LES JÉSUITES

ESPIONS ET ASSASSINS DU VATICAN

par Jean leDuc

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L'ORIGINE DES JÉSUITES

 

LA DOCTRINE DU LIBRE-ARBITRE

 

LA CONTRE RÉFORME

 

LA BIBLE ANGLAISE DES JÉSUITES

 

SOULÈVEMENT CONTRE LA BIBLE JÉSUITE

 

LA BIBLE FRANÇAISE DES JÉSUITES

 

LE SERMENT SECRET DES JÉSUITES

 

LE MONDE MALADE DES JÉSUITES

 

LE NOUVEAU PAPE NOIR LUCIFÉRIEN

 

L'OPUS DEI PIEUVRE CATHOLIQUE DES JÉSUITES

 

DIRECTION SPIRITUELLE DANS L'OPUS DEI

La volonté de Dieu ne se manifeste qu’à travers les directeurs

Contrôle de la culture et de l’information

Contrôle de la pensée

Limitations de la liberté dans les relations humaines

Isolement de la famille et limitation des relations sociales

Déracinement social, déracinement du monde

Aliénation de la personne

Isolement affectif et vulnérabilité psychologique

Vulnérabilité et insécurité juridiques

Conséquences de ces pratiques et dommages causés à la personne

Préjudices sur la vie spirituelle des membres

Ceux qui abandonnent l’Opus Dei

 

LES MILLIARDS DU VATICAN

 


 

L'ORIGINE DES JÉSUITES

Les Jésuites sont connus dans la Franc-maçonnerie comme "les Illuminatis" et en Amérique comme "les Robes Noires". En 1625, une trentaine de Jésuites français sont envoyés au Canada comme missionnaires de la Grande Prostituée de Rome. C’est avec un cœur de feu remplit du zèle de leur fondateur démoniaque qu’ils répondent à cet appel et se rendent au Canada. Ils évangélisent les peuples autochtones dans les voies tortueuses du catholicisme. Ils ont rencontré d’innombrables difficultés, et avec raison. Les uns accueillirent le message, et heureusement d’autres non. Huit d’entre eux furent martyrisés à cause de leur tentative d'exploiter le peuple autochtones avec une croyance faussement chrétienne. L'Église Catholique appelle ce genre de serpents venimeux «des saints», ce qui dit gros pour sa tête dirigeante qui siège à Rome.

 

 

Dans leurs rapports envoyés à leurs supérieurs, les Jésuites décrivent les événements qui se sont passés dans leurs Missions. Réunies en 73 volumes, les Relations des Jésuites sont une source de renseignements très précieux sur l'histoire d'une prétendue évangélisation du Canada. Le rédacteur s'y réjouit "que le feu est si grand dans nos collèges [en France], qu'il est difficile d'apaiser les larmes de ceux qu'on éconduit et auquel on refuse de nous venir nous ayder". Il instruit les nouveaux venus, de la dureté du voyage (depuis la ville de Québec jusqu'au pays Huron), de l'inconfort des canots en écorce, du danger de verser ou de se briser sur les rochers, de la frugalité des repas, de l'isolement, du silence éternel de la nature..., sur les dangers de la guerre, des bandes d'Iroquois (ennemis des Hurons) razziant des villages, des "sauvages mal intentionnés" qui peuvent vouloir vous tuer sous prétexte que votre robe noire est responsable de la sécheresse ou tout autre événement désagréable. Plusieurs des Jésuites furent capturés et torturés par les Iroquois. Dans un sens il est dommage qu'ils ne les exterminèrent pas tous de la Nouvelle France. Ces fils de Satan sont, depuis le temps de la Réforme jusqu'à nos jours, les ennemis les plus dangereux du Christianisme Authentique et de la pure Parole de Dieu. Les Jésuites ont contribué puissamment à répandre le mysticisme, le spiritisme, la superstition, la magie, et la sorcellerie. Ils portent la responsabilité de la mort de milliers de personnes, victimes innocentes qu'ils firent périr atrocement lors de l'Inquisition et des deux grandes guerres (voir: Histoire secrète des Jésuites).

 

Comme des nids d'insectes venimeuses, toutes sortes d'organisations et d'associations pullulent au sein de l'Église Catholique: les Augustins, les Bénédictins, les Capucins, les Dominicains ou Chiens de Dieu, les Illuminatis ou Illuminés du Serpent, l'Opus Dei, le Club de Rome, les Chevaliers de Colomb, etc. Nous pouvons même y compter ses affiliations secrètes avec la Maçonnerie, la Mafia dont le Pape est le Parrain (Godfather), la Banque Internationale, le Nouvel Age, et le mouvement Évangélique moderne.

 

Les Bénédictins furent fondé vers l'an 540, par l'Italien Benoît de Nursie, qui érigea un monastère au Mont Cassin, au début du 61, siècle. Un moine Bénédictin devait à son abbé une obéissance aveugle comme s'il était Dieu même*, et cela sans aucun délai dans l'exécution d'un ordre. Chaque branche avait des milliers, et même, des dizaines de milliers de membres. Mentionnons les Augustins par exemple, qui, du temps que Martin Luther en faisait parti, avaient environ 35,000 membres. Chaque organisation existe dans un but spécifique et est sous l'ordre direct du Pape. Ils envahissent toutes les nations de la terre et forment l'armée militante de la Papauté. Les Jésuites prédominent sur toutes ces organisations infernales, à un tel point que le général des Jésuites, surnommé souvent "le Pape Noir", les surpasse toutes en autorité.

 

Environ 35 ans après que Luther cloua ses thèses sur la porte de la cathédrale de Wittenberg, et s'attaqua aux erreurs et à la corruption de Rome, la Réforme était solidement enracinée. Le facteur principal de ce soulèvement spirituel fut la traduction Allemande du Nouveau Testament Grec d'Érasme (Texte Reçu) par Luther. Éveillée de sa léthargie, la Papauté réalisa qu'en très peu de temps la Réforme s'était emparé de presque tout l'Europe. Consternée, elle cherchait de l'aide dans toutes les directions. Si les Jésuites ne s'étaient pas présenté pour offrir au Pape de régler la situation, l'Église Catholique n'existerait plus aujourd'hui. Quelle fut l'offre et quelles furent les armes des Jésuites qu'ils forgèrent dans le feu de l'enfer ?

 

Le fondateur des Jésuites fut un Espagnol du nom de Ignace de Loyola (1491-1556), un psychopathe schizophrène que l'Église Catholique canonisa comme un de ses saints fictifs. Dévoué à la vie militaire, il combattit dans la guerre que le roi Ferdinand livra en Espagne contre les forces Islamiques, au temps que Colomb découvrit l'Amérique. A la suite d'une blessure, ses pensées se tournèrent vers des conquêtes spirituelles, et il voua sa vie au mysticisme et au service du Pape. Il consacra plusieurs années à des études et à un ascétisme terrible d'une rigidité sévère. Ses concepts d'entraînement militaire spirituel se trouvent dans son livre intitulé "Exercices Spirituels" où nous voyons son mysticisme fanatique. Ce livre fit plus que n'importe quel autre pour favoriser et établir l'infaillibilité du Pape. En 1540, le pape Paul III promulgua la Bulle d'institution du nouvel ordre, appelé "Compagnie de Jésus", terme militaire des forces mobiles pour décrire la Gestapo de la Papauté, et chaque membre devait faire un vœu d'obéissance absolue au Pape.

 

Ayant, avec son ordre, fait vœu de pauvreté et d'humilité perpétuelle, Loyola ne recherchaient la fortune et le pouvoir que pour les faire servir à la suppression du Protestantisme et au rétablissement de la suprématie papale sur le monde entier. L'un des principes fondamentaux de cette horde de scorpions est que "la fin justifie les moyens". En vertu de ce principe, le mensonge, le vol, la parjure, la torture et le meurtre étaient non seulement pardonnables, mais méritoire quand ils servaient les intérêts de l'Église et du Pape.

 

Lorsque Loyola se présenta au Pape pour lui offrir ses services, il lui dit en substance: "Que les Augustins continuent à faire des monastères pour que les esprits contemplatifs s'y retirent; que les Bénédictins continuent à se donner à l'œuvre littéraire; que les Dominicains maintiennent la responsabilité de l'Inquisition; mais nous, les Jésuites, nous allons capturer les collèges et les universités. Nous prendrons le contrôle de l'instruction sur la loi, la médecine, la science, l'éducation, ainsi nous extirperons tous les livres d'instruction injurieux à Rome. Nous moulerons les pensées et les idées de la jeunesse. Nous nous engagerons comme des prédicateurs et des professeurs dans les diverses croyances du Protestantisme. Tôt ou tard, nous réussirons à faire discréditer l'autorité du Nouveau Testament Grec d'Érasme, ainsi que les traductions de l'Ancien Testament qui osent s'opposer à la Tradition. De même nous déprécierons la Réforme Protestante".

 

Le succès des Jésuites fut fulgurant et dévastateur. En très peu de temps les grands intellectuels de l'Église Catholique se retrouvent tous à l'intérieur de cette Société diabolique. Vers 1582, lorsque la Bible Jésuite fut produite pour détruire la version anglaise de Tyndale et la version française d'Olivetan, les Jésuites dominaient sur 287 collèges et universités à travers l'Europe. Leur système d'éducation et d'entraînement rigoureux était comparé, dans leur Constitution, à réduire un membre comme "un cadavre maniable"; ainsi ils pouvaient tous être manipulé et assujetti à la volonté de leurs supérieurs. Ainsi nous dit, J.M. Nicole (Précis d'Histoire de l'Église)": "Pour être admis dans la société, il faut d'abord passer par un noviciat sévère, ensuite faire des études prolongées comme "scolastique", puis être un certains temps "coadjuteur spirituel". Après cela seulement, le candidat prononce le quatrième vœu, prend le titre de "profès" et est initié aux "règles secrètes". Les profès sont organisés hiérarchiquement; chacun a "une autorité illimitée" sur ses subordonnés et doit être "docile comme un cadavre" en face de ses supérieurs. A la tête de l'organisation se trouve un général nommé à vie, appelé parfois "le pape noir" à cause de son influence, et qui d'ailleurs est étroitement espionné par d'autres Jésuites ... Par l'ordre des Jésuites, Rome pouvait ainsi opposer au Protestantisme conquérant une forme de Catholicisme tout aussi enthousiaste et tout aussi expansif".

 

Sous des déguisements divers, les Jésuites s'insinuaient dans les bureaux de l'État et devenaient conseillers des rois et des chefs des nations et en dirigeaient la politique, comme ils le font encore d'ailleurs aujourd'hui. Ils fondaient des collèges pour les fils des princes et des nobles et, pour le peuple, des écoles, où ils attiraient les enfants de parents protestants, qu'ils accoutumaient à observer les rites de l'Église Catholique. "Cette pratique existe encore dans notre temps moderne, particulièrement ici au Québec". L'ordre des Jésuites se répandit rapidement, comme des "sauterelles" qui se répandant sur la terre; et partout on assistait une renaissance du papisme. Il n'est pas surprenant de voir que la description des Jésuites correspond exactement au symbolisme de l'Apocalypse:

 

"…des sauterelles qui sortent du puits de l'abîme, qui furent donnés le pouvoir des scorpions de la terre; et qui ont au-dessus d'elles, l'ange de l'abîme appelé Abaddon et Apollyon, l'Exterminateur", (Apo. 9:1-11).

