nous en tirons des leçons en établissant des parallèles.

 

Beaucoup de Chrétiens croient à tort que si nous n'avons plus de loi, nous tombons dans l'anarchie. Certes, la loi est obsolète et a été accomplie pour nous en Christ. Mais cela ne signifie pas que nous ne sommes plus sous aucune loi ! Car toutes les prescriptions morales de la loi et des Dix commandements sont reprises dans la loi de Christ sous la Nouvelle Alliance de confiance en Celui qui a accomplit la loi pour nous. La loi morale existait avant la loi de Moïse du fait qu'elle est écrite dans le cœur de tous les hommes, et continue à exister après la fin de la loi. Mais la loi ne concerne que ceux qui sont sous la loi, c'est à dire à ceux qui ne connaissent pas la grâce de Dieu dans leur vie ou qui prétendent la posséder en y ajoutant des prescriptions de la loi. Elle ne s'applique donc pas aux chrétiens réels, qui ne sont pas sous la loi, mais sous la grâce, leur conscience est libérée des condamnations de la loi. En revanche, si elle ne s'applique pas aux chrétiens, elle s'applique à tous les autres hommes de la terre pour les condamner afin que la justice de Dieu soit pleinement manifestée lors du jugement dernier. Les pécheurs sont tous concernés par le ministère de la proclamation de la loi: «Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu» (Romains 3:19). Le Corps de Christ échappe au ministère de condamnation de la loi (2 Corinthiens 3:9; Romains 8:1-2). Les chrétiens, n'étant plus sous la loi de l'Ancienne Alliance, échappent à la juridiction de la loi (Romains 3:19), car ils sont, non sous la loi, mais sous la grâce (Romains 6:14): «Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi» (Galates 5:18).

 

Ceux qui suivent les commandements de la loi aujourd'hui doivent faire un exercice charnel, qui consiste à choisir arbitrairement dans la loi ce qu'ils veulent garder de l'Ancienne Alliance. C'est avoir une mauvaise compréhension des enseignements du Nouveau Testament, de la vie sous la grâce et de la marche par l'Esprit qui aboutit à des fausses doctrines et à la damnation éternelle. Cela produit une constante confusion et tend aux séductions du légalisme, dont le fruit est la division et dont le résultat est la perdition. Rechercher la sanctification en mêlant la loi et la grâce est une erreur fatale, qui remet ces personnes sous le joug du péché, car cela les fait sortir de la grâce. Non que ces gens auraient déjà reçu la grâce, mais que connaissant ce qu'elle signifie, ils la rejettent en déformant sa signification tout en prétendant la posséder. Cela concerne aussi bien l'observance du sabbat, que celle de tout autre commandement et ordonnances de la loi.

 

CHAPITRE 6

LE SABBAT SOUS LA NOUVELLE ALLIANCE

Dans tout le Nouveau Testament nous trouvons seulement deux références concernant le sabbat: «Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats» (Colossiens 2:16); «Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour» (Hébreux 4:4). Dans ces deux passages, l'apôtre Paul explique clairement que les chrétiens n'ont aucune obligation d'observer ce jour, comme s'il s'agissait d'un commandement de Dieu. Alors que les Hébreux, sous l'Ancienne Alliance, devaient observer le sabbat. Sous la Nouvelle Alliance, ni les Juifs ni les Gentils n'ont l'obligation de le faire. Après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, nous ne trouvons aucun commandement de Christ ordonnant à l'Église d'observer le sabbat. Si l'on observe le jour du sabbat, on doit aussi accepter l'obligation d'observer l'année sabbatique: «Pendant six années tu ensemenceras ton champ, pendant six années tu tailleras ta vigne; et tu en recueilleras le produit. Mais la septième année sera un sabbat, un temps de repos pour la terre, un sabbat en l'honneur de l'Éternel: tu n'ensemenceras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne. Tu ne moissonneras point ce qui proviendra des grains tombés de ta moisson, et tu ne vendangeras point les raisins de ta vigne non taillée: ce sera une année de repos pour la terre» (Lévitique 25:3-5). En outre, les versets 8 à 35 parlent de l'obligation de respecter l'année du Jubilé, après sept sabbats d'années, c'est-à-dire tous les cinquante ans. Au cours de cette année, il ne fallait ni semer ni récolter. Tous les esclaves devaient être libérés, et les terres achetées pendant les 49 années précédentes devaient être rendues à leurs propriétaires originaux. Toutes les dettes devaient être annulées. Ceux qui enseignent qu'il faut respecté l'obligation du sabbat hebdomadaire sont dans l'obligation aussi d'obéir aux autres commandements concernant l'année sabbatique et le Jubilé, car la Loi est un tout indivisible. Ils devraient rendre les terres qu'ils ont achetées, et annuler les dettes de leurs débiteurs.

 

Le Seigneur notre Dieu déclara par le prophète Osée: «Je ferai cesser toute sa joie, ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats et toutes ses solennités» (Osée 2:11). Dieu dit ici Lui-même qu'Il fera cesser tous les sabbats. Le sabbat n'est donc pas destiné à être une institution permanente. Il ne pouvait pas être observé par Israël dans sa captivité, et ne correspond certainement pas à la dispensation actuelle de la Nouvelle Alliance de la grâce qui nous libère de l'esclavage de la Loi. Jésus a-t-Il observé le sabbat ? Oui, mais pour quelle raison ? Il est né sous la loi, et a accompli toute la loi. S'il avait violé la plus petite disposition de la loi, Il n'aurait pas été qualifié pour être le Messie. Il n'aurait pu prendre tous nos péchés sur Lui à la croix. Il serait devenu un transgresseur et un pécheur comme nous. Il est écrit dans l'épître aux Galates: «Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l'adoption» (Galates 4:4-5). Jésus a été le seul à pouvoir observer parfaitement la loi et il l'a entièrement annulée en l'observant complètement et dans les moindres détails jusqu'à sa mort sur la croix: «Il a effacé ce qui était contre nous, l'obligation des ordonnances de la loi qui nous était contraire; et il l'a entièrement annulée, en l'attachant à la croix.» (Colossiens 2:14). Rien n'est plus clair, toute la loi a été annulée pour les chrétiens authentiques, et pourtant des réprouvés voudraient nous faire croire qu'une des ordonnances de la Loi, notamment le Sabbat, n'a pas été annulé mais serait encore en vigueur de nos jours, contredisant la Parole de Dieu qu'ils déforment pour valider leur fausses doctrine.

 

Certains prétendent que Jésus est notre exemple, et que nous devons donc l'imiter en toutes choses. Mais Jésus a été circoncis le huitième jour. Il a observé toutes les Fêtes de l'Eternel. Il n'a jamais été marié et n'a jamais eu d'habitation permanente. Il a toujours répondu avec beaucoup de hardiesse à ceux qui voulaient le convaincre de péché, par rapport à la Parole. Il a accompli des miracles, marché sur l'eau, guéri instantanément ceux qui avaient des maladies de tous genres, et ressuscité des morts. Il a observé toute la loi, y compris dans ses plus petites dispositions, qu'elles soient cérémonielles, civiles, alimentaires, etc... L'apôtre Paul n'a-t-il pas observé le sabbat ? Certes, il s'est bien rendu dans les synagogues des Juifs pour y prêcher le jour du sabbat (Actes 13:14-43, 17:2 et 18:4). Il l'a fait pour respecter la coutume des Juifs, mais quoiqu'il était lui-même Juif il ne le considérait pas comme une obligation personnelle: «Lorsqu'ils sortirent, on les pria de parler le sabbat suivant sur les mêmes choses; et, à l'issue de l'assemblée, beaucoup de Juifs et de prosélytes pieux suivirent Paul et Barnabas, qui s'entretinrent avec eux, et les exhortèrent à rester attachés à la grâce de Dieu" (Actes 13:42-43).

 

Quoique lui-même était un Juif de la secte des Pharisiens, Paul n'allait pas dans les synagogues pour rendre un culte au Seigneur parce qu'il était soumis aux obligations de la loi. Mais il le faisait pour la simple raison que c'était la meilleure manière de rejoindre ses frères avec le message de la puissance de la grâce qui nous délivre de l'esclavage de la Loi. Paul et Barnabas avaient la liberté de se réunir n'importe quel jour de la semaine, ils étaient complètement libre sous la grâce de faire ainsi sans aucune obligation. Lorsque les Juifs se sont rassemblés dans la synagogue, le sabbat suivant, ils invitèrent Paul et Barnabas à leur parler encore de l'Évangile. De nombreux Juifs et Gentils prosélytes les suivirent. Paul et Barnabas les exhortèrent à demeurer fermes dans la grâce de Dieu. Où peut-on trouver la grâce ? Elle est en Christ qui est l'accomplissement de la Loi pour tous ceux qui croient !

 

Par la foi en Christ le croyant se repose de ses œuvres, il n'est plus sous les obligations de la loi, «tel est le vrai Repos tel est le vrai Sabbat», il n'est pas un jour d'observances religieuses ou de mémorial, mais un esprit de repos dans l'accomplissement de l'œuvre parfaite du sacrifice de Christ sur la croix qui nous a délivré de la malédiction de la Loi. Ainsi dit le Seigneur Jésus: «Venez à moi, vous tous qui êtes épuisés et surchargés, et je vous soulagerai. Chargez-vous de ma servitude, et apprenez de moi, parce que JE SUIS doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes; car ma servitude est aisée, et mon fardeau léger.» (Matthieu 28-30) Le sabbat suivant, quand Paul et Barnabas retournèrent à la synagogue pour prêcher l'Évangile, presque tous les habitants d'Antioche étaient présents pour les entendre. Mais ils rencontrèrent une forte opposition de la part des Juifs et des Gentils convertis au judaïsme, parce que ces derniers étaient jaloux de leur succès auprès du peuple. Ils expulsèrent donc Paul et Barnabas de leur ville. Ce n'était pas la loi que Paul et Barnabas étaient venus leur prêcher, mais la délivrance de la grâce, l'Évangile de Jésus-Christ, qu'ils avaient commencé à leur enseigner. On ne peut pas utiliser ce passage pour prouver que Paul et Barnabas observaient le sabbat, tout en étant sous la Nouvelle Alliance, car en agissant ainsi on annulerait tout le message de la grâce du Nouveau Testament.

 

Dans 1 Corinthiens 9:19-22, Paul nous donne la raison pour laquelle il lui arrivait parfois d'observer la loi: «Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns.» La réponse est simple ! Paul acceptait donc de se placer dans diverses conditions, y compris sous la loi, en observant le sabbat. Mais la raison était simple: il voulait avoir l'occasion d'annoncer l'Évangile aux Juifs. Il s'est fait tout à tous, afin de pouvoir leur présenter l'Évangile de la grâce, le seul moyen d'être sauvé. Dans ses efforts d'évangélisation, Paul suivait un modèle. Il s'adressait d'abord aux Juifs. S'ils rejetaient son message, il se tournait alors vers les Gentils. Aussi, il ne faut pas oublié qu’à cette période la loi et la grâce coexistèrent temporairement jusqu’à la destruction de Jérusalem et du temple en l’an 70 par les armées romaines.

 

Les chrétiens ont commencé à se réunir dans le Temple des Juifs, le jour du sabbat. Après Actes 18:4-7, on ne trouve plus aucune référence montrant que les chrétiens respectaient le sabbat. Si la raison en était que l'Église était devenue majoritairement composée de Gentils, les Actes des Apôtres (en particulier au chapitre 15) et les épîtres l'auraient mentionné. Ce n'est donc pas pour cette raison que l'observation du sabbat n'est plus mentionnée, mais à cause que le Sabbat avait été annulé et remplacé par le repos de la grâce. Ainsi le déclare l'Épître aux Hébreux: «Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, suivant ce qu'il a dit: C'est pourquoi j'ai juré dans ma colère, qu'ils n'entreront point dans mon repos! Cependant ses œuvres étaient accomplies depuis la création du monde; Car l'Écriture a parlé ainsi quelque part, du septième jour: Dieu se reposa le septième jour de tous ses ouvrages; Et ici encore: Ils n'entreront point dans mon repos! Puis donc qu'il ne laissera pas d'y en entrer quelques-uns, et que ceux à qui l'heureuse promesse a été premièrement faite, n'y sont point entrés, à cause de leur incrédulité, Dieu détermine de nouveau un certain jour, par ce mot: Aujourd'hui, disant par David, si longtemps après, comme il est dit plus haut: Aujourd'hui si vous entendez sa voix, n'endurcissez point vos cœurs. Car si Josué les eût introduits dans le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d'un autre jour. Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes.» (Hébreux 4:3-10) Le nouveau jour mentionné dans ce texte est le jour du repos de la grâce dans lequel le croyant en Christ se repose de ses œuvres, c'est à dire que le croyant est justifié par la foi et non par les œuvres de la Loi, il n'est plus sous aucune obligation de la Loi ni sous sa condamnation, il est totalement libéré et se repose dans l'assurance de la grâce que Christ a tout accomplit pour lui. Ceci est le Sabbat, ceci est le repos de Dieu pour tous ceux qui sont donné de croire en Jésus-Christ (Actes 13 :48).

 

Les Écritures auraient pu largement mentionner le fait que les Gentils qui se joignaient à l'Église avaient besoin d'être corrigés, en ce qui concerne l'observation du sabbat. Les Gentils n'avaient pas l'habitude de se réunir le jour du sabbat pour rendre un culte à Dieu, contrairement aux Juifs. Dans Actes 15, la lettre écrite à l'intention des Gentils parle des choses essentielles qui étaient requises des Gentils qui se convertissaient au christianisme, et qui se joignaient à des Juifs convertis. Cette lettre ne fait aucune mention de l'observation du sabbat et des Fêtes juives. Les aliments purs et impurs ne sont pas mentionnés non plus. Les Gentils devaient seulement s'abstenir des animaux sacrifiés aux idoles, des animaux étouffés, et des animaux non vidés de leur sang. Cette lettre, adressée aux chrétiens d'origine païenne d'entre les non-juifs, fut écrite, sous la direction du Saint-Esprit de la Présence de Christ, par les responsables chrétiens d'origine juive qui s'étaient réunis dans l'Église de Jérusalem. Voici quelles ont été leurs conclusions: «Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons pu porter ?» (Actes 15:10). Cela nous rappelle les paroles de Paul dans Galates 5:1: «C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.» Cette lettre dit encore: «Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n'avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes…, il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde» (versets 24, 28-29).

 

Pourquoi les apôtres ne leur avaient-ils donné aucun ordre ? Parce qu'ils étaient sous une Nouvelle Alliance, une Alliance de grâce et de liberté ! Les épîtres étaient surtout destinées à corriger des erreurs, à expliquer en profondeur ce qui avait déjà été enseigné par les apôtres, ou à communiquer aux chrétiens des révélations supplémentaires. Aucune épître ne met en garde l'Église contre le fait de faire ou de ne pas faire un culte le dimanche. Aucune ne dit qu'une telle pratique doit être considérée comme païenne. En réalité, les épîtres enseignent le contraire, en montrant que les chrétiens disposent à présent d'une liberté dont les Juifs ne jouissaient pas sous l'Ancienne Alliance. En plus, Actes 20:7 décrit une transition dans l'Église primitive: «Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain.»

 

L'Écriture nous prouve que les premiers Chrétiens d'origine juive rompaient le pain le samedi ou le dimanche, sans aucun problème. Contrairement à ce qui se passe aujourd'hui, le problème du sabbat ne provoquait aucun conflit entre eux, alors qu'il existait des dissensions graves à propos de la circoncision ou de la loi. Paul écrit dans Romains 10:4: «Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient.» La foi dans l'œuvre parfaite de Christ nous permet d'accomplir parfaitement la loi, car Christ est la fin de la loi, c'est à dire qu'il l'a accomplit pour nous et que nous sommes délivré de ses obligations. Le mot grec traduit par «fin» (TELOS) signifie aussi «but» et «objectif». Christ est le but. C'est Lui qui a accompli la loi, et nous entrons par la foi dans ce qu'Il a accompli. Voila le repos sublime, voila le vrai Sabbat. Les apôtres ne prêchaient pas le sabbat, mais la mort et la résurrection du Sauveur. C'est le message du Nouveau Testament qui nous donne le salut ! Vous n'avez donc que deux possibilités: 1- Observer le jour du sabbat, et n'être jamais sauvé par Christ; 2- Être sauvé par Christ et ne jamais observer le sabbat.

 

S’il fallait observer le Sabbat, il faudrait le faire exactement comme la Loi le stipule dans tous ses moindres détails. On a montré plus tôt qu’il était fatal d’observer la Loi de Moïse qu’en partie, parce que cela menait à la condamnation (Galates 3:10; Jacques 2:10). Le salut ne peut s’obtenir que par la loi de vie et de liberté en Christ, et non par celle de Moïse, et cette loi de vie est la foi, c'est-à-dire «la pleine assurance de la délivrance des ordonnances et condamnations de la loi en la certitude du sacrifice de Christ en notre faveur. Quiconque a cette assurance est sauvé et possède la vie éternelle dans le repos de la Sainte Présence de Christ qui habite en son cœur. Les Israélites ne devaient faire aucun travail le jour du Sabbat: «Quiconque travaille en ce jour-là sera mis à mort». On leur commandait aussi ceci: «Vous n’allez pas allumer aucun feu dans vos demeures le jour du sabbat»; et par conséquent, il était défendu de préparer la nourriture en ce jour-là (Exode 35:2-3; 16:23). Une personne qui ramassait du bois le jour du Sabbat, sans doute dans le but de faire un feu, était frappée de mort pour avoir fait ainsi (Nombres 15:32-36). Les prétendus chrétiens qui enseignent à leurs membres qu’il est nécessaire de garder le Sabbat, devraient donc punir de mort ceux qui y manquent. Il ne devrait y avoir, en ce jour-là, aucune cuisson de nourriture ou emploi de feu de quelque manière que ce soit; par exemple, conduire une voiture, utiliser le système de chauffage, etc., seraient défendus. Les juifs orthodoxes d’aujourd’hui nous donnent un exemple: ils restent à la maison toute la journée sauf pour des raisons religieuses, et ne s’impliquent pas personnellement dans la cuisson, le transport, etc.. La plupart des prétendus chrétiens qui déclarent observer le Sabbat sont loin de se comporter ainsi. On maintient souvent que l’observance du Sabbat était un des 10 commandements donnés à Moïse, et que même si le reste de la loi était abolie, l’obligation d’observer tous les 10 commandements est toujours en force, ce qui est contraire à l'Esprit de liberté que nous avons en Christ. La secte des Adventistes du Septième Jour, celle des Chrétiens Messianiques, et plusieurs autres réprouvés de la sorte comme la gourou Michelle d'Astier et ses sbires, font une distinction entre la «loi morale» des 10 commandements et une prétendue «loi des cérémonies», qui seule aurait été abolie par Christ. Cette distinction n’est pas enseignée dans l’Écriture, elle est une abomination et une distorsion de la vérité. On a démontré plus tôt que la loi de Moïse est la même chose que l’Ancienne Alliance, laquelle a été remplacé par la Nouvelle Alliance. On a aussi démontré que les 10 commandements et le commandement du Sabbat faisaient tous partie de l’Ancienne Alliance, laquelle a été aboli par Christ. Si celui qui brisait le moindre des commandements était puni de mort physique, celui ou celle qui ajoute à la grâce des principes de la loi, des efforts ou des choix personnels, subira toutes les condamnations de la loi depuis le début des temps jusqu'à la fin, puisque la loi est un tout indivisible, et il se retrouvera dans les peines d'une mort éternelle dans l’isolement total de son cœur ténébreux.

 

Dans son épître aux Galates, Paul parle aussi de ceux qui étaient venus troubler leur âme en leur demandant d'observer la loi: «Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux» (Galates 4:17); «Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité ? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle» (Galates 5:7-8). Le diable envoie plus de gens en enfer avec le christianisme contrefait des Évangéliques qu'avec n'importe quelle autre religion sur la face de la terre. Le fait de vouloir observer la loi rend les gens très religieux, et ne vous y trompez pas, les efforts et les choix personnels sont des œuvres au même niveau que les œuvres de la loi. C'est dans la nature même de la loi. Vouloir ressusciter les commandements de l'Ancienne Alliance, ou les considérer comme un mode de vie, revient à adopter une religion que Christ a déclarée morte, tout en essayant de vivre dans une relation rachetée par Christ. L'huile et l'eau ne se mélangent pas, pas plus que la loi et la grâce. Il s'agit de deux alliances entièrement différentes: «Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce» (Galates 5:4). Chercher à être justifié par les œuvres de la loi revient à chercher à être plus obéissant et plus proche de Dieu par nos propres efforts, et cela est une erreur fatale. Le fait de proclamer le libre-choix dans le salut, d'obéir aux commandements, d'observer le Sabbat, de payer la Dîme, de suivre un régime alimentaire, de respecter les Fêtes, ou de passer simplement par le baptême (qui lui-même est un rituel de purification de la Loi), n'a aucune valeur pour une vie spirituelle authentique. Toutes ces choses contribuent plutôt à faire du salut par la grâce un salut par les œuvres qui valorise les efforts humains dans un respect de la dignité humaine. Nous prions que notre Dieu et Roi, le Seigneur Jésus-Christ, vous accorde la grâce d'ouvrir vos yeux à la vérité afin que vous puissiez connaître la vrai liberté des enfants de Dieu, et qu'il vous garde des pièges subtils des ennemis qui déforment la grâce du salut à leur perte.

 

CHAPITRE 7

LE PROBLÈME DU PÉCHÉ

Comment se fait-il qu'un chrétien commet encore des péchés après avoir connu le salut en Christ, cela semble être un paradoxe pour un grand nombre. Plusieurs Évangéliques de tendance piétiste s'imaginent qu'il est possible à un chrétien de ne plus péché. Or ces gens s'illusionnent, le simple fait de penser une telle chose est un péché d'orgueil auquel on peut ajouter le péché d'hypocrisie et le péché de mensonge. L'intention est peut être bonne, mais comme il est souvent dit: «le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions».

 

Certains de ces insensés vont jusqu'à dire qu'un chrétien qui pèche est un faux chrétien, ce qui nous indique de leur part une attitude pharisaïque d'auto-suffisanse et d'auto-justification. D'autres imposteurs comme Claude Lamontagne, Michelle d'Astier, Christian Becquet, et plusieurs autres vermines évangéliques de la sorte, vont jusqu'à transformer la grâce ou «faveur non-méritée de Dieu» en une «obéissance non-méritée de l'homme», servitude qui dépend de ses efforts à se maintenir dans la foi et dans l'observance de la loi. Ils refusent ouvertement et avec véhémence de croire que la grâce nous absout de tous nos péchés dans le sacrifice de Christ, car selon eux le pardon des péchés serait relatif à notre obéissance à la loi de Dieu et ainsi ils se justifient par leurs œuvres. En d'autres mots ces gens ne veulent pas du pardon de Dieu, en fait ils ne se pardonnent même pas eux-mêmes, il n'est donc pas surprenant qu'ils refusent de pardonner aux autres, à moins bien sur qu'ils en obtiennent quelques avantages. Ces démons, car nous ne pouvons trouver d'autre nom qui convient mieux à ces vipères infernales, déforment intentionnellement la vérité de la Parole de Dieu dans le but spécifique de séduire les gens avec un faux évangile. Ils agissent ainsi car ils se donnent l'autorité sur la foi et les consciences des gens afin d'en obtenir une gloire personnelle, car tout comme les pharisiens, ils aiment être remarqué et obtenir la reconnaissance de leurs semblables. Si on leur parle de la poussière de l'humilité, ils se lavent les mains immédiatement afin de ne pas en être sali, car l'apparence est la seule chose d'importance pour eux. Ils se disent propres et paraissent ainsi aux yeux des crédules qui suivent dans leurs voies tortueuses, lorsqu'en réalité ils sont les créatures les plus viles sur la face de la terre.

 

Le mot «péché» (Hébreux) Hata't et (Grec) Hamartia signifie littéralement «manquer le but, dévier de la cible», en d'autres mots le péché est une déviation, une déformation ou distorsion, une rétroversion ou inversion, c'est à dire une hérésie dont le mot même signifie «opinion libre, libre choix.» Ce qui nous indique que tous ceux qui se basent sur la notion du libre-choix dans le salut et la sanctification sont des hérétiques, tous ceux qui acceptent Christ comme Sauveur par une décision personnelle sont des faux chrétiens, des imposteurs. La doctrine du libre-choix est une hérésie, elle est le contraire de la Souveraineté de Dieu, elle est une déviation sérieuse par rapport à la vérité, une inversion du sacrifice de la croix, une déformation de la grâce du salut qui en porte un grand nombre en enfer.

 

L'Épître de 1 Jean parle beaucoup du «péché». La chose la plus importante à remarquer dans la majorité des passages de 1 Jean 3:4-10 est que le mot «péché» est au singulier et non au pluriel, ce qui veut dire qu'il s'agit ici du caractère même du péché et non de ses effets variés comme l'adultère, la perversion, l'impureté, la débauche, le vol, le meurtre, etc. L'essence même du péché est décrite clairement dans sa signification même, il est «une déviation et une déformation» mais de quoi ? Quel est l'élément primordial que le péché déforme si ce n'est celui de la grâce de Dieu ! Il est évident que l'apôtre Jean parle ici dans un contexte Juif qui se rapporte à la loi, comme nous l'indique le contexte immédiat: «Celui qui pèche, transgresse aussi la loi; car le péché est une transgression de la loi.» (1 Jean 3:4) En d'autres mots, par son expression «pratiquer le péché», l'apôtre Jean indique qu'il s'agit d'une pratique ou habitude persistante à se justifier par les œuvres et que cette pratique ou attitude est une déviation de la vérité par rapport à la grâce. Ce qui veut dire qu'il est complètement impossible à un vrai chrétien de pratiquer ou de persister dans la déviation de la justification par les œuvres, autrement il ne serait pas chrétien mais un imposteur et un réprouvé.

 

La justification par les œuvres nommée aussi justification par le choix est diamétralement opposé à la justification par la foi dans le don gratuit de la grâce, les deux sont complètement incompatibles. Le péché des Évangéliques consiste donc à persister de s'obstiner dans leur voie de perdition d'un salut par les œuvres qu'ils présentent d'une manière subtile et sophistiquée comme étant le salut par la grâce, et cela indique, selon l'apôtre Jean, qu'ils sont des enfants du Diable, la contrariété charnelle de la nature humaine dépravée. Le chrétien réel ne peut plus péché dans le sens qu’il ne peut plus être dans la déviation de la justification par les œuvres «parce que la semence de Dieu demeure en lui» et cette semence est l'Esprit de la grâce de Dieu, il ne peut donc plus s'égaré dans la fausse voie d'une autojustification qui chercherait à valoriser ses efforts par son propre choix, son obéissance à la loi ou par sa persévérance capricieuse qu'il appliquerait pour demeurer dans la foi, car la grâce l'a libérée de la loi (Col. 2:14,15) et Christ est en lui pour le diriger et le préserver jusqu'à la fin. Qui oserait dire que Christ n'est pas digne de toute confiance, pourtant c'est bien cela que les Évangéliques font en ajoutant à la grâce leurs efforts, faisant de salut un salut qui est conditionnel à leurs caprices, et cela est un blasphème hautain contre l'Esprit de la grâce.

 

A la mort de Christ sur la croix le temps a touché à l'éternité, car Christ est l'Éternel notre Dieu enveloppé d'un corps de chair. Lorsque Christ a prit tous nos péchés sur lui comme notre substitut, il n'en a laissé aucun de côté, il a payé la rançon pour tous nos péchés, passé, présent et futur, aucun en échappe. L'évidence de ceci est que nous n'étions pas encore né en ce monde qu'il avait déjà payé à notre place le prix pour tous nos péchés. Comme le roi David avait dit: «sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m'étaient réservés», et puisque tous nos jours sont inscrits dans le livre de Dieu, il est évident que toutes nos pensées, nos paroles et nos actions le sont aussi. Ce qui veut dire qu'aucun de nous ne péchera moins ou ne péchera plus que ce qui a été déterminé d'avance dans le Conseil de Dieu. En d'autres mots, tous nos péchés sont connus de Dieu et il a payé pleinement pour chacun d'eux dans son sacrifice sur la croix avant même que nous existions. Ainsi il donne à ses élus seuls la pleine réalisation de cette délivrance merveilleuse en leur faveur. Dire qu'un seul de nos péchés ne serait pas pardonné, mais que son pardon dépendrait de notre obéissance, est un blasphème hautain et une grave attaque envers la valeur du sacrifice de Christ sur la croix dans lequel il a versé son sang pour nous purifier de toutes iniquités.

 

Nous en venons ainsi aux péchés que nous commettons dans notre corps de chair après avoir connu la grâce de la délivrance. Comme nous venons de le faire remarquer, ces péchés sont déjà payés et pardonnés, autrement il faudrait que le sacrifice de Christ soit renouvelé en notre faveur chaque fois que nous commettons un péché et cela est impossible. Le sacrilège qui profane le sang de la Nouvelle Alliance n'est pas de commettre des péchés, mais en refusant d'en reconnaître le pardon déjà acquis dans le sacrifice sur la croix. Cette reconnaissance d'une délivrance déjà accomplie est l'élément primordial qui manque dans le discernement d'un grand nombre de chrétiens, et cela leur occasionne beaucoup d'afflictions et d'angoisses inutiles qu'ils n'ont pas besoin dans leur vie. Chaque fois qu'on manque de reconnaître cette délivrance, nous donnons de la puissance au péché dans notre chair, et plus que nous péchons plus que le péché semble dominer sur nous, et remarquez bien que je dis «semble» car la réalité est toute autre pour un chrétien authentique. Néanmoins cette prise de conscience ne nous parviens pas d'un seul coup, elle nécessite parfois de nombreuses épreuves pour de longues années avant de porter fruit. Mais de temps en temps nous en obtenons quelques lueurs par la puissance de l'Esprit, surtout au début de notre vie chrétienne lorsque la Présence de Christ est toute fraîche en nous et que les lumières des révélations de la grâce nous éblouissent de plus en plus. Mais nous ne pouvons demeurer sur la montagne de la gloire plus longtemps que le Seigneur le permet, il nous fait descendre dans la vallée de l'humiliation où il y a toutes sortes d'épreuves pour fortifier notre foi.

 

Un des passages qui jette un peu de lumière sur ce sujet est Romains 8:10 où nous voyons l'apôtre Paul nous dire: «Et si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l'esprit est vivant à cause de la justice.» Que notre corps de chair est mort à cause du péché est la raison principale que les chrétiens commettre encore des péchés. Notre corps demeure sous l'effet de la loi tout le temps de notre existence en ce monde, et la loi est la puissance du péché (1 Cor. 15:56). Le chrétien n'est donc pas exempt de commettre des péchés puisqu'il demeure encore dans un corps de chair qui est sous la puissance de la loi, et le péché continue à exercer ses ravages dont le dernier sera la mort physique. Notre corps doit mourir à cause du péché, cela est inévitable, mais Paul ajoute que «notre esprit est vivant à cause de la justice», en d'autres mots nous sommes sauvé dans l'esprit et non dans notre corps. Toutefois nous obtiendrons un corps nouveau dans le Royaume dans lequel notre nouvel esprit habitera en pleine communion éternelle avec l'Esprit de Christ en nous qui nous aura transformés en son image.

 

Cela ne signifie aucunement que nous devons laisser libre accès au péché et se donner à une vie de relâchements, car si nous le ferions nous en subirions les conséquences et celles-ci sont très douloureuses parfois, je voudrais vous en épargner. Pour donner un exemple, disons qu'un chrétien faiblie et se relâche dans des péchés de nature sexuelle et se mette à draguer et sauter toutes les femmes qu'il peut, son péché est déjà pardonné à la croix, mais il en récolterait des conséquences et pourrait attraper le Sida, et à moins que Dieu n'intervienne il en souffrirait toute sa vie, qui serait d'une courte durée. Ainsi vous n'auriez point perdu votre salut à cause de péchés commis, mais vous seriez sauvé comme à travers le feu (1 Cor. 3:15), et ne vous imaginez pas que le feu est une chose plaisante. Mieux que vous ne preniez jamais cette voie, à moins que telle soit la volonté de Dieu pour vous afin que votre foi soit purifiée par de nombreuses épreuves, car ses pensées sont au-dessus de nos pensées et parfois une telle voie est nécessaire pour la gloire de son nom, mais soyez assuré que ce n'est pas une chose commune à tous les chrétiens. Nous subissons tous des épreuves pour notre foi, cela est absolument nécessaire, toutefois il y a des épreuves qui ne sont pas pour tous, certaines se rapportent aux péchés à différents degrés dans la vie d'un chrétien et d'autres à la purification de la foi par des pressions légères jusqu'à des moyens très sévères. Pensez aux anciens Vaudois qui ont été atrocement persécutés pour leur foi, torturés et massacrés sans pitié, et vous comprendrez. Il fut même dit que les soldats papistes en firent littéralement de la viande hachée, et que des femmes se jetèrent en bas des précipices dans les Alpes pour éviter d'être torturés. Ne vous illusionnez pas, la souffrance fait partie de la vie chrétienne: «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui.» (Phil. 1:29). Tout vrai chrétien est châtié de Dieu dans le combat contre le péché, si vous ne l'êtes pas vous être des faux chrétiens (Héb. 12:4-11).

 

Le combat contre le péché ne signifie pas que nos péchés ne sont pas pardonnés d'avance à la croix avant même que nous les commettions. Au contraire car là est exactement la nature du combat, puisque nous devons apprendre à reconnaître ce fait chaque fois que nous commettons un péché pour en avoir la victoire. Puisqu'un chrétien est encore dans un corps de chair qui est voué au péché de façon naturelle, il est évident que tous vrais chrétiens commettent des péchés. Celui ou celle qui dit autrement est un menteur (1 Jean 1:8-10). Dans un sens le problème n'est pas dans le fait de commettre des péchés, mais avec le fait d'avoir la victoire sur le péché. Inutile de demander pardon à Dieu chaque fois que nous commettons un péché, car nous sommes déjà pardonné et si nous persisterions dans cela nous aggraverions notre cas, mais nous devons lui confesser (1 Jean 1:9), en d'autres mots nous devons êtres honnêtes et lui admettre nos égarements. Non pas que le Seigneur ne sait pas que nous avons mal agis, il sait très bien que nous allons commettre des péchés, en fait comme nous savons il a déjà payé pour tous et chacun, mais il demande simplement que nous soyons honnête avec lui et que nous lui admettons nos torts. Si dans notre honte nous hésitons à lui confesser nos péchés, nous serons châtiés encore plus jusqu'à ce que nous apprenions notre leçon. Il est même possible à un chrétien de passer de nombreuses années dans un état de péché et d'être châtié répétitivement, jusqu'à ce que sa volonté soit brisée et qu'il soit humilié, et alors le Seigneur le ramènera dans sa pleine communion. Qu'il soit clair une fois pour toutes, nous ne perdons pas notre salut à cause que nous commettons des péchés, mais nous nous égarons des bénédictions de sa Présence en nous, jusqu'à ce que nous apprenions à marcher dans la droiture. Tout comme des petits enfants qu'un père soutient, nous devons apprendre à marcher avant de courir, autrement nous risquerions de faire des chutes douloureuses. Même lorsque nous avons appris à courir, nous devons apprendre à courir avec un but fixe, celui de l'amour de la vérité pour la gloire de notre Dieu qui nous soutient comme un Père. Sans but fixe nous risquerions de frapper un mur et de nous peter la face, car le mur de fausses doctrines est très épais et très dur et plusieurs lui ont laissé les empreintes d'une vie ruinée.