 

Les Jésuites sont les agents les plus discrets et les plus efficaces de la papauté; ils sont les champions de sa politique et de l'unité Catholique, des maîtres de la déception, l'armée secrète du Vatican. Ils justifient pleinement le terme choisi par le pape Paul III pour décrire cet ordre: "Regimen Ecclésiae Militantis", le Régiment Ecclésiastique Militaire de la Papauté.

 

Par les "Exercices Spirituels" de Loyola, les Jésuites devinrent des experts dans la distorsion de la volonté. Ce système de mysticisme témoigne de toutes sortes de phénomènes occultes étranges. Les mystères, la méditation, les visions, et les apparitions qui proviennent des sensations d'illuminations y jouent un grand rôle. Ce fut cette forme de mysticisme qui fut infiltrée au sein de groupes de réveils d'un christianisme contrefait (Irvingistes, Méthodistes, Pentecôtistes, Charismatiques) avec des dons ou capacités surnaturels spirites fortement en vague de nos jours. Ces différentes formes d'illuminations occultes furent orchestrées par Loyola dans une idéologie grandiose qu'il nomma "les Illuminatis", c'est à dire "les Illuminés". Un ancien Jésuite, le Dr. Alberto R. Rivera, nous dit: "Lorsque les soupçons se firent entendre que Loyola avait fondé les Illuminatis, les Jésuites utilisèrent un de leurs membres pour enlever toutes suspicions que ce groupe d'Illuminés fut relié à l'Église Catholique. Ainsi, prétendant qu'il n'était pas un Jésuite, Adam Weishaut devint connu aux yeux du monde, comme le fondateur des Illuminatis".

 

Avec l'aide d'un Directeur, les fils de Loyola se dévouent aux "Exercices Spirituels" et deviennent imprégné de ses forces psychiques dans un but très précis, dévoilé par H. Boehmer (Les Jésuites): "Nous injectons dans l'homme des forces spirituelles qu'il trouvera très difficile de se débarrasser plus tard; des forces plus tenaces que tous les meilleurs principes ou doctrines. Ces forces reviendront à la surface même après plusieurs années, et deviendront si importantes que la volonté ne pourra plus s'y opposer et elle en suivra les moindres impulsions".

 

"Pour ajouter à la puissance des Jésuites", nous dit, Edmond Paris (Histoire Secrète des Jésuites): "une bulle papale remit l'inquisition entre leurs mains. Tels étaient les moyens auxquels ils recouraient pour éteindre la lumière de la Réforme, et pour enlever aux hommes la Parole de Dieu qui engendrait la liberté de conscience, si longtemps interdite par la Papauté. Ignace de Loyola écrivit lui-même: - Ce que nous voyons noir, nous devons le voir blanc, si l'Église Romaine le dit".

 

LA DOCTRINE DU LIBRE-ARBITRE

Au XVIIe siècle, les jésuites, d'accord avec le célèbre théologien Jésuite d'Espagne, Luis de Molina, ont été pour la plupart les défenseurs du libre arbitre dans l'ordre de la nature comme dans celui de la grâce. Pour Molina, la doctrine de libre arbitre n'exclut pas la prédestination. Le Dieu omniscient, par sa scientia media (la phrase est de Molina, bien qu'on retrouve aussi l'idée chez Fonseca), ou sa capacité de connaître les évènements futurs, prévoit comment sera utilisé notre propre libre arbitre. Ces doctrines, bien qu'en accord avec les doctrines dominantes de l'Église catholique, et recommandées car en opposition totale avec les enseignements de Martin Luther et Jean Calvin, causèrent de violentes controverses. Malgré les thomistes, théologiens ou philosophes, ils ont énergiquement soutenu la réalité et l'efficacité des causes secondes contre les causes occasionnelles de Malebranche ou la prédétermination janséniste. Ils n'ont jamais accepté le prétendu principe que Dieu seul agit en nous. Saint Thomas avait ainsi déterminé le rapport entre la cause première et la cause seconde: «Deus ita cum causis etiam liberis concurrit ut non solum iis dederit et conservet virtutes operatrices, sed etiam eas moveat et applicet ad agendum.» Molina refuse d'accepter la fin de cette phrase; elle serait, d'après lui, attentatoire à la liberté humaine. Il dit: L'action de Dieu concourt seulement avec notre libre arbitre; ce concours est indéterminé, indifférent, en ce sens que l'effet dépend non de Dieu, mais de la coopération ou de la résistance de l'homme. On se croirait ici en plein champ évangélique moderne, car ces sectes prétendument chrétiennes détiennent exactement la même position, démontrant qu'elles ont été infiltrées par les Jésuites.

 

L'Ordre des Jésuites se mit, par sa doctrine du rapport entre la grâce et le libre arbitre (semi-pélagianisme), en opposition flagrante avec Thomas et son école. Augustin avait enseigné qu'à la suite du péché d'Adam la race humaine tout entière était tombée sous le coup de la damnation éternelle.. Dieu, dans sa miséricorde, sauve quelques-uns de ces réprouvés en leur communiquant sa grâce; les autres, il les abandonne à leur sort, suivant des desseins cachés, mais justes, dont lui seul a le secret. Le motif de l'élection divine ou de la réprobation doit être cherché, non dans le libre arbitre de l'homme, mais dans le bon plaisir du souverain maître de l'univers. C'est la grâce de Dieu qui produit dans l'homme la volonté irrésistible et la force d'accomplir le bien. Thomas apporte en apparence des tempéraments à cette doctrine, en disant que la grâce influence la volonté de telle façon, qu'elle suit la grâce librement, quoiqu'elle eût pu se déterminer en sens contraire. La grâce est à l'assentiment de la volonté ce qu'une cause physique est à son effet; la grâce pousse infailliblement la volonté à l'effet qu'elle doit produire, voilà pourquoi elle est la grâce efficace par elle-même. Cette hypothèse, dont les difficultés n'échappèrent pas aux Thomistes, fut appelée la théorie de la prédétermination ou prémotion physique. A l'exemple d'Augustin, Thomas fait dériver l'élection de l'arbitraire souverain de Dieu, abstraction faite des dispositions de l'homme; mais Thomas exagère encore le déterminisme d'Augustin en enseignant que, dans le règne de la grâce, divers degrés sont nécessaires: le degré le plus élevé, occupé par les élus; le degré le plus infime, occupé par les réprouvés, afin que les deux attributs de Dieu, sa miséricorde et sa justice, puissent se manifester. C'est un décret de Dieu, pris de toute éternité, qui fixe les représentants des deux degrés, et c'est cet ordre moral, irréfragable, du monde qui veut que le petit nombre soit destiné à la vie bienheureuse, et le grand nombre à la damnation. Il est clair qu'il n'y a qu'un pas de cette doctrine à celle de Luther qui veut que l'homme ne puisse rien pour sa propre conversion, mais se comporte comme une pierre ou comme une bûche dans l'œuvre de son salut, et à la doctrine de Calvin sur une prédestination double et absolue.

 

L'opposition que Luther et Calvin faisaient au libre-arbitre lors de la Réformation, força les Jésuites de professer une autre doctrine. Leur influence est manifeste dans la décision du concile de Trente, qui veut conserver à la volonté libre de l'homme, réveillée par Dieu, sa coopération dans l'œuvre de la justification, et qui maudit la doctrine de l'inertie et de l'impuissance radicale de l'homme en présence de l'appel que lui adresse son divin Sauveur.

 

Après le concile de Trente, Michel Bajus, de Louvain, avait essayé de renouveler l'augustinisme; il avait enseigné que le libre arbitre, sans la grâce de Dieu, n'a de force et de jeu que pour le péché; toutes les œuvres des infidèles sont des péchés, et les vertus des philosophes des vices. Pie V l'avait censuré sous une forme adoucie. Quant aux Jésuites, ils développèrent un enseignement suivant lequel l'homme, en regard de Dieu, conserve une certaine indépendance d'activité pour l'œuvre de sa justification. Dans leur «Censura de prœcipuis doctrinœ cœlestis capitibus», de l'an 156o, les Jésuites de Cologne soutinrent que la grâce de Dieu était toujours prête à secourir les cœurs ouverts pour la recevoir. Les Jésuites de Louvain ajoutèrent que Dieu, après avoir prévu la chute d'Adam, forma le dessein de donner à Adam et à sa postérité des moyens suffisants pour vaincre le péché et obtenir la vie éternelle. En conséquence, il prête son assistance à quiconque veut se sauver. Cela est vrai également des infidèles. S'ils font ce qui est en leur pouvoir, Dieu les éclaire, afin qu'ils puissent croire et se convertir. Quant à ceux qui, ignorant foncièrement ce que c'est que la foi, s'en tiennent à la loi naturelle, c'est-à-dire au Décalogue, Dieu leur prête l'assistance morale nécessaire pour qu'ils puissent l'accomplir. Il est probable que ceux qui sont sauvés n'ont pas été élus sans que Dieu ait prévu leurs bonnes œuvres ou tenu compte de leurs efforts contre le péché. Le nombre des prédestinés n'est point fixé en vertu d'un ordre du monde établi une fois pour toutes et avant que Dieu ait prévu la nature des œuvres de l'homme.

 

Molina a développé ce système dans un ouvrage publié à Lisbonne, en 1588, sous ce titre: «Concordance du libre arbitre avec les dons de la grâce, la prescience divine, la providence, la prédestination et la réprobation.» Molina enseigne que l'homme, par ses forces naturelles, soutenues par l'assistance générale de Dieu, peut s'élever à la connaissance des mystères surnaturels du christianisme, et que, dans ce cas, Dieu lui donne la grâce de la foi, nécessaire au salut. C'est ce qui se nomme du mysticisme. Dieu est également prêt à accorder la foi et la grâce aux infidèles de bonne volonté. L'élection dépend en majeure partie du libre arbitre de celui qui est appelé; car il est rationnel et naturel que Dieu, dans sa miséricorde, appelle et soutienne plutôt celui qui est prêt à suivre la vérité et à l'embrasser, que celui qui lui prête difficilement l'oreille. L'homme, par la seule force de sa volonté libre et avec la coopération générale du Très-Haut, peut s'élever à l'amour de Dieu et vaincre la tentation, sans secours divin spécial. Le point fondamental de ce système c'est la doctrine de la scientia media, qui fait prévoir à Dieu les faits subordonnés à certaines conditions, par conséquent la conduite de l'homme en présence de l'offre de la grâce. Si Dieu reconnaît que l'homme est disposé à coopérer avec la grâce, il la lui accorde. Nous faisons face ici à la pire des hérésies qui déforme la vérité de la grâce du salut et qui s'attaque à la souveraineté de Dieu et aux mérites du sacrifice de la croix.

 

L'Ordre des Jésuites prit fait et cause pour cette doctrine avec une ardeur telle, que l'on put la considérer bientôt comme sa doctrine officielle. Cet enseignement souleva les protestations des Chiens de Dieu ou Dominicains. La controverse atteignit bientôt à un degré de violence tel, que le Saint-Siège se vit forcé d'intervenir et de faire examiner les doctrines opposées par une congrégation instituée à cet effet. Les Jésuites fabriquèrent une édition spéciale d'Augustin, et ils y altérèrent ou supprimèrent tous les passages contraires à leur opinion. En 16o3, Valentia déclara en présence de Clément VIII que le passage d'Augustin cité par le Dominicain Lemos, à l'appui de l'enseignement de son Ordre, ne se trouvait pas dans les œuvres de ce Père. Lemos demanda que l'on apportât les ouvrages d'Augustin. Valentia les tenait tout prêts: il lut dans l'édition falsifiée par son Ordre, le contraire de ce que son adversaire prétendait y avoir trouvé. Surpris, Lemos exigea que l'on cherchât les œuvres d'Augustin dans la bibliothèque même du pape, et Clément VIII put se convaincre de ses propres yeux que le Dominicain avait fait une citation exacte. Le faux étant manifeste, le pape dit à Valentia: «Est-ce ainsi que vous cherchez à tromper l'Église de Dieu?» Valentia tomba en syncope et mourut deux jours après.

 

Le résultat des conférences, qui traînèrent sept ans, fut une complète indécision. Rome n'osa pas offenser cet Ordre si puissant et si utile. Paul V résolut de ne condamner expressément aucun des deux systèmes et défendit aux partis de s'accuser réciproquement d'hérésie. Les Jésuites revinrent bientôt après au système de Molina et adoptèrent une nouvelle théorie, élaborée par Suarès, sous le nom de congruisme; en 1613 elle fut adoptée comme la doctrine de l'Ordre, par un décret du général Aquaviva. On distingue entre la grâce «congrua» et la grâce «incongrua». La première est calculée sur les différentes dispositions et situations de l'homme; elle entre en scène, lorsque le cœur de l'homme est prêt à la recevoir, et agit avec une force irrésistible. Bien plus, cette disposition de l'homme est elle-même un effet de la grâce. La seconde est la grâce générale qui exerce toujours son influence de la même manière; elle n'a pas recours à des effets extraordinaires pour disposer l'homme à la justification; mais, si l'homme l'accepte, elle suffit à le régénérer. Dieu n'accorde pas la première, quoiqu'il possède la scientia media, en considération des actes et des intentions de l'homme; il l'accorde par pure miséricorde, en considération des mérites du Christ. Par de tels jeux de mots sophistiqués, ils séduisirent des foules innombrables et pavèrent le chemin de l'enfer de bonnes intentions.

 

LA CONTRE RÉFORME

Vers le milieu du 16e siècle, le pape Paul Ill convoqua un Concile d'évêques présidé par les Jésuites, dans le but de faire cesser les progrès de la Réforme Protestante et de réorganiser intérieurement le Catholicisme. La formation de ce mouvement d'opposition contre le Christianisme Biblique des Réformateurs est connu sous le nom de "Contre-réforme". Le Pape manipula le programme des thèmes et l'assistance des délégués d'une telle manière, que la conception des Jésuites d'une théocratie Papale fut incorporée dans les Canons de l'Église Catholique. On reconnut ainsi au Pape le droit de confirmer et d'expliquer les décisions du Concile. Sa supériorité était donc établie et trois siècles après, le Concile de Vatican I mit le point final à l'œuvre du Concile de Trente en proclamant l'infaillibilité Papale.

 

Les sessions se prolongèrent pendant vingt ans, avec deux interruptions. La première session (1545-1547) prit fin, parce qu'à la suite d'une peste, le Concile avait été transféré à Sologne, où les évêques allemands refusèrent de se rendre. La seconde session (1551-1552) fut interrompue par l'arrivée d'une armée protestante dans le Tyrol. La troisième (1562-1564) mena les travaux du Concile à chef.

 

Le vote par tête donnait la prépondérance aux évêques italiens et espagnols, très nombreux; tandis que les évêques français et allemands, partisans de changements énergiques, étaient en minorité. D'ailleurs les séances étaient présidées par les légats du Pape et eux seuls pouvaient transmettre des propositions à l'assemblée.

 

Au point de vue doctrinal, le Concile précisa le dogme Catholique sur les points controversés. Il affirma l'inspiration des livres apocryphes et interdit la lecture de la Bible en langue vulgaire sans autorisation spéciale. Il mit la Vulgate latine sur le même niveau que les Textes Originaux. Il proclame la justification par la foi par la moyen des œuvres et des mérites de ces dernières. Les livres considérés dangereux, comme les écrits des Réformateurs et les traductions de la Bible authentique, sont mis à l'index. Aucune concession ne fut faite à la Réforme".

 

La première proposition discutée avec grand intérêt était reliée aux Écritures. Le Concile condamna ces quatre points essentiels à la foi Chrétienne retrouvé dans les écrits de Luther:

  • 1. Que les Saintes Écritures contiennent tout ce qui est nécessaire à notre salut, et qu'il fut blasphématoire de placer la Tradition au même niveau que l'Écriture.

  • 2. Que certains livres acceptés comme canonique dans la Vulgate sont apocryphes et non inspirés.

  • 3. Que l'Écriture doit être étudié dans ses langues originales, et que la Vulgate contient des erreurs.

  • 4. Que la signification de l'Écriture peut être comprise simplement avec l'aide de l'Esprit de Christ.

Quelques articles de foi de ce Concile de guerre infernal nous dévoilent son arrogance et sa subversion:

"Je reconnais fermement et j'embrasse les traditions apostoliques et les autres coutumes et règlements de l'Église. De même, je reconnais l'Écriture Sainte, dans le sens où notre Sainte Mère l'Église l'a tenue et la tient encore. A elle appartient le jugement sur le véritable sens et l'explication des Saintes Écritures. Jamais je ne l'interpréterai et ne l'expliquerai autrement que d'après l'interprétation unanime des Pères.

 

Je confesse aussi qu'il y a, au sens propre et véritable du terme, sept sacrements de la Nouvelle Alliance... qui sont nécessaires pour le salut du genre humain.

 

Je confesse encore que dans la messe est consommé un sacrifice véritable et expiatoire pour les vivants et pour les morts, que dans le très saint sacrement de l'Eucharistie le corps et le sang, en même temps que l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, sont réellement et véritablement présents, qu'il se produit une transformation de toute la substance du pain dans le corps et de toute la substance du vin dans le sang. Cette transformation, l'Église Catholique la nomme "transsubstantiation". Je confesse en outre que le Christ tout entier et le véritable sacrement sont présents même sous une seule espèce. (Le dieu galette des papistes est mangé en toute vénération d'un Culte Solaire sous apparences chrétiennes. Le catholicisme est la seule religion connue dans laquelle les adeptes mangent leur dieu sous la forme d'une galette solaire.)

 

Si quelqu'un dit que l'impie est justifié par la foi seule, en sous-entendant que rien d'autre n'est exigé qui coopère à l'acquisition de la grâce de la justification; et qu'il n'est nullement nécessaire que le pécheur sait préparé et disposé par l'impulsion de sa volonté, qu'il soit anathème (damné). (Par «impulsion de la volonté» nous avons un salut par les œuvres qui a pour nom aussi «salut par décision personnel», c'est à dire «la justification par le choix» de l'individuel.)

 

Si quelqu'un dit que la foi qui justifie n'est rien d'autre que la confiance en la miséricorde divine qui remet les péchés à cause de Christ, ou que cette confiance est la seule par laquelle nous soyons justifiés, qu'il soit anathème (damné)".

 

"La secte Catholique Romaine est la plus grande ennemie de l'Église Chrétienne", nous dit J.T. Mueller (La Doctrine Chrétienne) "en effet, tous les chrétiens vivent, se meuvent et reçoivent leur être de la doctrine de la justification par la foi. L'Église de Rome a tué physiquement des milliers d'hommes à cause de leur fidélité à la doctrine de la justification par la foi, et spirituellement des millions d'autres en leur enseignant à se confier dans leurs œuvres. La vicieuse doctrine de la justification par les œuvres atteint son plus haut degré de corruption lorsqu'elle est présentée par les Jésuites qui enseignent que les transgressions les plus manifestées cessent d'être des fautes et deviennent des bonnes œuvres lorsqu'elles sont ordonnées par les supérieurs de l'ordre... C'est de cette manière que le Pape, l'homme du péché et le fils de la perdition, et tous ceux qui le suivent accomplissent des bonnes œuvres".

 

LA BIBLE ANGLAISE DES JÉSUITES

Les décrets du Concile de Trente établirent la voie à suivre pour des siècles à venir. Ils indiquèrent le front de la bataille que le Catholicisme livrait contre la Réforme. Premièrement il fallait que la Bible soit discréditée afin de détruire l'enseignement et la doctrine Protestante, ce qu'ils firent vers 1880 en produisant nombre de nouvelles versions issues de la Critique Textuelle néologique et humaniste.

 

Depuis l'ouverture des sessions du Concile de Trente en 1545, jusqu'à l'apparition de la première Bible Jésuite en 1582, quarante années s'écoulèrent dans lesquelles les Jésuites se préparèrent en s'instruisant dans cette science particulière de subversion. La première attaque sur la position des Réformateurs concernant la Bible devait être déclenchée. Ces scorpions venimeux réalisèrent très rapidement qu'en semant la confusion sur l'origine et l'authenticité des Écritures, que la certitude des Réformateurs sur ces choses qui confondirent la Papauté, pouvait être dévalorisée afin qu'elle soit négligée et abandonnée. Avec la temps, la Réforme serait brisée et balayée par le vent de l'indifférence, engendrant une multitude d'apostasiés, comme nous voyons de nos jours avec les sectes Évangéliques modernes. La bataille de la Réforme passa de l'Allemagne en Angleterre. Les principes de la Réforme gagnèrent beaucoup de terrain en ce lieu, grâce à la nouvelle Bible de Tyndale qui libérait les consciences de l'esclavage de la Papauté. Ainsi les érudits Jésuites produisirent une Bible anglaise dans le but de supplanter celle de Tyndale et semer la confusion.