 

Regrettablement toutes sortes de fausses notions existent par rapport au combat contre le péché. La pire et la plus populaire est enseignée par les Évangéliques. Selon eux le combat consiste à mettre tous nos efforts pour résister au péché. Nous devons nous efforcer par toutes sortes de moyens ou de préceptes pour nous en séparer. Certains idiots attribuent même les péchés à des démons et les gens doivent subir des pratiques de délivrances ou exorcismes pour en être délivrés. D'autres ignorants se fustigent volontairement, se frappent, se flagellent, se réprimandent sans relâche dans le but d'apaiser leur conscience. Tandis que d'autres se donnent à de longues séances de prières et de supplications, à des jeûnes sévères qui mettent leur santé en danger, ou se retirent complètement de la société. Les préceptes sont multiples, allant de la modération à l'exagération.

 

Les opinions sont variées, les prescriptions vont du ridicule à l'absurde: on ne va pas au cinéma, on ne boit pas de vin ou d'alcool, on ne célèbre pas les fêtes, on ne fume pas la cigarette, on n'assiste pas à des danses, on ne porte pas une chemise déboutonnée, on ne regarde pas les femmes de crainte de les désirer, on ne mange pas de tels aliments, on ne porte pas tels habillements, on ne fait rien d'illégal comme prendre de la drogue, on respecte la loi qui nous opprime, on se soumet au gouvernement rapace qui nous domine et on embrasse le cul des politiciens qui nous exploitent pour les remercier de nous avoir voler, on doit plier le genoux à la police de crainte de se faire battre ou de se faire tuer, on ne prend pas les armes pour se défendre, on doit tolérer les autres religions qui menaces notre sécurité, on ne fait pas ceci on ne fait pas cela, on ne dit pas ceci on ne dit pas cela, etc, etc, etc... Nous avons plus d'obligations et d'interdictions que Moïse a imposées au peuple Hébreu. Mais la Parole de Dieu nous dit: «Si donc vous êtes morts avec Christ, quant aux rudiments de cette disposition, pourquoi vous charge-t-on de ces préceptes, comme si vous viviez encore à cette disposition? En vous disant: Ne mange pas, ne goûte pas, ne touche pas; Préceptes qui sont tous pernicieux par leurs abus, suivant les ordonnances et les doctrines des hommes, Lesquelles ont, à la vérité, quelque apparence de sagesse dans un culte volontaire, et dans une certaine humilité, et dans une austérité du corps, qui n'a aucune vraie valeur et qui satisfait seulement la chair.» (Col. 2:20-23)

 

Or le vrai combat contre le péché ne consiste pas dans notre capacité physique de résister, mais de nous tenir ferme dans la vérité. Le combat physique demande des efforts, mais le combat spirituel demande de nous reposer dans un fait déjà accomplit. La victoire a déjà été apportée par Christ à la croix, il nous faut le réaliser, nous avons qu'à regarder derrière nous (la repentance) à la croix chaque fois que nous commettons un péché et celui-ci perdra sa puissance sur nous, plus nous pratiquons ceci plus nous serons victorieux. C'est de cette façon que nous mettons à mort les membres de notre corps qui nous portent à pécher, nous devons réaliser que nous sommes mort avec Christ et la victoire viendra car elle a déjà été acquise pour nous, nous avons qu'à y marcher par la foi qui nous est donnée de la part de Christ. De la même manière nous amenons toutes pensées captives à Christ et nous obtenons la paix qui vient avec l'assurance de la foi.

 

CHAPITRE 8

LA SÉCURITÉ DE LA FOI

Quand les élus sont attirés pour reconnaître le Christ comme leur Sauveur, ils entrent dans un rapport avec Dieu qui garantit leur sécurité éternelle et leur donne la paix de l'âme qui surpasse toute intelligence (Jean 14:27; Phil. 4:7). La sécurité de la foi, car la foi est vraiment une assurance, ne peut faire autre que de produire la paix, car elle est l'assurance d'une dépendance totale au Dieu Tout-Puissant, le Seigneur Jésus-Christ, c'est à dire la confiance certaine qui est l'évidence de l'accomplissement des promesses de Dieu (Héb. 11:1) dans le sacrifice de Christ sur la croix, ainsi que de sa Sainte Présence en nous qui nous forme et nous dirige dans ses voies. L'apôtre Jude s’extasie devant «celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire, irréprochables et dans l'allégresse.» (Jude 24) La puissance de Dieu est capable d'empêcher le croyant de tomber dans l'égarement de la justification par les œuvres de la loi, et elle le fait très bien sans notre aide, sans notre coopération. Le chrétien réel peut s'égarer dans différents péchés, mais jamais il ne pourra s'égarer de l'essence de la grâce du salut et tomber dans la justification par le choix comme le font les imposteurs. S'il arrive d'y fléchir à cause de la confusion occasionnée par des épreuves, elle ne prendra pas racine et le Seigneur le délivrera, car il est fidèle. Le péché est un égarement, mais pas toutes déviations ne conduisent à la mort, tandis que la justification par les œuvres ou justification par le choix est mortelle. Notre sécurité éternelle est le résultat de Dieu qui nous garde, ce n’est pas nous qui entretenons notre propre salut, laissons cela aux réprouvés Évangéliques qui s'imaginent pouvoir assurer leur salut chimérique par leur obéissance et leur persévérance.

 

Le Seigneur Jésus Christ a proclamé: «Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus considérable que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un seul.» (Jean 10:27-30). Personne, même pas nous mêmes, peut nous enlever ou séparer de la main du Dieu Tout-Puissant. Mais certains insensés croient qu'il est possible que nous puissions nous-mêmes nous en séparer, contredisant le Seigneur qui dit «personne» et cela nous inclut. Ces gens aiment faire de Dieu un menteur car ils se croient responsable pour leur salut et leur perdition, en d'autres mots ils se prennent pour Dieu lorsqu'ils sont que de minables créatures. Mais un vrai chrétien n'a pas cette capacité, il n'a même pas le désir de se séparer de Dieu, cette pensée néfaste n'entre même pas dans sa tête.

 

En Éphésiens 4:30 on nous dit que les croyants sont «scellés pour le jour de la rédemption». Si les croyants ne possédaient pas la sécurité éternelle, cette sécurité ne serait pas valable jusqu'au jour du salut, mais seulement jusqu'au jour des péchés, de l'apostasie, ou de l’incrédulité. Cela n'est pas de la sécurité mais du désespoir. Dans Jean 3:15-16 on nous dit que quiconque croit en Jésus Christ «a la vie éternelle». Si une personne devait être promise la vie éternelle, mais se la faire ensuite retirer, elle n’aurait jamais pu être «éternelle» mais temporelle. Si la sécurité éternelle n'est pas vraie et qu'un chrétien peut perdre le salut, les promesses de vie éternelle dans la Bible seraient des erreurs ou pire, des mensonges. Ceci nous indique clairement que ceux qui enseignent la possibilité de la perte du salut sont des menteurs et des imposteurs.

 

L'argument le plus puissant pour la sécurité éternelle est Romains 8:38-39: «Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.» Notre sécurité éternelle est basée sur l'amour de Dieu pour ceux qu'Il a racheté, c'est à dire que Dieu a renoncé à lui-même pour s'offrir en sacrifice pour nous. Notre sécurité éternelle dépend entièrement de Christ, elle nous a été promise et elle est scellée en nous par l'Esprit de sa Sainte Présence qui nous habite, nous en avons la garantie et Dieu n'est pas menteur comme ceux qui enseignent autrement parmi les Évangéliques.

L’objection la plus fréquente à la doctrine de «l’assurance éternelle» est qu’elle promeut soi-disant l’idée que les chrétiens peuvent vivre de la manière qu’ils veulent – et quand même être sauvés. Même si cela semble vrai en apparence, car nous sommes encore dans un corps de chair, cela ne correspond pas à l’essence de l’assurance éternelle. Un chrétien authentique qui a été donné de recevoir le Seigneur Jésus-Christ comme son Sauveur peut mener une vie de péché, mais il ne veut pas le faire, quoiqu'il péchera inévitablement dans son cheminement spirituel, mais il ne se donnera jamais cœur et âme à la pratique de l'égarement qui le pousse à constamment se justifier par ses œuvres ou ses choix, comme les réprouvés le font. Nous avons expliqué le problème du péché dans le chapitre précédent. Il est faux de dire qu'un chrétien réel va vivre de la manière qu'il veut et faire ce qu'il veut «puisque tous ses jours sont inscrit dans le livre de Dieu», il dépend entièrement de Christ et son but est de glorifier son Nom, néanmoins il va avoir des épreuves et cela est évident. De telles accusations malicieuses proviennent des ennemis de la croix qui s'imaginent plus parfait que Dieu l'est lui-même. Ils déforment la vérité car ils sont jaloux de l'assurance que nous avons en Christ et ils voudraient bien nous dérober de notre paix afin de se glorifier à nos dépends.

 

La Bible est explicite et elle déclare avec une absolue clarté que le salut est par grâce uniquement, par le moyen de la foi ou confiance dans le Seigneur Jésus-Christ (Jean 3:16; Éphésiens 2:8-9; Jean 14:6). Une personne est sauvée par la foi – la foi seule de Christ, c'est à dire la confiance absolue qui est une assurance inébranlable en Christ, et cela est un don de Dieu. Dès qu’une personne est «donnée» de croire en Jésus-Christ, et nous soulignons le mot «donnée», elle est sauvée et assurée de ce salut. Le salut n’est pas obtenu par la foi et ensuite entretenue par les œuvres, comme un très grand nombre de réprouvés l'enseignent. L’apôtre Paul traite cette question dans Galates 3:3: «Êtes-vous stupides à ce point ? Vous qui d'abord avez commencé par l'Esprit, est-ce la chair maintenant qui vous mène à la perfection ?». Si nous sommes sauvés par la foi, notre salut est aussi entretenu et assuré par la foi, et cette foi vient de Dieu et elle est entretenue par lui en notre faveur, ce qui se nomme «la grâce». Nous ne pouvons pas assurer un seul point de notre salut. Nous ne pouvons pas non plus assurer le moindre maintien de ce salut si merveilleux qui nous est donné. C’est Dieu qui entretient notre salut (Jude 24). C’est la main de Dieu qui nous tient fermement dans sa main (Jean 10:28-29). De l’amour ou renoncement de Dieu en Christ pour le salut de notre âme, rien ne pourra nous séparer (Romains 8:38-39), même pas les Évangéliques, ni les Pentecôtistes, ni les Charismatiques, avec leur faux évangile et leur fausse espérance.

 

Le refus de l’assurance éternelle est, en essence, une croyance dans le fait que nous devons entretenir notre salut par nos bonnes œuvres, nos choix personnels, notre obéissance, notre persévérance. Ceci est le contraire du salut par la grâce, c'est en fait un faux salut, ce n'est plus de la foi mais une défiance. Nous sommes sauvés à cause des mérites du Christ et non à cause des nôtres (Romains 4:3-8). Prétendre qu’il faut obéir à la Parole de Dieu ou mener une vie pieuse ou sanctifiée afin d’entretenir notre salut revient à dire que la mort de Jésus n’était pas suffisante pour payer le prix de nos péchés, et cela est non seulement un blasphème mais un sacrilège qui porte à la perdition éternelle. La mort de Jésus était absolument suffisante pour payer pour nos péchés – passés, présents, futurs, pré-salut et post-salut (Romains 5:8; 1 Corinthiens 15:3; 2 Corinthiens 5:21). Ceux qui enseignent autrement devront payé eux-mêmes pour leurs péchés éternellement, et cela dans les souffrances les plus affreuses qu'ils puissent s'imaginer, car il est impossible à l'homme de se racheter lui-même: «Personne ne pourra avec ses richesses racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon. Car le rachat de leur âme est trop considérable, et il ne se fera jamais.» (Psm. 49:8,9).

 

Tout ceci dit, faut-il en conclure qu’un chrétien peut vivre de quelque manière qu’il l’entend et encore être sauvé ? Il s’agit d’une question essentiellement hypothétique, parce que la Bible expose clairement qu’un chrétien authentique ne mènera pas sa vie «de quelque manière qu’il l’entend», comme nous l'avons souligné plus haut. Les chrétiens réels sont des créations nouvelles (2 Corinthiens 5:17). Les chrétiens manifestent le «fruit» de l’Esprit (Galates 5:22-23) et non le fruit de la chair (Galates 5:19-21), et ce «fruit» est Christ lui-même qui habite en nous. Nous voyons clairement dans 1 Jean 3:6-9 qu’un chrétien authentique ne vivra pas continuellement dans le péché, il en fera inévitablement mais il en sera délivré car Christ en a déjà payé la peine. En réponse à cette accusation, l’apôtre Paul déclare «Que dirons-nous donc? Demeurerons-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Dieu nous en garde! car nous qui sommes morts au péché, comment y vivrions-nous encore?» (Romains 6:1-2). En réalité s'en est fini avec le péché, nous pourrions même dire qu'il n'existe plus puisque Christ les a tous prit sur lui, nous ne pouvons donc plus demeurer dans le péché car nous sommes mort au péché en Christ, le péché n'a plus de puissance sur nous. Même si notre corps de chair est voué au péché pour le restant de notre vie en ce monde, le péché perd sa puissance et devient inactif chaque fois que nous regardons à la croix. Et comme l'apôtre Paul nous dit: «Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'Esprit; Parce que la loi de l'Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m'a libéré de la loi du péché et de la mort.» (Rom. 8:1,2)

 

L’assurance éternelle n’est pas une licence pour pécher. Bien plutôt, c’est l’assurance de savoir que la grâce de Dieu est garantie pour ceux qui reçoivent le don de mettre leur confiance en Christ. Connaître et comprendre l’extraordinaire don du salut de Dieu accomplit en nous est le contraire d’une licence. Qui pourrait, sachant le prix payé pour nous, continuer à vivre dans le péché comme si nous n'aurions jamais connu la grâce (Romains 6:15-23) ? Comment quelqu’un qui comprend la grâce inconditionnelle et garantie de Dieu envers ses élus pourrait-il prendre cette grâce et la renvoyer à la figure de Dieu ? Ceux qui disent de telles choses ne font pas la démonstration de l’assurance éternelle, mais bien plutôt qu’ils n’ont pas véritablement fait l’expérience du salut en Jésus-Christ. «Quiconque demeure en lui ne pèche plus. Quiconque pèche ne le voit ni ne le connaît» (1 Jean 3:6), car s'en est fini avec le péché puisque Christ demeure en nous et qu'il a déjà payé pour tous nos péchés. Cette réalisation doit pénétrer au plus profond de nous-mêmes. Même les péchés que nous commettons dans la chair n'ont plus de puissance sur nous lorsque nous regardons à la croix. Nous sommes libre, non de faire ce que nous voulons, non d'avoir le choix de croire ou non, mais libre de la culpabilité et de la condamnation du péché. Ainsi dit le Seigneur Jésus: «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres.» (Jean 8:36), et dans Jean 19:30 le Seigneur met le sceau à cette glorieuse révélation en nous déclarant: «Tout est accompli», et non pas «Tout est en voie d'être accomplie si seulement vous le voulez et que vous obéissiez à mes commandements».

 

VRAIE ET FAUSSE SANCTIFICATION

 

CHAPITRE 9

LA SÉDUCTION DE LA CONTREFAÇON

«Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui faites métier de fraudeur.» (Matthieu 7:23)

La contrefaçon est à l'ordre du jour dans notre société contemporaine moderniste. Elle est le fait de reproduire ou d'imiter quelque chose sans en avoir le droit ou en affirmant ou laissant présumer que la copie est authentique. La notion de contrefaçon a souvent une connotation péjorative, sous-entendant une chose de mauvaise qualité. En 2005, la contrefaçon touche tous les domaines de la production industrielle: horlogerie (montres), reproduction musicale (ex. CD musical), production de vêtements (ex. pantalon), production alimentaire (ex. sauce mayonnaise dite naturelle), accessoires de luxe (ex. parfum), médicaments (cancer; troubles de l'érection; infections), etc. Les marchandises contrefaites peuvent être classées par secteur d’industrie: divertissement et logiciels, vêtements et accessoires, matériel industriel, et aliments et produits pharmaceutiques comme des médicaments contrefaits. On a détecté, partout des produits contrefaits dans toutes ces catégories, en quantités variables, mais les secteurs où la contrefaçon est plus répandue sont le divertissement et les logiciels ainsi que les vêtements et accessoires (p. ex., CD, DVD, vêtements de marque). On associe souvent les notions de «contrefaçon» et de «faux» à l’échange international récent des biens et des savoirs. Les mots et les pratiques qu’elles mettent en jeu sont pourtant anciens; c’est certainement dès l’apparition des premières formes de commerce que la fraude a vu le jour. Sous l’impulsion des avancées de la législation en matière de production manufacturée et de création intellectuelle, la Renaissance cherche à distinguer le licite de l’illicite. La période est de fait marquée par un accroissement de ce type de délits, en raison de la multiplication des ouvrages manufacturés, de la diffusion des textes imprimés et de la revendication de l’individualité des auteurs et des artistes. Elle voit proliférer des faux en tous genres: pièces de monnaie rognées, tissus alourdis en eau, boissons frelatées, textes publiés sans le consentement de leur auteur ou d’un précédent imprimeur et tableaux ou sculptures attribués fallacieusement à un maître prolifèrent. Il n’est pas jusqu’aux individus qui ne soient susceptibles d’être imités dans une intention frauduleuse - que l’on songe aux mensonges de certains, malades, mendiants ou détraqués de la réalité.

 

Mais la contrefaçon est une contagion qui ne connaît aucune borne, nous la retrouvons en ces derniers temps non seulement au niveau de l'industrie, mais aussi dans nos gouvernements crapuleux et les religions frauduleuses, surtout dans la chrétienté, où nous voyons un nombre incalculable de gens se donner corps et âme à un christianisme contrefait sans avoir la moindre notion de la duperie de laquelle ils sont victimes. Ce document contient des informations stupéfiantes pour ceux qui ont des yeux pour voir, et des oreilles pour entendre. Les effets du développement rapide de ce faux christianisme, aujourd’hui, vous toucheront personnellement, beaucoup plus directement que vous ne puissiez l’imaginer ! En effet, cette révélation explosive ne s’adresse pas uniquement aux «gens religieux», mais à tous les individus.

 

Vous êtes-vous déjà posé la question ? «Comment en suis-je arrivé à croire ce que je crois maintenant en matière de religion, de morale et du véritable but de l’existence humaine ? Si mes amis et moi, nous avons tout simplement adopté, aveuglément, les idées admises par la société dans laquelle nous vivons ou les doctrines d'une église quelconque, n’est-ce pas également ce qu’ont fait la plupart des gens ? Serait-il possible que nous ayons accepté, sans réfléchir, les fausses idées supposément chrétiennes et bibliques auxquelles nous croyons, et qui ont, en fait, grandement influencé des millions de gens et que nous regardons comme allant de soi ?» Vous êtes-vous jamais posé ces questions fondamentales ? Si un Dieu réel existe, et si la Bible contient Sa révélation inspirée, vous devriez sérieusement tenir compte de ce que la Bible dit à propos de ces interrogations. La Bible recommande: «Examinez toutes choses; retenez ce qui est bon» (1Thessaloniciens 5 :21).

Maintes et maintes fois, la Bible répète qu'un temps d'apostasie viendrait dans lequel un grand nombre seront séduit, et plus de deux milliards de «supposés chrétiens», parmi les principales dénominations, font partie de ce «grand nombre» ! Ces individus et leurs prédicateurs n’ont pas l’intention de nuire. Car une personne séduite ne sait pas qu’elle est séduite ! Il nous importe de comprendre cette nuance. Je ne suis pas «méprisant» en écrivant cela, mais le Dieu des cieux m’ordonne de dire la vérité, mais vrai que ceux qui proclament la vérité de nos jours sont très peu et sont considéré comme des ennemis par les gens du christianisme contrefait dominant. Comment pourrais-je vous être utile si je me contentais de vous annoncer des platitudes, et prétendre que «tout va bien», alors que tout ne va pas bien. Au contraire, tout va mal ! En effet, nous approchons à grands pas du dernier jour de la fin des temps. Satan, l'ennemi, le concurrent, le “faussaire” a été délié de sa prison pour proclamer un faux évangile, et aucun n’en a conscience. Jésus condamna les dirigeants religieux de Son époque à cause de leur hypocrisie. Ces ecclésiastiques prétendaient être pieux, alors qu’ils refusaient de reconnaître la souveraineté absolue de Dieu dans la grâce du salut sans les œuvres de la loi. Jésus leur attribua le même caractère que Satan, car ils étaient des concurrents à la vérité qu'ils rejetaient et déformaient à leur perte. Partant du principe que Satan était leur père, Il leur appliqua le dicton «tel père, tel fils» (Jean 8:44). Le diable est menteur et meurtrier, quoi de surprenant si les enfants du diable sont semblables, s’ils prêchent un évangile perverti, mensonger et falsifié ?

 

Sans entrer dans les détails de la signification du terme, ce que j'ai déjà fait dans un autre de mes documents, il est important de saisir que Satan (esprit de la chair et de la loi) est littéralement le «père du mensonge». Il ment en permanence et de façon astucieuse, il trompe l’humanité et ceux qui le servent agissent de la même façon. Dans l'église satanique évangélique, mentir est devenu chose tellement courante à ceux qui sont influencés par Satan, qu’ils sont souvent mieux à l’aise dans le mensonge que dans la vérité ! Dans sa conspiration pour détrôner la souveraineté de Dieu dans le salut et la sanctification, Satan a ses propres ministres ! L’apôtre Paul mit en garde les chrétiens à ce sujet: «Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres» (2 Corinthiens 11 :13-15). Ces paroles de l'apôtre Paul sont très claires, elles nous indiquent que la justice dont proclament ces ministres de Satan est celle des œuvres de la loi, de la justification des efforts de la nature humaine dans la persévérance et l'obéissance envers Dieu dans une tentative de lui plaire et d'assurer leur salut. Les ministres de Satan ressemblent et parlent comme des ministres du Christ, d’après ce qu’en pensent les gens séduits au sein des sectes dites Évangéliques ! Mais, en réalité, ils prêchent «un autre Jésus», et proclament «un autre évangile», une contrefaçon de la vérité tellement subtile et raffinée qu'elle séduirait les élus mêmes s'il en serait possible. Il nous importe, individuellement, d’étudier attentivement la Bible, et de prouver ce que Jésus et les premiers apôtres ont enseigné et pratiqué.

 

Puisque les pratiques des églises évangéliques actuelles ne sont pas identiques à celles de la véritable Église mentionnée dans le Nouveau Testament, quoiqu'elles prétendent autrement dans l'illusion de leur séduction, il est important de réaliser qu’il y a en leur sein un mélange ambigu de fausses pratiques juives et païennes avec les véritables enseignements du Christ, des apôtres, et de la Bible, qui altérèrent la signification du salut et de la sanctification. Beaucoup d’historiens ont noté le changement opéré à cause de l’arrivée d’une grande foule de païens dans l’Église primitive, et le mélange de leurs coutumes et des croyances étrangères avec celles de la vraie Église (voir: Decline and Fall of the Roman Empire, volume 1, chapitre 15). Remarquez comment les églises évangéliques actuelles ont jailli des mêmes racines que leur mère, la grande prostituée. Satan (esprit de la chair et de la loi) a créé tout un système de «christianisme contrefait». Il a habilement guidé des dirigeants religieux, menteurs, à introduire des idées, des pratiques et des concepts totalement subversifs dans le «christianisme». Puisque les termes «christianisme» ou «biblique» sont étiquetés sur l’emballage, la plupart des individus supposent que la religion de Jésus est offerte à l’intérieur. Peu de gens ont conscience que ces concepts totalement erronés sur Dieu, sur Jésus-Christ, sur son message, sur le but de la vie éternelle et sur la voie qui mène à la vie éternelle ont été enveloppés dans un emballage estampillé «christianisme». Mais le leur est un christianisme «de contrefaçon», qui a coupé la plupart des gens du véritable Dieu, provoquant une énorme confusion !

 

Le philosophe chrétien, Soren Kierkegaard (1813-1855), avait déclaré justement que le christianisme moderne est essentiellement une contrefaçon (Soren Kierkegaard, Attack on Christendom, ET 1946, pp 59ff., 117, 150ff., 209ff.). Léon Tolstoï avait écrit: «Chaque religion est une fraude, et toute l’affaire est pure superstition, comme le déclare aujourd’hui la philosophie dominante... Je ne peux pas contraindre un homme à altérer sa religion, soit par la violence, par la ruse ou par la fraude – les faux miracles... Ce qui a été et est fait, c’est que certaines gens imposent aux autres une religion contrefaite et les autres acceptent cette contrefaçon – cette pseudo-religion... De toutes les idées et les mots païens il n’y en a pas de plus païen que celui d’une Église. Il n’y a pas d’idée qui ait produit plus de mal, pas de plus opposée à l’enseignement du Christ, que celle d’une Église.» Il est souvent dit que le Catholicisme est une contrefaçon du Christianisme, cela est vrai, mais n'oublions pas que le Protestantisme est l'enfant de cette grande prostituée et que les Évangéliques modernes proviennent de cette même source car ils en sont les petits enfants. Une citation prise de la pensée provocatrice même du film lauréate «Matrix» nous indique la même chose. Dans le film, Morpheus donne à M. Anderson le choix entre la vie dans un monde de rêve trompeur ou de connaître la réalité. Ses mots sont applicables au sujet que nous avons: «Après ceci, il n'y a aucun retour en arrière. Vous prenez la pilule bleue, l'histoire se termine, vous vous réveillez dans votre lit, et vous croyez celui que vous vouliez croire. Vous prenez la pilule rouge... et je vous montre comment va profondément le terrier creusé par le lapin». J'espère que tout le peuple de Dieu prendra la pilule rouge !

 

Aujourd’hui, les gens sont confus au sujet de la véritable foi en Jésus-Christ. Ceux qui affirment être chrétiens sont divisés en des centaines de sectes et de dénominations concurrentes. Très peu comprennent le christianisme originel que le Christ et ses apôtres enseignèrent et observèrent ! Le monde moderne «chrétien» nous présente un pseudo christianisme édifié sur du sable mouvant. Son système doctrinal et moral est impuissant pour servir de base à la vérité révélée. Des forces séculières croissantes sont occupées à dicter leurs standards de pensée et de conduite, prenant le pas sur les dirigeants religieux. Voyez le triste spectacle des perversions sexuelles de plus en plus présentes dans des postes gouvernementaux, dans l’éducation, et même dans certaines églises, surtout au niveau des églises Pentecôtistes et Charismatiques où nous avons vu des pasteurs délaisser leurs femmes pour s'amouracher de la femme d'un de leurs membres, ruinant ainsi des familles qui leurs faisaient confiance ! Et d'autres extorquant de l'argent aux crédules avec des belles promesses de prospérité. Nous voyons une civilisation qui s’effrite de partout. Nous sommes une société qui, bientôt, subira le châtiment directement par le Dieu suprême qui nous donne la vie et le souffle. Pourquoi ? En grande partie parce que nos peuples ont été séduits par la croyance en un autre Jésus, proclamé par les sectes évangéliques et des mouvements de délivrance qui voient des démons partout sauf en leur propre cœur, et parce que nos peuples ont réellement perdu tout contact avec le Dieu suprême et la vérité qu’Il a révélée dans les Saintes Écritures, et surtout parce que ces vérités sont tordues par des pseudo-pasteurs sans scrupules qui par hypocrisie subtiles prêchent leurs dénominations particulières en prétendant libérer les gens par la puissance de l'Évangile. Dans les supposés ministères de délivrance de démons imaginaires, il importe de mentionner une personne très dangereuse qui fait beaucoup de ravages en France, à savoir la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier, surnommée aussi la reine des démons. Cette femme névrosée et arrogante n'arrête devant rien pour pervertir l'Évangile de Christ et déformer la vérité des Écritures. Elle a séduit plusieurs personnes avec ses fausses doctrines, mais tous sont des réprouvés qui furent destinés à cela, aucun vrai élu ne peut être touché par le poison de cette vipère évangélique.

 

Jésus a dit: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.» (Matthieu 7 :21-23). L’iniquité ? Le terme original dans ce passage est encore plus fort, il désigne littéralement «commettre une fraude», une supercherie, une falsification de l'original, en d'autres mots le passage nous indique ici un christianisme contrefait au point même qu'il séduirait les élus si cela était possible, s'ils ne seraient pas sous la protection du Dieu Souverain. Ce passage est clair pour nous indiquer qu'il s'agit ici d'un christianisme qui est impliqué avec des faux signes et miracles. Oui ! La religion qui porte le nom de «christianisme évangélique» est un faux christianisme, un amalgame de sectes frauduleuses qui, Bible à la main, falsifient son contenu sacrée dans le but de dominer sur les consciences individuelles en endoctrinant leurs membres dans une signification inverse de la justification par la foi que l'on peut nommer la justification par le choix ! Dans 2 Thessaloniciens 2 :7, l’apôtre Paul se réfère à cela en tant que «mystère de l’iniquité», ce qui nous indique que l'Antichrist n'est pas un homme mais une doctrine qui élève l'homme au même niveau que Dieu, une doctrine qui valorise les efforts de l'individuel dans le but de maintenir une dignité humaine qui s'oppose à la souveraineté de Dieu dans le salut et la sanctification.

 

Un point crucial à remarquer est que nous ne sommes pas sauvés par la sanctification, mais par la grâce au moyen de la foi dans le sang de Christ. La vraie sanctification ou «mise à part» selon son sens original est une position déjà atteinte, elle est un fait déjà réaliser dans le sacrifice de Christ sur la croix; mais la fausse sanctification est une position à atteindre par les efforts de la persévérance et de l'obéissance, une sainteté morale et sociale qui est basée sur les apparences et les émotions changeantes de la nature humaine. La sanctification réelle est la position du croyant mis en Christ comme son substitut. Par le fait que nous avons été crucifiés avec Christ, nous sommes rectifiés et restauré devant Dieu, considéré pur et innocent, et fait enfant de Dieu. En d'autres mots, la sanctification est LA POSITION DE NOTRE RESTAURATION dans un état de sainteté qui est reliée au sacrifice de Christ, et non aux efforts du croyant individuel de mener une vie de sainteté dans le but de plaire à Dieu afin d'assuré son salut. Elle est la conséquence immédiate et directe de notre justification et de la grâce du salut qui nous est accordé gratuitement à la croix. Sans cette sanctification aucun ne peut voir Dieu, car la pureté et l'innocence de la sainteté sont essentielles pour entrer en sa présence, et cela nécessitait le sacrifice d'une victime innocente et sans taches qui verserait son sang pour justifié et restauré ceux à qui il donnerait la foi. Ceux qui ne sont pas sanctifié de cette façon sont des imposteurs qui proclament un faux évangile, et ceux-ci sont légion sur la terre en ces derniers jours de la grâce, alors viendra le jugement et aucun réprouvé ne pourra échapper à la colère de Dieu qui va s'abattre sur un monde impie et prétentieux.

 

CHAPITRE 10

SOURCE DE LA FAUSSE SANCTIFICATION

Toutes choses ont une source, bonnes ou mauvaises, il en est ainsi avec la fausse sanctification qui est plus précisément: «une dégradation de la vérité, un abâtardissement de l'essence vitale du sacrifice de la croix, une prostitution de la foi, une pollution ignoble du sang de la Nouvelle Alliance, un blasphème contre le Saint-Esprit». La fausse sanctification provient de la doctrine la plus diabolique en existence qui se nomme «l'Arminianisme», doctrine du traître Judas qui trahit Christ pour trente pièces d'argent, doctrine de Satan dans le Jardin d'Éden qui tenta l'homme de «devenir comme Dieu», et base de l'enseignement du christianisme contrefait des mouvements Évangéliques. Cette odieuse perversion de la vérité fut l'apanage d'un faux prophète et docteurs très bien connu et grandement estimé dans les sectes dites Évangéliques du nom de John Wesley. Ce caractère ignoble, reconnu comme un grand prédicateur évangélique et père des mouvements de réveils, est responsable à lui seul d'avoir égaré des millions de personnes de la vérité avec ses prétentions doctrinales issues d'un mysticisme malsain et dégradant en provenance des Moraves et des prophètes de Cévennes.

 

Wesley refusa l’idée d’un salut et d’une perdition arbitraires. Il affina la position subversive du réformateur hollandais Jacob Arminius (1560-1609) en soutenant que l’image de Dieu était partiellement effacée chez l’être humain. Par amour et respect pour ses créatures, Dieu ne leur imposait pas le salut, ce qui veut dire que le salut dépendrait du choix personnel de chaque individuel et non plus de la souveraineté de Dieu. Selon cette position de la doctrine Arminienne, les hommes sont dotés d’une volonté libre d’accepter ou de rejeter sa grâce. Christ était mort pour le salut de tous les hommes et non pour une partie de l’humanité, ce qui implique par nécessité un salut universel. C’était supposément le plan de Dieu que tous obtiennent la vie éternelle mais cette fausse notion de l'élection – ou prédestination (c’est-à-dire ce que Dieu avait prévu ceux qui croiraient d'avance de leur propre volition; – était conditionnelle au choix de l'individuel et non déterminée à l’avance par le choix d'un Dieu Souverain. Voyant la faille de leur position qui implique un salut universel, les Arminiens rectifièrent subtilement leur doctrine pour dire que le salut était offert à tous mais la grâce de Dieu n’était pas irrésistible: on pouvait la repousser puisque cela est la conséquence logique d'un libre-choix. Si le croyant ne persévérait pas dans sa relation avec Christ, il pouvait aussi perdre la foi et le salut. La contagion de cette apostasie pénétra graduellement tous les niveaux de la chrétienté, mais heureusement quelques-uns ici et là furent épargnés par la grâce de Dieu et purent revenir à la foi chrétienne authentique. Toutefois le poison de l'Arminianisme vint à dominer la théologie de toutes les églises, dénominations et sectes dites chrétiennes, sauf quelques exceptions rares, pour former le christianisme contrefait si populaire de nos jours. Pour cacher la subversion, les théologiens, exégètes et pasteurs évangéliques, remplacent le nom «arminianisme» par le terme «biblique», ce qui donne la fausse impression qu'ils ont rejeté cette doctrine diabolique aux yeux des ignorants. C'est un peu comme dire que la Bible est inspirée, mais seulement dans les autographes originaux, ce qui revient à dire qu'elle n'est plus inspirée ni libre d'erreurs dans la version que vous avez entre vos mains, tout en croyant qu'elle l'est encore. En jouant subtilement avec des structures grammaticales, ils créent des paradoxes et réussissent à vous faire croire ce qu'ils veulent que vous croyez. Malheur à celui ou celle qui se confie aux hommes plutôt qu'à Dieu.