 

En cette période, lorsque les premiers Pèlerins débarquèrent en Amérique, l'Angleterre n'était plus une nation Catholique mais un peuple biblique attaché sincèrement aux Écritures. A l'apparition de la Bible de Tyndale en 1525, les Écritures furent circulée largement sur le territoire Anglais. Tout comme Tyndale avait prévu, l'influence de la Parole de Dieu avait détaché le peuple des vanités, des faux prestiges et des cérémonies de la religion. Toutefois, ceci ne fut pas sans plusieurs années de conflits et de sacrifices personnels pour la Vérité. En ce temps, l'Espagne ne fut pas seulement la nation la plus puissante du monde, mais elle fut aussi la plus fanatique dans son support pour le Catholicisme. Le nouveau monde des Amériques appartenait à l'Espagne, elle régnait sur la mer et dominait l'Europe. Les souverains de l'Espagne unirent leurs efforts à la Papauté pour envoyer en Angleterre des troupes de Jésuites qui avaient reçu un entraînement spécial. Complot après complot furent désignés dans le but de placer un dirigeant Catholique sur le trône d'Angleterre.

 

En même temps, les Jésuites cherchèrent à détourner le peuple de la Bible Authentique et le ramener sous le joug de la Papauté. Pour atteindre ce but diabolique, ils produisirent leur propre Bible anglaise pour s'opposer à la pure Parole de Dieu. Rappelons-nous que la Bible de Constantin fut en Grec, que celle de Jérôme fut en Latin, mais que celle des Jésuites fut en Anglais. Si l'Angleterre pouvait être retenu dans le giron du Catholicisme, l'union de l'Espagne et de l'Angleterre aurait assuré que tout l'Amérique devienne Catholique. Partout où l'influence de la race anglaise s'étendrait, le Catholicisme dominerait. Pour empêcher ceci, il fut nécessaire d'affronter le danger engendré par la version Jésuite.

 

SOULÈVEMENT CONTRE LA BIBLE JÉSUITE

Si puissant fut le Protestantisme lors du règne de la reine Élisabeth, et si fort l'amour pour la version de Tyndale, qu'il ne se trouvait aucune place ni aucun érudit en Angleterre pour produire une Bible Catholique. Les prêtres furent emprisonné pour avoir participé au complot des Jésuites et plusieurs s'enfuirent sur le Continent. Ils y établirent des collèges où ils instruisirent des adolescents anglais naïfs qu'ils renvoyèrent en Angleterre comme prêtre. Deux de ces collèges y envoyèrent environ trois cent prêtres dans l'espace de quelques années.

 

Le plus distingué de ces collèges, nommé des Séminaires, se trouva dans la ville de Reims en France. En ce lieu, les Jésuites assemblèrent toute une compagnie de savants; et ils informèrent la Pape de tout changements dans la situation qui se déroula en Angleterre. Ils dirigèrent ainsi tous les mouvements de Philippe II, roi d'Espagne, qui prépara l'invasion de l'Angleterre. La pape Sixte-Quint fit cadeau de l'Angleterre à Philippe II. Celui-ci arma une flotte formidable, appelée orgueilleusement "l'Invincible Armada", pour attaquer l'Angleterre et la ramener aux pieds du Pape.

 

Ce fut le désir ardent de donner au peuple commun la pure Parole de Dieu qui incita Tyndale de la traduire en Anglais; mais ce ne fut pas cette raison qui motiva les Jésuites à Reims, tout comme ce n'est point ce motif qui incite les apostasiés à produire les Bibles modernes. Dans la préface du Nouveau Testament de Reims, les Jésuites affirment que leur traduction fut faite pour rendre hommage à leur mère patrie. Cette version fut désigné spécifiquement pour faire les mêmes ravages à l'intérieur de l'Angleterre, que la flotte de Philippe II ferait à l'extérieur du pays. La première fut désignée comme une attaque morale, la deuxième comme une attaque physique. La même préface exhorta ces lecteurs à mémoriser les passages "qui s'opposent le plus aux hérétiques".

 

Le but principal des traducteurs de Reims, fut non seulement de répandre leurs doctrines à travers le pays, mais aussi de déprécier le plus que possible les traductions anglaises de la Bible Authentique", nous dit Brooke dans son livre sur Cartwright.

 

La publication du Nouveau Testament Jésuite en 1582 engendra une grande consternation en Angleterre. Il fut réalisé immédiatement que cette version fut une menace contra l'unité anglaise nouvellement établi, et les érudits d'Angleterre furent aussitôt alarmés. La reine Élisabeth lança l'appel pour un David qui pourrait faire face à ce Goliath. Ne pouvant trouver personne d'un tel calibre dans son royaume, elle envoya un messager à Genève pour demander de l'aide à Théodore de Bèze, collègue de Calvin, afin qu'il monte une opposition contre la Bible Jésuite. A l'étonnement de la reine, Bèze répliqua modestement que sa majesté avait dans son propre royaume un savant plus en mesure que lui pour entreprendre cette tâche. Il se référa à Thomas Cartwright, le grand Puritain. Bèze déclara: "Le soleil ne se lève point sur un plus grand savant que Cartwright".

 

Mais Élisabeth détestait les Puritains autant que les Catholiques. Elle voulait un Épiscopalien ou un Presbytérien pour entreprendre ce travail, et Cartwright fut ignoré. Mais les érudits Protestants insistèrent et demandèrent Cartwright. Les universités de Cambridge et d'Oxford, quoiqu'elles furent Épiscopaliennes, envoyèrent une requête à Cartwright signée par leurs plus grands savants. Ce dernier accepta d'entreprendre ce travail d'opposition. Ce champion de Dieu s'accapara d'une main de toute la puissance des témoignages des manuscrits Latins; et de l'autre, de toute la vaste littérature Hébreu et Grec. D'une logique invincible, il assembla les éléments de son grand savoir, et administra coup après coup au plus dangereux produit de la théologie subversive du Catholicisme.

 

Entre temps, 136 navires espagnoles, dont plusieurs furent armés de 50 canons, naviguèrent vers l'Angleterre pour l'assujettir au Catholicisme. Le parlement Britannique accorda à la reine Élisabeth 30 navires de guerre qui, sous la direction de Francis Drake, s'attaquèrent à la plus grande force maritime de ce temps. Par la souveraine providence de Dieu, l'invincible armada de l'Espagne fut mise à mal par des tempêtes et vaincue par la flotte anglaise composée de navires plus petit et plus maniables. Quelques débris seulement purent regagner l'Espagne. La Contre-Réforme avait complètement échoué grâce à l'intervention divine de notre Dieu Souverain et Tout-Puissant, Jésus-Christ.

 

Le fils de Marie Stuart, Jacques (James) roi d'Écosse, devint aussi roi d'Angleterre, après la mort d'Élisabeth (1603-1625). En 1604, il ordonna la traduction d'une Bible "autorisée" pour l'Angleterre. Il convoqua 48 érudits, dont la majorité furent des Puritains, pour entreprendre cette œuvre sacrée. Cette nouvelle alarma le Vatican qui envoya des espions Jésuites dans le but d'introduire secrètement dans le Texte Reçu des passages du Codex Vaticanus. Mais leur projet échoua, car par la grâce et la providence de Dieu, des gardes furent employés pour surveiller les moindres gestes des traducteurs. Ils tentèrent aussi d'introduire les Apocryphes dans l'Ancien Testament; mais lorsqu'on découvrit leur complot, on condamna les Apocryphes comme un blasphème contre la Parole de Dieu et ils furent rejetés comme étant inspirés. C'est alors que parut en 1611, l'arme la plus puissante contre Rome, la Bible autorisée de la King-James. Ce fut la victoire de Dieu sur le complot des Jésuites, et Rome trembla de peur devant la Parole inspirée de Dieu dont le texte intégral mettait en ruine toutes les superstitions de la Papauté.

 

La Bible King-James fut publié une trentaine d'années après celle de la Reims-Douai et garda la suprématie depuis ce temps. La Reims-Douai fut modifié à plusieurs reprises pour devenir une approximation de la King-James. Le résultat est que la Reims-Douai des années 1600 et celle de 1900 ne se ressemblent point.

 

Le Nouveau Testament fut publié à Reims en 1582. L'université déménagea à Douai en 1593, où l'Ancien Testament fut publié en 1609-1610, complétant la Bible originale de Reims-Douai. Deux révision furent faites dans l'Ancien Testament et huit dans le Nouveau, représentant des altérations si extensives qu'une autorité Catholique affirma: «La version que nous utilisons maintenant fut tellement altérée que nous ne pouvons la considérer identique à celle qui porte le nom de Douai».

 

Quoique les Bibles utilisées aujourd'hui par les Catholiques d'Angleterre et d'Irlande se nomment la Version Douai, ceci est inapproprié, car elles sont fondé sur une série de révisions entreprises en 1749-1752 par l'évêque Challoner qui en fit plusieurs altérations. Son but fut de rencontrer le besoin des Catholiques de ce temps par une Bible d'un format et d'un prix raisonnable...  Il y fit tellement de modifications que, selon le cardinal Newman, le texte présenta plutôt une nouvelle traduction. De même, le cardinal Wiseman écrivit: "C'est une exagération que de nommer cette Bible la Reims-Douai, car elle fut tellement altérée et modifiée qu'elle ne ressemble aucunement à l'originale, telle qu'elle fut publié. Dans presque tous les cas, les altérations que fit Challoner prirent la forme d'une approximation de la Version Autorisée (la King-James)".

 

Dans le combat entre la Bible en Grec et celle en Latin dans leurs traductions anglaises respectives, la Vulgate Latine de Jérôme fut vaincue par le Texte Reçu des Réformateurs. Les Jésuites furent obligé de changer leur stratégie de subversion. Réalisant que le Latin fut impuissant pour combattre contre le Texte Reçu Grec, ils se lancèrent dans l'étude du Grec et en devinrent des maîtres accomplis. Ils étaient conscient que des manuscrits Grecs de la Bible de Constantin leurs étaient disponibles, et ceci dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament. Utiliser ces manuscrits pour renverser et vaincre le Texte Reçu demandait un entraînement intensif et un travail gigantesque, car le Texte Grec des Réformateurs se présentait invincible. Non seulement ceci, mais il fallait qu'ils confrontent le chef-d'œuvre du Protestantisme anglais, la plus célèbre version jamais publiée en aucune langue, le pilier de la foi chrétienne authentique, la King-James.

 

La tâche des Jésuites était donc double: a) supplanter l'autorité du Grec dans la Texte Reçu en produisant un autre Nouveau Testament Grec; b) produire une nouvelle version anglaise à partir de ce nouveau texte falsifié qui s'opposerait à la King-James et la rendrait complètement inutile. Ceci était nécessaire pour redonner du prestige à la Vulgate. Il fallait donc qu'ils utilisent les même manuscrits Grecs que Jérôme employa dans sa traduction Latine pour produire une nouvelle traduction anglaise, tout comme ils avaient fait avec la Reims-Douai.