 

Les réformateurs s’étaient intéressés aux implications du rôle des œuvres avant la justification par la foi. Et ils avaient conclu qu’elles ne sauvaient pas. En revanche, John Wesley tourna son attention sur le rôle des œuvres après la justification. Il conclut que la réponse naturelle à la grâce, sa conséquence, son résultat et ses fruits étaient une vie sanctifiée et des bonnes œuvres. Pour lui, la loi de Dieu n’était pas abolie, car il considérait que les principes des dix commandements étaient éternels et nécessaires pour la sanctification et conséquemment pour l'assurance du salut. Wesley encouragea les prédicateurs méthodistes à prêcher «le plein évangile», c’est-à-dire la justification, la sanctification et la préparation à la gloire du ciel par le moyen des efforts dans la persévérance et l'obéissance. Il vit le salut en termes de délivrance: le pardon (le salut débute), la sainteté (le salut continue) et le ciel (le salut s’achève). Autrement dit, le croyant était sauvé immédiatement de la pénalité du péché, progressivement du règne du péché et eschatologiquement de la présence et des effets du péché, mais toute cette théologie dépendait du choix de l'individuel. Pour Wesley, le salut était aussi une guérison holistique avec deux dimensions thérapeutiques: la restauration instantanée (la nouvelle naissance) et la restauration progressive (la transformation intérieure), les deux conditionnelles au libre-choix. Dans le livre «Primitive Physics», il établit une relation entre la guérison spirituelle et la guérison physique, convaincu que Dieu veut que l’on soit autant que possible en bonne santé, ce qui donna d'arriver progressivement à la fausse doctrine que Christ prit sur lui non seulement tous nos péchés mais aussi toutes nos maladies corporelles. Il accorda de l’importance à l’hygiène, à la nutrition, à l’exercice et aux remèdes naturels. Il affirma que le corps et l’esprit (par des passions déréglés et des émotions négatives) s’affectaient mutuellement, position très similaire à celle que nous retrouvons dans différents groupes du Nouvel Âge. Wesley encouragea activement la poursuite de la sainteté par la pratique des disciplines spirituelles: la méditation chrétienne, la prière, l’étude de la Bible, l’adoration, le témoignage, les actes de service comme s’occuper des pauvres, des orphelins, des veuves, des prisonniers et des personnes dans le besoin. En d'autres mots l'emphase est placé sur les efforts de l'individuel afin de se justifier devant Dieu et les hommes. Il insista sur la participation et la coopération humaine avec Dieu afin d’atteindre «la perfection du caractère». Par là, il signifiait l’amour pour Dieu et le prochain (un amour sentimental qui n'a rien à voir avec l'Agapé ou renoncement divin que demande le Seigneur Jésus de ses disciples), la victoire sur les défauts extérieurs et intérieurs (les mauvaises pensées, attitudes et émotions) par l'obéissance à la loi (ce qui est contraire à la grâce), tout comme le font les sectes Évangéliques modernes. L'évangile que prêcha Wesley aux gens était plaisant à leurs oreilles, car il valorisait leurs efforts et redonnait à l'homme sa dignité qui avait été traînée dans la boue de la misère, de la pauvreté, de l'oppression, et de l'esclavage des nègres de cette époque, mais néanmoins demeurait un faux évangile du libre-choix qui s'opposait à la souveraineté absolue de Dieu dans le salut et la sanctification. On comprend ainsi pourquoi que toutes les églises de nègres qui surgirent à cette période de l’histoire, supportèrent toutes la théologie de ce déformateur, et encore plus de nos jours que jamais. Wesley avait rejeté la doctrine de la prédestination des réformateurs et la détestait de tout son cœur, car elle humiliait l'homme dans la poussière de sa faiblesse et dans la démission de sa volonté propre.

 

La sanctification enfin est, pour Wesley, comme pour tous les faux chrétiens, l'œuvre de la purification de l'âme par le moyen des efforts dans la persévérance et l'obéissance, et elle a pour point de départ la nouvelle naissance (régénération d’en haut) qui s'obtient par la foi au moyen du libre-arbitre. Une telle notion est une inversion subtile de la vérité révélée qui dit que nous sommes régénéré pour croire et non que nous croyons pour être régénéré. La régénération est selon la toute puissance de Dieu depuis avant la fondation du monde d'après son décret d'élection et ne nécessite aucunement la foi, elle est plutôt le moyen établit par Dieu pour engendrer la foi. Si la foi viendrait avant la régénération, c'est à dire «croire pour naître de nouveau», le salut deviendrait conditionnel à celui ou celle qui prendrait la décision de croire et ne serait plus par grâce mais par les œuvres de la volonté humaine, et c'est exactement un tel salut contrefait qui est proclamé de nos jours par les sectes dites Évangéliques. Selon la fausse doctrine de Wesley, «la sanctification commence, dit-il, dès que nous commençons à croire; et, dans la mesure où la foi se développe, la sainteté se développe aussi», fausse sainteté qui nécessite les efforts de la volonté humaine lorsque le croyant est déclaré saint une fois pour toutes à la croix. De bonne heure, Wesley se convainquit, par l'étude de l'Écriture qu'il déforma selon sa théologie anti-prédestinaire, que cette œuvre de purification intérieure et de victoire sur le péché doit s'accomplir pleinement dès cette vie, et ce fut cette fausse doctrine qu'il prêcha sous les noms bibliques de sanctification entière et de perfection chrétienne. Voici en quels termes il définit cette fausse grâce arminienne conditionnelle au libre-arbitre, et remarqué la subtilité sentimentale dans ses paroles: «C'est aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée et de toute sa force, ce qui implique qu'aucune disposition mauvaise et contraire à l'amour ne demeure dans l'âme, et que toutes les pensées, toutes les paroles et toutes les actions sont gouvernées par l'amour pur.» C'est avec de telles paroles raffinées que les évangéliques jouent sur les émotions des gens pour les séduire. La perfection chrétienne réalisable dès cette vie est donc, selon eux, la perfection de l'amour, mais ce qu'ils ne réalisent pas est qu'il s'agit ici pour ces gens sincères, mais sincèrement égarés, d'un amour sentimental qui excite les émotions à réagir dans le contexte d'une programmation, en d'autres mots «un conditionnement d'esprit» nommé aussi «lavage de cerveau». C'est ainsi qu'en utilisant des techniques de manipulations psychologiques et bibliques, ils réussissent à culpabiliser des personnes afin de détruire leur résistance pour qu'ils prostituent leur foi et deviennent dépendants de leurs présomptions. Or l'amour chrétien dont parlent les Évangéliques n'est en réalité que le sentiment d'une fausse piété par lequel ils justifient leur illusion d'être chrétien, et par lequel ils condamnent tous ceux qui s'opposent à leurs fausses doctrines, validant ainsi l'idéologie de leurs sectes.

 

Wesley, héro de la foi évangélique et fondateur du Méthodisme, insista fortement sur la rectitude morale et le respect strict du Jour du Seigneur, condamna la promiscuité sexuelle, les boissons alcooliques et l'esclavage, les jurons et blasphèmes, en d'autres mots il œuvrait pour une réforme sociale plutôt qu'une réforme de la foi dans les cœurs et les foyers. Mais cela ne put être autrement car là est la conséquence logique d'une foi qui n’est qu'une faculté intellectuelle plutôt qu'un don de Dieu attribué aux élus dans les mérites du sacrifice de Christ sur la croix. Des sociétés pieuses jaillirent du chaudron de sorcière méthodiste, tant en Angleterre qu'en Amérique: il s'agissait de prier ensemble, de s'exhorter mutuellement et d'aider son prochain, tous de belles vertus humaines qui n'ont que l'apparence de la piété mais qui en renient la force. On ne saurait s'étonner que des rangs du Méthodisme sorti William Booth, fondateur de l'Armée du Salut. Du même chaudron de sorcière sorti aussi les bestioles Pentecôtistes et Charismatiques avec leur parler en langues de vipères et leurs exorcismes de démons imaginaires.

 

De toutes évidences Wesley souffrait d'une psychose avancée et était la victime de ses propres délires obsessionnels, dérèglement de conscience très courant chez les Évangéliques à tendances extatiques. Il avait aussi un caractère très stricte que l'on peut même qualifier de sadique, surtout envers les enfants, comme nous voyons dans ses propres paroles: «Quelle que soit la peine que cela puisse vous causer, brisez la volonté de l'enfant si vous ne voulez pas qu'il soit damné. Que l'enfant d'un an d'âge apprenne à craindre la verge et à pleurer sans bruit. Dès cet âge, apprenez-lui à obéir aux ordres, même s'il faut le fouetter dix fois de suite pour obtenir ce résultat.» Si Wesley serait vivant de nos jours, il n'y a aucun doute qu'il finirait ses jours en prison pour abus d'enfants, sinon pour meurtre, et serait condamné comme un psychopathe dangereux, gourou d'une secte néfaste, et il le mériterait très bien puisque sa théologie est basée sur les mérites de l'individuel. Il récolterait ce qu'il a semé au centuple de la part des autres prisonnier et serait probablement retrouvé assassiné dans sa cellule ou dans quelques coins obscurs de la prison. Sa fin serait selon ses œuvres, mais dans son déséquilibre psychotique il mourut en 1791 avec un sourire sur ses lèvres et fut considéré un grand saint.

 

Dans la même période vint une vipère théologique glissante du nom de Charles Finney (1792-1875) qui reprit la théologie de Wesley et en devint un défenseur très subtil et raffiné. Ministre Méthodiste, Finney eut plusieurs visions dans lesquelles il dit avoir vu le Seigneur Jésus lui-même. Mais ses visions étaient plutôt des hallucinations des délires d'une conscience déréglée par ses obsessions sur la loi mosaïque. Plusieurs Pentecôtistes et Charismatiques névrosés de nos temps modernes eurent des visions très similaires depuis celles de Finney, surtout parmi les prédicateurs mais non exclusivement. Finney fit des réunions de réveil qui déclenchaient des émotions intenses et sans contrôle. On y entendait des cris et des pleurs bruyants et les gens tombèrent sur le sol frappés par les décharges psychiques qui se manifestèrent comme un fléau, infectant la conscience des gens sensibles à de tels dérèglements l'un après l'autre. Pour cacher la face occulte de ces dérèglements diaboliques, on nomma ces décharges psychiques «onction de Dieu» et cette expérience devint la norme et fut intégrée à son œuvre et à sa théologie. Jusqu'à nos jours personne n'osa en questionner la source de crainte d'être jugé de rébellion envers de tels supposés grands hommes de Dieu, d'être apostat de la croyance populaire dans ces mouvements, et d'être considérer comme manquant d'amour envers les frères en leur disant la vérité. Dans un de ses discours sur les réveils religieux, il dit: «Trop longtemps on a essayé de sanctifier l'Église sans lui donner rien à faire. Mais la sainteté consiste à obéir à Dieu. Et la sanctification étant un progrès, doit se montrer par une obéissance de plus en plus parfaite. Le moyen d'y pousser l'Église, c'est donc de donner à chacun sa tâche.— Voyez ces grandes églises où se trouvent cinq ou sept cents membres. On y envoie un ministre, les prêcher de Dimanche en Dimanche, tandis qu'ils sont si nombreux, que la plus grande partie n'a rien à faire du tout, et ne sont jamais enseignés à faire quelque chose pour le salut des âmes; c'est ainsi qu'ils attendent la sanctification et se préparent pour le ciel ! Ils ne deviendront jamais saints. Ce n'est pas le moyen que Dieu a indiqué. Jésus-Christ a voulu que ses disciples fussent ouvriers avec lui pour sauver les pécheurs, par la simple raison que la sanctification consiste à faire ce qui se rattache à cette œuvre. C'est une des raisons pour lesquelles il n'a pas employé les anges à cette œuvre, et qu'il ne l'accomplit pas dans l'esprit des hommes par une révélation directe de la vérité. C'est qu'il est nécessaire, comme moyen de sanctification, que l'Église sympathise avec Christ dans ses sentiments et ses travaux pour sauver les pécheurs. Il faut qu'elle entre tout entière dans cette voie avant que le monde soit converti. Oh! quand viendra le jour où l'Église se considérera comme un corps de missionnaires, vivant et travaillant en conséquence. Alors sera près aussi le jour de la rédemption du genre humain.» L'arminianisme sophistiqué et extrêmement rusé de Finney établit la base de la théologie évangélique pour des siècles à venir, et séduisit un nombre incalculable d'âmes qui se retrouvèrent sur la voie de la perdition tout en se croyant sur la bonne voie. L'illusion était complète, la ruse de Satan avait réussie à merveille par voie de ses sbires ou ministres qui présentèrent un faux évangile, un faux Jésus, un faux salut, une fausse espérance, une fausse sanctification, et des millions et millions d'âmes tombèrent en enfer pour en alimenter le feu éternellement.

 

Tout comme Wesley, Finney était un loup déguisé en brebis. C’est quand même un comble que pour de nombreux évangéliques aujourd’hui Charles Finney soit devenu un modèle, car sa théologie est bien loin d’être évangélique, ni est-elle biblique. En tant que conducteur chrétien, il n’a rien d’un modèle d’humilité et de spiritualité. Même son autobiographie le dépeint comme un personnage douteux. Son propre récit donne de lui l’image d’un homme têtu, arrogant, et même quelque peu retors. Il était fraudeur dès le départ. Dès le début, le ministère de Finney repose sur la duplicité. Il obtient sa licence de prédicateur comme pasteur presbytérien en déclarant qu’il adhère à la Confession de Foi de Westminster. Par la suite, il avouera qu’il ignorait presque tout du contenu de ce document. Il a délibérément trompé ses examinateurs. Tel père tel fils, nous dit le vieux dicton, il est évident par tout ce que nous venons de voir que les évangéliques modernes, enfants de leurs pères fondateurs, sont des imposteurs et que leur forme de christianisme est une contrefaçon subtile conçue dans le but spécifique de tromper les gens avec un faux évangile et une fausse sanctification.

 

CHAPITRE 11

LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA SANCTIFICATION

La sainteté est un attribut essentiel de Dieu. Elle caractérise aussi les croyants puisque nous sommes désignés comme «ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, qui sont appelés saints» (1 Cor. 1:2). Pour ces raisons, la sanctification occupe une place importante dans toute la Bible. Elle doit d’autant plus retenir notre attention que ses différents aspects sont généralement peu connus ou tordus. La sanctification signifie dans son sens initial: séparation, «mise à part par Dieu» et non «mise à part pour Dieu». La différence entre ces deux positions est énorme, une met l'emphase sur la puissance de la souveraineté absolue de Dieu, et l'autre sur la puissance des efforts de l'individuel pour se rectifier lui-même au moyens de sa persévérance et de son obéissance. Une découle de la doctrine du salut par la grâce, l'autre de la fausse doctrine du salut par les œuvres, une valorise le choix de Dieu et l'autre valorise le choix de l'homme, une est la pure vérité et l'autre un mensonge subtil et raffiné, une est authentique et l'autre une contrefaçon. 

 

La chose la plus importante à se rappeler est que la vraie sanctification est une position fixe et non une progression fluctuante. Puisque la sanctification est fixée sur la croix par la puissance de Dieu, elle est stable, immuable et inaltérable. Ce qui signifie qu'elle donne une assurance continue et équilibrée qui persiste dans la vie du chrétien, autrement elle ne serait plus une sanctification mais une condamnation de dégénérescence dans son inconsistance des choix et des sentiments. C'est à la croix que nous avons été sanctifié, mis à part ou séparé par l'œuvre parfaite de Jésus-Christ, et non par nos propres œuvres. Mais séparé de quoi au juste ? et envers quoi ? Or le point crucial de la croix est le péché, ce qui signifie que les élus ont été séparés du péché par le fait que Christ, comme leur substitut, a prit sur lui tous leurs péchés, passés, présents, et futurs. Ceci ne signifie point que le péché n'existe plus dans leur chair, mais qu'ils ont été délivrés de sa culpabilité et de sa condamnation, le péché ne leur est plus attribué ou imputé. En d'autre mots, le péché n'a plus de puissance sur eux, même s'il est encore présent dans leur chair, ils n'ont plus à se culpabiliser pour les effets qu'il cause dans leur vie, car Christ a déjà payé le plein prix de leur rédemption et cela est un fait accomplit une fois pour toutes, ils sont libre de sa condamnation. Nous n'avons pas été libéré pour croire ou ne pas croire, comme l'attestent les évangéliques, mais nous avons été libéré de l'esclavage du péché en devenant esclave de la vérité que nous sommes morts en Christ, là est la vraie liberté. La substitution de Christ dans le rachat pour leurs péchés est l'élément primordial qui les met à part, qui les sépare ou sanctifie, et de ce fait ils sont appelés «saints», des gens séparés par Christ et restaurés dans un état d'innocence et de pureté devant Dieu par son sang versé. Sainteté et sanctification vont main dans la main, une ne va pas sans l'autre, les deux sont différents aspects d'une même vérité, les deux nécessitent la mort pour naître dans une nouvelle vie et nous sommes morts en Christ et ressuscité avec lui. Par sa Sainte Présence en nos cœurs nous marchons dans une nouvelle vie dans laquelle il demeure souverain sur toutes les circonstances et évènements qui s'y présentent, que nous en soyons conscient ou non. Ceci est la phase primaire de la sanctification sans laquelle personne ne verra Dieu, car la sainteté est nécessaire pour entrer dans sa Présence, et cette sainteté nous est donnée par le sang de Christ qui nous purifie de toutes nos iniquités et nous couvre de sa justice.

 

Quoique le terme «sanctification» est généralement utilisé pour décrire la démarche chrétienne, il ne convient pas car il porte à la confusion face à sa phase primaire qui nous place dans le sacrifice de la croix, mais celui de «direction» convient mieux pour expliquer le développement de notre vie de foi sous la grâce. Notre vie est administrée par l'Esprit de Christ en nous, elle lui appartient dans sa totalité et pour toujours car il l'a racheté à prix de son sang et jamais il ne s'en séparera, nous n'en sommes pas maître même si cela n'est pas toujours évident dans nos démarches de chaque jour. Christ a la direction complète sur notre vie, sur notre conduite, sur nos influences, sur nos émotions, sur nos planifications et sur nos destinations, il est le Maître Souverain, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, il est Dieu sur tout ou il n'est pas Dieu du tout. Lorsque nous parlons de direction, nous parlons évidemment aussi de directives, c'est à dire d'instructions et celles-ci sont ce que la Bible nomme «les commandements de Christ» et non pas «les commandements de Moïse». La différence entre les deux est que les commandements de Christ donnent la vie, tandis que les commandements de Moïse donnent la mort. Nous sommes orienter par l'Esprit de sa Présence à marcher selon les instructions qu'il nous donne dans sa Parole et tout ce qu'il demande de nous est que nous lui fassions confiance pour toutes choses dans notre vie, même si nous ne comprenons pas clairement les enjeux et que parfois nous tombons dans le découragement. Contrairement à Moïse, Christ n'a pas dix commandements mais un seul qui s'exprime de différentes façons comme un prisme reflète la lumière, celui de croire en lui (Jean 6:28,29). La foi est la base de toutes les instructions de Christ, en fait tous les enseignements de Christ se résument en une seule chose, celle de croire en lui, tellement que la foi devient le seul commandement qui incorpore toutes les instructions qui nous sont données par le Seigneur Jésus. Nous entendons déjà les objections: «Mais tu dis des sottises, car Christ nous a ordonné d'aimer Dieu et de nous aimer les un les autres.» Mais comment pouvez-vous aimer Dieu si vous n'avez pas la foi en lui ? La Bible déclare clairement que la foi est le seul moyen d'être agréable à Dieu (Héb. 11:6). Il n'est pas écrit que nous sommes agréables à Dieu par les sentiments, les émotions, les efforts ou l'obéissance, mais par la foi et cela est incontestable. Même que sous la Nouvelle Alliance de la grâce, l'obéissance et la foi sont une seule et même chose, car obéir c'est croire et croire c'est obéir. C'est pour cela que l'apôtre Paul dit: «Par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat, afin d'amener à l'obéissance de la foi en son nom toutes les nations.» (Rom. 1:5) Il ne s'agit donc pas de l'obéissance à la loi, c'est à dire aux dix commandements, mais de l'obéissance de la foi qui est le seul commandement de Christ envers nous, et même là la foi n'est pas de nous, elle est un don de Dieu (Éph. 2:8,9; Phil. 1 :29; Actes 13 :48). Nous sommes donnés de croire en lui par sa Parole (Rom. 10:17) et non par une décision personnelle de croire, ce qui annule complètement le concept illusoire du libre-arbitre. Et comment pourriez-vous aimer Dieu quand vous ne savez pas même en quoi consiste l'amour, car l'amour de Dieu n'est pas un sentiment mais un renoncement qui implique la foi en le Fils de Dieu mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. Il n'y a pas de renoncement sans foi, ni de foi sans renoncement, et la puissance du renoncement est engendré en nous pour le salut de nos âmes afin que nous puissions par notre renoncement communier avec tous les membres du Corps de Christ qui sont d'un même Esprit et d'une même pensée. Ceci est la phase secondaire de la sanctification que l'on peut nommer aussi la direction divine de l'Esprit de Christ sur la vie de ses élus.

 

Il est question aussi d'avoir une foi active par rapport à une foi inactive. Mais une foi inactive n'est pas la foi du tout, elle est plutôt la fausse espérance d'une confiance qui se base sur les facultés humaines de l'intelligence, des efforts ou des émotions changeantes de la nature déchue de l'homme. La vraie foi ne peut faire autrement qu'être active en tout temps. Comment pourriez-vous faire confiance en une personne et dire que la foi n'est pas active ? Ça serait un non sens, car à l'instant que vous placez votre confiance en quelqu'un la foi est active par ce fait même, autrement elle serait qu'une présomption basée sur des apparences et donc une fausse foi, une contrefaçon qui engendre la défiance et l'arrogance. C'est donc avec raison que nous qualifions les évangéliques comme des fourbes, car leur foi est une défiance à la vérité qu'ils déforment à leur perte, ne sachant pas qu'ils sont séduits et qu'ils vont en séduisant davantage. Que dirons-nous donc des œuvres de la foi qui nous sont demandées d'accomplir, si ce n'est de faire confiance à Christ pour toutes choses. Il est normale qu'un chrétien marche par la foi autrement il ne serait pas chrétien. En d'autres mots, les œuvres qui nous sont demandé d'accomplir sont des œuvres de confiance en Christ, et non des efforts personnels dans la persévérance et l'obéissance aux principes de la loi. Christ est celui qui accomplit en nous toutes bonnes œuvres et qui nous dirige dans leurs réalisations. Il est celui qui engendre en nous la persévérance et l'obéissance de la foi, ces choses ne viennent pas de nous afin que personne ne se glorifie comme le font les évangéliques qui prétendent glorifier Christ tout en s'attribuant les mérites. Si la gloire des œuvres nous serait attribué par nos efforts, nous serions les plus misérables des hommes, car nous professons faire confiance en Christ lorsqu'en réalité nous le déroberions de la gloire qui lui appartient. Aussi, ce n'est pas à cause que nous ferions des œuvres de confiance que nous serons sauvé ou que le salut nous serait assuré, car le salut est chose faite, il est déjà accomplit à la croix et nous ne pouvons rien y ajouter de plus n'y rien y retrancher. En d'autres mots, il est impossible à un élus de perdre la foi et son salut, car même si la foi vacille parfois dans les épreuves, le salut est assuré puisqu’il est un fait déjà accomplit et sa réalisation dépend de Christ et non de nos propres forces. Ceux qui se basent sur leurs efforts pour assurer leur salut ce font leur propre sauveur, et renient par ce fait même le seul Sauveur et Souverain de nos âmes, à savoir Jésus-Christ.

 

Touchons maintenant au point sensible de la sanctification chez les évangéliques, à savoir «le combat contre le péché». Ces réprouvés, et nous n'utilisons point ce terme à la légère, condamnent le salut par la grâce seule et s'opposent avec véhémence à l'assurance absolue du salut. S'il s'agirait que de nous, nous les laisserions périr dans l'ignorance de leur apostasie, mais à cause des élus nous ne pouvons nous taire devant de telles aberrations. À maintes reprises nous avons entendu ces gens déclarer que le salut par la grâce seule, qu'ils nomment doctrine de l'hypergrâce, est une doctrine exécrable, voir même diabolique, un salut à bon marché qui ouvre la porte à toutes sortes de péchés, et que le salut et la sanctification sont conditionnels aux efforts de leur persévérance dans la foi et à leur obéissance à la loi. Il va presque sans dire qu'il s'agit ici de la pire perversion de la vérité qui puissent exister, et si nous devons nommer une personne coupable d'une telle rébellion dont l'influence néfaste empoisonne un grand nombre, il s'agit bien de la gourou renommée Michelle d'Astier, sorcière de la Vigerie, qui exerce un soit disant ministère de délivrance ou d'exorcisme de démons chimériques qui sont en réalité que les dérèglements de conscience de ces gens déséquilibrés et honteux. Mais n'imaginons pas qu'une telle pratique néfaste soit exclusive à ce groupe de réprouvés, plusieurs autres faux prophètes et docteurs se donnent aussi à ces puissances infernales de perversions. Or que le salut par grâce seule donne accès à des péchés de tous genres, est un blasphème hautain contre le Souverain Maître de notre salut et une attaque directe contre le sacrifice de la croix. Comme il fut mentionné plus haut, c'en est fini avec le péché, le croyant n'est plus sous sa culpabilité ni sous sa condamnation, et même si le péché demeure encore dans la chair il ne nous est plus imputé car Christ a déjà prit sur lui tous nos péchés et les a expié à la croix. Cette expiation qui est la base du salut de tous les élus est un fait accomplit une fois pour toutes. C'est dans la foi de Christ en cette expiation que nous sommes vainqueurs sur le péché, car en saisissant la révélation de cette vérité essentielle dans le sacrifice de Christ par la foi, le péché perd sa puissance et le croyant y perd goût. Là est la pierre d'achoppement de ces réprouvés, car ils s'imaginent vu que le péché est encore dans la chair et que ses ravages sont évidents, que la sanctification consiste à le combattre de toutes nos forces et par tous les moyens possibles. Ils se donnent donc à de longues séances de prières, de jeûnes, d'études de la Parole, à l'obéissance aux commandements de la loi, à une vie austère dans laquelle ils se séparent de toutes formes de mal et de tentations avec rigueurs, et surtout à des repentances répétitives constantes, car il est évident qu'ils ne peuvent jamais atteindre la vie de piété qu'ils se proposent, une vie libre de faiblesses et de chutes, puisque aucun chrétien réel n'est à l'épreuve du péché dans sa vie, encore moins les prétentieux et les imposteurs. L'interprétation qu'ils donnent au mot «combattre» est complètement fausse, ils ne réalisent point que le combat au niveau spirituel est totalement le contraire de celui qui se livre au niveau charnel. Dans la chair le combat nécessite d'agir avec force, agilité, et ruse, mais au niveau de l'Esprit le combat nécessite la cessation de toutes activités et la foi seule en Celui qui a vaincu le monde pour nous. C'est par la foi en Christ que le combat ce livre et c'est par cette même foi que nous sommes déjà vainqueurs, car Christ a vaincu pour nous et nous avons qu'à nous reposer dans sa victoire par le moyen de la foi. Ainsi l'affirme la Parole de Dieu: «Parce que tout ce qui est né de Dieu, est victorieux du monde, et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?» (1 Jean 5:4,5).

 

Que signifie donc vraiment la repentance et est-il vraiment nécessaire de se repentir constamment à chaque fois que nous commettons un péché, comme l'enseignent les Évangéliques ? Comprenons premièrement ce que signifie la repentance dans ces milieux. Pour ces réprouvés, il est sous-entendu qu'un croyant doit savoir toute l’importance de reconnaître et de se repentir du péché avant de pouvoir réellement recevoir le pardon qui nous est offert en Jésus Christ. En d'autres mots, sans repentance pas de pardon pour les péchés, que ces péchés soient commis avant la conversion ou après la conversion. Mais s'il n'y a pas de pardon pour le péché il n'y a donc pas de salut possible, qu'en est-il donc des péchés commis après la conversion, car cela voudrait dire selon eux qu'un chrétien perd son salut chaque fois qu'il commet un péché et qu'il est sauvé de nouveau chaque fois qu'il se repent. Un tel salut, une telle sanctification, une telle repentance n'est qu'un cercle vicieux sans issu. Pour utiliser une expression très graphique, la doctrine du salut des évangéliques n'est autre que de la masturbation spirituelle. Ce qui signifie que pour eux le pardon des péchés est conditionnel à l'acte de repentance et non au sacrifice de Christ qui prend une importance secondaire, et puisque le péché est toujours présent dans la vie du chrétien pour le tenter et le faire chuter, la repentance devient donc pour eux un rituel constant et répétitif d'importance capitale pour assurer leur salut par leurs efforts. Le sacrifice de Christ devient ainsi un sacrifice imparfait et partiel à lequel il faut y ajouter constamment les efforts de la repentance pour le rendre parfait afin d'être sauvé, si cela est possible, ce qui est un blasphème contre le Saint-Esprit. Dans une Confession de Foi sur «Que croient les évangéliques?», nous voyons que la repentance signifie pour eux «le regret du mal commis». Un pasteur Baptiste-Charismatique du nom de Léopold GUYOT écrit: «Le mot repentance est la traduction du Grec "metanoia" qui veut dire: changer de mentalité, d’intention. C’est la tristesse qu’on éprouve de ses péchés, et la douleur d’avoir offensé Dieu.» Sur le Blogue de la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier, nous trouvons: «la repentance vit une fois dans notre vie, au départ, mais ensuite nous avons à la vivre au fur et à mesure que nous avançons et que nous nous sentons peut-être bien plus coupables. Plus nous approchons du Seigneur, plus aussi nous aurons à cœur de vivre dans cette repentance renouvelée devant nous et devant les autres et que Dieu bénira... continuer à pécher volontairement est révélateur d'une fausse conversion ou se mettre a pécher après une période de sainteté nécessite une forte repentance pour ne pas s'enfoncer de plus en plus dans l'endurcissement de notre cœur et perdre ce précieux Salut.» La déclaration d'un réprouvé nommé Henri Viaud-Murat, de confession Adventiste, est très révélatrice pour nous indiquer la signification de la repentance au niveau évangélique: «“Metaneô” signifie: “être désolé, regretter, être profondément attristé, se repentir.” Mais ce verbe a aussi le sens “d’être consolé, d’être réconforté,” ce qui est normal, car quand on passe par la repentance, le Seigneur nous console et nous réconforte... La vraie repentance biblique est donc la profonde tristesse que l’on ressent quand on prend conscience de ses péchés et de ses iniquités. Cette tristesse nous pousse à nous “convertir,” c’est-à-dire à décider de changer radicalement de vie... La conversion n’est pas d’abord un sentiment. C’est une ferme décision de notre volonté, décision de se repentir de son péché et d’abandonner ses mauvaises voies.» Encore, selon un autre de ces réprouvés du nom d'Edgard Hirshler, la repentance «permet de garder le salut par la grâce en demeurant constamment en Christ dans l'humilité et la crainte de Dieu», ce qui nous donne un aperçu général de toutes les vipères évangéliques. Pour ceux qui n'ont aucun discernement spirituel réel, ce sont de belles paroles qui plaisent à l'entendement et qui donnent l'impression d'être véridiques car elles portent des nuances bibliques. Mais la réalité est que ce sont des paroles trompeuses remplies de semi-vérités et d'une subtilité très raffinée.

 

Rappelons-nous que la doctrine du salut chez les évangéliques est basée sur l'exercice du libre-arbitre d'un choix ou décision personnelle, ce qui fait que tout ce qui est relié à cette doctrine porte les notions d'œuvres ou d'efforts personnels de la volonté humaine et c'est exactement ce que nous venons de voir avec leur doctrine sur la repentance. Il est clair que pour les évangéliques la repentance est «une décision de changer radicalement sa vie», notion qui remet la puissance de la repentance entre les mains capables de l'homme et non de Dieu. Malgré qu'ils disent que c'est Dieu qui leur donne la force de se repentir, tout est axé sur la volonté de l'homme qui dérobe à Dieu les mérites. La puissance de «la décision de l'homme» est souveraine au même niveau que Dieu et même Dieu doit plier le genou devant elle car il ne peut rien faire en l'homme à moins que l'homme le veule. Bref, selon eux, c'est l'homme qui se convertit par sa propre force de volonté, ce n'est pas Dieu qui le convertit. Dans cette théologie évangélique subversive la volonté de Dieu est impuissante devant la volonté de l'homme. Remarquez de nouveau que le nommé Henri Viaud-Murat a bien dit que la repentance est «une ferme décision de notre volonté» et non «une ferme décision de la volonté de Dieu» et cela dit tout. Mais la Parole de Dieu dit: «Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de la volonté souveraine de Dieu.» (Jean 1:12,13); «Je ferai miséricorde à celui à qui je ferai miséricorde, et j'aurai compassion de celui de qui j'aurai compassion. Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de Dieu qui fait miséricorde... ô homme, qui es-tu, toi qui contestes avec Dieu?» (Rom. 9:15,16,20) Il est évident que les évangéliques déforment la vérité dans le but de détrôner la volonté de Dieu, de lui dérober la gloire de sa puissance, et cela d'une manière subtile qui laisse sous-entendre que Dieu joue encore un rôle dans leur conversion, mais un rôle subordonné aux caprices de leur volonté.

 

Que la repentance «permet de garder le salut par la grâce» est une hérésie du premier ordre, car cela voudrait dire que le salut se maintient uniquement par la puissance de l'homme de se repentir, en d'autres mots l'homme devient son propre sauveur par la force des efforts de sa propre volition. C'est lui qui décide tout, la repentance, la conversion, le salut, la sanctification, la persévérance, l'obéissance, et si nous poussons cette fausse logique à l'extrême il déciderait même de l'existence de Dieu, car lui-même se fait Dieu dans le temple du corps humain. Ce genre de repentance évangélique après la conversion redonne la puissance au péché qui a déjà été expié sur la croix, elle fait revivre le péché et en maintient son efficacité de culpabiliser les consciences, remettant le supposé chrétien sur son jugement. Christ ne serait donc pas mort pour tous les péchés et n'aurait donc pas détruit sa puissance sur la croix, puisque le péché aurait encore la puissance de culpabiliser les gens et les remettre sur son jugement. Le sacrifice de la croix devient donc imparfait et inutile et le sang de l'Alliance souillé et sans aucune valeur, à moins que l'homme le désire, ce qui veut dire que même le sacrifice de la croix pour les évangéliques devient conditionnel à la volonté de l'homme car il est inefficace sans que l'homme le veule. Telle est la doctrine diabolique des évangéliques. Il est évident que le péché est encore présent et actif après la conversion, cela est indéniable, et commettre un péché est toujours volontaire, on ne pèche pas involontairement comme par accident. Lorsqu'une personne commet un péché c'est à cause qu'elle l'a décidé de le faire, et puisque tout péché est volontaire il est évident que nous continuons à pécher volontairement après la conversion à cause de notre nature humaine déchue. Il est vrai que nous devons nous séparer du péché, de nous éloigner de toutes formes de mal. Mais cela se fait par la foi en regardant derrière nous au sacrifice de la croix où nous voyons que la puissance du péché a été détruite une fois pour toutes, et non par nos propres efforts. Faut-il constamment rappeler à ces gens que la foi en Christ est la base du salut par la grâce, et que ce n'est pas par nos efforts à se repentir que nous sommes délivré de la puissance du péché car c'est un fait déjà accomplit ? Mais là se trouve la différence avec les imposteurs évangéliques, car quoique le péché est encore actif dans la chair, il n'a plus la puissance de culpabiliser la conscience du croyant car celle-ci a été lavée par le sang de Christ, le croyant n'est plus sous sa condamnation même si parfois il retomberait dans le péché, car le péché ne lui est plus imputé à cause que Christ a prit tous ses péchés sur lui-même et les a expié une fois pour toutes. Nous avons qu'à regarder à la croix et saisir cette révélation par la foi et l'efficacité du péché disparaîtra même s'il est encore actif dans notre chair, car nous ne sommes plus sous l'obligation de le servir, sa puissance d'esclavage sur nous est détruite à toujours et il est grand temps que les enfants de Dieu le réalisent pleinement. Notre esprit est libéré de son emprise et même si notre chair en subie encore parfois des ravages, il faut comprendre que ce n'est pas la chair qui est sauvé mais l'âme. Le corps périra à cause du péché (Rom. 8:10), nous ne pouvons rien faire pour empêcher cela, il subira la condamnation de la corruption et toutes les prières du monde, tous les efforts que le croyant puisse faire n'en changera rien. Ceux qui perdent leur temps à se concentrer sur la repentance du péché, ferait mieux de se concentrer plutôt sur la vérité de cette révélation et marcher par la foi dans la liberté que le précieux sang de Christ nous a acquise. Que signifie donc la vraie repentance ?