 

LA BIBLE FRANÇAISE DES JÉSUITES

En France, la situation ne fut pas de même qu'en Angleterre. "La France", nous dit Edmond Paris (Histoire secrète des Jésuites), fut «le berceau de la Société des Jésuites». En effet, celle-ci fut fondée le jour de l'Assomption 1534, dans la chapelle de Notre-Dame de Montmartre. La France fut aussi la foyer d'une multitude de Sociétés Secrètes telles que les Rose-croix et la Franc-maçonnerie, tous sous le contrôle des Jésuites pour atteindre leur but d'une domination mondiale de la Papauté. Ce fut dans le but de cet idéal que fut formé sous leur instigation en 1882, l'organisation si bien connue des Chevaliers de Colomb; afin que tous puissent servir aux intérêts du Vatican et à la plus grande gloire de Satan qui siège comme Souverain Pontife.

 

"Le but des Catholiques était d'exterminer le Protestantisme", nous dit J.M. Nicole: "ils étaient soutenus dans cette voie par le pape Pie V et par Philippe II, roi d'Espagne. T[ot après la mort de François II, son frère Charles IX lui succéda (156O-1574). La tutelle passa à sa mère Catherine de Médicis, Italienne sans scrupules et dévorée d'ambition. Elle convoqua à Poissy un colloque pour voir s'il y aurait un moyen de concilier le Catholicisme et la Réforme. Face au cardinal Charles de Guise et au général Jésuite Lainez, Théodore de Bèze était le porte parole des Protestants, et son discours fit grande impression. On se rendit compte que l'union était impossible ...  L'entrevue de Bayonne entre Catherine de Médicis et le duc d'Albe orienta la politique française dans un sens hostile à la Réforme... Le fait le plus marquant de cette histoire est la massacre de la Saint-Barthélemy. La nuit du samedi 23 au dimanche 24 août 1572, à trois heures du matin, le tocsin sonna à l'Église Saint-Germain l'Auxerrois. Les archers Catholiques commencèrent par assassiner l'amiral Gaspard de Coligny. Puis, pendant trois jours, ce ne fut qu'une série de massacres, outrages, viols, pillage. La cour du Louvre ruisselait de sang. Les eaux de la Seine étaient rougies, tant on y jetait des cadavres ensanglantés.  Le nombre des victimes atteignit, d'après la martyrologe de Crespin, 10,000. Les jours suivants, des scènes analogues se produisirent dans presque toutes les grandes villes de province, où, suivant les statistiques, 30,000 à 100,000 personnes furent mises à mort. La nouvelle de ces atrocités fut accueillie avec joie à Madrid, et à Rome où le pape Grégoire XIII fit frapper une médaille de souvenir. Le Protestantisme était meurtri, mais cependant pas exterminé".

 

Par après, sous l'instigation des Jésuites, un prêtre Catholique français, Richard Simon (1632-1712), fonda l'école de la Critique Textuelle destructive. J.M. Nicole nous dit: "Le mouvement rationaliste français débute avec le prêtre oratorien Richard Simon qui ouvre la voie à la critique biblique. Simon ne croyait pas que le Pentateuque fut de Moise. L'initiateur de cette critique fut le Français Jean Astruc (1684-1766), qui se basait sur le fait que Dieu est appelé tantôt Elohim, tantôt Yahweh. Eichhorn, de Wette, Kuenen et Reuss élaborèrent toujours plus cette hypothèse".

 

Jay P. Green ajoute "Interlinear Greek-English New Testament": "Jean Astruc développa la théorie de classification des manuscrits qui ruina un siècle d'érudition théologique. Cette théorie fut développée d'avantage par un autre prêtre Catholique du nom d'Alexandre Geddes (1737-1802). Les Jésuites utilisèrent des Protestants sans scrupules pour accomplir leur sale besogne, tel que- Johann Griesbach (1745-1812), C. Lachmen (1793-1851), F. Tischendorf (1815-1874), S.P. Tregelles (1813-1875); et couronnèrent leur œuvre diabolique avec B.F. Westcott (1825-1901) et F.J.A. Hort (1828-1892)".

 

Le début du 17" siècle vit naître le mouvement du Jansénisme au sein du Catholicisme. Ce mouvement fondé par l'évêque d'Ypres, Jansénius (1585-1638), déplorait que l'Église Catholique en général et les Jésuites en particulier avaient abandonné les doctrines d'Augustin, principalement la dépravation totale de l'homme, la grâce irrésistible accordée indépendamment de toute mérite, et ceci en vertu de la prédestination. Blaise Pascal (1623-1662) s'était converti aux idées du Jansénisme. Il mit son génie à les défendre dans ses "Lettres Provinciales", où il dénonçait, textes à l'appui, la doctrine et surtout la morale des Jésuites. Les jansénistes s'établirent à Port-Royal, près de Paris. Ils vivaient en solitaires, étudiaient les Écritures, et y ouvrirent des institutions d'enseignements. La Maître de Sacy publia sa traduction de la Bible sur la Vulgate. Les Jésuites surtout s'acharnèrent contre eux. Ils obtinrent du Pape la condamnation de cinq propositions qui, selon eux, résumaient certains enseignements de l'Augustinisme, sans d'ailleurs s'y trouver textuellement. Les Jésuites ne fléchirent point et persistèrent dans leur rage contre eux. Louis XIV haïssait les jansénistes. Il fit chasser les dernières nonnes de Port-Royal, où les jansénistes habitèrent, et détruire les bâtiments.

 

Cette controverse intérieur du Catholicisme succomba dans la lutte. Son rapprochement à la théologie Réformée sur la prédestination et ses assauts contre les Jésuites, ne purent être toléré par la Papauté. Quoiqu'ils furent persécuté par les Jésuites, il faut remarquer qu'ils étaient soumis aux directives du Concile de Trente qui interdisait le recours aux textes originaux dans la traduction des Écritures. La Bible de Sacy, traduite sur la Vulgate Latine, s'avérait donc être une Bible Jésuite.

 

Isaac Louis Lemaistre, plus connu sous le nom de "de Sacy", était bien préparé pour travailler à la traduction de la Bible. Les traductions faites par les Protestants ne comptaient pas pour les Catholiques, et demeuraient suspectes d'interprétation non orthodoxe, lorsque c'était le contraire. Déjà vers 1640 les solitaires de Port-Royal s'étaient proposé de traduire le Nouveau Testament. La plupart des solitaires de Port Royal, y compris Pascal, collaborèrent à ce travail. Les principaux traducteurs furent Isaac Lemaistre, son frère Antoine, Arnauld, Nicole, et le duc de Luynes. La part principale revient aux deux premiers, descendants des Huguenots élevé dans le Catholicisme, lorsque leur père fut enfermé dans la Bastille comme hérétique pour s'avoir converti à la religion Réformée. Ces cinq savants s'assemblaient pour travailler ensemble. Jean Racine, faisait le schéma, et il ne le présentait presque jamais comme il l'avait fait, mais il avait lui-même la plus grande part aux modifications. Arnauld était presque toujours celui qui déterminait le sens. Nicole avait toujours devant lui les écrits de Chrysostome et de Théodore de Bèze, ce dernier afin de l'éviter. "Voila, pour finir, un détail piquant", nous dit Daniel Lortsch. Ceci nous indique carrément que les traducteurs s'opposèrent au Texte Reçu de Bèze. Cette attitude néfaste semble s'avoir propagée chez leurs descendants.

 

La persécution contre Port-Royal recommença en 1660, et les traducteurs furent obligés de se disperser. Le travail ne put être repris qu'en 1666. Un commissaire civil, instruments des Jésuites, avait obtenu contre eux un décret d'emprisonnement.

 

De Sacy fut enfermé à la Bastille, mais non pour les mêmes raisons que son père. Lors de son emprisonnement, il traduisît l'Ancien Testament sur la Latin de la Vulgate. Cette traduction l'occupa pendant toute sa captivité. Il l'acheva la veille même de son élargissement, le 1 Novembre 1668.

 

Pendant que de Sacy était à la Bastille, les Jansénistes firent imprimer leur Nouveau Testament à Amsterdam, car on leur en refusait l'autorisation en France. Il portait le nom d'un libraire de Mons, Migeot, et était revêtu des approbations de l'archevêque de Cambrai, de l'évêque de Namur, d'un privilège de Charles II, roi d'Espagne, et d'une approbation de l'Université de Louvain, propre à désarmer la Sorbonne. Ce Nouveau Testament fut favorablement accueilli par tous les Catholiques et les apostasiés. Il fut imprimé en bons caractères pour les riches, en caractères très commun pour les pauvres; avec des notes pour les savants, sans notes pour le simple peuple; en petit format pour être porté plus facilement, en plus grand pour être gardé dans les bibliothèques; en français seulement pour ceux qui n'entendent que cette langue, et avec le Grec et le Latin, pour ceux qui sont capables de confronter les textes.

 

Quant à l'Ancien Testament, de Sacy, selon la vieille tradition romaine, il se vit imposer comme condition pour le publier, d'y ajouter des explications. Ce fut un retard de plus de vingt années. Commencée en 1672, l'impression de la Bible annotée de "de Sacy" ne fut terminée qu'en 1696, c'est à dire douze ans après sa mort, survenue en 1684. De Sacy put cependant achever les explications de l'Ancien Testament. L'édition de 1701 est revêtue des approbations de l'abbé Courcier, théologal de Paris, de quatre docteurs en théologie de la Faculté de Paris, et du cardinal de Noailles, archevêque de Paris.

 

"Malheureusement cette version a été faite sur la Vulgate, et elle en reproduit certaines erreurs", nous dit Daniel Lortsch. "De Sacy suivit la Vulgate parce qu'elle était, dit-il, "plus en usage dans l'Église", sans doute aussi parce que c'était la version ecclésiastique, et qu'il croyait à l'autorité de l'Église Catholique".

 

Il faut stipuler que la Bible de Sacy n'a aucune ressemblance avec la Reims-Douai des Jésuites, sauf pour son texte de base qui est la Vulgate. Toutefois, son rôle de subversion a été le même. On a contesté aux chrétiens évangéliques, et même très vivement, le droit de répandre la version de Sacy. D'ardentes controverses ont eu lieu à ce sujet, soit en France, sait en Angleterre. Répandre cette version, a-t-on dit, c'est répandre une Bible qui enseigne les erreurs romaines, une Bible qui n'est pas la Parole de Dieu.

 

LE SERMENT SECRET DES JÉSUITES

On sait que les Jésuites forment l'une des armées secrètes du Pape. Leur devise est bien connue: "La fin justifie les moyens," toujours "pour la plus grande gloire de Dieu", c'est à dire du Pape ! Voici le texte complet du serment secret que doivent prononcer les Jésuites de haut rang.


Ce serment a été inscrit dans le "United States Congressional Record" (Journal Officiel du Congrès Américain), Archives du 62e Congrès (House Calendar # 397, Report #1523 du 15 février 1913, pages 3215-3216. Ce serment a également été cité par Charles Didier dans son ouvrage "Subterranean Rome" (La Rome souterraine), édité à New York en 1843, traduit de l'original Français.