 

Comme il fut dit, et nous le dénions pas, le mot repentance est la traduction du Grec «metanoia» qui veut dire: «changement de mentalité, d'intention, réfléchir, reconsidérer, convertir», c'est à dire une réflexion ou plus précisément une reconsidération d'un état d'être causé par une affliction, tout comme la Parole de Dieu l'affirme: «Car la tristesse qui est selon Dieu, produit une repentance à salut, et dont on ne se repent jamais; au lieu que la tristesse du monde produit la mort.» (2 Cor. 7:10); ou si nous traduisons littéralement du Grec: «Car pour Dieu l'affliction de la reconsidération pour le salut s'accomplit sans regret; au lieu que l'affliction du monde pour le salut produit la mort.» Nous sommes loin ici de la repentance évangélique, de ses regrets pour le péché, ou comme ils disent «le regret du mal commis... la tristesse qu’on éprouve de ses péchés, et la douleur d’avoir offensé Dieu». Premièrement, remarquez bien que le passage de 2 Cor. 7:10, passage principal des évangéliques pour ériger leur doctrine sur la repentance, ne mentionne aucunement le péché, que ce soit dans sa traduction courante ou sa traduction littérale. Ce qui veut dire qu'ils sortent ce passage hors de contexte pour prouver un prétexte et faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas par des conjectures sophistiquées. Mais deuxièmement ce que ce passage dit est que la repentance est une affliction que Dieu a lui-même dans sa reconsidération pour le salut mais qu'il l'accomplit sans regret. En d'autres mots, Dieu ne regrette pas d'avoir souffert sur la croix pour le salut de ses élus, il ne reconsidérait pas de faire autrement malgré les douleurs qu'un tel sacrifice impliquait. Le contexte immédiat de ce passage nous indique que cette même affliction est dans tous les chrétiens authentiques pour produire en nous la diligence d'un désir sincère pour la vérité devant des accusations malicieuses (v.11,12). Nous pouvons ainsi dire que la tristesse qu'éprouvent les évangéliques pour le péché est celle qui produit la mort, car en ramenant la culpabilité du péché sur leurs âmes ils ne peuvent faire autrement qu'en subir les conséquences de son jugement qui est la mort éternelle. Maintenant, nous avons vu que le mot repentance porte différentes nuances dont celle de changement ou de conversion, et puisque la reconsidération ou repentance est une affliction qui vient de Dieu, il est évident qu'il est lui-même l'auteur de la repentance et de la conversion. On voit que les termes «repentance» et «conversion» signifie une seule et même chose et que la source est en Dieu et non en l'homme. Le pécheur inconverti n'a pas la puissance en lui-même de se changer par ses propres efforts car il est spirituellement mort, et un mort n'a aucune capacité d'agir ou de choisir car il n'a pas la vie en lui, toutes ses dispositions ne sont que corruptions. C'est Dieu qui converti le pécheur, ce n'est pas le pécheur qui se convertit à Dieu. Dans le sens de «reconsidération», la repentance consiste en ce que Dieu reconsidère la position du croyant, il était considéré perdu à cause de ces péchés, maintenant il est reconsidéré comme pur et innocent à cause du sang de Christ qui efface tous ces péchés et il se retrouve dans un état de sainteté et considéré Saint. Cette sainteté est inaltérable, on ne peut rien y ajouter ni rien y retrancher, elle est permanente et éternelle du fait qu'elle fait partie des mérites du sacrifice de Christ qui sont attribués à ses élus par le moyen de la foi. Voila le salut par la grâce et le vrai sens de la repentance et de la sanctification. Pourquoi donc persister à vouloir donner de la puissance au péché lorsque s'en est fait avec lui pour de bon, faudrait-il croire que les évangéliques sont des masochistes à tel point qu'ils aiment tellement se torturer sous le fardeau du péché qu'ils refusent d'en être libérés ? Tout semble l'indiquer ! Au reste nous vous disons: «... nous sommes sanctifiés, par l'offrande faite une seule fois du corps de Jésus-Christ.» (Héb. 10:10); «Mais sanctifiez dans vos cœurs le Seigneur Dieu. Et soyez toujours prêts à donner, avec honnêteté et crainte, une réponse à chaque homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous; Ayant une bonne conscience, afin que ceux qui blâment votre bonne conduite en Christ, soient confondus dans ce qu'ils disent contre vous, comme si vous étiez des malfaiteurs.» (1 Pierre 3:15,16).

 

Coopérer dans l’œuvre de la sanctification provient ainsi du Perfectionnisme avec son obéissance aux œuvres de la loi. La sanctification exige plutôt notre humiliation et notre soumission à Christ devant nos faiblesses et nos incapacités afin de laisser agir l’Esprit en nous et à travers nous. Nous n’avons pas à accomplir des œuvres de la loi, mais des œuvres de foi ou œuvres de confiance en Celui qui opère en nous la puissance de sa grâce merveilleuse.

 

Il importe de savoir que le mot «sanctification», du grec «hagiasmos» signifie être «saint, mise à part, séparé, marginalisé, dédié, consacré». La sanctification est donc un processus de marginalisation issu de notre régénération qui engendre notre séparation d’avec le péché et ce monde de corruption. Cette séparation débute officiellement lors de notre conversion, de notre salut, où nous sommes déclarés «saint», mais une fois «saint» nous embarquons dans une voie de sainteté progressive qui nous engage dans une lutte entre la chair et l’Esprit. Les chrétiens doivent lutter contre le péché aussi longtemps qu’ils sont en vie (1 Roi 8: 46; Prov. 20: 9; Jacques 3: 2; 1 Jean 1: 8). Leurs vies sont caractérisées par une lutte constante entre la chair et l’Esprit (Gal. 5: 17), et même les meilleurs d’entre eux confessent leurs péchés (Job 9: 3, 20; Ps. 32: 5; 130: 3; Prov. 20: 9; Es. 64: 6; Dan. 9: 7; Rom. 7: 14; 1 Jean 1: 9), prient pour le pardon des offenses (Ps. 51: 1, 2; Matt. 6: 12; Jacques 5: 15), luttent pour soumettre leur confiance à Christ dans le but d’obtenir une plus grande perfection (Rom. 7: 7-26; Gal. 5: 17; Phil. 3: 12-14). Cette vérité est niée par les perfectionnistes qui affirment que l’homme peut atteindre la perfection dans la vie présente en contribuant à leur sanctification. Ils font appel au fait que toute la Bible demande aux croyants d’être parfait (Matt. 5: 48; 1 Pierre 1: 16; Jacques 1: 4). Elle parle de certains comme étant des parfaits (Gen. 6: 9; Job 1: 8; Phil. 3: 15) et déclare que ceux qui sont nés de Dieu ne pèchent pas (1 Jean 3: 6). Mais le fait que nous sommes en voie de perfection ne prouve pas que certains sont parfaits. En outre, le terme «parfait» ne veut pas toujours dire exempt de péché. Noé, Job, Asa sont appelés parfaits; mais l’histoire biblique montre clairement qu’ils n’étaient pas sans péché. L’apôtre Jean a évidemment en vue qu’un croyant ne pratique plus le péché quoiqu’il pèche encore à cause de sa nature humaine dégénéré (1 Jean 1: 8). L’apôtre Paul parle du même sujet en disant: «Et si Christ est en vous, le corps est mort à cause du péché; mais l’esprit est vie à cause de la justice. Or, si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus des morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ des morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous» (Rom. 8: 10, 11).

 

Quand nous sommes nés de nouveau nous sommes nés de l'Esprit. La présence de l'Esprit-Saint en nous, nous sanctifie et, de ce fait, nous devenons un nouveau temple dans lequel Dieu demeure. Pierre a adressé sa première épître à "ceux que Dieu a choisis... d'avance, conformément à son plan, et vous lui avez été consacrés par l'Esprit, pour obéir à Jésus-Christ et être purifiés par l'aspersion de son sang" (1 Pierre 1:1-2).

 

Nous voilà donc fixés. Une fois que nous devenons le temple de l'Esprit-Saint, nous sommes sanctifiés. Oui, mais il y a plus ! Qu'en est-il de cette "œuvre sanctificatrice" ?

 

Paul dit de Jésus et de son œuvre: "Par une offrande unique, en effet, il a rendu parfaits pour toujours ceux qu'il purifie du péché. C'est là ce que le Saint-Esprit nous confirme de son côté. Car il dit d'abord: 'Mais voici quelle alliance je vais établir avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur: je placerai mes lois dans leur cœur et je les graverai dans leur pensée'" (Hébreux 10:14-16).

 

De manière certaine, le Saint-Esprit est présent, et nous sommes jugés saints - sanctifiés. Mais il a la tâche d'écrire des choses nouvelles dans notre cœur. Le Saint-Esprit est à la fois présent et œuvre en même temps à accomplir quelque chose en ceux qui ont déjà été déclarés saints, mais qui sont encore "en train de devenir saints". Et c'est ce processus d'être "en train de devenir saint" qu'on appelle "la sanctification progressive". La sanctification progressive est l'expérience quotidienne du salut chrétien. Avez-vous soumis votre foi en l'œuvre du Christ accomplie sur la Croix pour vos péchés ? Dans ce cas vous avez été sauvés. À partir du moment où vous professez Jésus comme votre Sauveur et Seigneur, votre destin éternel est mis en sûreté, parce que l'expiation du Christ fait en sorte que vous êtes justifiés, libres de vous tenir debout devant Dieu sans culpabilité ou amende à payer pour vos péchés. Vous avez été "justifiés" (Romain 5:1, 8-9). Cela a été accompli, une fois pour toutes, grâce à l'œuvre de Dieu qui vous a transformés de l'état de pécheurs condamnés à enfants justifiés de Dieu. C'est pourquoi Paul a pu dire au geôlier philippien de croire au Seigneur Jésus-Christ et il serait sauvé, lui et sa famille (Actes 16: 31).

 

Mais les Écritures enseignent également que le salut est un processus continuel. Comment pouvons-nous être délivrés du péché, alors que nous péchons encore? Paul était angoissé à ce sujet, il se disait lui-même misérable (Romain 7:15-20) ! En dépit d'un esprit qui soit accordé avec Dieu, nous sommes encore aux prises avec la présence de la "chair" - l'homme naturel - ce vieil assemblage d'appétits, d'impulsions, de passions et de tiraillements qui demandent à être assouvis. Et, quelquefois, nous cédons aux tentations ou trébuchons sur des pierres d'achoppement. De nouveau, l'expiation de Christ fournit la réponse: les choses peuvent aller mal, mais il n'y a pas de condamnation pour ceux qui sont en lui, car ils marchent selon l’Esprit de liberté et non selon l’esclavage de la chair (Romains 8:1) !

 

Comme nous avons confiance en l'Esprit-Saint pour nous guider quotidiennement, nous sommes alors sauvés du milieu des épreuves et des tentations. C'est le processus de toute une vie que d'expérimenter l'œuvre du Saint-Esprit en nous et on l'appelle "la sanctification progressive" - le développement d'un style de vie saint au lieu de notre ancienne manière de vivre (Tite 2: 11-14).

 

La justification nous sauve de la pénalité du péché (la mort éternelle). La sanctification - avoir l'Esprit-Saint en nous - nous sauve du pouvoir toujours présent du péché. Et, comme nous cédons à la conduite de l'Esprit-Saint, et que nous nous soumettons à son œuvre, nous devenons de plus en plus semblables au nouvel homme, Jésus-Christ, et de moins en moins semblables à nous-mêmes. Ce processus est comparé à l'action de porter des fruits (Jean 15:1-8 ; Galates 5:22-26).

 

Une autre analogie utile nous décrit comme étant l'argile entre les mains de Dieu qui est le maître potier (Rom. 9: 20-23). On ne peut avoir de plus bel exemple de la Souveraineté de Dieu dans nos vies. C’est Lui qui nous sauve et nous sanctifie selon le bon plaisir de sa volonté et pour sa gloire. De quelque manière que nous décrivions la vie chrétienne et l'œuvre du Saint-Esprit, nous savons qu'il y a croissance - du progrès - puisque nous vivons une vie sainte engagée à croître "dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.".

 

La conduite de celui qui appartient à Dieu doit être sainte par l’application de sa foi en celui qui l’habite et le sanctifie. La vie quotidienne doit être la mise en pratique de l’enseignement de Jésus (Jean 14: 6) en lequel nous plaçons notre confiance pour accomplir à travers nous les œuvres convenables à notre sanctification. Par la puissance du Saint Esprit et de la Parole de Dieu il doit y avoir une amélioration croissante du caractère tout au long de la vie du croyant. (Il sera remarqué et mise à part par les autres.) Le croyant désire plaire à Jésus, bien qu’il sait que la perfection est impossible à cause de la nature pécheresse toujours présente en lui ici-bas. Ainsi la vie quotidienne est une tension entre la réalité de la vie et l’idéal que Dieu nous enseigne. Quand vous manquez la cible, ne soyez pas découragé, reconnaissez-le pour pouvoir progresser dans la voie de la vérité: «Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.» (Jean 17: 17).

 

CHAPITRE 12

PLAIRE À DIEU PAR LES ŒUVRES

Il est tout naturel qu’un croyant désire plaire à Dieu mais sa manière d’y procéder va trop souvent au détriment de son désir. Pour la grande majorité «plaire à Dieu» signifie faire des œuvres de charité. Ils cherchent à améliorer le sort de leurs semblables par des dons en argent, par la fondation ou le soutient d’œuvres de charités, en s’impliquant dans des œuvres sociales ou religieuses de toutes sortes. Non pas qu’il est méchant d’aider nos semblables, mais cet esprit de charité qu’ils proclament n’est pas la charité au sens des Écritures, mais un esprit humaniste de philanthropie qui se dit ami du genre humain et conséquemment «ami du monde», et par lequel ils veulent se justifier devant Dieu et les hommes. Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour faire de telles bonnes œuvres. La Parole de Dieu témoigne fortement contre un tel esprit pharisaïque, en disant: «Hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui voudra être ami du monde, se rend ennemi de Dieu» (Jacques 4: 4); «N’aimez point le monde, ni les choses qui sont au monde; si quelqu’un aime le monde, l’amour (la charité) du Père n’est pas en lui. Car tout ce qui est au monde, c’est à dire, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est point du Père, mais est du monde. Et le monde passe avec sa convoitise; mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement» (1 Jean 2: 15-17). «L’orgueil de la vie» est la source de cette philanthropie moderne qui élève la dignité de l’homme.

 

Le sujet semble devenir perplexe devant les affirmations du Perfectionnisme qui déclare que «le croyant doit faire des efforts pour coopérer dans l’œuvre de la sanctification». Or la question surgit immédiatement de savoir quel est la volonté de Dieu sur ce sujet, ou encore «Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ?» (Jean 6: 28). Cette question brûlante qui fut posée à Jésus par des juifs dont la justice des œuvres de la loi fut le moyen par lequel ils croyaient plaire à Dieu, est encore pertinente de nos jours. Remarquez que la question est au pluriel mais que Jésus leur répond au singulier: «C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé» (Jean 6: 29). Voici donc la réponse à toutes nos questions, autant sur le salut que la sanctification. Croire en Christ mort sur la croix pour notre salut, croire en Christ présent en nous pour notre sanctification. Puisque le mot «foi» est interchangeable avec celui de «confiance», les deux signifiant une seule et même chose, nous voyons que les œuvres de la foi sont des œuvres de confiance en Christ qui opère en nous toutes choses pour sa gloire. Soulignons que les œuvres dont mentionne l’épître de Jacques (Jacques 2: 14-26) sont des œuvres de foi ou œuvres de confiance, et non des œuvres de la loi desquelles nous avons été libéré et qui n’ont qu’une «apparence de sagesse en dévotion volontaire, et en humilité d’esprit…» (Col. 2: 13-23). Le fait d’interjeter l’article «la» entre le mot «œuvre» et «foi» a contribué à donner la fausse impression que les œuvres procèdent de la foi, il est plus juste de dire que les œuvres s’appuient sur la foi, qu’elles la mettent en évidence par la pratique constante de la confiance en Christ. En fait, nous voyons que «la foi agit avec ses œuvres et que c’est par les œuvres que la foi est rendue parfaite» (Jacques 2: 22). Il est vrai qu’Abraham fut justifié par les œuvres quand il offrit son fils Isaac sur l’autel (Jacques 2: 21), mais il nous faut remarquer que cette œuvre d’Abraham s’appuyait sur la foi que Dieu peut même ressusciter quelqu’un d’entre les morts (Héb. 11: 17-19). Nous voyons ainsi que l’œuvre de la foi consiste à croire en celui qui est ressuscité des morts et qui est le Maître absolu de l’univers et de la terre, de tout ce qu’elle contient et de tout ce que ses habitants puissent penser ou faire; rien n’échappe à sa vue, car il est le TOUT-PUISSANT.

 

Nous pouvons ainsi réconcilier le fait que les œuvres de la foi impliquent aussi de prendre soin des frères en besoins (Jacques 2: 14-16). Ce n’est point que nous pouvons faire quelque chose de nous même, mais notre capacité vient de Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire (2 Cor. 3: 5; Phil. 2: 12, 13); en fait, le Seigneur Jésus nous dit: «JE SUIS le Cep, et vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruits: car sans moi, vous ne pouvez rien produire» (Jean 15: 5). Que nous prenions soin de nos frères en besoins provient de l’amour de Dieu qui nous a été donné, et l’amour n’est point pénible ni un effort qui proviendrait d’un choix personnel. L’amour est la pulsion de la foi qui pousse le croyant à accomplir une action envers ceux qui, premièrement sont à l’intérieur du corps de Christ; et deuxièmement, envers ceux qui se trouvent à l’extérieur. Nous devons toujours avoir soin des nôtres avant de nous occuper de ceux qui ne le sont pas, car celui qui ne s’occupe pas des siens est pire qu’un incrédule. Un père s’occupe de ses propres enfants avant de s’occuper des autres, et Christ en nous prend soin des siens avant toutes choses. Il fait ceci par l’amour qu’il a mit en nous, pour lui et pour les frères. L’apôtre Jean exprime cette vérité ainsi: «Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit: J’aime dieu, et cependant il hait son frère, il est menteur: car comment celui qui n’aime point son frère, qu’il voit, peut-il aimer Dieu, qu’il ne voit point ? Et nous avons ce commandement de sa part: Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère» (Jean 4: 19-21). L’amour en action est la marque du chrétien authentique: «Je vous donne un nouveau commandement: Que vous vous aimiez l’un l’autre, et que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi l’un l’autre. En ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour l’un pour l’autre» (Jean 13: 34, 35); «Portez les charges les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ» (Gal. 6: 2). Or l’amour est non seulement une gratuité bienfaisante, mais il porte aussi la notion de réprobation envers les contradicteurs qui renversent la foi. Cet aspect de l’amour est moins connu et moins apprécié, surtout de ceux pour qui l’amour est un sentiment de tolérance envers toutes les formes de faussetés et de perversités.

 

Sans l’amour de Dieu il n’y a pas de foi, et sans la foi il est impossible de Lui être agréable (Héb. 11: 6). L’amour en action est nul autre que la pratique de la foi qui cherche la gloire de Dieu et le bien-être des frères dans la confiance certaine que Christ en nous agit pour l’édification de son propre corps et dans lequel nous sommes les serviteurs et les outils de sa puissance. Les œuvres ne proviennent donc point de la foi mais de Christ en nous qui est le Maître absolue des circonstances et des évènements qui nous entourent. C’est Lui qui agit en nous et à travers nous pour accomplir toutes bonnes œuvres. Nous sommes que les outils de sa grâce, les véhicules de Celui qui nous a rachetés et à lequel nous appartenons pour l’éternité. Il n’y a pas de plus grande gloire que d’être serviteur de Christ.

 

CHAPITRE 13

LA PERSÉVÉRANCE DANS LA FOI

On ne peut parler de sanctification sans parler de la persévérance des croyants dans la foi, et parler de persévérance implique parler de l’assurance du salut. A strictement parler, l’assurance du salut réside dans le fait que Dieu est celui qui persévère en notre faveur. On peut définir cela comme l’opération continuelle du Saint-Esprit dans le croyant, par laquelle l’œuvre de la grâce divine commencée dans le cœur est continuée et amenée avec certitude à la perfection lors de la manifestation finale de la gloire de Christ. Elle est enseignée dans les textes suivants: Prov. 24: 16; Jean 10: 28, 29; Rom. 11: 29; Phil. 1: 6; 2 Thess. 3: 3; 2 Tim. 1: 12; 4: 18. C’est lorsque nous croyons à la vérité infaillible de la persévérance de Dieu que nous pouvons vivre dans cette vie et recevoir l’assurance de notre salut (Héb. 3: 14; 6: 11; 10: 22; 2 Pierre 1: 10). En dehors des cercles calvinistes, cette doctrine ne trouve guère de faveur, car pour les évangéliques c’est le croyant qui persévère et non Dieu.

 

La persévérance des saints dans la foi a son fondement dans la certitude que Dieu préserve ses enfants rachetés. Elle est le don de Dieu sans aucun effort de la part des croyants, ces derniers la reçoivent par révélation de l’Esprit dans la Parole inspirée. Le Seigneur Jésus-Christ ayant véritablement expié leur faute, le péché n’est plus le maître tyrannique qui les asservit à son pouvoir; ils ne sont plus soumis à la domination de Satan, car Christ les a délivrés de son joug. Plus rien ne peut les séparer de l’amour que Dieu leur a manifesté en Christ. Nul ne peut les ravir des mains du Bon Berger, car non seulement ils sont entre ses mains, ce qui est un style figuratif de leur préservation, mais ils font parti de son corps et Christ n’est pas manchot. Ils sont passés de la mort à la vie éternelle. Ils ont reçu une entrée libre dans le sanctuaire céleste. Avec une entière assurance, ils s’approchent du trône de la grâce (Héb. 11: 1, 6). Dieu demeure en eux et il leur réserve «dans les cieux un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir… à vous qui êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être revélé dans les derniers temps» (1 Pierre 1: 4, 5).

 

Notre certitude d’être ainsi gardés par Dieu repose entièrement sur ce que Christ a accompli durant son ministère actuel de Médiateur. Nous avons été réconciliés avec Dieu tandis que nous étions encore pécheurs. A plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés, serons-nous sauvés par lui de la colère à venir; car si nous avons été réconciliés lorsque nous étions ennemis, nous serons sauvés par sa vie. Christ intercède au ciel en faveur des siens. A cause de son intercession parfaite, notre foi ne défaillira pas. Et quoique «le juste tombe sept fois, il sera relevé» (Prov. 24: 16).

 

L’amour de Dieu révélé en Christ est un amour sacrificiel et éternel. Dieu a aimé ceux à qui il a donné la foi en Christ dès avant la fondation du monde. Il ne se repentira pas de ses dons et de son appel. Ceux que Dieu a appelés seront aussi glorifiés. Son Alliance est immuable. Il n’arrête pas à mi-chemin ce qu’il a commencé. Il nous affermira jusqu’à la fin pour que nous soyons irréprochables au jour du Seigneur Jésus-Christ. Il nous conserve irrépréhensibles pour son avènement. Il ne permet pas que des tentations, qui seraient au-delà de nos forces, nous assaillent, et ce n’est pas nos faiblesses faces aux tentations qui vont nous déloger du salut puisque Christ est lui-même notre salut. A la fin des temps, période dans laquelle nous vivons présentement, il abrégera les jours de détresses, afin que les élus ne soient pas séduits et emportés par le malin dans tous vents de doctrines, qui renversent la foi en la Souveraineté de Dieu pour la dignité et la souveraineté de l’homme. Ainsi la semence de Dieu demeure-t-elle en nous; tout ce qui est né de Dieu vaincra le monde. La charité des enfants de Dieu demeure pour toujours.

 

Dieu nous garde. Notre «conservation dans la foi» par lui, ce don merveilleux qu’il nous fait, nous pousse inévitablement à lui soumettre notre foi dans un esprit d’amour et de gratitude. Ainsi nous aurons à cœur de nous maintenir dans l’amour de Dieu et des frères, un amour sans hypocrisie qui est basé solidement sur la vérité, car l’amour et la vérité sont inséparable. La vie du chrétien s’agit ainsi d’une vie de soumission dont l’origine se trouve dans la foi, d’une persévérance de cette soumission qui est celle des croyants. De bonnes œuvres sont issues de cette soumission par la reconnaissance que nous éprouvons pour l’œuvre parfaite de Christ, laquelle demeure la base suffisante et exclusive du salut. La vie de conversion et de soumission n’est pas une contribution que nous aurions apportée en vue de la réconciliation. Elle n’est que la réponse indispensable à la promesse du salut reçue par la foi. Les œuvres nécessaires sont celles qui manifestent la confiance totale du chrétien en la perfection de l’œuvre de Christ. Il ne peut donc être question de coopération entre celle-ci et celle de la chair qui est impuissante autant au niveau de la sanctification que de la persévérance dans la foi. Les œuvres accomplies par la soumission de la foi à Christ en nous, engendrent notre reconnaissance que JÉSUS EST SEIGNEUR, qu’il est NOTRE ROI SOUVERAIN. C’est Lui qui nous a délivré de la puissance du péché, et c’est Lui qui nous sanctifie et qui nous garde dans la foi; et c’est à Lui que revient toutes les honneurs, toute la puissance et toute la gloire.

 

CHAPITRE 14

QUELQUES PASSAGES DIFFICILES

Il importe ici de toucher quelques passages de la Bible que certains ont de la difficulté à comprendre et par lesquels ils parviennent à la fausse conclusion qu’un chrétien puisse perdre son salut. Les exhortations sont un moyen dont Dieu se sert pour garder les siens. On ne peut invoquer contre l’assurance du salut les passages relatifs à une éventuelle chute ou relapse des membres du corps de Christ en ce monde. Certes il y aura des chutes, mais ceux qui disent avoir définitivement abandonné la foi donneront l’évidence qu’ils ne l’avaient jamais eu ! Ainsi que l’affirme l’apôtre Jean, «ils sont partis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous» (1 Jean 2: 19). On ne perd pas la foi comme on perd son porte-monnaie, la foi ou assurance de Christ et en Christ ne peut se perdre puisque sa source est immuable et qu’elle fait partie intrinsèque de la grâce du salut. Au début des premiers siècles, Augustin a parlé de l’inadmissibilité de l’amour. Si à un certain moment l’amour prend fin, l’explication certaine est qu’il n’a jamais existé. Procédons ainsi à regarder quelques passages dont «les ignorants et les mal-assurés tordent à leur propre perdition» (2 Pierre 3: 16).

 

«Et vous serez haïs de tous à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin, c’est celui-là qui sera sauvé» (Matt. 10: 22).

Ce passage est souvent utilisé pour tenter de montrer que la persévérance est l’effort d’un chrétien, et que s’il néglige de persévérer dans la foi il perdra son salut. Ceux qui maintiennent une telle interprétation, négligent de réaliser que ce passage n’a aucun rapport avec notre salut éternel, mais qu’il s’applique uniquement aux douzes apôtres qui reçurent l’ordre de Jésus d’aller prêcher l’Évangile seulement à ceux d’Israël (v. 5, 6). Il est évident que c’est uniquement dans ce contexte historique que nous devons comprendre ce passage en question. Premièrement, le verbe «persévérer» dans ce passage provient du grec HUPOMÉNÔ dont les significations sont «demeurer, rester, endurer, persévérer, résister». L’autre mot qu’il nous faut regarder est le mot «fin» qui en grec est TELOS et dont les significations sont «limitte, conclusion, accomplissement, extrémité». Le fait que Jésus dit à ses apôtres qu’ils «seront hais de tous», nous indique que l’expression «persévéra jusqu’à la fin» a plutôt la signification de «résister jusqu’à l’extrémité» devant la haine qu’ils encourent de la part des Juifs incrédules. C’est une question d’endurance jusqu’à la limite afin d’être délivré (sauvé) du fardeau de cette épreuve lors du temps de tout leur ministère en Israël. La Parole de Dieu nous indique clairement que les apôtres furent délivrés à maintes reprises de la haïne des Juifs, quoique non d’une manière absolue car souvent ils subirent des souffrances de leur part, mais ils résistèrent jusqu’au bout et furent «joyeux d’avoir été digne de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus» (Actes 5: 41).

 

«Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.» (Jean 10: 27-29).

Une explication de ces passages est donnée dans ce document, néanmoins, il importe de la préciser davantage pour enlever toutes prétentions à ceux qui veulent renverser la foi. On entend souvent dire qu’il est peut-être vrai qu’un chrétien soit dans la main de Dieu mais qu’il peut en sortir lui-même s’il le désire. Il faut dire que ces gens croient dans un Dieu faible qui n’a pas la capacité de garder les siens. Par une telle interprétation ils disent que la volonté de l’homme est plus puissante que la volonté de Dieu. Comme nous l’avons déjà remarqué, Jésus utilise ici une forme figurative pour expliquer l’assurance du salut à ses disciples, car le croyant fait partie du corps de Christ et n’en sera jamais séparé ni ne désirerait l’être, une telle pensée n’entrerait même pas dans son cœur. Seulement les réprouvés peuvent avoir de telles pensées et oser dire ou enseigner de telles abominations. Nous ne pouvons quitter de nous même la main de Dieu tout simplement parce que nous faisons partie de Sa main, et cela pour l’éternité.

 

«Que personne ne vous séduise en aucune manière; car il faut que la révolte (l’apostasie) soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire et celui qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu, ou qu'on adore, jusqu'à s'asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu.» (2 Thess. 2: 3, 4).

Le mot «apostasie» n’a pas manqué de stimuler l’imagination de ceux qui ont reçus «une puissance d’égarement pour croire au mensonge» qu’il est possible de perdre son salut. Pour justifier leur position, ces réprouvés disent que le mot «apostasie» signifie «abandonner la foi» et donc qu’il est possible à un chrétien d’abandonner la foi et perdre son salut. Il faut préciser qu’on ne peut pas perdre ce qu’on n’a pas. Dans le contexte de ces passages, le mot «apostasie» ne signifie pas abandonner la foi mais «renverser la foi», c’est à dire «changer le sens de la foi» pour lui donner une autre signification qui s’y oppose intensément. Ainsi avec les évangéliques la «justification par la foi» est renversée pour lui donner le sens de «justification par le choix» et la Souveraineté de Dieu est renversée par la souveraineté de l’homme dans ses décisions personnelles. La grande apostasie ou le renversement de la foi est la propagation de l’Arminianisme qui établit la souveraineté de l'homme en présentant un faux évangile, un faux salut, un faux Sauveur et un faux Dieu. Le titre de fils de perdition attribué à Judas qui a trahit Jésus (Jean 6 :70,71) est ici une désignation collective, nous indiquant que l’Antichrist est nul autre que l'esprit de la justification par le choix dans une période où la souveraineté de l'homme dominera dans le christianisme, et cela est exactement ce qui se produit de nos jours dans le Christianisme Contrefait Moderne. Il est évident aussi que cet esprit a son représentant officiel dans la papauté. Voici ces mêmes passages dans la Bible de l’Épée: «Que personne ne vous séduise en aucune manière; car il faut que le renversement de la foi (l'apostasie) soit arrivée auparavant par la justification par le choix, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, lui qui s'oppose comme souveraineté de l'homme sur tout ce qu'on proclame de Dieu, ou qu'on adore, siégeant comme Dieu dans un sanctuaire pour Dieu, montrant qu'il est lui-même Dieu.» (2 Thess. 2:3,4).

 

La contagion de la Grande Apostasie arminienne est tellement répandue à tous les niveaux de notre société que même nos dictionnaire moderne en donne une étymologie douteuse et décrivent l'apostasie comme: «Abandon publique et volontaire d'une religion, particulièrement de le foi chrétienne; renoncement à l'état sacerdotal ou religieux; abandon d'un parti, d'une doctrine (Dictionnaire Larousse). Le mot apostasie est un terme Grec qui est utilisé seulement à deux reprises dans le Nouveau Testament. Nous le retrouvons uniquement dans Ac. 21:21 et 2 Thes. 2:3 et il est traduit différemment dans ces deux contextes comme nous voyons dans différentes versions de la Bible. La Segond et la Darby le traduisent dans Ac.21:21 par «renoncer», mais dans 2 Thes. 2:3 le terme n'est pas traduit mais translittéré du Grec et demeure «apostasie», ce qui nous indique que leurs traducteurs ont refusé de le traduire pour quelque raison obscure ou qu'ils n'avaient aucune notion juste du mot, ce qui semble improbable. Toutefois, nous voyons que la Bible Martin et la Bible Ostervald portent elles aussi «renoncer» dans Ac. 21:21, mais dans 2 Thes. 2:3 le terme a été traduit par «révolte», nous donnant un sens plus précis de ce qu'est l'apostasie. Or le terme «révolte» implique la violence, l'agitation, l'agression, la faction, le sectarisme, le viol, etc. Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche (1860) donne les différentes nuances du mot «apostasie» comme: «séparation, abandon, défection, distance, éloignement, insurrection, trancher, exclure, accaparer, enlever une chose ou une partie ou portion de...» Renoncer à quelque chose est un abandon ou délaissement qui implique une rupture véhémente ou un viol des principes ou doctrines maintenus par un groupe quelconque sans nécessairement les avoir professer auparavant. Il n'est aucunement nécessaire qu'une personne professe les mêmes doctrines pour ce genre d'abandon. Lorsqu'un Musulman renonce à la foi chrétienne c'est qu'il la rejette comme non valide et qu'il s'y oppose avec véhémence. Il n'est aucunement nécessaire pour lui d'avoir professé la même foi pour abandonner ou délaisser une religion qu'il considère comme une menace à sa propre foi. Il abandonne la foi chrétienne non pas à cause qu'il en faisait parti et qu'il maintenait les mêmes doctrines, mais à cause qu'il se soulève contre et en viol les principes en profanant le sens qu'ils détiennent. La nuance du Dictionnaire de J. Planche de «trancher, d'exclure ou d'enlever une chose ou une partie» à un élément quelconque comme à une doctrine essentielle de la foi chrétienne, se rapporte précisément au terme apostasie dans le contexte biblique que nous regardons. Dans Ac. 21:21 nous voyons que l'apôtre Paul est accusé par les Juifs d'avoir retrancher ou exclu de son enseignement des principes de la loi de Moïse qu'ils considéraient essentiels comme de «ne point circoncire leurs enfants et de vivre selon les ordonnances de la loi». Il est évident qu'en retranchant ou enlevant un principe dans un enseignement ou doctrine qu'on en change le sens pour lui donner une signification qu'il ne détenait pas auparavant. Qui ne sait qu'enlever seulement un mot dans une phrase ou le remplacer par un autre donne souvent toute une autre signification de ce qu'elle disait. Les accusations portées contre Paul nous donnent ainsi le contexte dans lequel nous devons regarder pour obtenir le sens réel du terme apostasie. L'Apostasie réelle consiste donc à modifier la foi en lui donnant une autre signification qu'elle n'avait pas originellement. En d'autres mots, l'apostasie est un viol de la Parole de Dieu, une falsification de son enseignement, une révolte contre la souveraineté de Dieu dans son don du salut par la grâce par le moyen de la foi qu'il accorde selon son bon plaisir à ceux qu'il a désigné. Un apostat ou apostasié est ainsi celui ou celle qui déforme la vérité essentielle de la foi dans le but d'en présenter une approximation dénaturée très subtile qui plait aux oreilles de tous. L'interprétation du mot apostasie par les Arminiens Évangéliques et par la grande majorité du christianisme traditionnel est donc fausse et conçue spécifiquement dans un but de dissimuler la vérité et de séduire les gens. Ils portent la condamnation d'avoir modifié la justification par la foi en la remplaçant subtilement par la justification par le choix. Ils ont altéré la signification du don de la foi en la transformant en une faculté intellectuelle qui dépend de leur libre choix, et ce faisant ils s'érigent comme des dieux (Gen. 3:5).