 

Quand un Jésuite de rang mineur accède à un poste de commandement, on le conduit à la chapelle d'un couvent de l'Ordre, où il se retrouve devant trois autres personnes seulement, le Principal, ou Supérieur, se tenant devant l'autel. Celui-ci est encadré de deux moines. L'un d'eux tient une bannière aux couleurs jaune et blanche, les couleurs du Pape. L'autre porte une bannière noire, où figurent une dague et une croix rouge, au-dessus d'un crâne et de deux tibias croisés, avec les lettres INRI. Au-dessous de ces lettres, figurent ces mots écrits en Latin: IUSTUM NECAR REGES IMPII. Cela signifie: "Il est juste d'exterminer les rois impies."

 

Une croix rouge est posée au sol, sur laquelle le postulant s'agenouille. Le Supérieur lui tend un petit crucifix noir, qu'il prend dans sa main gauche et presse contre son cœur. Le Supérieur lui présente en même temps une dague, que le postulant doit saisir par la lame, et dont il applique la pointe contre son cœur. Le Supérieur, qui continue à tenir la dague par le manche, s'adresse ensuite au postulant:


"Mon fils, jusqu'à présent on t'a enseigné à maîtriser l'art de la dissimulation: à être un Catholique Romain parmi les Catholiques Romains, et même à être un espion parmi tes propres frères; à ne croire aucun homme, à ne faire confiance à aucun homme; parmi les Réformés, à être un Réformé; parmi les Huguenots, à être un Huguenot; parmi les Calvinistes, à être un Calviniste; parmi les autres Protestants, à être en général un autre Protestant; à obtenir leur confiance, et même à t'efforcer de prêcher du haut de leurs pupitres; à dénoncer avec toute la véhémence dont tu es capable notre Sainte Religion et le Pape; et même à t'abaisser jusqu'à te faire Juif parmi les Juifs, afin de pouvoir rassembler toutes les informations nécessaires à ton Ordre, en tant que fidèle soldat du Pape.


"On t'a enseigné à planter insidieusement des semences de jalousie et de haine entre les communautés, les provinces, et les États qui étaient en paix; à les inciter à commettre des actes sanglants; à les provoquer à la guerre les uns avec les autres, et à déclencher des révolutions et des guerres civiles dans des pays qui étaient indépendants et prospères; à cultiver les arts et les sciences et à jouir des bienfaits de la paix; à te ranger aux côtés des combattants et à agir secrètement avec tes frères Jésuites qui pourraient être engagés dans la partie adverse, tout en étant ouvertement opposés à la cause que tu défends; pour la seule raison que l'Église puisse toujours être du côté des vainqueurs, dans les conditions fixées dans les traités de paix, et parce que la fin justifie les moyens.


"On t'a enseigné à travailler comme un espion, à recueillir tous les faits, statistiques et informations qui sont en ton pouvoir, de toutes les sources possibles; à gagner la confiance des Protestants et des hérétiques de toutes sortes, jusque dans leurs familles; à gagner la confiance des commerçants, des banquiers, des avocats, de ceux qui travaillent dans les écoles et les universités, dans les Parlements et les législatures, dans les tribunaux et les Conseils d'État, et dans toutes les institutions des hommes, au profit du Pape, dont nous sommes les serviteurs jusqu'à la mort.

 

"Jusqu'à présent, tu avais reçu tes instructions en tant que novice et néophyte, tu avais servi en tant que coadjuteur, confesseur et prêtre, mais tu n'avais pas été investi de tout ce qui est nécessaire pour commander dans l'armée de Loyola, au service du Pape. Tu dois servir la durée fixée, en tant qu'instrument et exécutant, sous la direction de tes supérieurs; car personne ne peut commander ici sans avoir consacré ses œuvres par le sang des hérétiques; "car sans effusion de sang, personne ne peut être sauvé."


"En conséquence, pour t'équiper pour ton œuvre et pour assurer pleinement ton salut, outre le vœu d'obéissance à ton Ordre et au Pape, que tu as déjà prononcé, je te demande de répéter après moi:

(Texte du serment):

"Moi, … , en présence maintenant du Dieu Tout-Puissant, de la Bienheureuse Vierge Marie, du Bienheureux Saint Jean-Baptiste, des Saints Apôtres, de Saint Pierre, de Saint Paul et de tous les saints, armée sacrée des Cieux, ainsi qu'en votre présence, mon Père Spirituel, Supérieur Général de la Société de Jésus, fondée par Saint Ignace de Loyola, sous le pontificat de Paul III, et qui a subsisté jusqu'à ce jour; par le sein de la Vierge, la Mère de Dieu, et par la verge de Jésus-Christ, je déclare et jure que Sa Sainteté le Pape est le Vice-Régent de Christ, et le seul véritable Chef de l'Eglise Catholique et Universelle dans toute la terre; et que, par la vertu des clefs lui permettant de lier et de délier, clefs qui ont été données à Sa Sainteté par mon Sauveur, Jésus-Christ, il possède le pouvoir de déposer les Rois, Princes, Chefs d'Etat et de Gouvernement hérétiques, afin qu'ils soient complètement annihilés.

"Par conséquent, je défendrai de toutes mes forces cette doctrine, et le droit de Sa Sainteté de détruire l'autorité de tous les usurpateurs et de tous les hérétiques, notamment les Protestants, en particulier ceux qui appartiennent aux Eglises Luthériennes d'Allemagne, de Hollande, du Danemark, de Suède et de Norvège, et qui sont sous l'autorité des prétendues Eglises d'Angleterre et d'Ecosse, ainsi que de leurs branches établies en Irlande, sur le continent américain et partout dans le monde, pour ce qui concerne toutes leurs croyances hérétiques, qui s'opposent à l'Eglise Mère sacrée de Rome. Je dénonce, et je renonce maintenant à toute allégeance à tout Roi, Prince ou Etat hérétique, qu'il soit Protestant ou Libéral; je refuse toute obéissance à leurs lois, magistrats ou officiers. En outre, je déclare que les doctrines des Eglises d'Angleterre et d'Ecosse, des Calvinistes, des Huguenots, de tous les autres Protestants et de tous les Francs-Maçons, dont des doctrines dignes de damnation, comme sont dignes de damnation tous ceux qui ne renoncent pas à ces doctrines.

"Je déclare aussi que j'aiderai, assisterai et conseillerai tous les agents de Sa Sainteté, dans tous les endroits où ils pourraient se trouver, en particulier en Suisse, en Allemagne, en Hollande, en Irlande et en Amérique, ou dans tout autre pays ou territoire où je me trouverai; que je consacrerai toutes mes énergies à extirper les doctrines Protestantes ou Maçonniques, et à détruire toute leur prétendue puissance, qu'elle soit légale ou autre. Je promets aussi et je déclare que toutes les religions sont hérétiques, pour la propagation des intérêts de notre Mère l'Eglise; de garder secrets et privés tous les conseils de ses agents, lorsqu'ils se sont confiés à moi, et de n'en rien divulguer, ni en paroles, ni par écrit, ni de quelque manière que ce soit; mais d'exécuter tout ce qui m'a été confié, donné ou ordonné par vous, mon Père Spirituel, ou par tout autre membre de cet Ordre sacré.


"Je déclare aussi et je promets que je n'aurai jamais aucune opinion ni volonté personnelles, aucune réserve mentale, même jusqu'à la mort (perinde ac cadaver), mais que j'obéirai sans hésiter à tous les commandements que je pourrai recevoir de mes supérieurs dans la milice du Pape et de Jésus-Christ; que j'irai dans toutes les parties du monde où je serai envoyé, dans les régions glacées du Nord, dans les jungles de l'Inde, dans les centres de civilisation de l'Europe, ou dans les endroits sauvages où vivent les tribus barbares de l'Amérique, sans murmurer ni me plaindre, mais en étant soumis dans toutes les choses qui m'auront été communiquées.


"Je déclare encore et je promets que, lorsque l'opportunité se présentera, je mènerai une guerre incessante, secrète ou ouverte, contre tous les hérétiques, Protestants ou Maçons, comme on me l'ordonnera, pour les extirper de la face de la terre; que je ne tiendrai compte ni de l'âge, ni du sexe ni de la condition sociale, et que j'accepte de pendre, brûler, détruire, échauder, écorcher, étrangler et enterrer vivants ces infâmes hérétiques; que je fendrai les entrailles et le ventre de leurs femmes; que j'écraserai la tête de leurs enfants contre les murs, afin d'annihiler cette race exécrable; que, si je ne peux pas le faire ouvertement, j'utiliserai en secret la coupe empoisonnée, la cordelette de strangulation, le poignard, ou la balle de plomb, quels que soient le rang, la position, la dignité ou l'autorité des personnes, leur condition de vie publique ou privée, et comme pourront me le demander à tout moment les agents du Pape, ou le Supérieur de la Fraternité du Saint Père, de la Société de Jésus.


"En confirmation de quoi, je consacre à présent ma vie, mon âme, et toute ma force corporelle à cette cause et, avec cette dague que je reçois maintenant, je signe de mon nom avec mon propre sang comme témoignage de mon engagement; si, par la suite, je suis trouvé menteur, ou affaibli dans ma détermination, que mes frères et compagnons d'armes de la milice du Pape me coupent les mains et les pieds, me fendent la gorge d'une oreille à l'autre, m'ouvrent le ventre et y versent du soufre brûlant, avec tous les châtiments qui peuvent m'être infligés sur la terre, et que mon âme soit perpétuellement torturée par les démons dans l'enfer éternel.


"Je m'engage à toujours voter pour un Chevalier de Colomb (NDE: Knight of Colombus, Ordre secret Catholique), de préférence à un Protestant, et surtout à un Franc-Maçon, même s'il faut quitter mon parti pour cela; si deux Catholiques s'affrontent dans une élection, je voterai pour celui qui défendra le mieux notre Mère l'Église. Je ne conclurai aucun contrat, ni n'emploierai aucun Protestant, s'il est en mon pouvoir d'employer, ou de faire affaire avec un Catholique. Je m'efforcerai de placer des jeunes filles Catholiques dans des familles Protestantes, pour recevoir chaque semaine un rapport sur les activités privées de ces hérétiques. Je me fournirai les armes et les munitions nécessaires, pour pouvoir les utiliser quand on me le demandera, ou quand je recevrai l'ordre de défendre l'Église, soit en tant qu'individu, soit avec la milice du Pape.


"Tout cela, moi, … , je jure, au nom de la Sainte Trinité, et du Saint sacrement que je vais maintenant prendre, de l'observer, selon le serment que je prononce. En témoignage de quoi, je prends ce très Saint sacrement de l'Eucharistie, et confirme mon témoignage par mon nom écrit à la pointe de cette dague, trempée dans mon propre sang, en le scellant en présence de ce Saint sacrement."

 

(Il reçoit ensuite l'hostie (le dieu galette) du son Supérieur, et écrit son nom à la pointe de sa dague, trempée dans son propre sang, après l'avoir prélevé au-dessus de son cœur).