 

En faisant du salut une décision personnelle qui est accessible par le libre choix de croire de l'individuel, celui-ci se déclare inévitablement non seulement maître de son destin mais aussi maître de son salut, ce qui l'élève au niveau de la divinité. Nous obtenons ainsi une meilleure compréhension des passages 2 Thes. 2:3,4 dont la signification demeure énigmatique pour un grand nombre à cause du temps d'apostasie dans lequel nous vivons présentement. L'apôtre Paul dit: «Que personne ne vous séduise en aucune manière; car il faut que la révolte (apostasie) soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire et celui qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu, ou qu'on adore, jusqu'à s'asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu.» (2 Thess. 2: 3, 4).» Comme nous avons vu, dans le contexte de ces passages, le mot «apostasie» ne signifie pas abandonner la foi mais «déformer la foi». Il n'est donc pas étonnant de voir que les déformateurs Évangéliques attribuent ces passages à un Antichrist à venir qui siègerait dans un temple reconstruit à Jérusalem où il se proclamerait comme Dieu, car une telle notion détourne les yeux de la vérité. Avec les extravagances mythiques d'une telle interprétation ils jettent du sable aux yeux des gens afin de cacher la lumière de la vérité qui les expose comme des apostats. L'Écriture s'interprète elle même sans l'aide de folles conjectures sophistiquées issues de leur raisonnement fautif et dépravé. Il ne s'agit ici aucunement d'un temple littéral reconstruit, mais du temple du corps dans lequel l'Esprit habite, comme l'indique clairement l'apôtre Paul: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un pollue le temple de Dieu, Dieu le ravagera de la même manière; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple (1 Cor. 3:16,17); Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n'êtes point à vous-mêmes? (1 Cor. 6:19)» Dans cette optique nous voyons que Paul nous parle dans le contexte de 2 Thes 2:3,4 d'un faux temple, d'un temple adversaire qui est une contrefaçon de celui qui est authentique dans lequel «le fils de la perdition» se déclare être Dieu. En d'autres mots, Paul nous parle ici d'un faux christianisme dans lequel les gens, sous la prétention d'être chrétien (des faux temples), s'élèvent comme Dieu, et cela ce rapporte directement à la doctrine arminienne du libre choix dont nous savons que l'expression signifie «hérésie» dans le Grec original. Il est très important de remarquer que l'expression «fils de perdition» est attribué à Judas qui a trahit Jésus (Jean 6 : 70, 71), ce qui nous indique que dans ces passages elle détient une désignation collective, nous indiquant que l’Arminianisme Évangélique est une traîtrise envers la vérité de la foi chrétienne qu'il déforme à sa guise afin de séduire les crédules et les ignorants.

 

Ces passages nous indiquent aussi une période qui était à venir et qui maintenant est avec nous où la souveraineté de l'homme dominera dans le christianisme mondialement par sa doctrine du libre choix de croire. Si ces passages nous parlent d'un Antichrist, celui-ci n'est pas un homme comme les apostats le prétendent, mais une doctrine d'hommes qui en fait des dieux, doctrine qui a été raisonnée par l'esprit de la chair qui est contraire à l'Esprit de Dieu. Cette période de séduction mondiale est ce que plusieurs nomment «la Grande Apostasie», et Il n'y a aucun doute que ces passages sont relié à cette période d'épreuve que le Seigneur Jésus mentionne dans l'Apocalypse: «Parce que tu as gardé la Parole de ma patience, moi-même je te garderai de l'heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. (Apoc. 3:10)» Même qu'il y existe aussi une relation très étroite avec la courte période vers la fin du temps de la grâce (2 Pi. 3:8; Apoc. 20:2) dans laquelle Satan est délié de sa prison: «Et quand les mille ans seront accomplis, le rival sera délivré de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, et il les assemblera pour combattre; et leur nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils environnèrent la base de la foi des saints et la disposition bien-aimée du salut par la grâce; mais un feu venant de Dieu descendit du ciel et les dévora. Et la concurrence séductrice, qui les trompait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la malignité et le faux prophète; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles (Apoc. 20:7-10; Bible Épée 2010).» En regardant l'état du christianisme traditionnel et Évangélique dans le temps présent, on ne peut plus avoir aucun doute que tout le christianisme en entier est tombé dans l'apostasie de l'Arminianisme, sauf quelques-uns que le Seigneur s'est réservé, et que la fin est proche. L'apparition finale du Seigneur Jésus dans laquelle il détruira tous nos ennemis est pour bientôt, et nous nous en réjouissons et nous en réjouirons éternellement. Nous avons ainsi la conclusion que l'apostasie de l'Arminianisme, que l'apôtre Paul nomme aussi «le mystère d'iniquité», est nulle autre que la marque de la bête, et ceux qui en sont marqué sont retranchés de la vie éternelle et destiné aux peines de l'enfer.

 

«Car ceux qui ont été une fois illuminés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint-Esprit, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu, et les puissances du siècle à venir, Et qui sont tombés, il est impossible de les renouveler encore pour la repentance, puisqu'ils crucifient pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l'exposent à l'ignominie. Car la terre qui est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qui produit une herbe appropriée à ceux pour qui elle est cultivée, reçoit une bénédiction de Dieu. Mais celle qui produit des épines et des chardons, est réprouvée et près d'être maudite; sa fin est d'être brûlée.» (Héb. 6: 4-8).

Aucuns passages n’ont semés plus la terreur dans les cœurs de ceux qui sont mal-assuré de leur salut. Ils ont été éduqués à penser que ces passages parlent du péché contre le Saint-Esprit. Leurs esprits sont tourmentés parce qu’ils se demandent avec frayeur s’ils se sont rendus coupables de ce péché. Des pasteurs rapaces utilisent cette frayeur à leur avantage et prêchent la perte du salut à partir de ces passages dans le but de maintenir leurs membres sous contrôle et de dominer sur leur foi. Pour défaire leur emprise, et pour trouver le vrai sens de ces passages, il s’agit ici que de remarquer à qui cette épître s’adresse. Or il est évident qu’elle s’adresse aux Hébreux (au Juifs) et non aux Gentils, c’est à dire ceux qui ne sont pas de la race juive. Tout le long son contenu traite des pratiques de la loi sous l’ancienne alliance qui sont comparées à la nouvelle alliance dans le sang de Christ dans le but d’en ressortir les significations spirituelles applicables sous la grâce. Son message ne s’adresse pas à des chrétiens qui sont sauvés, mais à des Juifs incrédules qui persistent à se justifier par les œuvres de la loi devant la délivrance de la grâce qui leur est présentée. Il est incontestable que les Juifs sont ceux «qui ont été une fois illuminés» et que tout le contexte de ces passages se rapportent uniquement à eux. L’apôtre Paul explique cela davantage dans son épître aux Romains: «Toi donc, qui portes le nom de Juif, et qui te reposes sur la loi, et qui te glorifies en Dieu; Qui connais sa volonté, et discernes ce qui y est contraire, étant instruit par la loi; Qui crois être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, Le docteur des ignorants, le maître des simples, ayant dans la loi la règle de la science et de la vérité; Toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même!…» Rom. 2: 17-20). C’est à cause de leur persistance à se justifier par la loi que Paul dit «qu’ils sont tombés et qu’il est impossible de les renouveler encore pour la repentance, puisqu'ils crucifient pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l'exposent à l'ignominie», car «personne ne sera justifié par les œuvres de la loi» (Gal. 2: 16). Il était donc impossible pour eux d’être «renouveler pour la repentance» car par leur rébellion devant la grâce, le sacrifice de Christ sur la croix «devient inutile» et Christ est dérobé des honneurs des mérites de son sacrifice. Aucune action n’est plus infâme, aucun enseignement n’est plus répugnant que celui de se justifier par les œuvres de la loi. «Christ devient inutile à l’égard de vous qui voulez être justifiés par la loi; et vous êtes déchus de la grâce» (Gal. 5: 4). Que cela serve d’avertissement aux Évangéliques Arminiens qui persistent à se justifier par le choix, faisant de la foi une faculté intellectuelle et du salut une décision personnelle, car il n’y a aucune différence entre la justification par la loi et la justification par le choix, les deux impliquent des efforts pour plaire à Dieu et les deux élève la dignité de l’homme et sa souveraineté au détriment de la Souveraineté de Dieu et de la Royauté de Christ. – Cette même explication s’applique aussi à Héb. 10: 26, 38, 39.

 

Contrairement à ces erreurs, la Parole de Dieu affirme que le croyant ne doit sa sanctification, sa persévérance dans la foi et l’assurance de son salut qu’à la grâce et au pouvoir de Dieu. Le Texte Sacré arrache donc le salut du pécheur de sa faible main, pour le placer dans la main sûre et toute-puissante de Dieu, le Seigneur Jésus-Christ.

 

L'ILLUSION DE SERVIR CHRIST

 

CHAPITRE 15

LA MOTIVATION ÉVANGÉLIQUE

A croire tous les témoignages qui nous proviennent des sectes dites Évangéliques, Christ ne serait pas en manque de serviteurs, même qu'à les écouter nous aurions l'impression que presque toute la terre entière serait convertie au christianisme, tellement ils se réclament depuis des années de nombreuses conversions dans leurs proclamations de l'Évangile. S'il faudrait faire les calculs de toutes les conversions affirmées par eux depuis le début de ce mouvement moderne, j'en suis sûr qu'il dépasserait de loin le nombre de toute la population terrestre. Il n'est pas difficile de voir, pour une personne normale et saine d'esprit, que ces milieux se donnent constamment à des prétentions et à des exagérations de toutes sortes. Aucun n'a besoin d'un Bach ou d'une Maîtrise en Théologie et en Psychologie pour le réaliser, une simple logique et une bonne calculatrice suffit. En d'autres mots ces gens sont tous des menteurs sans exception et ils croient tous en leurs mensonges comme étant la pure vérité. Il est évident pour ceux qui ont des yeux pour voir qu'avec les Évangéliques nous sommes en plein domaine de duplicités et de dérèglements de conscience, surtout avec ceux qui se donnent à des pratiques occultes extatiques et mystiques comme les Pentecôtistes et les Charismatiques, mais tous sont coulé dans un même moule, celui de la contrefaçon. Les apparences et les illusions sont la norme dans ces milieux où les crédules se font manipuler par des séducteurs professionnels qui se disent pasteurs, étant eux-mêmes séduit et allant séduisant les autres.

 

Dans ces milieux de prétentions et d'exagérations multiples on entend souvent dire que «nous sommes sauvé pour servir». Pour faire une telle déclaration ils s'appuient sur les écrits de l'apôtre Paul, comme ce passage dans l'Épître aux Romains qui nous dit: «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable.» (Rom. 12:1) Les sectes dites Évangéliques déduisent de ce passage que «Ce n'est pas une faveur généreuse que vous accordez à Dieu. Il vous a acheté et vous a racheté avec le sang de Son fils. Il vous a libéré du péché et de la servitude. Il vous a béni de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ. A la lumière de tout ce qu'Il a fait pour vous, votre service envers lui est simplement "raisonnable". Vous avez été sauvé afin de servir... Vous avez une obligation, une dette, une contrainte et une responsabilité envers Celui qui a donné Sa vie pour vous. Vous avez été sauvé, pas seulement pour être sauvé, mais afin de servir. Il s'agit là de votre service raisonnable... En tant que disciple de Christ, chacun de nous, personnellement, devons utiliser notre vie dans l'adoration, le ministère, l'évangélisation, le leadership, et la fraternisation. L'Église nous permet de faire cela ensemble. Nous ne sommes pas seul dans Son service».

 

Telle est la position générale dans ces milieux, mais elle peut variée légèrement selon les besoins et l'endoctrinement de chaque groupe, église, ou dénomination. Remarquez la manigance de la part des dirigeants dans cette position, son texte est conçu spécifiquement et subtilement dans l'intention de tromper les gens afin de les amener à penser et à agir d'une certaine façon pour obtenir des résultats voulus. Dans le contexte d'une organisation ecclésiale, l'objectif est toujours de remplir les bancs et évidemment les coffres afin de payer les salaires de pasteurs parasites qui vivent aux dépends de leurs membres, et aussi pour payer les bâtiments prestigieux qui servent à glorifier l'existence d'une dénomination particulière. Il faut se le dire, l'église est une entreprise très rentable. Elle est comparable à un Bordel où les prostituées offrent leurs services aux passants, s'enrichissant sur le dos des dépravés, car la vente du sexe est très lucrative. Dans le christianisme contrefait où nous voyons les prostituées spirituelles offrirent leurs services, tout est axé subtilement sur l'argent afin d'en retirer les plus que possible des crédules qui assistent à leurs cultes, et pour faire cela on agit sur les émotions des gens pour les culpabiliser afin qu'ils donnent toujours plus. Ce vieux dicton anglais s'avère être vrai: «there's a sucker born every day» (il y a des dupes qui naissent à tous les jours).

 

On nous dit aussi dans cette formulation programmée que «nous avons une obligation», signifiant par cela que les gens sont obligés de s'engager et donner de leur temps, de leurs biens, et surtout de l'argent à leurs églises. Or la seule obligation que nous avons en Christ est de croire en lui, comme nous voyons dans Jean 6:28,29: «Ils lui dirent donc: Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu? Jésus leur répondit: C'est ici l'ŒUVRE DE DIEU, que VOUS CROYEZ en celui qu'il a délégué.», et même la foi nous est donné de croire en lui (Éph. 2:8; Phil. 1:29), rien n'est de nous. L'autre point que nous voulons souligner dans cette formulation trompeuse des Évangéliques est que nous aurions «une dette» à payer pour notre salut en Christ. Cette déclaration est une des plus abominables que nous avons rencontrés. La Bible nous dit clairement que le salut est un don gratuit, et cela signifie que nous n'avons rien à payer en retour autrement il ne saurait plus gratuit. Ce que la vermine évangélique enseigne ici par une telle déclaration subtile et subversive est un salut par les œuvres, un faux salut qui provient d'un faux évangile, car la Parole de Dieu dit autrement: «Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient pas de vous ni de votre choix, c'est le don de Dieu; Ce n'est point par les œuvres ou vos choix, afin que personne ne se glorifie.» (Éph. 2:8,9); «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui,» (Phil. 1:29); «Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de Dieu qui fait miséricorde.» (Rom. 9:16); «Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de la volonté souveraine de Dieu.» (Jean 1:12,13) Qui donc allons-nous croire, Dieu ou des hommes qui prétendent être chrétiens et servir Dieu ?

 

Que «nous avons été sauvé afin de servir» est nettement inquiétant, car la traduction du Grec dans Romains 12:1 peut variée considérablement si on se base uniquement sur l'original, comme nous voyons dans la Bible de Machaira: «Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à céder vos corps à un dévouement actif, grandement estimé et agréable à Dieu, ce qui est la fonction rationnelle convenable qui vous revient.» Néanmoins les différences de traduction, ce passage de l'Épître aux Romains n'indique en aucune façon un service d'adoration comme il est conçu dans les différentes églises et dénominations. Au contraire, ce passage nous dit qu'il faut «être agréable à Dieu» ou «offrir nos corps à Dieu» et non aux hommes, autrement tous deviendraient des prostituées spirituelles, et c'est exactement cela que sont les évangéliques en grand nombres. Le Seigneur Jésus nous dit même que nous ne pouvons servir deux maîtres: «Nul serviteur ne peut servir deux maîtres; car, ou il haïra l'un, et se donnera à l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (la richesse).» (Luc 16:13) Puisque les Évangéliques désirent que nous servions Dieu à travers leur organisation, servons-leur ce qu'ils méritent au centuple, à savoir la condamnation.

Pour éclaircir notre point davantage, regardons ce que dit la secte Pentecôtiste de Drummondville au Québec, que nous utilisons ici comme exemple de distorsion de la vérité dans ces milieux malsains: «La Bible dit ce qui suit, lisons-le ensemble dans Éphésiens 2.20: «Nous sommes tous son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.» Entourez le mot «ouvrage». Vous avez été formé pour apporter une contribution, pas uniquement pour consommer. Dieu vous a formé pour faire une différence. Et ce qui est important, ce n’est pas la durée de votre vie mais votre façon de vivre. Ce qui compte, c’est moins la durée de votre vie que sa qualité. Sur cette planète il n’y a pas de tour gratuit. Nous sommes tous supposés donner quelque chose en retour. Nous sommes tous supposés apporter une contribution. La Bible dit que nous sommes créés pour servir, nous sommes sauvés pour servir, nous avons le don de servir, nous sommes conçus pour servir. Il nous est ordonné de servir Dieu en retour... Vous n’avez pas été placé sur terre pour prendre de la place, consommer et faire un tour gratuit de la vie. Vous avez été placé ici pour servir Dieu et la façon de servir Dieu, c’est de servir les autres gens. Certaines personnes veulent servir Dieu, mais elles ne veulent surtout pas servir les autres. On ne peut pas faire cela. La seule façon dont vous pouvez servir Dieu, c’est en servant les autres... Une des choses que vous allez faire au ciel, c’est de servir Dieu et de servir les autres. Et la raison pour laquelle Dieu vous a mis sur terre, c’est pour vous exercer, exercer, exercer ! Il veut que vous appreniez comment servir... Et que faut-il pour être utilisé et pour apprendre à servir comme Jésus ? Et bien, il faut trois choses. Premièrement, servir comme Jésus, cela signifie être disponible... Voici le motto de John Wesley: «Fais tout le bien que tu peux, par tous les moyens possibles, dans tous les lieux possibles, chaque fois que tu en as la possibilité, à tous les gens possibles, aussi longtemps que tu le pourras.». Mes amis, c’est cela la vraie grandeur. Et c’est bien cela que d’être formé pour servir Dieu. Vous devez être disponible. Vous devez être capable de vous engager et de dire: «OK, je sors de ma zone de confort, Dieu, dis-moi ce que tu veux que je fasse».

 

La première chose que nous remarquons dans les manigances de cette déclaration Pentecôtiste est qu'ils mettent l'emphase sur le mot «ouvrage», et qui dit «ouvrage» dit aussi «œuvre» car ces deux mots signifient une seule et même chose. Comme nous l'avons déjà fait remarquer, les Évangéliques mettent beaucoup d'accent sur les œuvres car cela est la base de leur évangile même. Ils enseignent un salut par les œuvres tout en déclarant subtilement que le salut est par la grâce pour finalement le détourner. Vrai disent-ils que le salut est par la grâce, mais cette grâce est conditionnelle aux œuvres du croyant, disons plutôt du crédule car ce terme est plus approprié dans leur cas. Cette doctrine est la même que nous retrouvons dans le catholicisme et qui fut confirmée au Concile de Trente. Le crédule doit faire des œuvres, il doit obéir aux directives des dirigeants et aux commandements de Dieu que l'on nomme le Décalogue, et il doit persévérer dans la foi au risque de perdre son salut. On les exploite avec une telle intimidation, car les dirigeants savent très bien que la crainte produit toujours les effets voulus. En semant la crainte de la perte du salut, ils peuvent mieux contrôler les crédules et obtenir ce qu'ils veulent d'eux.

 

Selon eux, «nous avons été formé pour apporter une contribution», mais la Bible ne dit nulle part une telle chose. S'il faut apporter une contribution, à qui l'apportons-nous, sûrement pas au Seigneur Jésus car tout ce que nous recevons de lui est par grâce et il ne demande rien en retour, comme nous l'avons déjà fait remarqué plus haut. A qui donc profite la contribution si ce n'est pas au pasteur et à son organisation. Nous avons qu'à nous demander comme tout bon détective «à qui profite le crime» et tout devient clair.

 

Ils ajoutent à leurs aberrations que «la façon de servir Dieu, c'est de servir les autres gens», et par «autres gens» il est évident qu'ils signifient eux-mêmes. Une telle duplicité est un chef-d'œuvre de manipulation. Certes qu'il est bon de faire du bien aux gens autant que possible, aucun besoin d'être chrétien pour cela. En fait les gens en besoins reçoivent plus d'aide au niveau séculier qu'au niveau du christianisme. Demandez de l’aide à un chrétien et il sera insulté, demandez de l’aide à un non chrétien et en général il ouvrira son cœur. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de vrais chrétiens qui s'entre-aident ou qui vont au-devant pour aider leurs prochains, gloire à Dieu qu'il reste encore quelques-unes de ces perles rares. Mais pourquoi donc les évangéliques font-ils une telle affirmation si ce n'est pour embrigader les gens dans une forme de christianisme qui n'est qu'une contrefaçon de la vérité, et de les exploiter à leur plein maximum. Remarquons aussi qu'ils estiment grandement l'ancien prédicateur John Wesley et ce n'est pas pour rien qu'ils le font, car Wesley supportait fortement l'arminianisme qui élève la dignité humaine avec son libre-choix, contre le calvinisme qui élève la dignité de Christ avec la souveraineté absolue de Dieu.

 

Dans le milieu des affaires, ces deux déclarations que nous venons de voir sont ce qu'on nomme des «discours de motivation» ou encore du «coaching». Mais au niveau théologique et psychologique cela se nomme de la manipulation mentale, émotionnelle, et textuelle. Une telle approche mondaine et diabolique n'est pas acceptable dans le christianisme authentique. Voici ce que disent des professionnels en motivation pour entreprises au niveau séculier, les points qu'ils soulignent sont identiques à ceux utilisés par les Évangéliques, car un pasteur est avant tout un vendeur, il doit savoir comment vendre sa salade en créant un besoin pour la faim dans ceux qui entendent son discours éloquent et énergétique. En d'autres mots, il doit créer une illusion dans l'esprit des gens. Pour réussir, il doit absolument démolir l'adversité des crédules qui résisteraient à sa manipulation en utilisant les sentiments de culpabilités. Puisque les gens irrégénérés sont tous coupables de quelque chose et qu'inconsciemment ils désirent tous se racheter eux-mêmes, ils deviennent des proies faciles entre les mains d'escrocs professionnels. Mais revenons au texte d'une entreprise de professionnels qui offre ses services de motivation ou plus précisément de manipulation: «Le thème dont nous traitons le plus souvent est celui de la réussite contre toute attente, alors que personne n'y croit sauf celui ou celle qui parvient à réaliser son rêve. D’où vient l’énergie, la détermination, l’acharnement dont font preuve les hommes et les femmes qui accomplissent des exploits ? Comment font-ils pour rester positifs face à l’adversité et continuer à y croire contre vents et marées alors que tout semble perdu ? Nous élaborons de toutes pièces le discours adapté à votre entreprise. Une réunion préalable est indispensable afin de pouvoir vous donner entière satisfaction.» Il est clair dans ce document que le sujet est de manipuler les gens avec des discours adaptés ou programmés pour obtenir des résultats voulu. Un pasteur Baptiste en Caroline du nord, du nom de Robert U. Ferguson, Jr., nous dévoile que la motivation dans les églises n'est que de la manipulation (traduction d'un texte anglais): «Une des choses les plus difficiles dont les pasteurs font face dans leur ministère est le rôle qu'ils doivent jouer dans la motivation de leurs membres... Pour être honnête, la manipulation est en vogue de nos jours simplement à cause qu'elle obtient des résultats immédiats. Tellement de résidus de culpabilité demeure dans la majorité des gens, qu'ils sont susceptible aux prédications programmées qui agissent sur ce sens de culpabilité... Un orateur doué peut affecter, sur une base temporaire, les attitudes, les pensées, les paroles et les actions des gens. Mais la seule façon qu'il peut altérer leurs croyances est en changeant leurs perceptions en exerçant des pressions subtiles sur la volonté de l'individuel... Trop souvent l'appel à la croissance d'une église vient du désir de voir son nom sur la liste de cette même église, ou du désir de la renommée qui vient avec la construction d'un nouveau local pour les rassemblements... La prédication est devenu associée au négativisme... la manipulation se produit lorsque le prédicateur utilise un langage ou des histoires désignés spécifiquement pour éveiller une réponse émotive des gens... Plusieurs ont été tellement manipulé qu'ils ne le savent même plus, ils ne sont plus en mesure de le reconnaître...»

 

CHAPITRE 16

LA MOTIVATION PAR MANIPULATION

La motivation c’est le processus physiologique et psychologique responsable du déclenchement, de la poursuite ou de la cessation d’un comportement. Motiver c’est créer chez quelqu’un les conditions qui le poussent à agir. Mais pour atteindre une telle motivation, il faut manipuler les gens mentalement et émotionnellement, car la manipulation est l'élément principal qui déclenche la motivation et pousse les gens dans la direction qu'on désire pour atteindre un but qu'on s'est proposé. En d'autres mots, manipuler c’est introduire l’intention de modifier, de transformer une manière de pensée ou une façon d'agir en utilisant les émotions, ainsi que des exemples concrets ou fictifs, ou des livres et des textes dont on peut altérer le sens avec des conjectures sophistiquées dans une formulation programmée pour obtenir quelque chose qui réponde à nos désirs et nos objectifs. La technique de manipulation dans ses différentes applications, implique deux éléments essentiels pour réussir ses buts proposés: 1) les motivations qui la justifient et, 2) l’échelle à laquelle elle se situe, c'est à dire à quel niveau du vivant la manipulation est effectuée pour obtenir les résultats voulus.

 

Nous voyons de telles techniques de manipulation dans le système d'invitation dans lequel les gens sont motivés par des pasteurs à venir en avant pour accepter Christ comme leur Sauveur personnel. Nous avons l'évidence que cette formulation débuta avec le système d'invitation publique fondé par l'Évangéliste C.G. Finney (1792-1875), et propagé par Billy Graham. Pour ce qui concerne Finney, il n’avait rien d’un modèle d’humilité et de spiritualité. Même son autobiographie le dépeint comme un personnage douteux. Son propre récit donne de lui l’image d’un homme têtu, arrogant, et même quelque peu retors. Le ministère de Finney repose complètement sur la duplicité. Finney était essentiellement arminien et contre l’hyper calvinisme qui souligne fortement la souveraineté de Dieu. Il s'opposa à la justification par la foi avec véhémence et s’appuya constamment sur le rationalisme pour étayer sa nouvelle théologie. Son système implique clairement que la justification dépend en dernier ressort de l’obéissance du croyant lui-même, et que Dieu n’accordera de véritable pardon final au pécheur repentant qu’au terme de toute une vie de fidèle obéissance. Il est donc le chef de file d’un mouvement qui renonce en bloc aux principes séculaires de la Réforme. Charles Grandison Finney était un hérétique. Le mot n’est pas trop fort. Finney était expert pour enrober ses opinions dans des formules ambiguës et dans des expressions à l’allure biblique pour déformer la foi et lui donner un autre sens, mais son enseignement est du pélagianisme pratiquement à l’état pur. La théologie de Finney s'est grandement propagée chez les sectes évangéliques modernes, surtout parmi les vipères Pentecôtistes et Charismatiques et les groupes dissidents de vermines fanatiques qui pratiquent la délivrance de démons comme celui de la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier, et celui du gourou messianique évangélique au Cameroun, Christian Becquet.

 

Iain Murray, dans son livre "The Invitation System", publié par "La Bannière de la Vérité", nous dit: «C.G. Finney fut le premier évangéliste à appeler les gens devant l'estrade durant un service... Le prédicateur contemporain le plus audacieux qui utilise ce système est le Dr. Billy Graham... Malgré la publicité qui fut donné à ce système depuis quelques temps, nous croyons qu'il doit être questionné; car il ne fait pas parti de la tradition évangélique (ancienne). Le fait que les gens se lèvent et marchent pour venir devant l'estrade, est-il une déclaration extérieure d'une décision déjà prise intérieurement? Pourquoi donc venir devant pour accepter Christ, si tel est le cas? De quelle manière est relié le concept d'accepter Christ à l'action de venir devant? Existe-t-il une relation quelconque? Même dans les jours où Christ fut présent visiblement sur la terre, la repentance et la foi étaient les éléments fondamentaux par lesquels on s'identifiait spirituellement à Christ. Aujourd'hui Il n'est plus physiquement présent; et aucun homme ne peut aller de lui-même en marchant pour venir à Lui. Malgré cela on persiste à dire que Christ nous appelle à venir devant pour le recevoir... Or il nous est dit que cet appel est une saine interprétation de la personnalité humaine. Selon Graham, cet appel donne une issue émotionnelle à ceux qui sont dans une condition troublée, et leur offre une solution pratique pour agir... Le fait que le système d'invitation est relié à des éléments psychologiques, le laisse ouvert à de sérieuses objections. Les conversions produites par ce système sont faites en exerçant des pressions sur la volonté. On nous dit que le conditionnement d'une foule dans un environnement contrôlé, avec des méthodes de suggestions convaincantes qui poussent le publique à réagir, produit des résultats psychologiques certains, que la foule soit assemblée au nom de la religion ou de la politique. Ainsi on justifie la conversion par un appel psychologique».

 

Or nous venons de découvrir le système par lequel on fait des faux chrétiens qui s'illusionnent en pensant d'avoir reçu Christ comme leur Sauveur personnel et d'être à son service. Le système d'invitation publique qui engage le libre choix, est une manipulation psychologique qui exerce une pression sur la volonté, influence les émotions, et pousse les personnes non-régénérées à se rectifier devant Dieu par leurs propres efforts; ce qui est nul autre que le salut par les œuvres qui s'oppose au Salut par la Grâce seule. Il en est de même avec le service, les gens s'illusionnent de servir Christ, lorsqu'en réalité ils sont au service de leur pasteur et de leur église, ils ont été manipulé et endoctriné sans le réaliser, tellement que pour eux la lumière est ténèbres, et les ténèbres sont lumière. La seule chose que nous pouvons leur dire est ce que l'apôtre Paul déclare: «Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera.» (Éph. 5:14) Mais comment se réveillerons-t-il si ce n'est Christ qui les réveille, car sans l'intervention souveraine de notre Dieu Tout-Puissant ils persisteront dans leurs illusions d'un faux salut et d'un faux service.

 

CHAPITRE 17

LE SERVICE DU CORPS DE CHRIST

Une des plus belles images du service réel que le chrétien rend à Christ se trouve dans l'analogie du Corps. Tous les vrais élus sont membres du Corps de Christ et n'obéissent qu'à une seule Tête qui dirige tout. Il est entièrement impossible, disons, que la main d'un corps puisse agir selon ce qu'elle conçoit de faire pour être au service de la tête qui commande ses agissements. La main reçoit des impulsions du cerveau et elle réagit instantanément à ses directives, elle n'a aucun choix dans cela et ne mérite aucun salaire ni aucune récompense pour avoir fait ce que pourquoi elle a été créée. Il en est ainsi avec tous les autres membres du corps, aucun n'agit en particulier, et la seule considération qu'ils reçoivent du cerveau est d'être lavé de temps en temps pour demeurer propre au service et d'être soigné quand ils sont blessés. Le cerveau prend soin lui-même des membres de son propre corps, il n'a pas besoin de leur permission pour agir. Aucun ne dira que le cerveau est un tyran ou un dictateur à cause qu'il se sert d'eux comme il veut, et aucun ne dira que le cerveau respecte leur libre-choix car ils n'en ont aucun. Tous détiennent une fonction particulière, mais tous ne fonctionnent pas nécessairement en même temps. La main ne peut marcher et le pied ne peut manipuler, mais les deux peuvent servir en même temps si tel est le désir du cerveau pour remplir un besoin, et lorsque le cerveau commande à un membre de son corps de cesser toutes actions, ce membre n'a pas le choix, il demeure au repos jusqu'à nouvelle ordre. Tel est le service du chrétien envers Christ.

 

Les gens modernes ont une méchante notion de ce qu'est un serviteur. Ils s'imaginent un serviteur dans un restaurant ou un employé au service d'une entreprise. Un tel serviteur travaille pour gagner son salaire, on lui donne obligatoirement des jours de repos et des vacances, des plans médicaux et de retraite. On le félicite pour son travail bien accomplit et on lui donne la reconnaissance et le respect de sa personne. Mais tel n'est pas le cas avec un serviteur de Christ, il ne reçoit aucune de ces choses. Certains diront que cela n'a aucun sens, et ils citeront le passage populaire que «l'ouvrier mérite son salaire» (1 Tim. 5:18). Devons-nous comprendre par cela que celui qui est au service de Christ travail pour gagner sa paye comme nous voyons dans le monde séculier de nos jours? Aucunement car une telle notion détruirait à elle seule tout ce qui est de la grâce, et il n'y aurait plus un seul chrétien authentique sur la face de la terre. Donc de quel salaire parle l'apôtre Paul dans ce passage? Nous avons la réponse dans le chapitre 3 de l'Épître aux Colossiens, où l'apôtre Paul nous parle des serviteurs du Seigneur et leur dit: «Sachant que vous recevrez du Seigneur le salaire de l'héritage: car vous servez Christ le Seigneur» (Col. 3:24) Peut-on avoir des paroles plus claires. Le salaire de ceux qui sont réellement au service de Christ est l'héritage de la vie éternelle. Or puisque les Évangéliques veulent un salaire en ce monde pour leur travail, donnons leur le salaire qu'ils demandent selon ce que dit le prophète Zacharie: «Et je leur dis: Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente pièces d'argent.» (Zach. 11:12)

 

Comme nous venons de voir, le mot «serviteur» porte plusieurs personnes à la confusion. Il devient donc nécessaire de préciser davantage. Dans le Nouveau Testament, le mot «serviteur» signifie «esclave», ce qui veut dire qu'un serviteur de Christ est réellement un esclave de Christ. Mais de nos jours, ceux qui se disent serviteurs de Christ ne désirent aucunement être esclave, car ce terme détient un sens péjoratif dans leur esprit. Ils aiment leur indépendance quoiqu'ils dépendent de tout sans le réaliser pleinement. Ils se veulent libre de croire, libre d'agir, libre de parler comme il leur plaît tout en affirmant qu'ils sont des serviteurs, ce qui est une contradiction totale. Le thème de la liberté est très fort de nos jours, chacun y tient mordicus et la défendra à n'importe quel prix, on n'a qu'à s'opposer au concept du libre-choix tellement estimé sinon idolâtré par les Évangéliques, et on le réalise pleinement. On ne tarde à devenir les cibles de toutes sortes de dénigrements, d'insinuations et de provocations par ceux qui se réclament de l'amour de Dieu, car tel est l'esprit maléfique qui anime tous les Évangéliques. Vous n'avez qu'à regarder les discussions sur le Blogue de la vache sacrée, Michelle d'Astier de la Vigerie, pour réaliser que vous êtes au plein centre d'une crise psychopathique occasionnée par l'infection d'une maladie virulente de la vache folle qui se propage comme une vraie épidémie qui affecte le cerveau de tous les crédules de ce milieu. Ces gens sont esclaves de leurs délires, ils ont été conditionnés à penser qu'ils sont tous des serviteurs de Christ, lorsqu'ils sont en réalité des serviteurs de la démence d'une vieille femme fortement troublée mentalement qui déforme la vérité à sa guise. Ceci n'est qu'un exemple parmi des centaines de millier au sein du christianisme contrefait du mouvement dit Évangélique qui se réclame faussement être fondamentaliste.

 

Il faut dire que ce qui prédomine à notre pensée est très péjoratif face à la condition d'esclave; servilité, abaissement, écrasement de la personnalité, perte de la dignité humaine. Ce fut le lot de bien des esclaves en effet, et il demeure le lot de tous les vrais chrétiens. Mais tout dépend du maître que nous servons. Jésus-Christ est à l'opposé du maître despote et dominateur qui ne se soucie pas de ses esclaves, mais les exploite au maximum dans un service charnel pour sa propre gloire. Comme nous avons vu plus haut, la Tête prend soin des membres de son propre Corps. Ainsi le Seigneur nous dit: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerez du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.» (Mat. 11:28-29). En regardant ce passage merveilleux, les réprouvés ne tarde pas à répliquer que «venir implique le libre-choix», mais le Seigneur Jésus dit: «Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a délégué ne l'attire...» (Jean 6:44); «...personne ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par mon Père.» (Jean 6:65); «Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis...» (Jean 15:16) À vous Évangéliques, tellement connaissant et tellement spirituels, vous qui possédez la vérité, la connaissance et tout le discernement, vous qui êtes des exemples de piété et de dévouement, nous vous demandons, nous pauvres et misérables créatures rejetées de tous, ignorants et pécheurs égarés que vous considérez comme des hérétiques et disciples de Satan, dites-nous «où est le libre-choix dans tout cela, où est la décision personnelle de venir à Christ ?» Se pourrait-il que vous êtes dans l'erreur, car si le libre-choix n'existe pas vous êtes dans l'égarement et vous êtes perdu. Et vous allez nous montrer comment servir Christ! La notion est tellement ridicule qu'elle serait la plus grande comédie si elle ne serait pas le plus grand drame.

 

L'apôtre Pierre nous dit que «chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui». (2 Pi.2:19) En d'autres mots, on est soit esclave de la vérité ou de la duplicité. La fonction d'un esclave est exactement la même qu'un membre dans le Corps de Christ. L'esclave n'a aucun droit, aucun libre-choix, aucun mérite, il a été créé pour servir et non pour se servir. Ni a-t-il été créé pour servir un autre maître, que se soit l'organisation ou l'homme le plus religieux de toute la terre, que ce soit un pasteur, un théologien, un évangéliste ou une église, car dans un tel cas il serait un traître et mériterait la mort. L'esclave de Christ a un seul Maître, et il le sert comme la main et le pied servent au cerveau pour le bon fonctionnement du Corps. On ne devient pas esclave de Christ par choix comme prétendent les réprouvés, on est choisi et établit comme esclave de Christ depuis avant le début des temps. Les voies de Dieu semblent souvent paradoxales pour l'esprit humain. Le Seigneur nous dit: «Pour vivre, tu dois mourir. Pour gagner ta vie, tu dois la perdre. Pour être fort, tu dois d'abord être faible.» Un des plus grands paradoxes dans tout cela est «pour être vraiment libre, tu dois devenir esclave». Pour gagner la plus grande des libertés en Dieu, tu dois abandonner tous tes droits et devenir esclave du Seigneur Jésus Christ pour le reste de ta vie. C'est un glorieux esclavage de la grâce divine qui mène à la plus grande forme de liberté, car la seule et vraie liberté consiste à être esclave de Christ. C'est un renoncement à soi-même, causé par l'appel irrésistible de l'Esprit de Dieu qui nous amène à considérer la servitude comme étant la plus grande des bénédictions. Spécifions de nouveau qu'il s'agit de la servitude à Christ, et non de la servitude envers des hommes prétendus chrétiens.

Si notre position en Christ est celle d'un esclave pour goûter la vraie liberté, notre Seigneur nous considère d'une façon encore meilleure qui diffère de l'esclavage parmi les hommes. Jésus déclare: «Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père» (Jean15:15). Une telle position démontre que la relation que nous entretenons avec lui dépasse celle de esclave à maître, Jésus ne se contente pas de donner ses ordres aux membres de son Corps, il nous fait des confidences, il partage avec nous, comme avec des amis ou des frères, les révélations profondes de la vérité et de l'existence éternelle. Il a choisi de faire ainsi, non à cause de nos mérites, de notre obéissance ou de notre persévérance, mais selon le bon plaisir de sa volonté et pour la gloire de son nom, afin que nous soyons UN avec lui éternellement. Une telle grâce merveilleuse surpasse notre entendement, nous pouvons que lui en être reconnaissant et le louer davantage car il est NOTRE VIE. Nous sommes donc au service de la vie éternelle pour quiconque est donné de croire en LA VÉRITÉ. Nous sommes des amis de la vie et des ennemis de la mort, des amis de la vérité et des ennemis du mensonge, et nous partageons les merveilles de la gloire éternelle avec quiconque est élu en Christ avant la fondation du monde.

 

CHAPITRE 18

LE SERVICE ET LES ŒUVRES

Nous avançons ici sur un terrain extrêmement dangereux pour la majorité des gens qui se disent chrétiens, car il est très périlleux de jouer sur les aspects de la grâce du salut. Un chrétien authentique est douloureusement conscient de toutes les embûches qui se trouvent sur ce terrain hasardeux, il est dans une guerre spirituelle et il sait qu'une élite de tireurs isolés sont camouflés ici et là pour l'abattre avec leurs dénigrements, sans compter tous les espions subtils qu'il rencontre pour l'égarer de la voie avec des fausses informations. Néanmoins il tiendra ferme car son Maître est fidèle pour le préserver et le diriger. Mais tel n'est pas le cas avec ceux qui ont été manipulés à penser qu'ils sont vraiment chrétiens. Malheureusement ces gens sont des victimes, mais non pas des victimes innocentes, ils ont été des proies faciles car ils étaient trop paresseux pour se préoccuper de la vérité, ils laissèrent plutôt un autre le faire pour eux, un pasteur pédant, un évangéliste prétentieux, un Ti-Joe connaissant, et ils tombèrent dans le piège de la contrefaçon. Ils préférèrent se faire dire quoi croire et quoi ne pas croire, quoi faire et quoi ne pas faire, et ils sont devenus des ennemis de la vérité sans le réaliser. Malheureusement ils subiront le même sort que ceux qui les ont séduits, car ils agissent de la même façon avec tous ceux qu'ils rencontrent. Nous savons en effet que la mission d'un pasteur dans une prétendue église est de former des clones à son image, et plus ils ont d'influence et d'habilité à manipuler les gens, plus ils réussissent.

 

Comme nous avons vu, pour les Évangéliques «nous sommes sauvé pour servir», ce qui veux dire dans leur langage de duplicité, qu'un chrétien est sauvé spécifiquement pour faire des bonnes œuvres. La subtilité raffinée par laquelle ils expliquent cela, mériterait la récompense pour la meilleure performance d'un hypocrite (grec = acteur) dans le rôle d'un chrétien sur le grand écran du cinéma infernal. La base de leur perversion est un passage des Écritures très bien connu, surtout dans ces milieux, qu'ils déforment ingénieusement: «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous y marchions.» (Éph. 2:10) Il est absolument nécessaire de comprendre que nous sommes sauvés par les mérites du sacrifice de la croix et non par les nôtres, et que cela est le début du salut pour nous en ce monde. Le salut est un fait accomplit une fois pour toutes, il nous est donné gratuitement lors de notre conversion, mais il est aussi une progression dans une vie constante de confiance en Christ qui regarde toujours à la croix dans l'assurance certaine de posséder la vie éternelle, jusqu'à notre salut final qui se produira lors de sa dernière apparition à la fin des temps. Si, après être sauvé, on doit faire quelque chose de plus que de simplement mettre sa confiance en Jésus-Christ qui a tout accomplit pour nous, il s’agit alors d’un salut reposant sur les œuvres. Ajouter quoi que ce soit à l’évangile après le salut initial en ce monde, revient à dire que la mort de Jésus sur la croix n’était pas suffisante pour acheter notre salut du commencement à la fin, et que nous devons y contribuer nos efforts, notre obéissance, et notre persévérance. Affirmer que nous devons faire des œuvres pour plaire à Dieu après avoir été sauvés initialement, revient à dire qu’il nous faut ajouter nos propres œuvres, notre obéissance, et notre persévérance à la mort de Christ pour être finalement sauvés lors de sa dernière apparition, ce qui est une des pires perversions de la vérité. Une telle illusion sophistiquée est très subtile et extrêmement dangereuse, et un grand nombre sont tombé dans le piège, tellement qu'il reste très peu de vrais chrétiens sur la terre de nos jours. Ceux qui suivent dans cette voie tortueuse ont renié Christ et sont déchus de la grâce qu'ils ont rejeté, car ils n'ont jamais reçu l'Esprit de Christ mais un faux esprit (2 Cor. 11:4), mais à ceci ils ont été désignés depuis avant la fondation du monde (Rom. 9:21-23). En vérité, la mort de Christ a payé le prix total de notre salut (Rom. 5:8; 2 Cor. 5:21), et rien ne peut changer cela par après (Rom. 8:38,39). Le paiement effectué par Jésus est porté à notre «compte» par la foi seule une fois pour toutes et non par les œuvres, que celles-ci viennent avant ou après la grâce du salut (Jean 3:16; Actes 16:31; Éph. 2:8-9). Une fois sauvé nous sommes sous la grâce et nous demeurons sous la grâce toute notre vie, jamais nous reviendrons sous la loi pour être justifié de nouveau par les œuvres, et jamais nous perdrons le salut qui nous a été acquis à grand prix par le sacrifice expiatoire du Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, notre Sauveur, et notre Roi.

 

Le salut par les œuvres que les Évangéliques arminiens et piétistes proclament subtilement sous la désignation de «sanctification» pour aveugler les crédules, est la pire des hérésies. Voici ce qui est considéré des œuvres par ces réprouvés. Nous en mentionnons seulement quelques-unes, car elles sont trop nombreuses:

1- Au-dessus de toute la liste se trouve «le choix de croire ou de ne pas croire», il faut prendre une décision personnelle pour Christ et l'accepter dans nos cœurs comme notre Sauveur personnel;

2- Puis vient le baptême d'eau, et pas n'importe quel, uniquement celui par immersion. Il faut absolument être baptisé par immersion pour devenir membre de l'église. Remarquez qu'il ne s'agit pas de l'Église de Christ ici, mais d'une dénomination particulière qui prétend être l'Église dans une localité quelconque. Le symbolisme est clair, ils sont plongés dans la perversion de leurs fausses doctrines;

3- Le Repas du Seigneur ou Sainte-Cène. Il faut manger un petit morceau de pain et prendre une petite coupe de jus de raisin (les Évangéliques arborent l'alcool) si l'on veut annoncer la mort de Christ dans le monde. Ce rituel insensé est de la pure idolâtrie sous prétexte qu'il n'est qu'un symbole;

4- Les réunions. Il faut absolument assister à l'église au moins une fois par semaine si l'on veut être fortifié dans la foi. Un chrétien qui n'assiste jamais au culte d'une église est un faux;

5- La dîme. Riches ou pauvres, il est nécessaire de donner 10% de ses revenus pour maintenir une organisation de parasites et payer le salaire des extorqueurs qui manipulent leur conscience;

6- L'Évangélisation. Il faut absolument répandre la forme d'évangile dans lequel ils ont été endoctrinés. Si on n’évangélise pas on n'est pas considéré comme chrétien. Il s'agit ici du faux évangile du libre-choix et de la justification par les oeuvres;

7- Le Témoignage. Il faut témoigner de notre foi à d'autres crédules, généralement en racontant des petites histoires, souvent exagérées, qui se rapportent à notre ancienne vie de pécheur dans une tentative d'impressionner les gens avec nos aberrations. Ainsi on glorifie le péché que Dieu a effacé de nos vies sous l'excuse de démontrer la puissance d'une fausse conversion;

8- La sanctification. Il ne suffit pas que nous avons été sanctifiés une fois pour toute dans le sacrifice de Christ, il faut s'efforcer pour se séparer du péché et des gens qui vivent dans leur conception de ce qu'est le péché. On accuse et diffame librement celui ou celle qui se dirait chrétien et qui aurait tombé dans le péché, car on se dit meilleure qu'eux et il est permis de les condamner ouvertement sous prétention de les exhorter ou rectifier. Selon ces hypocrites légalistes un chrétien ne pratique plus le péché qui pour eux sont les œuvres de la chair comme: l'ivrognerie, la prostitution, la pornographie, l'adultère, la violence, le vol, la débauche, l'homosexualité, etc, choses qui sont que des symptômes du péché. On ne mentionne presque jamais l'orgueil, la condescendance, la pédanterie, et l'hypocrisie de crainte de se faire exposer;

9- La foi. Il faut faire tous nos efforts pour persévérer dans la foi, autrement on risquerait de perdre notre salut. C'est une piètre foi en un Dieu impuissant que de croire en la perte du salut;

10- L'entre-aide. Il faut aider son prochain, pourvu qu'il ne soit pas opposé à nos fausses doctrines, surtout celle de notre dieu à trois têtes. Prions pour les pauvres parmi nous mais laissons les crever de faim. Construisons des temples prestigieux lorsque plusieurs d'entre-nous ont des difficultés financières et n'ont rien à se mettre sous la dent;

11- La liberté. Nous respectons la liberté de tous et chacun ainsi que la charte des droits de notre nation. Tous sont libre de croire comme ils le veulent, sauf bien sûr dans notre église;

12- Les dons spirituels. Il s'agit ici de dons miraculeux qu'un crédule reçoit lorsqu'il est baptisé dans un esprit religieux de duplicité et d'égarement. Celui qui n'a pas reçu le baptême qu'on prétend être du Saint-Esprit et qui ne parle pas en langues de vipère n'est pas considéré comme étant un chrétien, quoique certains vont le considérer comme un chrétien retardé. On ajoute à cette liste de dons occultes et extatiques, la prophétie, les guérisons, les paroles de connaissance et de sagesse, et la délivrance des démons ou exorcisme qui est fortement en vague parmi ceux qui souffrent de névrose et de psychose. Celui ou celle qui ne chasserait pas de démons désobéirait à Christ et serait accusé d'être un faux chrétien. On chasse même des démons de ceux qui se disent chrétiens, en prétendant que les démons peuvent cohabiter avec le Saint-Esprit. Nous avons même vue des ces insensés donner l’imposition des mains à une voiture, pour chasser les démons qui l’empêchaient de démarrer. Tous ces éléments sont souvent considérés aussi comme étant «les fruits du chrétien» par ceux qui ont une conscience déréglée. On a négligé volontairement de mentionner qu'un chrétien de ce calibre super spirituel, devrait aussi être capable de marcher sur des serpents et des scorpions, de boire du poison mortel, de rendre la vue à des aveugles nés, de ressusciter les morts, et de marcher sur les eaux.

 

Telles sont les œuvres grandioses des Évangéliques, tel est la façon qu'ils prétendent servir Christ.

 

Tant qu'à la positon des Évangéliques sur le service des œuvres, voici leur déclaration subtile qui déforme la vérité et renverse la foi. Attention, l'entortillage de mensonge et de vérité dans cette déclaration remplie de sophismes, pourrait vous rendre malade et vous frustrer au plus haut point si vous avez moyennement de discernement: «Nous avons un salut parfait qui nous a été accordé. Un salut auquel il n'y a rien à y ajouter pour que nous soyons sauvés. La seule chose que nous avons à faire est de: 1- Suivre le Seigneur Jésus en marchant à ses côtés, sous son joug; 2- Faire les œuvres qu'il a préparées d'avance pour que nous les pratiquions. La théorie du salut par les œuvres plaît à l’homme, parce qu’il y trouve de quoi se glorifier, se croyant capable de faire lui-même son salut, au moins dans une certaine mesure. Recevoir ce salut comme un don de Dieu humilie l’homme qui voudrait l’acquérir et non le recevoir à titre gratuit. Voilà pourquoi tant de personnes se privent du salut qui a pourtant été entièrement accompli sur la croix du Calvaire, et que Dieu offre aujourd’hui, gratuitement, à quiconque croit. Mais le croyant est tenu de faire la preuve de sa foi. Les hommes connaissent l’arbre à son fruit. Cette preuve ne peut être faite que par des œuvres de foi, dénommées également «bonnes œuvres», qui sont la conséquence et le fruit béni de la foi. Nous voyons donc que ce salut «à plus forte raison» signifie aussi que nous sommes sauvés par grâce, mais c’est une grâce qui demande notre participation active. Même si des croyants qui ont reçu l’esprit peuvent être très actifs lorsqu’il s’agit de choses extérieures, il n’est pas inhabituel de les entendre dire: «Nous ne pouvons rien faire» lorsqu’il s’agit de la victoire sur le péché et de vivre une vie nouvelle. Ils se consolent eux-mêmes en se disant qu’ils sont sauvés par grâce, et non par des œuvres. Mais Jésus dit: «Car sans moi, vous ne pouvez rien faire.» (Jean 15:5). Lorsque nous recevons l’Esprit de Jésus, nous sommes en mesure de le suivre. Si c’est cela que nous voulons, nous pouvons renoncer à nous mêmes et porter notre croix chaque jour, et faire la volonté de Dieu. Il n'est pas suffisant de dire: «Je crois en la grâce, je suis sauvé, je suis chrétien, je suis enfant de Dieu», faut-il encore que nos œuvres démontrent effectivement que Jésus-Christ vit dans notre cœur, nous l'avons reçu comme notre Sauveur personnel et, par sa grâce et par sa puissance, notre vie a été changée, et cela doit être évident devant tous. De cette manière nous pouvons avoir part à la gloire de Jésus Christ. (2 Thes. 2:14). Dans ces conditions, nous n’avons pas reçu la grâce de Dieu en vain. (2 Cor. 6:1-2).»

 

Il y a tellement de perversions dans cette déclaration qu'il faudrait un livre au complet pour les expliquer et les corriger. Évidemment ils débutent en disant qu'ils ont «un salut parfait», cela est la poussière qu'ils jettent aux yeux des gens pour les aveugler. Ils ne tardent pas à en venir aux efforts personnels qu'il faut ajouter à la grâce, et ils le font sournoisement en utilisant des expressions comme: «nous avons à faire; faire les œuvres; faire la preuve de sa foi; une grâce qui demande notre participation; si c'est cela que nous voulons; il n'est pas suffisant; cela doit être évident». Une vraie merveille de manipulation subtile et sophistiquée qui pourrait séduire les élus même, si cela serait possible. Faire, agir, prendre, procurer, produire, choisir, décider, entreprendre, pratiquer, travailler, œuvrer, sont les verbes favoris de ces gens et on les rencontre dans tous leurs écrits dans lesquels ils parlent sur la grâce du salut et de la sanctification. Plusieurs personnes ont des problèmes avec le mot «œuvre» du fait qu'un grand nombre ont un arrière plan catholique, et nous savons tous comment le catholicisme a abusé de ce terme. Toutefois un chrétien qui se donne la peine de faire un peu de recherche, trouvera que l'expression «bonnes œuvres» porte différentes nuances dans le grec qui nous aide à comprendre davantage ce que signifie «faire des bonnes œuvres», nous éloignant ainsi de la pensée catholique qui a laissée quelques résidus dans notre subconscient. Il est grandement nécessaire, pour notre sécurité spirituelle, que nous soyons tous comme les gens de Bérée à qui l'apôtre Paul annonça l'Évangile de la grâce souveraine, car nous vivons dans des temps périlleux: «Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact.» (Actes 17:11) À la différence de nous, les gens de Bérée vérifiaient directement dans les textes originaux, tandis que les gens d'aujourd'hui se fient uniquement sur une traduction qui souvent est loin d'être précise. Nous trouvons ainsi que le mot «bonne» ou «agathos» dans le grec signifie aussi: «agréable, convenable, favorable, et gracieux», tandis que le mot «œuvre» ou «ergon» dans le grec signifie aussi: «bienfaisance, mission, réalisation». Puisque cette expression est employée dans le contexte du salut par grâce, il est évident que nous devons la traduire dans ce même contexte. N'oublions pas que les traductions de la Bible sont exactement cela, des traductions, et que celles-ci ne reflètent pas toujours précisément le texte original. C'est à nous de rechercher le sens des mots sous la direction de l'Esprit de Christ. Voyons par exemple le passage de Phil. 1:6 dans la Bible Ostervald 1996: «Étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l'accomplissement jusqu'au jour de Jésus-Christ.» Ce passage porte justement l'expression «bonne œuvre» que nous étudions ici. Maintenant prenons le même passage qui a été révisé et corrigé dans la Bible de Machaira selon les principes que nous avons mentionné: «Étant persuadé que celui qui a commencé en vous cette gracieuse réalisation, en poursuivra l'accomplissement jusqu'au jour de Jésus-Christ.» Avec l'expression «gracieuse réalisation», le texte devient clair et précis, et même poétique. Nous comprenons mieux que l'expression «bonne œuvre» est nulle autre que la «gracieuse réalisation» du salut par grâce, et que le Seigneur Jésus est celui qui l'a «débuté en nous» et celui qui «en poursuivra l'accomplissement» jusqu'au jour de son apparition finale en ce monde. Il n'y a aucun doute que Phil. 1:6 est le passage clé qui nous explique avec précision en quoi consiste l'expression «bonne œuvre». Donc la question devient inévitable, comment nous, en tant que disciples, faisons-nous des bonnes œuvres? La réponse est la même pour toutes choses au niveau du salut par grâce, à savoir par le moyen de la foi en Christ dans la confiance certaine qu'il a débuté et accomplira notre salut. La foi est le seul moyen de plaire à Dieu, non pas notre obéissance aux commandements, ni notre persévérance à vouloir demeurer dans la foi, car Christ est celui qui en «poursuit l'accomplissement», rien, absolument rien vient de nous: «Or, il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s'approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.» (Héb. 11:6) Les passages de Jean 6:28,29, scellent l'argument une fois pour toutes: «Ils lui dirent donc: Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu? Jésus leur répondit: C'est ici l'œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu'il a envoyé.» Remarquez bien que la question est posée au pluriel, mais que Jésus répond au singulier. Faire des bonnes œuvres c'est donc croire en Christ tout simplement, c'est de lui faire confiance qu'il accomplira lui-même «l'œuvre» qu'il a débuté en nous et il la rendra parfaite sans notre aide, sans notre coopération.

 

Certains dirons «mais il y a plusieurs passages qui semblent nous indiquer que nous devons faire quelque chose». Le mot clé ici est «semblent», tous nos agissements sous la grâce ne viennent pas de nous, ils sont produit directement par l'Esprit de la Sainte Présence de Christ qui nous habite. Toutefois il faut avoir l'Esprit de Christ pour comprendre cette vérité dans Phil. 2:12,132: «Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours été soumis, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, faites profiter votre délivrance avec crainte et tremblement; Car c'est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir.» Et comment faisons-nous profiter notre délivrance du péché et de la mort? Par la foi qui nous est donnée d'avoir en Jésus-Christ, notre Sauveur. Nous ne sommes pas nos propres sauveurs et nous ne pouvons nous sanctifier nous-mêmes. Toute la gloire est à Christ, maintenant et éternellement. Tel est notre service en Jésus-Christ. Avons-nous dérangé votre paix d'esprit avec la vérité? Nous l'espérons fortement.

 

L'EXTORSION DE LA DIME

 

CHAPITRE 19

L'IMPORTANCE DE LA DÎME

AU SEIN DU CHRISTIANISME

En regardant soigneusement la démarche chrétienne moderne, surtout au niveau des sectes dites Évangéliques, on réalise sans difficulté que le principe de la dîme est devenu un problème sérieux. D'entre les crédules qui fréquentent ces milieux, un très grand nombre se laisse remplir comme des cruches par des pasteurs ou plutôt des escrocs professionnels qui les intimident en manipulant habilement des textes bibliques dans le but de leur extorquer de l'argent, tandis que d'autres sont de plus en plus retissant à se laisser tondre comme des moutons. Dans toutes les supposées églises la dîme détient une importance considérable. En fait sans cette source d'exploitation financière que l'on peut nommer «l'Évangile de la Prospérité», elles fermeraient tous leurs portes en très peu de temps, et leurs pasteurs seraient obligé d'allez travailler honnêtement pour subvenir à leurs besoins. Malheureusement tel n'est pas le cas, et ces forbans, qui devraient tous être mis en prison, prolifèrent de plus en plus dans notre société permissive qui se laisse berner par leurs prétentions bibliques dites chrétiennes. Il devient évident que le principe de la dîme est basé sur des concepts erronés par rapport à l'église elle-même et par rapport aux prétendus cinq ministères, car ceux-ci ne sauraient exister sans elle. Heureusement beaucoup de gens qui se disent chrétiens refusent de se soumettre à la manipulation de leurs exhortations bibliques qui les convoquent à faire des offrandes au Seigneur, car ils savent très bien que l'argent donné va pour engraisser le ventre de ces parasites qu'ils nomment des pasteurs, et pour construire des édifices somptueux qui les glorifient davantage comme des idoles sur leurs troupeaux. Tout comme les Hébreux qui venaient de sortir d'Égypte donnèrent leur or à Aaron pour qu'il leur construise une idole, un veau d'or auquel ils firent des sacrifices dans une fête en l'honneur de l'Éternel (Exode 32:1-10), les crédules donnent leur argent à leurs églises afin d'établir la vache sacrée pastorale qui va les instruire et les diriger dans des voies de perditions, tout en proclamant l'amour de Christ et la valeur de son sacrifice sur la croix au milieu de cantiques de joie lors de la célébration de leurs cultes. La comparaison est frappante, il n'y a aucune différence entre ce qui est arrivé du temps d'Aaron et ce qui arrive aujourd'hui dans le christianisme traditionnel comme évangéliques. Comme a très bien dit l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil.» (Ecclésiaste 1:9). Si auparavant sous l'Ancienne Alliance de l'esclavage de la loi la dîme était un sujet de joie et de bénédiction, elle est maintenant sous la Nouvelle Alliance de la grâce et de la liberté de la foi, une affliction et une malédiction.

 

La dîme est un concept de l'Ancienne Alliance de la loi, cela est très important à réaliser, on ne pourra jamais le dire assez souvent. Elle était une exigence ou plus précisément une ordonnance de la loi selon laquelle tous les Hébreux devaient donner 10% de ce qu'ils avaient gagné et avaient cultivé aux Lévites qui s'occupaient de l'administration du tabernacle ou du temple (Lévitique 27:30; Nombres 18:26; Deutéronome 14:24; 2 Chroniques 31:5). Elle était une méthode de taxation pour pourvoir aux besoins des prêtres et Lévites du système sacrificiel. La Nouvelle Alliance de la grâce n’ordonne nulle part, ni même ne recommande que les Chrétiens se soumettent à un système de dîme juridique car la prêtrise Lévitique a été abolie, elle a été remplacée par la prêtrise universelle de tous les croyants (1 Pierre 2:5). Paul dit plutôt que les disciples devraient mettre de côté une partie de leur revenu pour aider l'Église de Jérusalem qui traversait une période difficile: «Maintenant, à l'égard de la collecte qui se fait pour les saints, faites comme je l'ai ordonné aux Églises de Galatie. Chaque premier jour de la semaine, que chacun de vous mette à part chez soi, et rassemble ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas que je sois arrivé pour faire les collectes. Et lorsque je serai arrivé, j'enverrai avec des lettres ceux que vous aurez approuvés, pour porter votre libéralité à Jérusalem.» (1 Corinthiens 16:1-3).

 

Le Nouveau Testament n'assigne nulle part un certain pourcentage de revenu à mettre de côté, mais dit seulement qu'il doit être “selon sa prospérité” (v.2), et que cette «libéralité» était uniquement pour aider les pauvres de l'Église mère à Jérusalem. En d'autres mots cette «collecte» n'était pas pour payer le salaire d'un supposé pasteur, ni pour la construction d'un bâtiment somptueux comme lieux de culte. Le christianisme contrefait avec ses prétendues églises a essentiellement repris le chiffre de 10% de dîme de l'Ancienne Alliance de la loi, et l'a justifié avec toute une gamme de conjectures sophistiquées et appliqué comme “un minimum recommandé” pour les chrétiens dans leurs dons. Cependant aucun chrétien réel ne peut être obligé à donner la dîme, autrement il se mettrait de nouveau sous la loi des ordonnances qui ont été abolies par le sacrifice de Christ (Colossiens 2:14) et il serait rejeté de la grâce (Gal. 5:4), car il renierait par ce fait la précieuse liberté qui nous a été acquise par le sang de Christ. En d’autres mots, il indiquerait qu’il n’a jamais réellement connu la grâce de Dieu en Christ.

 

Les chrétiens authentiques doivent donner librement ce qu’ils sont capables, “conformément à leur revenu”, et cela signifie donner parfois plus, et parfois avoir l'intention de donner moins. Tout cela dépend de la capacité du chrétien et des besoins de l'Église qui est le Corps de Christ. Mais attention ici, donner à l'Église ne signifie pas donner à une institution dite chrétienne afin de supporter financièrement des prétendus pasteurs et missionnaires, mais donner directement à d'autres chrétiens qui sont dans le besoin, car il y a énormément de pauvres dans le Corps de Christ duquel nous sommes tous membres. Ils ont la responsabilité devant Dieu de pourvoir aux besoins des leurs qui souffrent à cause de manques de tous genres et de les soutenir régulièrement, surtout ceux qui parmi eux œuvrent au ministère de la Parole, non comme des prétendus pasteurs ou dirigeants spirituels quelconques, mais librement comme des serviteurs selon la mesure de la foi qu'ils ont reçu pour l'instruction et l'édification des saints. Malheureusement une telle attitude saine et louable n'est plus respectée de nos jours, car tous cherchent à se complaire à eux-mêmes, sauf pour quelques perles rares. Il ne faut jamais oublié ce principe vital qui est l'essence même du christianisme authentique, à savoir que chaque membre dans le Corps de Christ soutient un autre membre, et que tous les membres du Corps dépendent l'un de l'autre pour le bon fonctionnement de l'ensemble. On entend souvent dire «qu'il faut se sacrifier pour ses frères, même jusqu'à donner sa vie», mais le moment venu et tous s'esquivent de leurs responsabilités en cherchant à se justifier de toutes sortes de façons, et on ose se demander pourquoi le christianisme est dans un si piètre état. Prétendre vouloir donner sa vie pour un frère, lorsqu’on ne lui donne même pas d’aide dans ses besoins réguliers, est la pire des hypocrisies. Chaque chrétien devrait diligemment prier et chercher la sagesse auprès de Dieu quant à savoir à qui des leurs il doit donner et combien il devrait donner (Jacques 1:5). Or, «Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie.» (2 Corinthiens 9:7).

 

Certaines églises enseignent, par subterfuge, d'observer la dîme sous prétexte qu'elle avait été pratiquée avant que la loi soit donnée à Moïse (Lévitique 27:30-32). Par exemple, Abraham avait donné la dîme à Melchisédec (Genèse14:18-20). Mais pour être logique avec ce raisonnement subversif et insensé de la part des escrocs et des réprouvés, on devrait aussi enseigner l'observance de la circoncision qui précède aussi la loi de Moïse, de même que chacun d'eux devrait aussi offrir leur fils premier-né en sacrifice à l'Éternel.  S'ils veulent absolument observer les démarches d'Abraham, qu'ils vendent donc leurs autos et s'achètent des chameaux et qu'ils prennent aussi des concubines pour avoir des enfants avec elles, et s'ils ne le peuvent pas qu'ils ferment leur gueule sale et qu'ils retournent dans leur trou noir. Ce fut en effet un principe similaire qui fut enseigné par le Judéo-christianisme du premier siècle qui insistait sur la circoncision de Moïse: «Or, quelques personnes venues de Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon l'usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.» (Actes 15:1), car ce qui est sous-entendu dans la pratique de la dîme est exactement la même chose: «si vous ne payez pas votre dîme, vous ne pouvez être sauvés». La dîme devient donc la taxe qu'il faut donner sur l'autoroute payante du ciel, et aucun chameau moderne en est exempté, qu'il soit chrétien traditionnel ou évangélique, et s'il ne paye pas on le traite de voleur et on le menace de sanctions avec la Parole de Dieu en citant des versets hors contexte.

 

L'observance de la dîme et l'observance de la circoncision sont parallèles et proviennent tous deux de la loi et non de la grâce. Ceux qui observaient la circoncision voulaient se rendre agréable selon la chair de crainte d'être persécuté pour leur foi, de même en est-il de ceux qui observent la dîme de crainte de subir les intimidations et les récriminations pastorales: «Tous ceux qui veulent se rendre agréables, selon la chair, vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n'être pas persécutés pour la croix de Christ.» (Galates 6:12). On pourrait ainsi traduire ce même passage de la façon suivante pour faire une comparaison: «Tous ceux qui veulent se rendre agréables, selon la chair, vous contraignent à payer votre dîme, uniquement afin de n'être pas être intimidé pour la croix de Christ.».

Ouvrez vos yeux et vous allez voir dans une assemblée dite chrétienne combien nombreux sont ceux qui se glorifient de payer leur dîme. Ne cherchent-ils pas à être «agréable selon la chair», d'être bien vu aux yeux des autres, d'être respecté par le pasteur ou la pasteuresse et tous les pasteurisés du milieu; cela est tellement évident que ça crève les yeux. Dire que ces gens ont l'audace de se dire chrétiens, ils seraient les premiers à allumer le bucher de ceux qui s'opposeraient à leurs principes d'intimidations et de subversions. Le principe de la dîme n'était pas réservé uniquement aux Juifs sous l'Ancienne Alliance, c'était aussi dans les coutumes de l'époque de donner la dîme à la divinité. Les Lydiens, les Phéniciens, les Carthaginois et d'autres peuples de l'antiquité prélevaient aussi des dîmes pour leurs dieux. Pour quel dieu les églises dites chrétiennes prélèvent-ils les dîmes pour si ce n'est Mammon qu'ils ont déifié et devant lequel ils se prosternent dans des adulations passionnées !