(Le Supérieur ajoute):

"Mets-toi à présent debout, et je t'instruirai dans le Catéchisme nécessaire pour te faire connaître par tout membre de la Société de Jésus appartenant à ton rang. Tout d'abord, toi, en tant que Frère Jésuite, tu feras devant ton frère le signe de la croix, comme tout Catholique ordinaire; ensuite, l'un de vous croisera ses poignets, les paumes de ses mains ouvertes. En réponse, l'autre croisera ses pieds, l'un au-dessus de l'autre. Le premier pointera ensuite le centre de sa main gauche avec l'index de sa main droite, tandis que l'autre pointera le centre de sa main droite avec l'index de sa main gauche. Le premier fera ensuite un cercle autour de sa tête avec sa main droite, en la touchant; l'autre touchera ensuite le côté gauche de sa poitrine avec l'index de sa main gauche, juste au-dessus du cœur. Le premier passera ensuite sa main droite en travers de la gorge de l'autre qui, à son tour, fera glisser une dague du haut de l'estomac vers le bas de l'abdomen de l'autre. Le premier dira alors IUSTUM, l'autre répondra NECAR, le premier ajoutera REGES, et l'autre dira IMPII. Le premier présentera ensuite un petit morceau de papier plié en quatre d'une manière particulière. L'autre coupera ce papier longitudinalement. En ouvrant le papier, apparaîtra le nom JÉSUS écrit trois fois, au-dessus et sur les deux bras horizontaux d'une croix.

 

Vous vous poserez ensuite les questions suivantes, en donnant les réponses indiquées:
Q: D'où viens-tu ? R: De la Sainte Foi.

Q: Qui sers-tu ? R: Le Saint Père de Rome, le Pape, et l'Eglise Catholique et Universelle dans toute la terre.

Q: Qui te commande ? R: Le successeur de Saint Ignace de Loyola, le fondateur de la Société de Jésus, ou des Soldats de Jésus-Christ.

Q: Qui t'a reçu ? R: Un homme vénérable aux cheveux blancs.

Q: Comment ?: R: Avec une dague nue. Je me suis mis à genoux sur la croix, sous les bannières du Pape et de notre Ordre sacré.
Q: As-tu prêté serment ? R: Oui, de détruire les hérétiques et leurs gouvernements, et de ne tenir compte ni de l'âge, ni du sexe, ni de la condition sociale; d'être semblable à un cadavre, sans opinion ni volonté propre, mais d'obéir implicitement à mes Supérieurs en toutes choses, sans hésitation ni murmure.

Q: Feras-tu cela ? R: Je le ferai.

Q: Comment voyages-tu ? R: Dans la barque de Pierre le pêcheur.

Q: Où voyages-tu ? R: Dans les quatre coins du globe.

Q: Pour quel but ? R: Pour obéir aux ordres de mon Général et de mes Supérieurs, et pour exécuter la volonté du Pape, en remplissant fidèlement les conditions de mes serments.
- Va donc dans le monde entier, et prends possession de toute terre au nom du Pape. Celui qui ne l'acceptera pas comme Vicaire de Jésus et Son Vice-Régent sur la terre, qu'il soit maudit et exterminé !"

 

Certaines sources (Catholiques, bien entendu), ont mis en doute l'authenticité de ce serment abominable. Personnellement, connaissant l'Histoire de l'Église Catholique et ses atrocités passées, nous estimons que l'existence de ce serment est parfaitement plausible. Cependant, nous avons fait une recherche pour vérifier le contenu de cet article. Voici ce que nous avons trouvé:

 

Les archives du Congrès Américain ont effectivement reçu ce document comme "pièce à conviction," à la suite d'une plainte déposée par un candidat malheureux à des élections législatives locales. Ce dernier, un Catholique, s'était plaint que le candidat Protestant qui lui était opposé, et qui avait été élu, avait divulgué, au cours de la campagne, le serment secret qu'aurait prononcé son adversaire, en tant que membre d'un Ordre secret Catholique. Le candidat Protestant avait énergiquement "protesté," affirmant qu'il n'était pour rien dans cette campagne.

 

Le fait que ce document ait été annexé à la plainte ne constitue donc pas une preuve de son authenticité. Toutefois, comme le dit l'auteur de l'article, un ancien Jésuite, le Dr Alberto Rivera, échappé de l'Ordre en 1967, a pu confirmer que le texte du serment qu'il avait dû prononcer était exactement le même que celui que nous avons reproduit.

 

D'après le Pasteur Luthérien Jack Cascione, qui a étudié cette question des serments prononcés par les membres du clergé Catholique, ce serment des Jésuites a bien existé. Il n'était d'ailleurs pas aussi secret que cela, et aurait été en vigueur jusqu'en 1974. Ce qui signifie qu'il y aurait encore un bon nombre de Jésuites âgés et haut placés qui l'auraient prononcé ! (Voir à ce sujet le site anglais http://www.reclaimingwalther.org/articles/jmc00101.htm ).


Toutefois, quand on connaît les ruses des Jésuites et du Vatican, et ce dont ils sont capables, on peut simplement se demander si ce serment ne serait pas toujours secrètement en vigueur chez les Jésuites, sous une forme peut-être plus modernisée, mais sans que le fond en soit changé.


Par ailleurs, il faut rappeler que les relations du Pape avec les Jésuites se sont dégradées depuis 1967 et le Concile de Vatican II. En effet, les Jésuites étaient devenus les principaux partisans du courant "libéral" au sein de l'Église Catholique, en opposition au courant "traditionaliste" qui s'est imposé par la suite, en la personne du Pape Jean-Paul II et, actuellement, de Benoît XVI.

 

Aujourd'hui, si l'on veut étudier une source de subversion mondiale réelle au service inconditionnel du Pape, il suffit de s'intéresser aux activités de l'Opus Dei.

 

L'Opus Dei a sans doute pris la succession de l'Ordre des Jésuites, comme fer de lance de la Contre-Réforme engagée par Rome. Nous espérons avoir l'occasion de vous présenter un jour plus en détail l'organisation et les activités de l'Opus Dei.

 

Ce qui est incontestable, c'est qu'une organisation comme l'Eglise Catholique, puissance temporelle, financière et politique tout autant que religieuse, sert non pas la Vérité de la Parole de Dieu, mais le mensonge de sa propre Tradition apostate. Elle ne peut compter sur le soutien du Seigneur pour étendre son action. Il lui faut donc mettre en place des rouages nombreux et compliqués, et de solides courroies de transmission, pour faire fonctionner son énorme machine. D'où la nécessité, pour tout le clergé Catholique, de prononcer des vœux d'obéissance absolue au Pape. Ces vœux s'accompagnent souvent de serments solennellement prononcés, assortis de malédictions en cas de manquements. Ces serments sont prononcés au mépris de l'enseignement de Jésus-Christ, qui a dit clairement que tout serment était diabolique (Matthieu 5:37).

 

Tout ce système oppressif crée de nombreux et profonds liens spirituels parmi tout le peuple Catholique. Seule la grâce et la miséricorde de Jésus-Christ peuvent briser des liens aussi puissants. Le Seigneur libère toujours par la Vérité. Si nous voulons donc aider les Catholiques à se défaire de ce joug spirituel pour entrer dans la liberté du Seigneur, nous devons nous-mêmes connaître, vivre, et proclamer hardiment la Vérité de Dieu, incarnée dans Sa Parole, et dans le Personne du Seigneur Jésus-Christ !

 

Quand nous voyons le travail magnifique opéré dans la vie d'un ancien Jésuite comme Paul Blomme, auteur du dernier ouvrage que nous avons publié, "La Croix, l'Eglise et le Conflit," nous ne pouvons que rendre gloire au Seigneur pour Sa puissance et Sa miséricorde ! Que tous les Jésuites (et tous les Catholiques) puissent entendre la voix de la Vérité, et entrer réellement au service de Jésus !

 

LE MONDE MALADE DES JÉSUITES

"Aucun événement politique ne peut être correctement appréhendé sans considération de l'implication du Vatican. Et aucun événement d'importance dans le monde ne se produit sans que le Vatican n'y participe, que ce soit de manière explicite ou implicite. " (Avro Manhattan, " Chevalier "de l'Ordre de Malte, Historien britannique / 1960 - Le Vatican et la Politique dans le Monde)

 

" Les Jésuites offrent au monde en général un système théologique selon lequel n'importe quelle loi, Divine ou humaine, peut être enfreinte en toute impunité, et les Bulles papales ignorées. C'est une effroyable religion; une religion que les honnêtes gens doivent abhorrer. " (M.F. Cusack, religieuse / 1896 - Le Pape Noir)

 

" Les Jésuites se rient de nous; et profitant de cette hilarité, le serpent à sonnette s'enroule à nos pieds, et vient nous frapper en plein cœur. " (Edwin Sherman, franc-maçon américain / 1883 -La Troupe des Machinistes de l'Enfer)

 

Il est apparu récemment sur le site NineOneOne.nl (site contenant d'ailleurs des dizaines de vidéos très intéressantes sur de nombreux sujets traités sur ONCT) une vidéo d'une quarantaine de minutes remplie de citations faisant porter sur l'Église romaine catholique et les Jésuites l'origine de nombreux maux et conspirations, dont la création de la Réserve Fédérale US gérée par les familles banquières comme les Rockefeller et les Rotschild, le développement du Nouvel Ordre Mondial, l'assassinat de JFK, et même le naufrage du Titanic ! Dans ce dernier cas, il est affirmé que l'amiral Smith, qui aurait été Jésuite lui-même, aurait été ordonné de couler le Titanic pour tuer trois hommes très riches comptant parmi les passagers, hommes qui se seraient opposés à la création de la Réserve Fédérale l'année suivante. Voici le texte de l'Interview, assez long mais aussi très révélateur:

 

«Eric PHELPS est l'auteur d'un ouvrage au vitriol intitulé VATICAN ASSASSINS, ouvrage historique extrêmement bien documenté qui montre au lecteur, avec une pluie de détails, où se situent le VRAI pouvoir diabolique et le contrôle de cette planète (ou en tout cas la partie qui se trouve dans cette dimension physique). VATICAN ASSASSINS fait également connaître au lecteur un certain nombre de vieux documents inestimables et de manuscrits historiques que 'certaines personnes' se sont efforcé de retirer des étagères de pratiquement toutes les bibliothèques. La plupart de ces documents sont d'une telle rareté, que leur remise en circulation auprès du public est un énorme service rendu à tous les amateurs d'histoire assoiffés de vérité. Ce qu'écrit Eric est d'un tel intérêt, que nous avons décidé de reprendre un certain nombre de points précis en lui demandant de répondre à nos questions. En effet, les travaux et les déductions d'Eric sont d'un niveau nettement plus élevé que ce que nous avons l'habitude d'entendre dans la sphère du conspirationnisme. Qui plus est, nous avons remarqué non sans quelque surprise, pendant l'année écoulée, à quel point ses travaux ont été l'objet d'attaques hystériques et sans fondements, mais jamais frontales. Bien que notre intention ait été d'axer principalement la conversation sur la situation actuelle, certains points particuliers du passé demandaient clarification.