 

CHAPITRE 20

L'EXPLOITATION PAR EXCELLENCE

La pratique de la dîme, de donner un dixième de ses gains aux dirigeants d'une église locale quelconque, est le moyen d'exploitation par excellence utilisé par le christianisme contrefait moderne. Plus précisément, elle peut être désignée comme un principe d'intimidation par lequel une direction parasite vole subtilement l'argent des membres d'une assemblée. On l'utilise premièrement pour payer les salaires des Ministres, Pasteurs et Évangélistes, ces paresseux qui ne veulent point travailler honnêtement pour subvenir à leurs propres besoins. Cette administration de parasites maintient un ministère qui s'oppose à l'égalité et la sacrificature spirituel de tous les chrétiens authentiques. Elle donne à ces prétentieux un style de vie exubérant au-dessus de la majorité de ceux qui les soutiennent. Nous voyons cette logique diabolique et insensée dans ce que dit C.D. Maire: (Les ouvriers des Églises): «Les pasteurs, les évangélistes, tous ceux qui consacrent tout leur temps à un ministère doivent vivre (comme si le chrétien normal n'a aucun droit de vivre). C'est un mauvais témoignage s'ils sont mal habillés, mal logés ou mal nourris. Que dirait-on d'un pays dont l'ambassadeur et ses collègues mèneraient une vie misérable? C'est hélas trop souvent le cas des serviteurs de Dieu parce que les chrétiens ne font pas leur devoir. Il est vrai que la pauvreté constitue aussi un témoignage dans ce monde où l'on ne considère que les biens matériels. Mais il n'est pas juste qu'un pasteur ou un évangéliste soit plus pauvre que les chrétiens qui le soutiennent. Il ne suffit pas d'assurer le salaire des ouvriers des Églises. Il faut encore leur donner des moyens de travail. Les transports coûtent cher. Bien des évangélistes n'atteignent pas des régions éloignées par manque d'argent! Les moyens d'évangélisation modernes sont très efficaces, mais ils sont aussi très coûteux. Donner une partie de ses biens à l’œuvre de Dieu, c'est plus qu'un devoir; c'est le privilège de placer son argent dans la plus belle des entreprises.»

 

Vraiment, Mr. C.D. Maire mérite la médaille d’or pour une telle manipulation. C’est en effet par de tels sophismes qu’on lance du sable dans les yeux de ceux qui veulent justifier leur insécurité en se renfermant dans une Institution ecclésiastique. Dans le christianisme contrefait moderne, on voit des gens construire des bâtiments prestigieux qu'ils nomment des Églises, et lance des campagnes d'évangélisation grandioses, pendant que plusieurs de leurs membres ont de la difficulté à se nourrir, se vêtir, et se loger convenablement. Même à ceux qui n'ont pas de revenu régulier, qui ont de la misère à joindre les deux bouts dans notre société matérialiste, on leur arrache le dixième de tout ce qu'ils reçoivent, qu'il s'agisse de dons ou d'allocations, plutôt que de renoncer à leurs plans somptueux et pourvoir à leurs besoins afin qu'il n'ait plus d'indigents parmi eux (Actes 2:44,45). Ainsi est-il écrit à quelque part dans un ancien texte: «l'Évangile place parmi les péchés les plus graves, le fait qu'un homme peine l'esprit de son frère. En effet, si tu as vu ton frère, tu as vu ton Seigneur. Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère; qu'il l'aime comme son âme; et qu'il veille sur lui comme la prunelle de son œil.» Il serait mieux que nul ne dise que ses biens lui appartiennent en propre, car je vous dis en vérité que c'est une honte pour le peuple de Dieu d'avoir des indigents parmi lui. Faites donc la distribution à chacun selon les besoins. Partagez l'un avec l'autre et ainsi vous rendrez témoignage du Royaume avec beaucoup de force, et une grande grâce reposera sur vous.

 

Dans la brochure "La Dîme et les Offrandes", publiée par les Assemblées de la Pentecôte du Canada, nous lisons que la dîme est «un des principes fondamentaux de la Loi Mosaïque», et «que remettre la dîme vient tout naturellement avec la vie dans le Seigneur.» On nous dit «que les enseignements de l'Ancien Testament sur la dîme s'appliquent tout aussi bien aux chrétiens d'aujourd'hui»; ayant reçu «l'approbation du Nouveau Testament en tant que méthode approuvée par Dieu pour soutenir le ministère de l'assemblée locale et pour poursuivre l'évangélisation du monde à toutes les époques. Par conséquent, le fait d'obéir à ce principe divinement établi constitue pour l'homme une obligation, un devoir et une dette sans égard à l'époque à laquelle il vit.» Lorsque demandé: «Le Christ n'a-t-il pas aboli la loi de la Dîme?»; ils répondent évidemment: «Non. La venue de Jésus a aboli seulement les lois rituelles et sacrificielles, mais il n'a aboli aucune loi ou principe divin fondamental. Jésus avait été éduqué consciencieusement selon les lois de Moise, qui enseignaient la remise de la Dîme.» Or une telle chose n'est écrit nul part dans la Parole de Dieu dans laquelle il est dit que toute la loi a été accomplie en Christ et cela implique par nécessité tous ses «principes divins fondamentaux», car séparé la loi de ses principes serait comme séparé la chaleur du feu ou l'eau de son humidité.

 

Un «principe» est par sa définition même une loi générale qui régit un ensemble de phénomènes, une connaissance, une règle élémentaire, et c'est exactement cela que fut la loi de Moïse dans toutes ses parties. Il faut croire que les Pentecôtistes n'ont aucune connaissance de la Bible ni d'un Dictionnaire. Mais il est plus évident qu'ils inventent leur propre définition de la loi pour soutenir leurs fausses doctrines afin d'exploiter les gens qui leur font confiance. Quelle honte! Contrairement aux subtilités raffinées que nous venons de voir, l'Ancien Testament nous enseigne clairement que la dîmes étaient une offrande, c'est à dire "un sacrifice", qui avaient pour but de maintenir les lois rituelles et sacrificielles de la tribu des Lévites, dont la fonction était d'offrir des sacrifices pour les péchés du peuple d'Israël: «Vous donc aussi, vous offrirez l'offrande élevée de l'Éternel, de toutes vos dîmes que vous aurez reçues des enfants d'Israël; et vous en donnerez, de chacune, l'offrande élevée à l'Éternel, à Aaron, sacrificateur car c'est votre salaire, pour le service auquel vous êtes employés dans le tabernacle d'assignation.» (Nombres 18:28-31). Il existe des centaines d'autres versets à l'appui de celui-ci. Que la dîme faisait partie des lois rituelles et sacrificielles de l'Ancienne Alliance pour maintenir la continuité des sacrifices pour les péchés est amplement prouvé par la Parole de Dieu, ce qui fait des Pentecôtistes et de toutes les autres vipères évangéliques, des menteurs, des manipulateurs, et des extorqueurs. Mais il y a plus, car en supportant la dîme, ils supportent automatiquement «la continuité des sacrifices pour les péchés», ce qui veut dire qu'ils renient le sacrifice de Christ sur la croix, et cela pour de l'argent. Or ceux qui pratiquent le dîme ne sont pas des disciples de Christ, mais de Judas le traître. L'enseignement de la dîme, surtout lorsqu'il est poussé à l'extrême va souvent de paire avec une attitude méprisante et inflexible vis à vis des membres d'une secte comme nous voyons chez les Évangéliques, les Pentecôtistes, et les Charismatiques. Certains dirigeants prétendent vouloir servir le Royaume de Dieu en usant du pouvoir de l'argent, mais Jésus à dit qu'on ne peut servir Dieu et Mammon (Luc 16:13).

 

Sous l'évangile de la grâce, il n'y a plus de loi, sauf la loi de la liberté et de l'amour sacrificiel. Personne n'est obligé de donner quoi que ce soit; mais nous sommes demandés à renoncer à nous même et à partager nos biens avec ceux des frères qui sont en besoin. Nos offrandes deviennent ainsi le signe de notre amour pour Christ que nous offrons avec joie et admiration. L'entre-aide et l'hospitalité sont des effluents admirables de la grâce et de grandes bénédictions pour tous: «Persévérer dans l'amour fraternel. N'oubliez pas l'hospitalité; car en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir" (Hébreux.13:1,2). N'oublions pas, ce que nous avons reçu de Christ gratuitement, nous devons donner aussi gratuitement (Matthieu 10: 8), à savoir l'Amour, la Foi et la Liberté, dans le partage de la Vérité.

 

CHAPITRE 21

LES CHRÉTIENS DOIVENT-ILS

PAYER LA DÎME?

Henry G. Sheppard a rédigé un article très pertinent sur le sujet de la dîme qui se nomme «Les chrétiens doivent-ils payer la dîme? qu'en dit la Bible?», que nous allons présentement regardé: - L'Eglise du Nouveau Testament est-elle soumise à la pratique de la dîme ? Qu'est-ce que la Bible enseigne réellement à ce sujet ? Que dit Dieu ? Sur les plans matériel ou financier, nous ne pouvons rien donner à Dieu. C'est Lui qui a créé l'univers et qui le soutient. Il possède déjà toutes choses. Même votre vie, et chaque battement de votre cœur, sont des dons de Dieu. "A l'Eternel la terre et ce qu'elle renferme, le monde et ceux qui l'habitent !" (Psaume 24:1); "Écoute, mon peuple ! et je parlerai; Israël ! et je t'avertirai. Je suis Dieu, ton Dieu. Ce n'est pas pour tes sacrifices que je te fais des reproches; tes holocaustes sont constamment devant moi. Je ne prendrai pas de taureau dans ta maison, ni de bouc dans tes bergeries. Car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers; je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs m'appartient. Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu'il renferme" (Psaume 50:7-12); "L'argent est à moi, et l'or est à moi, dit l'Eternel des armées" (Aggée 2:8); "Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ?" (Romains 11:35). Cette question est purement rhétorique, et ne nécessite aucune réponse, car la réponse est évidente ! Vous ne pouvez rien donner à Dieu, en croyant qu'Il finira par vous devoir quelque chose ! Contrairement à tous ceux qui enseignent la prospérité, vous ne pourrez jamais agir de manière à mettre Dieu en position de débiteur à votre égard ! C'est Dieu qui a créé l'univers. Il le soutient par la Parole de Sa puissance. Il n'a aucun besoin de votre argent. C'est VOUS que Dieu désire. Et Il veut que vous veniez à Lui lorsqu'il vous appelle avec une juste motivation et une juste attitude.

 

Quels sont les passages favoris des partisans de la dîme ? Ceux qui enseignent la dîme s'efforcent de prouver par la Bible que Dieu a toujours exigée la dîme, bien avant qu'Il donne la Loi à Moïse. Nous allons donc étudier les passages bibliques favoris des partisans de la dîme.

 

Genèse 14:18-20: "Melchisédec, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout". "Voyez-vous", disent-ils, "la dîme était déjà une pratique bien établie du temps d'Abraham !" Mais il suffit de lire le contexte de tout ce chapitre pour voir qu'il n'en était rien. La première des choses que vous remarquerez, c'est que le "tout" dont Abraham a donné la dîme ne lui appartenait même pas ! C'étaient des biens qui appartenaient aux gens qui étaient avec Abram, en particulier à Lot, neveu d'Abram, qui avait été capturé par plusieurs rois. Abram et un groupe de ses serviteurs allèrent livrer le combat à ces armées puissantes, et remportèrent la victoire, contre toute attente humaine. Melchisédec reconnut que c'était Dieu qui avait accordé à Abram une telle victoire miraculeuse (verset 20). Remarquez ce que déclare Abram aux versets 22 à 24. Il ne possédait aucun des biens qu'il ramena du combat. Bien qu'il ait possédé le droit d'avoir sa part du butin, il refusa d'exercer ce droit, et il dit au roi de Sodome: "Je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas: J'ai enrichi Abram. Rien pour moi !" (verset 23). Mais Abram donna à Melchisédec la dîme (10 pour 100) de tous les biens qui appartenaient à d'autres que lui, comme signe de reconnaissance envers Dieu, de la part de tous ceux qui avaient été miraculeusement secourus et délivrés de l'esclavage. Cet événement ne s'est produit qu'une seule fois. On ne peut s'en servir pour en faire une doctrine. Il n'a donc rien à voir avec l'enseignement donné à l'Église aujourd'hui, selon lequel vous devez donner dix pour cent de tous vos revenus bruts à vos responsables spirituels ! Si ces responsables insistent pour que vous suiviez l'exemple d'Abram dans Genèse 14, allez donc chez eux, prenez 10 pour cent de tout ce qui leur appartient, et donnez-le à l'œuvre du Seigneur quelque part !

 

Genèse 28:20-22: "Jacob fit un vœu, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors l'Eternel sera mon Dieu; cette pierre, que j'ai dressée pour monument, sera la maison de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras". "Voyez-vous", disent les partisans de la dîme, "la dîme était donc une pratique obligatoire, dès l'époque de Jacob, bien avant que la Loi soit donnée à Moïse !"

 

Mais lisez exactement ce que Jacob dit dans ce passage ! Il fit un vœu, une promesse. (La Bible ne dit d'ailleurs pas clairement s'il a bien tenu sa promesse). Il s'agissait d'une promesse conditionnelle. Jacob fixa à Dieu cinq conditions: 1- Si Dieu est avec moi. 2- S'Il me garde pendant le voyage que je fais. 3- S'Il me donne du pain à manger. 4- S'Il me donne des habits pour me vêtir. 5- Si je retourne en paix à la maison de mon père. ALORS, et seulement alors, il s'engagea à donner à Dieu 10 pour 100 de tout ce que Dieu lui donnerait ! Si c'est cela donner la dîme, alors sentez-vous libre de faire une liste de tout ce que vous désirez obtenir de Dieu et, une fois que vous aurez tout reçu (pour Jacob, c'était vingt ans après avoir fait son vœu), commencez à payer à Dieu ce que vous Lui devez (une fois tous les vingt ans !)

 

Quel était le but de la dîme dans l'Ancien Testament, sous la Loi ?

Dans l'Ancien Testament, sous la Loi de Moïse, il y avait quatre dîmes différentes:

1. Le peuple devait payer une dîme générale au bénéfice des Lévites: "Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu'ils font, le service de la tente d'assignation" (Nombres 18:21). Toutes les tribus d'Israël, à l'exception des Lévites, eurent une possession géographique qu'ils reçurent comme leur "héritage". Mais les Lévites devaient accomplir une tâche particulière au sein de la nation. Ils devaient s'occuper du service dans la tente d'assignation. En compensation de ce service, ils devaient percevoir un "impôt sur le revenu" de 10% des revenus de tous les Israélites. Ces Lévites devaient en outre remplir les fonctions actuelles d'inspecteurs sanitaires, d'officiers de police, de magistrats, et d'enseignants. Pour employer un langage moderne, les Lévites constituaient les "agents de la Fonction Publique". Leurs besoins étaient couverts par la perception de cette taxe de 10% sur les revenus de toute la nation.

2. Les Lévites devaient payer la "dîme de la dîme", au bénéfice des sacrificateurs: "L'Eternel parla à Moïse, et dit: Tu parleras aux Lévites, et tu leur diras: Lorsque vous recevrez des enfants d'Israël la dîme que je vous donne de leur part comme votre possession, vous en prélèverez une offrande pour l'Eternel, une dîme de la dîme; et votre offrande vous sera comptée comme le blé qu'on prélève de l'aire et comme le moût qu'on prélève de la cuve. C'est ainsi que vous prélèverez une offrande pour l'Eternel sur toutes les dîmes que vous recevrez des enfants d'Israël, et vous donnerez au sacrificateur Aaron l'offrande que vous en aurez prélevée pour l'Eternel. Sur tous les dons qui vous seront faits, vous prélèverez toutes les offrandes pour l'Eternel; sur tout ce qu'il y aura de meilleur, vous prélèverez la portion consacrée. Tu leur diras: Quand vous en aurez prélevé le meilleur, la dîme sera comptée aux Lévites comme le revenu de l'aire et comme le revenu de la cuve. Vous la mangerez en un lieu quelconque, vous et votre maison; car c'est votre salaire pour le service que vous faites dans la tente d'assignation" (Nombres 18:25-31). Tous les sacrificateurs étaient des Lévites, mais tous les Lévites n'étaient pas des sacrificateurs. Les sacrificateurs descendaient d'Aaron, et ils exerçaient des responsabilités particulières dans le service de la tente d'assignation, puis du Temple. Cette seconde dîme offrait une garantie financière aux sacrificateurs, et assurait donc le bon fonctionnement du service du Temple.

3. Tous les Israélites devaient conserver une dîme de toute leur production, en prévision de leurs pèlerinages annuels à Jérusalem: "Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. Et tu mangeras devant l'Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l'Eternel, ton Dieu. Peut-être lorsque l'Eternel, ton Dieu, t'aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu qu'aura choisi l'Eternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. Alors, tu échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l'Eternel, ton Dieu, aura choisi. Là, tu achèteras avec l'argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l'Eternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille" (Deut. 14 :22-26). Tout le peuple devait s'assembler trois fois par an à Jérusalem, l'endroit choisi par le Seigneur, à l'occasion des principales fêtes. Ces fêtes devaient être l'occasion de se réjouir ensemble. Et Dieu avait prévu que tous puissent disposer de ressources suffisantes pour leur permettre de se réjouir pleinement. C'est pour cela que tous devaient mettre de côté 10% de leurs productions agricoles annuelles. (La dîme n'était jamais payée en argent, mais toujours en produit naturel). Notez ce que dit le verset 27 suivant: "Tu ne délaisseras point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n'a ni part ni héritage avec toi". Ce verset fait référence à la première dîme, qui devait être donnée aux Lévites. En d'autres termes, cette troisième dîme, destinée à être consommée au cours des fêtes annuelles, ne devait pas être confondue avec la dîme spécifique destinée aux Lévites. Il est à remarquer aussi que «le vin et les liqueurs fortes» furent utilisés dans ces fêtes avec la pleine approbation de Dieu qui les recommande lui-même. Ceci va fortement à l'encontre de ce que plusieurs églises enseignent que le chrétien ne doit pas boire de l'alcool.

4. Il fallait payer une dîme spéciale à l'intention des pauvres, des orphelins et des veuves: "Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes. Alors viendront le Lévite, qui n'a ni part ni héritage avec toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains" (Deutéronome 14:28-29). Cette dîme était destinée aux pauvres, aux veuves et aux orphelins. Aujourd'hui, dans nos pays modernes, on appellerait cela la "Sécurité Sociale" ! Cette dîme devait être payée tous les trois ans. Elle concernait donc le tiers d'une dîme annuelle. Toutes ces dîmes n'étaient pas des offrandes volontaires. Il s'agissait de véritables taxes. Le total de toutes ces dîmes payées par les Israélites représentait donc 23,3 % de leurs revenus annuels totaux. C'est un chiffre comparable à celui des impôts sur les revenus payés par les citoyens d'un État moderne.

 

Apportez à la maison du trésor...

"Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance" (Malachie 3:10). C'est le verset favori de tous ceux qui enseignent la dîme ! C'est sur ce verset que repose l'essentiel de leur doctrine ! Mais si nous étudions ce verset de plus près, nous découvrirons quelque chose de très intéressant. Rappelez-vous qu'il existait quatre dîmes en Israël, dans l'Ancien Testament, sous la Loi. De quelle dîme s'agit-il donc dans le passage de Malachie ? "Le sacrificateur, fils d'Aaron, sera avec les Lévites quand ils lèveront la dîme; et les Lévites apporteront la dîme de la dîme à la maison de notre Dieu, dans les chambres de la maison du trésor" (Néhémie 10 :38). Il s'agit du même mot hébreu dans les deux passages: "outsair". Le passage de Malachie concerne donc la dîme que devaient payer les Lévites, et non les dîmes dues par le peuple ! Malachie ne fustige donc pas le peuple en général, mais il reprend sévèrement les Lévites, qui ne payaient pas la dîme de la dîme ! Ainsi, quand vos enseignants modernes utilisent ce verset pour vous faire payer la dîme, ils ne se rendent pas compte qu'ils utilisent un passage qui devrait plutôt les concerner eux-mêmes. Mais la plupart d'entre eux sont trop ignorants pour reconnaître cette simple vérité !

 

Sous une malédiction...

Si vous voulez comprendre le Livre de Malachie, lisez Malachie 4:4: "Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, auquel j'ai prescrit en Horeb, pour tout Israël, des préceptes et des ordonnances". C'est le thème central de tout le Livre de Malachie. Mais nous ne vivons plus sous la Loi de Moïse. Nous vivons sous la grâce qu'est venu nous donner Jésus-Christ. Si vous décidez de vous soumettre ne serait-ce qu'à une seule des dispositions de la Loi de Moïse, vous allez avoir un problème sérieux ! "Car tous ceux qui s'attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique" (Galates 3:10). Si vous décidez de vous attacher aux œuvres de la Loi, vous vous placez sous une malédiction, pour la simple raison que vous ne pourrez pas observer la Loi de Moïse. Si vous le vouliez, vous seriez alors dans la chair, et votre chair ne peut observer la Loi ! Le but de la Loi était d'agir comme un tuteur, comme un précepteur, "un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi" (Galates 3 :24).

 

Le premier "concile" de l'Église:

Il existait dans l'Église primitive certaines personnes qui voulaient forcer les païens qui se convertissaient à Christ à observer la Loi. Il s'ensuivit une controverse, qui aboutit rapidement à la réunion du premier "concile" de l'Église: "Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion; et les frères décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question… Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'Église, les apôtres et les anciens, et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Alors quelques-uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu'il fallait circoncire les païens et exiger l'observation de la loi de Moïse… Lorsqu'ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit: Hommes frères, écoutez-moi !… C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang". (Actes 15:1-2, 4-5, 13, 19-20). Ce concile devait clairement répondre à la question posée au verset 5: "Est-ce que des Chrétiens ont l'obligation d'observer la Loi de Moïse, qui inclut, bien entendu, le paiement des dîmes ?" Quelle a été la réponse du concile ? Les païens qui se convertissaient à Jésus-Christ devaient simplement "s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang". Est-ce que la dîme est comprise dans cette liste ? Absolument pas ! Ainsi, le premier concile de l'Église primitive a décidé clairement que les Chrétiens n'étaient pas soumis à l'obligation de payer les dîmes, ni à aucune autre ordonnance de la loi comme les baptêmes de purification et l'observance du repas de la Pâque (Colossiens 2:14).

 

Jésus a-t-Il enseigné la dîme ?

"Mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses" (Luc 11 :42). Quand Jésus dit aux Pharisiens: "C'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses", est-ce que cela signifie que les Chrétiens doivent payer la dîme ? Regardez bien les paroles de Jésus dans leur contexte. A qui Jésus s'adressait-Il ? Aux Pharisiens. Qu'est-ce que les Pharisiens avaient de particulier ? Les Pharisiens se considéraient eux-mêmes comme "consacrés à la Loi". C'est ce que signifie le mot "Pharisien". Paul était un Pharisien. Il dit, à propos de lui-même, qu'il était "irréprochable, à l'égard de la justice de la loi" (Philippiens 3 :6). Jésus s'adressait donc à un groupe d'hommes qui se vantaient d'observer parfaitement la Loi. Le Seigneur leur dit qu'ils devaient continuer à faire cela, mais sans négliger la justice et l'amour de Dieu. Jésus ne parlait donc pas à ses disciples. Il ne leur a jamais imposé la dîme. Nous ne sommes plus sous la Loi. Nous sommes sous la grâce.

 

Lequel des deux a-t-il été justifié ?

Jésus nous a aussi parlé de deux hommes. L'un d'eux payait la dîme, et l'autre ne la payait pas: "Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Ö Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: Ö Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé" (Luc 18:10-14). Qui donc fut justifié devant le Seigneur, celui qui payait la dîme, ou celui qui ne la payait pas ?

 

Les dîmes sont "corban".

"Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. Car Moïse a dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites: Si un homme dit à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est corban, c'est-à-dire, une offrande à Dieu, vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou pour sa mère, annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables" (Marc 7 :9-13). Si votre argent peut servir à satisfaire les besoins de votre famille, mais que vous l'utilisez pour le donner à votre église en tant que "dîme", vous faites exactement ce que faisaient ces Pharisiens que reprend Jésus ! Vous dites que votre argent est "corban" ! En faisant cela, vous annulez donc la Parole de Dieu par votre tradition, comme Jésus le disait aux Pharisiens et vous êtes pire qu’un infidèle.

 

Que dit le Nouveau Testament en ce qui concerne l'argent et les dons ?

"Rendez à tous ce qui leur est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur" (Romains 13:7). Ce passage ce rapporte aux impôts qui étaient prélevés pour la maintenance du temple à Jérusalem et que tous juifs devaient payer, dans quelque nation qu'ils se trouvaient. Sur le plan des impôts que nous devons payer à l'État, nous devons toujours contribuer à financer la Sécurité Sociale et la Fonction Publique ! Nous n'avons pas le choix, nous devons payer des impôts aux escrocs qui nous dirigent et nous extorquent. Mais, en ce qui concerne nos dons, nous devons reconnaître que nous appartenons entièrement au Seigneur, avec tout ce que nous possédons. Quand nous nous présentons devant Lui, nous ne devons jamais oublier cette vérité ! "Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable" (Romains 12 :1); "Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu" (2 Corinthiens 8:1-5). Tout ce que nous donnons découle donc de la qualité de notre relation avec le Seigneur. Tout dépend de notre motivation: "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jean 3 :16). La plupart des Chrétiens ne pensent pas à appliquer ce verset dans un contexte de dons financiers. Mais nous devons toujours donner en nous inspirant de la manière dont Dieu donne. Notez de quelle manière Dieu donne: Sa motivation est l'amour, c'est à dire «le renoncement». En donnant Son Fils, le Père S'est donné Lui-même. Dieu a donné pour répondre à notre besoin, pas à notre cupidité: "afin que quiconque croie ne périsse point". En réponse à un besoin. Nous devons donner en réponse à un besoin, pas pour répondre à la cupidité de ceux qui nous font des appels d'argent !

 

Aujourd'hui, les Chrétiens font l'objet d'incessantes demandes. Les professionnels de la religion qui les dirigent leur demandent sans cesse de leur donner des sommes toujours plus grandes, pour qu'ils puissent se payer des propriétés luxueuses, acheter les derniers modèles de voitures, voyager dans le monde entier, et se bâtir d'immenses empires financiers contrôlés par leur famille, tout cela, bien entendu, "pour la gloire de Dieu" ! Tous ces bâtisseurs d'empires ont bien soin de demander aux Chrétiens de verser la dîme à leur ministère, en les menaçant des pires châtiments de Dieu s'ils ne s'exécutent pas ! La Bible ne nous demande absolument pas d'encourager la cupidité de tels hommes. Elle nous demande plutôt de secourir les besoins véritables: "Car il n'y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres; et l'on faisait des distributions à chacun selon qu'il en avait besoin" (Actes 4 :34-35); "En ce temps-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L'un d'eux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude. Les disciples résolurent d'envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée. Ils le firent parvenir aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul" (Actes 4 :27-30). Remarquez que les véritables prophètes prédisent la famine ! Aujourd'hui, les faux prophètes modernes, dans beaucoup d'églises pentecôtistes ou charismatiques, prédisent toujours la "prospérité" et le "réveil" ! Ils poussent ainsi les assistants dans des enthousiasmes délirants, avant de les soulager d'énormes offrandes, sous prétexte de "soutenir leur ministère" ! Remarquez bien que lors d’une rencontre dans une église, qu’on passe toujours le panier pour récolter les dîmes pendant que la chorale et les membres entonnent de beaux cantiques. Il s’agit ici tout simplement d’une technique de manipulation de foules très efficace. A l'époque des Actes, les Chrétiens subvenaient aux besoins véritables des disciples.

 

Donner secrètement, et humblement:

"Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; autrement, vous n'aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra" (Matthieu 6 :1-4). Le Seigneur nous demande de donner secrètement, et humblement. Selon nos moyens: "La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas" (2 Corinthiens 8:12). Si vous disposez de 10 dollars, et que vous devez 10 dollars à quelqu'un, et si, au lieu de payer votre dette, vous donnez votre argent à une organisation religieuse, Dieu n'acceptera pas votre offrande. Il ne la considèrera pas comme "acceptable". Ne donnez que ce dont vous disposez réellement, et surtout donnez directement à ceux qui sont en besoins et non à votre pasteur ni à votre église. Et ne vous laissez pas avoir par tous ceux qui vous manipulent par leurs boniments, comme c'est le cas dans beaucoup d'églises pentecôtistes ou charismatiques, quand on vous demande de "donner par la foi, en croyant que Dieu va multiplier par cent votre don" ! La Bible dit clairement que le Seigneur considère de tels dons comme inacceptables !

 

Avec joie: "Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre, selon qu'il est écrit : Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; Sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu" (2 Corinthiens 9 :7-12). Voici ce que la Bible nous demande de faire ici: Ne donnez que si vous êtes réellement heureux de donner ! Elle ne nous demande pas de donner plus que nous pouvons nous le permettre, en nous forçant à être joyeux de le faire ! L'expression qui résume le mieux ce que le Nouveau Testament nous demande de faire, quand nous donnons, est celle-ci: "Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur". Dieu veut que vous donniez ce que vous voulez donner, et ce que vous donnez sans contrainte, avec joie. Si vous ne pouvez pas donner avec joie, ne donnez rien ! Dieu ne vous le demande pas, et Il n'acceptera pas un tel don ! Une offrande faite de bon cœur: "Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon cœur" (Exode 25:2). Cette offrande était destinée à la construction du tabernacle. Ce tabernacle était la chose la plus importante de tout l'Ancien Testament. Dieu ne voulait accepter que les contributions de ceux qui étaient réellement heureux de les faire. Dans le Nouveau Testament, rien n'a changé à cet égard.

 

La dîme, ou la "malédiction des rois".

"Il dit: Voici quel sera le droit du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils, et il les mettra sur ses chars et parmi ses cavaliers, afin qu'ils courent devant son char; il s'en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante, et il les emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer ses armes de guerre et l'attirail de ses chars. Il prendra vos filles, pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. Il prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers, et la donnera à ses serviteurs. Il prendra la dîme du produit de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses serviteurs. Il prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs bœufs et vos ânes, et s'en servira pour ses travaux. Il prendra la dîme de vos troupeaux, et vous-mêmes serez ses esclaves. Et alors vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais l'Eternel ne vous exaucera point" (1 Samuel 8:11-18). Quand vous vous mettez vous-même sous la coupe de l'autorité spirituelle d'un homme, quel que soit son titre, qu'il soit Roi, "Führer", Pasteur ou Président d'une dénomination chrétienne, au lieu de vous soumettre à Dieu seul, vous finirez par: Lui payer vos dîmes. Être pratiquement son esclave, et l'esclave de sa famille et de son organisation. Vous vous éloignez de Dieu, qui n'écoutera pas vos prières. Si Dieu finit par ne plus vous écouter, c'est parce que vous aurez placé votre foi dans un homme. Car s'Il exauçait vos prières, Il ne ferait que renforcer la confiance que vous placez dans la chair ! Qu'est-ce que la Bible enseigne réellement sur la dîme ? En ce qui concerne l'Église, la Bible n'enseigne rien sur la dîme ! Ce sont des profiteurs spirituels qui enseignent fréquemment la dîme, car c'est une méthode qui leur permet de "tondre" facilement les brebis. Ne vous laissez plus séduire !

 

CHAPITRE 22

LA DÎME EST-ELLE UNE

DOCTRINE BIBLIQUE?

La doctrine de la dîme est largement répandue dans de nombreuses dénominations. Certains semblent même l'avoir remis "au goût du jour" un peu comme un premier pas à faire pour voir se développer un grand Réveil spirituel. Il existe malheureusement très peu d'enseignement (pour ne pas dire aucun à ma connaissance) qui respectent l'intégralité du texte Biblique et prenne en considération les besoins réels de chaque croyant et de leur dirigeant. Il s'agit aussi de faire la lumière sur l'aspect spirituel de la doctrine enseignée en tant que moyen par lequel Dieu bénit les croyants par un principe de réciprocité.

 

La pratique de la dîme telle qu'elle est enseignée dans les églises est une habitude consistante à donner un dixième de tout son revenu (brut) (c'est à dire de tout ce que l'on gagne chaque mois avant toute autre dépense) au cours d'une réunion de culte. Deux points importants sont à envisager. Dans ces églises la dîme n'est pas seulement un moyen de donner mais aussi de recevoir; la dîme étant considérée comme l'assurance que Dieu répandra sur nous en retour la bénédiction de cet "acte de foi". Dans certaines églises toute personne qui ne donne pas la dîme ou qui la donne à moitié est considérée comme volant Dieu. Au départ il y a deux questions. Il faut d'abord considérer l'Ancien Testament. Qu'est-ce au juste que la dîme et l’enseignement de la dîme est-il vraiment basé sur la Parole ? Ensuite, par rapport à cet enseignement de l'Ancien Testament, que nous dit le Nouveau, c'est-à-dire quelles sont les implications pour nous sous la grâce ?

 

La dîme dans l'Ancien Testament:

Il est évident que dans la Loi, la dîme a été établie pour soutenir les Lévites, c'est-à-dire pour leurs salaires. Nombres 18:21 est bien clair sur ce point: "Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu'ils font, le service dans la tente d'assignation." (voir aussi Nombres 18: 9-15) Par contre, nous voyons que c'était là leur seule source de revenus car ils n'avaient pas de droit à la propriété des terres de culture en Israël (Nombres 18:24). Bien que Nombres 18:21 que nous venons de voir indique assez catégoriquement que toutes les dîmes devaient aller aux Lévites, ceci est complété par Deutéronome 12:17-19 qui précise que chaque Israélite pouvait participer directement avec le Lévite à sa consommation: "Tu ne pourras pas manger dans tes portes la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, ni les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, ni aucune de tes offrandes en accomplissement d'un vœu, ni tes offrandes volontaires, ni tes prémices. Mais c'est devant l'Éternel, ton Dieu, que tu les mangeras, dans le lieu que l'Éternel, ton Dieu, choisira, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite qui sera dans tes portes; et c'est devant l'Éternel que tu feras servir à ta joie tous les biens que tu posséderas. Aussi longtemps que tu vivras dans ton pays, garde-toi de délaisser le Lévite." (voir aussi Deutéronome 14:22-27; 26:1-4, 11). Première constatation donc d'après ce verset, le croyant doit participer devant l'Éternel à la "consommation" de la part qu'il a mise de coté et cela lui procure de la joie. Mais on peut faire la remarque suivante en affirmant que notre situation présente n'est pas tellement en contradiction avec ce verset car "Le pasteur n'a que son salaire venant de la dîme des croyants; aussi lorsque le croyant paie sa dîme il bénéficie de tous les services de l'église; que ce soit la prédication, la salle, les chaises.... Le croyant participe avec le pasteur à la consommation de la dîme." En se sens on pourrait être tenté de dire que le croyant ordinaire participe alors à la consommation de la dîme tout autant que le pasteur. Mais ce cas ne peut être pris en considération que dans le cas ou les chrétiens se soumettent à cette structure subversive qu'ils appellent "église locale", c'est à dire la plupart du temps une association cultuelle bibliquement illégitime avec une salle, des chaises, l'électricité, des besoins divers etc...

 

Un autre fait mal connu concernant la dîme, telle qu'établie par la loi de Moïse, c'est que tous les trois ans la dîme était partagée entre quatre groupes d'individus soient: le Lévite, l'étranger, l'orphelin et la veuve. (Deutéronome 14:28-29) "Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes. Alors viendra le Lévite, qui n'a ni part, ni héritage avec toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tous tes travaux que tu entreprendras de tes mains." A-t-on déjà vu quelque chose de semblable dans une église ? En dépit de tous leurs "efforts", ils sont bien loin (à ce que je sais) de consacrer 75% des dîmes tous les 3 ans aux étrangers, orphelins et veuves. Peut-être bien, on aura soin de souligner que les assemblées n'ont plus à s'occuper de telles choses puisque les divers paliers de gouvernement s'en chargent bien maintenant. Si c'est vraiment le cas, et que l'on se fie au gouvernement pour la décharge de ces tâches alors il faut admettre que tous les trois ans la dîme soit réduite à 2.5% (et non 10%) car c'est la part qui reste au Lévite. C'est dire que la dîme, cette année là, est divisée en 4 parts égales. Les autres 3/4 du 10% étant destinés aux étrangers, orphelins et veuves. Une autre manière d'administrer cette baisse tri-annuelle de la dîme serait de la répartir sur les trois ans ainsi au lieu de recueillir 10% pendant 2 ans et 2.5% la troisième année l'on recueillerait 7.5% à toutes les années !!! Et ce n'est pas tout, en Deutéronome 26:12,13 on répète: "Lorsque tu auras achevé de lever toute la dîme de tes produits, la troisième année, l'année de la dîme, tu la donneras au Lévite, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve; ils mangeront et se rassasieront, dans tes portes. Tu diras devant l'Éternel, ton Dieu: J'ai ôté de ma maison ce qui est consacré, et je l'ai donné au Lévite, à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve, selon tous les ordres que tu m'as prescrits; je n'ai transgressé ni oublié aucun de tes commandements." En Deutéronome 16:10-12 on voit encore que la répartition en quatre parts (au Lévite, étranger, orphelin et veuve) est respectée pour l'offrande faite au moment de la fête des semaines (à toutes les années) et c'est vrai aussi pour l'offrande faite au moment de la fête (annuelle) des tabernacles (voir Deutéronome 16:14-15).

 

La Parole de Dieu semble donc attacher une grande importance à ce que l'argent puisse aller à ceux d'entre nous qui en manquions le plus. D'autres interprètent (Deutéronome 14:28-29; 26:12-13) comme s'il y avait trois dîmes différentes. Une pour le Temple et les Lévites, une pour le roi (1 Samuel 8:15,17) et la dernière pour les pauvres... C'est dire que tous les 3 ans on ne demandait plus 10% (ou 20%) mais 30% de revenus bruts ! Mais dans les églises on a eu hâte d'attribuer la première dîme aux Lévites (Proverbes 22:3). Que les orphelins et les veuves se débrouillent. Ce dont il est question en Deutéronome 14:28-29 est au dire des enseignements d'églises une dîme "spéciale" prélevée en plus de la dîme ordinaire. Ce n'est pas vrai du tout. Rien n'indique dans le texte qu'il s'agit d'une dîme supplémentaire. Le texte dit simplement "tu sortiras toute la dîme de tes produits..." Si on veut réellement se conformer à l'enseignement de l'Ancien Testament sur la dîme, les exigences de celui-ci me semblent tout de même claires, ou bien on fait une plus grande part aux pauvres, démunis, etc. dans le budget d'une prétendue église, ou bien ou consent à couper la dîme à 7.5% annuellement. Si l'on insiste absolument à parler de dîme qu'au moins ça soit la vraie dîme, celle établie dans l'Ancien Testament et non pas une dîme arrangée pour répondre aux besoins de nos circonstances financières.

 

La dîme dans le Nouveau Testament:

Portons notre attention maintenant sur l'idée que le "principe" de la dîme est supporté par le Nouveau Testament. Qu'en est-il? Tout d'abord, dans le Nouveau Testament on n'en parle pratiquement pas. Dans une Concordance, nous voyons que la dîme n'est mentionnée que 9 fois dans le Nouveau Testament contre 33 dans l'Ancien Testament. Évidemment, les chiffres ne veulent pas dire grand chose. (L'Ancien Testament est deux fois plus gros). Il faut voir ça de plus près. Sur 9 versets, 6 ne sont que descriptifs (c'est-à-dire Hébreux 7:2,4,5,6,8,9), décrivant un événement historique (Abraham donnant la dîme à Melchisédec), mais ça ne va pas plus loin car le texte n'est accompagné d'aucun ordre ou recommandation à l'égard de la pratique contemporaine. Le point que l'auteur veut noter se rapporte à la fin de l'ère de la loi. Un autre verset, Luc 18:12 vise le jeune homme riche qui était bien fier de dire, qu'entre autres, il payait sa dîme. On sait tous comment ça c'est terminé... Apparemment Dieu n'a pas été bien impressionné. Les deux autres versets qui restent visent un événement semblable où Jésus parlait aux pharisiens et aux scribes (dans les Évangiles de Matthieu. et Luc). Il s'agit aussi du seul support apparent pour le "principe" de la dîme dans le Nouveau Testament. Les deux versets disent sensiblement la même chose. Matthieu.23:23 dit: "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses." (l'autre verset est Luc 11:42) C'est bien peu. Le support biblique est utilisé comme dans de nombreuses sectes qui sortant les versets de leur contexte, font dire à la Parole de Dieu ce qu'elle n'a pas dit par un raisonnement basé sur le récit et non sur un enseignement plus doctrinal, dont la parole de Dieu ne manque pourtant pas. Ce n'est donc pas un support très solide pour le grand "principe" de la dîme. D'ailleurs c'est avec une certaine hypocrisie qu'on joue avec les mots en parlant de "principe" comme s'il s'agissait de quelque chose d'abstrait.

 

Étant donné le peu de support pour la dîme dans le Nouveau Testament on se voit parfois "obligé" de s'abaisser à "enrôler de force" certains versets dans la lutte pour la défense de la dîme. C'est le cas du verset suivant du moins. (1Corinthiens 16:2): "Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons." A première vue ce verset semble parler de la dîme, mais si on regarde le contexte, on s'aperçoit qu'il traite d'une collecte pour des frères et sœurs souffrant d'une famine en Israël (voir 16:1) et non pas d'une dîme pour supporter une assemblée locale. D'autres versets, 2 Corinthiens 8:2-3, ont subi le même sort. Une autre ligne de défense qu'on cite pour défendre la dîme, eu égard au peu de versets qui le mentionnent dans le Nouveau Testament, c'est "l'argument du silence". D'après cet argument que la dîme, ne soit pratiquement pas mentionnée dans le Nouveau Testament n'implique pas qu'elle y soit remise en question. Par exemple le Nouveau Testament ne défend pas explicitement le meurtre, c'est-à-dire que... Quiconque a de la haine pour son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui (1 Jean 3:15) mais on sait bien qu'il ne conteste pas ce principe. D'où l'implication que s'il n'y a pas de contradiction, dans le Nouveau Testament, d'un principe déjà établi dans l'Ancien Testament, on peut supposer que le principe demeure valide. A première vue cela peut paraître acceptable mais il y a des endroits dans le Nouveau Testament où l'absence de mention de la dîme devient trop gênante.

 

Tout d'abord si l'on regarde du coté des épîtres de Paul à Timothée et à Tite qui sont, rappelons-le, des lettres écrites d'un pasteur à un autre (ou peut-être plus précisément d'apôtre à pasteur). On ne rencontre rien dans ces lettres au sujet de la dîme, pas un mot. Pourtant ce sont justement des choses qui "se disent bien" entre pasteurs. D'ailleurs on constate de temps en temps ce genre de chose chez nous; un pasteur en visite donne "un coup de main" à son confrère en glissant un mot au sujet de la dîme à travers son sermon, en supposant que le service sera réciproque éventuellement. Tout cela fait plus "objectif" venant de la bouche de quelqu'un d'autre. Pourtant si ces épîtres avaient été écrites par un pasteur de notre époque, il n'aurait jamais pu résister d'y insérer au moins une recommandation de leur enseigner "la joie de la dîme." D'autre part si l'on regarde toutes les autres épîtres de Paul, Jean, Pierre, Jacques et Jude qui sont adressées à des églises, leur exhortant, encourageant et leur consolant, mais qui en bonne partie traitent de l'état de ces assemblées (on pense aux Corinthiens avec tous leurs problèmes) que d'occasions en or pour les rappeler à leur "premier amour" ... pour la dîme. Et pourtant jamais un mot à ce sujet-là dans toutes ces épîtres. Paul, en parlant aux Romains de toutes sortes de considérations très pratiques, leur dit (13:6-7) "C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous, ce qui leur est dû: l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur." ... mais pas un mot sur la dîme ?

 

Si l'on regarde ailleurs que dans les épîtres, il y a d'autres événements, décrits par les Actes, qui, eux aussi laissent à réfléchir sur la "place" de la dîme parmi les premiers chrétiens. D'abord dans les Actes 2:42 où on note au sujet de l'assemblée de Jérusalem qu'Ils "persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières." Ce verset, on le sait tous, décrit effectivement un idéal de la vie d'une assemblée et curieusement, pas un mot ici au sujet de la dîme... Un de nos pasteurs d'aujourd'hui aurait sûrement noté s'ils étaient fidèles à la dîme, et c'est probable que ce point serait apparu au début de la liste ! Un autre moment de la vie de l'Église primitive où la question de la dîme aurait de nos jours été discuté par les dirigeants d'églises et ne l'a pas été, c'est lors de la conférence de Jérusalem où il était question de l'application ou non dans les églises d'une tradition juive: la circoncision (Actes 15:1-35). En ce qui concerne la question de l'importance de la dîme dans le Nouveau Testament, ces passages apparaissent cruciaux, tout comme savoir ce que le christianisme naissant devait retenir (et imposer) de la Loi de Moise et de la tradition juive. Dans cette conférence tout l'avenir des chrétiens gentils (nous y compris) a été déterminé. C'eût été une occasion rêvée pour discuter de la dîme, et pourtant il n'en est pas dit un mot. Si l'on pense à toutes les règles imposées par la loi de Moïse et en plus de toutes celles inventées par les pharisiens, il est quasi-incroyable que ces apôtres, pourtant presque tous juifs, n'aient imposé aux chrétiens non-juifs, dans leur lettre, que peu de choses: "Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire, savoir de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l'impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouvez bien de vous tenir en garde." (Actes 15: 28-29). Nous impose t'on plus que ce que les apôtres on cru "nécessaire"? L'absence, encore ici, de toute mention de la dîme est d'autant plus gênante que l'on peut s'imaginer qu'elle aurait mérité au moins quelques versets à elle seule, si un de nos pasteurs avait écrit cette lettre.

 

Regardons ce que nous dit Jésus dans l'Apocalypse (chap. 2 et 3). Lorsqu'il s'adresse aux Sept Églises au sujet de leurs comportements et attitudes, bien qu'il leur fasse de nombreux reproches et à certains, des louanges, il ne dit jamais un mot sur la dîme. Comment faut-il comprendre ce silence de la part du Seigneur? Il est évident qu'il n'y a que deux alternatives: soit ils étaient tous parfaits sur ce plan-là et que c'est pour cette raison que le Seigneur ne le mentionne pas, soit la dîme n'a jamais été demandée, ni par le Seigneur ni par les Apôtres, et n'a jamais été pratiquée par les premiers chrétiens. Prenons d'abord la première solution. Si toutes ces églises pratiquaient la dîme sans faute, comment se fait-il que le Seigneur ne loue pas au moins une église pour ce bon comportement (comme il le fait sur d'autres points: leur fidélité à la vérité (Apocalypse 2:2), ou leur détermination à le suivre même dans l'épreuve (Apocalypse 2:9) ?

 

Il y a une alternative que je n'ai pas mise en liste car elle s'élimine d'elle-même. Si on considère que la dîme était enseignée et qu'il se trouvait des églises qui la négligeaient, comment expliquer le silence du Seigneur sur ce point ? Il ne se gène pourtant de mentionner bien d'autres points ! Admettons qu'il s'agisse d'un "oubli" de sa part... Dans les lettres aux églises de l'Apocalypse donc, on ne retrouve ni critiques d'églises négligeant la dîme, ni louanges d'assemblées fidèles à ce "principe". Il n'y a rien qui se rapproche de Malachie 3:10 (le passage favori de ceux qui imposent la loi de la dîme en faisant naître la crainte du châtiment Divin) ! Parfois le silence parle si fort... Non, si on veut être sérieux, on ne peut croire que la dîme était une chose que le Seigneur ou les Apôtres aient demandée ou enseignée.

 

On voit que "l'argument du silence" est tout juste un excellent moyen de faire dire n'importe quoi à la Bible, tandis que pour le peu que je connaisse des principes d'exégèse biblique, je sais malgré tout qu'il faut plus d'un verset (précisément au moins 2 ou 3 témoins scripturaires) pour établir une doctrine; et que pour ce faire il faut que ces versets soient supportés par leur contexte. Certains admettent bien que le Nouveau Testament ne dit pas grand chose au sujet de la dîme, il semble qu'on peut "sauver les meubles" en notant qu'il parle plutôt de libéralité... Et "évidemment" la libéralité n'implique aucun point fixe de fait de l'étymologie du mot. Malheureusement cet argument n'est pas très convaincant non plus car si l'on considère que sur huit versets mentionnant la libéralité dans le Nouveau Testament, six parlent clairement de dons faits envers des frères et des sœurs dans le besoin (1Corinthiens 16:3; 2 Corinthiens 8:2; 9:5,11,13; Hébreux.13:16) et non pas à une grosse machine administrative et immobilière. Seuls Romains 12:8 et 1Timothée 6:18 sont moins précis sur ce point, mais s'il faut se fier à l'exemple établi par l'église de Jérusalem (Actes 4:32-37) la majorité des dons en argent remis à l'église servaient à l'aide des pauvres parmi les chrétiens (et à soutenir les apôtres...), du moins c'est de cela qu'on se vante. Peut-on en faire autant ? Il semble que la vision administrative de l'Église Primitive et celle d'aujourd'hui diffèrent beaucoup. Si on est honnête, ce que très peu sont, surtout parmi les Évangéliques, on admettra qu'on ne peut utiliser ces versets pour appuyer l'enseignement sur la dîme sans tordre le sens de la Parole de Dieu.

 

Un autre "gros" argument fait en faveur du "principe" de la dîme dans le contexte du Nouveau Testament, est l'idée qu'il n'a pas été aboli par la Loi car il date d'avant la Loi. Le pamphlet Dîme et Offrandes indique: "...la dîme a été instaurée par Dieu 430 ans avant la loi; elle a été présentée par la grâce à Abraham, continuée par Jacob, perpétuée sous la loi et endossée par Jésus dans le Nouveau Testament. Par conséquent, le fait d'obéir à ce principe divinement établi constituerait pour l'homme une obligation, un devoir et une dette sans égard à l'époque à laquelle il vit." Comme nous avons pu le voir déjà, le support apporté par Jésus au "principe" de la dîme est des plus minces et, au mieux, indirecte. Si l'on cherche ailleurs dans le Nouveau Testament un support direct pour la dîme on n'en trouve pas. D'autre part si l'on retourne dans l'Ancien Testament, avant l'établissement de la loi de Moïse, il n'y a pas que la dîme. Comme la dîme, la circoncision et le sacrifice d'animaux datent aussi de cette période. Parmi les trois, le sacrifice d'animaux est le plus ancien (il en est supposément question immédiatement après la chute dans Genèse 4:4). Il s'agit du sacrifice d'Abel. Vient ensuite la dîme qui apparaît au moment où Abraham donne au sacrificateur Melchisédec la dîme du butin de sa guerre contre les rois alliés à Kedorlaomer (Genèse 14:20).

 

En dernier apparaît la circoncision (au moment où Dieu fait alliance avec Abraham dans Genèse 17:9-14). D'ailleurs ce n'est pas un détail insignifiant que la circoncision ait été établie au moment où fut conclue une alliance entre Dieu et Abraham, car de ces trois institutions juives, seule la circoncision a été le résultat (et le signe) d'une alliance. C'est aussi la seule de ces trois institutions que Dieu lui-même a demandée avant la Loi (il se peut que ce soit aussi le cas pour le sacrifice d'animaux, mais ça n'est pas clair dans le texte de Genèse 4:3-7). Ces faits jettent une lumière intéressante sur le débat mentionné en Actes 15, qui a porté sur la circoncision et non pas sur la dîme ou le sacrifice d'animaux qui, eux aussi pourtant, sont apparus avant la loi. Rien n'indique que Dieu avait demandé la dîme de manière régulière avant l'établissement de la loi. Rien n'indique dans la Parole qu'Abraham ait donnée sa dîme plus qu'une fois dans sa vie. Jacob, nous indique la Parole en Genèse 28:22, a promis à l'Éternel de lui donner sa dîme s'il lui donnait du succès dans son voyage. Étant donné que les sacrificateurs ne couraient pas encore les rues, il faut se poser la question: "A qui Jacob a-t-il pu donner sa dîme?" Vraisemblablement ce fut aux pauvres et nécessiteux qui l'environnèrent. Comme Jésus le dit bien d'eux: "Vous les aurez toujours." Job aussi, qui a vécu, comme Jacob, dans l'époque qui précédait l'établissement de la loi, s'est vanté, au cours de son épreuve, d'avoir secouru les pauvres et les nécessiteux (Job 29:12-17), non pas d'avoir donné sa dîme.

 

Une chose que j'ai déjà entendue et que j'espère ne plus jamais entendre, c'est qu'il est bon de donner sa dîme même si l'on est dans la misère la plus totale. A la défense de telles demandes on cite Jésus qui loua la pauvre veuve en Marc 12:41-44 qui mit dans le tronc deux petites pièces de monnaie, bien que ce fut de son nécessaire et aussi Paul louant en 2 Corinthiens 8:2-3 les "riches libéralités" des Macédoniens qui ont donné "au-delà de leurs moyens". Bien sûr qu'ils louèrent ces actes. Gloire à Dieu pour ces pauvres généreux ! Mais je ne peux pas croire que Jésus ou Paul auraient loué ceux qui auraient sollicités ces personnes afin de leur extraire leurs derniers sous. Ceux qui aiment citer cette histoire de la pauvre veuve qui mit ses derniers sous dans le tronc (Marc 12:41-44) devraient réfléchir aux paroles de Jésus, qui précèdent immédiat ce récit: "Il leur disait dans son enseignement: Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins; qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l'apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement." (Marc 12: 38-40). Une telle attitude de sollicitation financière sans bornes vient directement à l'encontre du principe établi dans 2 Corinthiens 8:12-15: Si l'apôtre dit bien ici de ne pas "s'exposer à la détresse pour soulager les autres...", combien moins doit-il en être question s'il s'agit que de factures et de dépenses d'institutions (dès que les salaires sont payés). Qu'est-ce qui est plus important des frères ou des machines administratives ?

 

Malheur à nous si notre conscience est morte au point d'aller extraire les derniers sous des pauvres pour financer nos projets tandis que rien ne manque à la maison ! Si Jésus ou Paul avaient vu ça, ils auraient probablement repris les paroles d'Ézéchiel (22:25,27,29): "Ses prophètes conspirent dans son sein; comme un lion rugissant qui déchire sa proie, ils dévorent les âmes, ils s'emparent de richesses et de choses précieuses, ils multiplient les veuves au milieu d'elle. (...) Ses chefs sont dans son sein comme des loups qui déchirent leur proie; ils répandent le sang, perdent les âmes, pour assouvir leur cupidité. (...) Le peuple se livre à la violence, commet des rapines, opprime le malheureux et l'indigent, foule l'étranger contre toute justice." ou encore plus durement "Malheur aux pasteurs qui se paissent eux mêmes ! les pasteurs ne devaient-ils pas paître le troupeau ? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtu avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n'avez point fait paître les brebis...mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté" (Ézéchiel 34.4).

 

Une autre tactique dont usent ces même personnes dans le but d'arriver à leur fin est de tenter par de longs discours sur un principe de donner et de recevoir, de convaincre de manière plus ou moins masquée qu'on ne peur rien attendre de Dieu si on ne donne pas sa dîme: "Il y a en effet beaucoup de discoureurs et de séducteurs auxquels ils faut fermer la bouche. Ils bouleversent des familles entières enseignant pour un gain honteux.." (Tite 2.10-11). La Parole de Dieu dit pourtant qu'on ne peut rien attendre de Dieu si l'on agit par les œuvres: "Ce n'est point par les œuvres afin que personne ne se glorifie" (Éphésiens 1.8), et si l'on se glorifie même inconsciemment d'une œuvre on n'obtient rien de Dieu car "Dieu résiste aux orgueilleux". On ne peut considérer la pratique de la dîme comme un acte de foi, car la Foi implique l'action de la grâce Divine, et celle-ci n'admet pas de condition, fut-ce la prétention à la participation à cet "acte de Foi" car alors Dieu serait obligé par l'homme d'exaucer chacun de ses désirs dès qu'il le poserait comme acte de Foi.

 

La dîme et la loi:

Si on décide qu'il faut enseigner et appliquer la dîme il y a un problème sur lequel il faut réfléchir: La dîme, telle qu'on nous l'enseigne, fait partie de la loi, et comme telle, on peut très bien se demander pourquoi les chrétiens ne seraient pas tenus d'appliquer les autres aspects de la Loi aussi ? D'autres aspects moins "payants" par exemple ? Les chrétiens du Nouveau Testament en Galatie ont été confrontés à ces problèmes et l'apôtre Paul leur a écrit ce qui suit et leur précise quelles sont les conséquences d'une telle perspective: "Ô Galates dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ à été peint comme crucifié ? Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce par les œuvres de la Loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ? (...) Car tous ceux qui s'attachent aux œuvres de la Loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque qui n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la Loi, cela est évident, puisqu'il est dit: Le juste vivra par la foi. Or, la Loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles." (Galates 3: 1-2, 3: 10-12); "C'est donc pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la loi tout entière. (Galates 5: 1-3).

 

On doit se demander: S'il en est ainsi de la circoncision, qu'on nous donne des raisons bibliques de croire que le même raisonnement ne s'applique pas à la dîme. On a demandé à un rabbin pourquoi de nos jours les Juifs ne donnent plus la dîme. Le rabbin a répondu que la dîme servait essentiellement pour le support des prêtres dans le temple. Étant donné que le temple n'existe plus les Lévites peuvent maintenant gagner eux-mêmes leur vie, d'où ils n'ont pas besoin de la dîme. Le rabbin a ensuite indiqué que partout dans le monde, les synagogues sont supportées par des offrandes et rien d'autre. Il y a lieu de se demander que si même les Juifs considèrent que la Loi ne s'applique plus à eux, pourquoi les chrétiens devraient y être soumis ? D'autant plus que dans la Nouvelle Alliance, la définition d'une loi va plus loin, c'est le joug sous lequel on se place par tradition, chair etc...

 

Voici maintenant deux contre-exemples qui démontrent que l'on peut renoncer en tant que Loi à un principe qui aurait été prescrit avant même que la formulation de la Loi au peuple d'Israël. L'observance des jours des lunes etc ... n'est pas une loi, on le voit dans le 1er chapitre de la Genèse où Dieu place les luminaires pour marquer les jours. (Genèse 1:14) mais en Galates 4.10 Paul reprend les chrétiens qui observent les jours en leur disant plus loin que Christ les a rachetés de la malédiction de la Loi. L'exemple qui est pris par lui dans sa démonstration est celui d'Isaac et Ismaël. Ces deux personnages sont antérieurs à la loi. La Loi et la Grâce ou la servitude et la liberté sont des principes qui précèdent le don de la Torah à Moïse.

 

Un autre exemple: la circoncision est également antérieure à la loi et n'est pas respectée dans l'église. Antérieure à la loi, mais pourtant une loi est faite et si on obéit au premier principe (qui est antérieur) on obéit obligatoirement au second. Galates 3.17 dit qu'un accord "déjà établi en bonne forme par Dieu ne peut pas être annulé par la Loi survenue quatre cent ans plus tard". Ainsi le principe de la dîme fit donc automatiquement partie de la Loi. Dans le Lévitique (Lévitique 27:30), la dîme est donnée au sacrificateur. (voilà bien une loi ?!). Hébreux 7:5 dit même que les fils de Lévi (les sacrificateurs) ont reçu "d'après la loi l'ordre de prélever la dîme sur le peuple" (Hébreux 7:5), Loi qui ne s'applique donc pas au peuple de Dieu actuel: "Car lorsque le sacerdoce est changé, il y a aussi nécessairement un changement de loi " (Hébreux 7.13). Comment pouvons nous dire que la Sacrificature de Jésus Christ ("prêtre selon l'ordre de Melchisédec" (Hébreux 5.6) implique que la dîme ne doit pas être donnée à des hommes ? Poursuivons ce passage: "celui à qui s'applique ces paroles appartient à une autre tribu, dont personne n'a été attaché au service de l'autel" (Hébreux 7:13).

 

D'autre part, dans la Nouvelle Alliance nous sommes non sous la Loi mais sous la grâce. Mais nous pouvons aussi être sous la malédiction de la Loi si nous tentons d'obéir à un seul commandement de la Loi. Malheur à celui qui n'obéit pas à toute la Loi ! (Galates 3:10) C'est ainsi que l'ont est "déchu de la grâce".(Galates 5:4,14) Les pasteurs ont-il une sacrificature qui les autorise à prélever la dîme ? Sous la sacrificature de Melchisédec par exemple ? (à qui rappelons le, selon Hébreux 7:2, Abraham donna la dîme de tout) Impossible ! Son Sacerdoce n'est pas transmissible (Hébreux 7:24) ! On pourrait dire qu’ils ne font que représenter Christ en tant qu'intermédiaire ? Impossible, Christ est le seul médiateur (1Timothée 2:5). Les ministères ne représentent Christ sur Terre qu'en tant que membre du corps de Christ au même titre qu'à ceux qui exerce un ministère qui n'est pas un ministère de direction ou d'enseignement "chacun pour sa part" est membre du corps de Christ" (1Corinthiens 12:27), Sont-ils sous la sacrificature des lévites ? Oui mais dans ce cas aussi, comme nous tous dans la Nouvelle Alliance tous sont sacrificateurs (Apocalypse 1:8). Donc tous ont droit à la dîme. En extrapolant ainsi, les croyants passeraient leur temps à s'échanger l'argent qui leur revient autant à l'un qu'à l'autre quelques soient leur fonction dans l'Église !! Ceci n'a aucun sens !

 

Résumons-nous:

-La dîme est établie avant la Loi du temps d'Abraham (lire: Genèse 14:20)

-La dîme est reprise par la Loi (lire: Lévitique 27:30)

-La dîme est changée car il y a changement de sacrificature et Christ accomplit le service de l'autel en s'offrant lui-même (Hébreux 7:13)

-Conséquence: "Il y a ... suppression d'une ordonnance antérieure à cause de sa faiblesse et de son inutilité" (Hébreux 7:18)

 

Peut être certains "leaders" ont-ils besoins d'entendre les paroles de l'apôtre lorsqu'il s'adressa aux anciens de l'Église d'Éphèse (qu'il avait lui-même fondé) (Actes 20: 34-35): "Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir." Ce sont des paroles dures à entendre, mais il faut peut être songé qu'aujourd'hui, l'Église n'est pas l'Église mais une imposture. Pour certains, la dîme fait non seulement partie d'une tradition évangélique qu'ils ne tiennent pas à abandonner, mais selon eux, elle constitue simplement un impératif économique. "Nos églises ne pourraient survivre sans elle ? disent-ils". Avec quoi veut-on construire l'Église ?" Mais songez à ceci... "Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ... Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu." (1Corinthiens 3: 11-15). Un jour on devra rendre compte de ce qu'on a fait pour soi-disant "construire le royaume". Si on a si peu d'appuis dans le Nouveau Testament pour la pratique de la dîme au sein de l'église primitive, n'est-on pas dans une situation où l'on place une tradition au même niveau que la Parole de Dieu ? Il faut être assez honnête, et admettre que la supposée église s'est écartée de la vérité biblique. Nous vous suggérons aussi de voir: La Dîme est-elle Biblique, par Frank Viola.

 

CHAPITRE 23

SUPPLÉMENT

(Résumé de quelques passages sur le sujet du livre « Le christianisme paganisé » de Frank A. Viola)

Il n'y a AUCUNE raison irréprochable qui justifie le fait de soutirer l'argent des chrétiens pour débourser ces montants par la suite à posséder des bâtiments d'église totalisant des sommes astronomiques en immobilier. Pendant 300 années, les premiers chrétiens ont tourné le monde à l'envers sans bâtiment d'église.
(Actes 17:6)

 

Dans le monde des affaires, les frais généraux tuent parce qu'ils dévaluent les marchés sans ajouter à la valeur «réelle» que les ouvriers livrent à leurs clients. Le bâtiment (aussi bien que les pasteurs salariés) siphonnent 50 à 85% devenant le crève-budget des dons monétaires de l'Église. Le bâtiment d'église est un obstacle pas une aide. Il déchire le cœur de la foi chrétienne.

 

Aux États-Unis seulement, l'immobilier possédé par les églises institutionnelles s'élève aujourd'hui à plus de 230 milliards de dollars. La dette, le service, et l'entretien du bâtiment d'église consomme environ 18% des 11 milliards de dollars amassés par la dîme des églises annuellement.

 

Une église de maison peut employer plus de 95% de son argent de partage pour fournir de vrais services comme le ministère, la mission, et l'œuvre dans le monde.

 

La dîme est biblique mais n'est pas chrétienne. Elle était le produit de la terre, pas de l'argent.

 

Avec la mort de Jésus, tous les codes cérémonieux, gouvernementaux, et religieux qui appartenaient aux juifs ont été cloués à sa croix et à jamais enterrés... pour ressortir pour nous condamner. Pour cette raison, nous ne voyons jamais de chrétiens donner la dîme dans le Nouveau Testament, pas plus que nous les voyons sacrifier des chèvres et des taureaux pour couvrir leurs péchés ! (Colossiens 2:13-17 ; Hébreux 6:10) Les saints des premiers siècles donnaient gaiement selon leurs moyens, non selon un devoir selon un commandement. (2 Corinthiens 8:3-12 ; 9:5-13)

 

Abraham donna la dîme une seule fois dans ses 175 années de vie, même quelle provenait du butin qu'il avait acquis après une bataille particulière et non de son propre revenu ou de sa propriété tel qu'il est décrit plus haut dans ce présent document. D'utiliser ce passage biblique en preuve pour arguer le fait que les chrétiens doivent donner la dîme, l'obligerait qu'une seule fois ! De plus, ce sont les veuves, les orphelins, et les étrangers qui étaient les destinataires légitimes de la dîme. (Néhémie 12:44 ; 13:12-13 ; Deutéronome 14:28-29 ; 26:12)

 

Au sujet de l'origine de la dîme et du salaire du clergé, Cyprien (200-258) est le premier auteur chrétien à mentionner la pratique de soutenir financièrement le clergé. Il arguait du fait que tout comme les Lévites étaient soutenus par la dîme, ainsi le clergé chrétien devait être soutenu par la dîme. Aujourd'hui, le système Lévitique a été supprimé. Nous sommes tous des prêtres maintenant. (1 Pierre 2:5–9) Ainsi si, un prêtre exige une dîme, tous les chrétiens se donneront la dîme un à l'autre ! Dieu n'avait-Il pas tout prévu en réponse aux détracteurs antagonistes ?

 

Les 700 premières années, les dîmes sont à peine mentionnées. La dîme chrétienne en tant qu'institution a été basée sur une fusion de pratique entre l'Ancien Testament et la coutume païenne.

 

Jusqu'au huitième siècle, la dîme était pratiquée en tant qu'offrande volontaire.

 

Vers la fin du dixième siècle, elle prenait une condition légale pour soutenir l'église-état demandée par le clergé et imposée par les autorités séculaires ! Constantin a institué la pratique de payer un salaire fixe au clergé à partir des fonds de l'église et des trésors municipaux et impériaux. Ainsi est né le salaire du clergé, une pratique nuisible qui n'a aucune racine dans le Nouveau Testament. (Actes 20:17-38 ; 1 Thessaloniciens 2:9 ; 1 Pierre 5:1-2)

 

La dîme devient un problème quand elle est présentée comme un ordre de Dieu, reposant sur chaque croyant. La dîme obligatoire égale oppression sur les pauvres. (Luc 21:1-4) De cette façon, la dîme vide l'Évangile de sa qualité de « bonne nouvelle aux pauvres ». (Matthieu 11:5 ; Luc 4:18 ; 7:22 ; 1 Corinthiens 1:26-29 ; Jacques 2:5-6)

 

L'existence du pasteur professionnel n'a aucun mandat ou justification scripturaires d'obliger une quelconque dîme des fidèles. La dîme originale que Dieu avait établie pour Israël était pour bénéficier les pauvres, pas pour les blesser ! La dîme n'est en aucun cas un signe de dévotion chrétienne. La dîme moderne est l'équivalent d'une loterie chrétienne. Alors de dire « Payez le dîme, et Dieu vous donnera plus d'argent en retour. » ou « Refusez la dîme, et Dieu vous punira. » est une aberration anti-scripturaire.

 

Les aînés (bergers) non salariés au premier siècle étaient des hommes avec une vocation terrestre qui donnaient au troupeau plus qu'ils prenaient. (1 Timothée 3:7 ; Actes 20:33-35)

 

« Malheur à vous, magistrats de la loi, parce qu'ayant pris la clef de la connaissance, vous n'y êtes point entrés vous-mêmes, et vous avez encore empêché d'y entrer ceux qui voulaient le faire ». (Luc 11:52)

 

Les chrétiens donnaient pour aider d'autres croyants aussi bien que pour soutenir les ouvriers apostoliques, leur permettant de voyager et de planter des églises maisons :

 

Aider d'autres croyants :

Actes 6:1-7; 11:27-30; 24:17; Romains 15:25-28; 1 Corinthiens 16:1-4; 2 Corinthiens 8:1-15 ; 9:1-12 ; 1 Timothée 5:3-16.

Support aux apôtres :

Actes 15:3; Romains 15:23-24; 1 Corinthiens 9:1-14; 16:5-11;
2 Corinthiens 1:16; Philippiens 4:14-18 ; Tite 3:13-14 ; 3 Jean 1:5-8.

Il y a un lien étroit entre la poche et le cœur. Un sur tous les six versets dans Matthieu, Marc, et Luc ont affaire avec l'argent. Des 38 paraboles dans le Nouveau Testament, 12 ont affaire avec l'argent !

 

Un des témoignages les plus exceptionnels de l'église primitive concerne la façon dont le libéralisme des chrétiens agissait envers le pauvre et l'indigent. C'est ce qui étonnait ceux du dehors, y compris le philosophe Galen, en observant la puissance de l'église primitive et la Parole impressionnante et séduisante: « Voyez comment ils s'aiment les uns les autres ».

 

La dîme est mentionnée seulement quatre fois dans le Nouveau Testament. Mais aucun de ces exemples ne s'applique aux chrétiens. Selon Jésus, la dîme est liée au légalisme et au pharisaïsme auto-justifiant qu'un modèle à imiter. Avec la venue de Jésus-Christ, il y a eu « changement de loi » l'Ancien « a été mis de côté » et « rendu désuet » par le Nouveau. (Hébreux 7:12-18 ; 8:13)

 

Nous sommes tous des prêtres libres de fonctionner dans la maison de Dieu (1 Pierre 2:5–9). La loi, l'Ancien sacerdoce, et la dîme ont tous été crucifiés. Il n'y a maintenant aucun rideau au temple, aucun impôt du temple, et aucun sacerdoce spécifique qui se tienne entre Dieu et l'homme.

 

Vous, cher chrétien, avez été libéré de l'esclavage de la dîme et de l'obligation de soutenir un système non biblique de clergé.

 

A Christ seul soit la Gloire