 

 

MARTIN: j'aimerais axer cette conversation principalement sur la situation actuelle. Mais avant d'en arriver là, je souhaiterais clarifier une fois pour toutes un point susceptible d'entraîner la confusion dans l'esprit de nos lecteurs, celui concernant Les Protocoles des Anciens Érudits de Sion. Il y a eu maintes sources et citations se réclamant des Protocoles. Il s'agissait de faux. Ce n'était en réalité qu'une contrefaçon, ce qui signifie qu'elle se basait sur un document antérieur. Tout le monde pense que ce sont les Juifs, ou les Khazars, qui sont les auteurs des Protocoles, mais vos recherches infirment cette thèse. Qui, à votre avis, sont les auteurs des Protocoles des Anciens Érudits de Sion ?

 

ERIC: Le cardinal Bea, confesseur du pape Pie XII (le Pape d'Hitler), était un cardinal jésuite extrêmement puissant au sein même du Vatican. Selon Alberto Rivera, lors d'une conversation avec le cardinal Bea, ce dernier lui révéla que les Protocoles avaient été rédigés par des Juifs fidèles au Pape. Mais je ne pense pas que des Juifs aient rédigé les Protocoles. Je ne pense pas qu'on ait raconté toute l'histoire à Alberto Rivera, pour la bonne raison qu'il n'avait pas de " droit de savoir ". La rétention d'information a toujours été une procédure de routine pour les jésuites. Je pense que des éléments fidèles au Pape ont effectivement écrit les Protocoles, mais que ces derniers étaient des jésuites, pour citer Leo Lehmann (l'ex-prêtre catholique irlandais qui se convertit à l'évangélisme et fonda une mission adventiste à New York). Il déclara que les jésuites étaient les auteurs des Protocoles, et que ce n'était pas une nouvelle supercherie, sur la foi du document qu'ils écrivirent au sujet de leur attaque contre les jansénistes, intitulé Les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine. Ainsi, les jésuites ont écrit les Protocoles de la même manière qu'ils ont écrit les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, et le langage des Protocoles est identique à celui de la réunion Secrète de Chieri (1825). J'ai par ailleurs une citation d'un chrétien évangéliste brillant, le prêtre catholique irlandais auquel je me référais précédemment. Il a écrit un ouvrage intitulé Derrière les Dictateurs, d'abord sorti en 1942 avant qu'il n'y ait deux autres éditions. J'ai celle de 1945, dans laquelle Le Dr. Leo Lehmann déclare que les jésuites sont les auteurs des Protocoles. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je voudrais juste vous dire qui était le Dr. L. H. Lehmann. Né à Dublin en Irlande, il fut d'abord éduqué chez les nonnes et les frères chrétiens. Il entama ses études de prêtrise au Mungret College à Limerick, puis au Hallows College à Dublin. En 1918, il partit terminer ses études de théologie à l'Université de Propaganda Fide à Rome, où il fut ordonné prêtre en 1921. Il s'agit donc d'un évangéliste, ancien prêtre irlandais, qui a eu maille à partir avec les jésuites, et qui savait EXACTEMENT qui ils étaient en réalité. Lorsque vous avez été impliqué dans des procédures en justice au Vatican, vous connaissez la loi. Et vous connaissez l'histoire de vos adversaires. Voici ce qu'il a dit sur l'origine des Protocoles, et qu'on peut lire en page 15 de son livre, Derrière les Dictateurs: " Bien qu'ayant été publiés pour la première fois en Russie en 1903, les Protocoles [des Anciens Érudits] de Sion sont originaires de France et remontent à l'affaire Dreyfus, dont les jésuites étaient les premiers instigateurs. Il était prévu que les Protocoles prennent effet en France, à l'occasion du renversement du gouvernement " judéo-maçonnique " de la République Française. Mais la découverte de la gigantesque escroquerie de Leo Taxil, qui avait été ouvertement soutenu par les jésuites, et la conclusion de l'alliance franco-russe, sans oublier les relations épineuses de l'époque entre le Vatican et le gouvernement français, rendirent plus opportun leur lancement en Russie. " Ces Protocoles de prétendus dirigeants Juifs ne sont pas les premiers documents de la sorte fabriqués par les jésuites. Pendant plus d'un siècle avant l'apparition de ces Protocoles, les jésuites avaient déjà eu recours à une falsification du même style, les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, contre le jansénisme (un mouvement catholique français hostile aux jésuites répandu dans le clergé séculaire). J'ajouterais même que les jansénistes étaient en fait des calvinistes catholiques. Ils croyaient en la souveraineté de Dieu. Ils croyaient en la justification par la foi. Ils croyaient en maintes doctrines bibliques, et c'est pour cette raison que les jésuites les haïssaient et obtinrent même ultérieurement l'édition d'une Bulle papale à leur encontre. Les jésuites haïssaient les jansénistes, qui comptaient Blaise Pascal parmi leurs membres, à un point tel, qu'ils concoctèrent ce document, les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, dans le dessein de leur nuire.

 

MARTIN: en quelle année était-ce ?

ERIC: C'était au XVII° siècle, et cela se passait en France. C'était probablement vers la fin du siècle, puisque c'est à cette époque que Blaise Pascal écrivit ses Lettres Provinciales. [Note: Eric se réfère à un personnage intéressant, un peu du même acabit que le grand Nikola Tesla. Blaise Pascal (1623-1662) était un éminent mathématicien, physicien, théologien et homme de lettres, né à Clermont-Ferrand. En 1647 il inventa la machine à calculer, puis, plus tard, le baromètre, la presse hydraulique et la seringue. Jusqu'en 1654 il passa le plus clair de son temps entre les mathématiques (vous rappelez-vous du triangle de Pascal ainsi que d'autres curieuses découvertes mathématiques et géométriques ?) et les soirées mondaines du tout Paris; puis cette année-là, une expérience mystique le poussa à rejoindre sa sœur, membre du couvent janséniste de Port-Royal, où il défendit la cause du jansénisme contre les jésuites dans les Lettres Provinciales, qui dénoncent la perversité des jésuites (1656-7.]

 

MARTIN: J'en reviens maintenant à ma lecture: " L'analogie entre les deux falsifications est parfaite; le rassemblement secret dans la forêt de Bourg-Fontaine, le plan des 'conspirateurs' visant à éliminer la papauté et à instaurer la tolérance religieuse parmi toutes les nations; le prétendu complot contre le Trône et l'Autel, et l'établissement d'un gouvernement mondial en opposition à l'Eglise Catholique. On retrouve la même dramatisation du pôle négatif de l'évolution historique du monde, devant mettre en lumière, par contraste, le pôle positif chrétien (catholique), autour duquel doivent se rassembler toutes les forces conservatrices, la monarchie, l'aristocratie, l'armée et le clergé, afin de sauver le monde de l'assaut de Satan. "

 

ERIC: N'est-ce point identique aux Protocoles ? A part que dans les Protocoles, c'est le Communisme qui est visé. Les deux documents prônent un gouvernement mondial, sous une autorité autre que celle du Pape. C'est ce qui, dans les Protocoles, trahit la main des jésuites, dans la continuité des Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine; qui plus est, après ce document, les Secrets des Anciens de Bourg-Fontaine, suivit un autre document important, que nous possédons, à savoir La Conspiration Jésuite, de Leone (Le Plan Secret de l'Ordre), publié en 1848. Ce document raconte comment le jésuite Leone, alors novice âgé de 19 ans résidant à Chieri, en Italie, alors qu'il furetait dans une arrière-salle, surprit une conversation dans une autre pièce entre le Général Jésuite Roothaan et ses provinciaux (vers le milieu des années 1830, vers 1834), et prit des notes depuis sa cachette. Celles-ci révèlent que le Général Jésuite préparait l'avènement d'un gouvernement mondial contrôlant la hiérarchie Catholique Romaine, le Pape, et les différentes monarchies, c'est-à-dire tous les gouvernements du monde. Tout cela est raconté dans l'ouvrage de Leone, la Conspiration Jésuite, édité en 1848. L'ouvrage est sorti en plusieurs langues. Il a fait le tour de l'Europe, ce qui contribua au soulèvement populaire de 1848 contre les jésuites, lors de la Seconde Révolution Française. Mais cette révolution resta sous contrôle, ses leaders furent récupérés, et l'épisode se termina par un renforcement du pouvoir des jésuites en Europe.

 

MARTIN: Vous dites que les Protocoles sont une émanation de l'Affaire Dreyfus (années 1890). Mais bien avant cela ont eu lieu les 25 sessions du concile de Trente (1545-1563). Pouvons-nous faire le lien qui s'impose?

 

ERIC: Oui. A la fin du XIX° siècle, les jésuites étaient occupés à attiser la haine contre les juifs en Allemagne et en France. Un homme auquel il est fait référence dans l'Histoire Universelle du Monde de Ridpath (c'est le seul endroit où j'en ai trouvé la trace) intitula ses travaux " La solution à la question juive ". Hitler, plus tard, allait y revenir, avec sa solution FINALE à la question juive. Donc, ils développaient l'antisémitisme, à la fois en Allemagne et en France.

 

MARTIN: Qui sont-ils donc ?

 

ERIC: Les jésuites. Les jésuites attisaient la haine dans ces deux pays, car ils avaient été expulsés d'Allemagne en 1872 et de France en 1880. C'est pourquoi, à travers leurs agents dans ces deux pays, ils s'en prenaient aux juifs. En France, ils déclenchèrent l'Affaire Dreyfus, dans les années 1890. Cette affaire avait plusieurs finalités. Dont celle de créer l'antisémitisme et de développer la haine des juifs en France. Je répugne à utiliser le mot antisémitisme, car les sémites ne se limitent pas aux juifs. Tout a été calculé pour déclencher la guerre avec l'Allemagne, car le capitaine Dreyfus a été accusé de trahison par voie d'espionnage pour le compte du gouvernement allemand. Tout cela était un montage. Il fut piégé, et on l'envoya pour 10 ans à l'île du Diable, où il a souffert d'horribles tortures. Plus tard, lorsqu'il fut rapatrié, il réussit à prouver son innocence, et les jésuites furent montrés du doigt comme les artisans du complot. Après que toute la France ait été mise au courant, en 1901, les jésuites en furent de nouveau expulsés. L'Affaire Dreyfus est l'un des cas de conspiration jésuite contre les Juifs les plus importants à l'échelle européenne, visant à déclencher une guerre entre la France et l'Allemagne. Car, en effet, il faut se souvenir que les français détestaient les allemands depuis la débâcle que ces derniers leur avaient infligé durant la guerre franco-prussienne de 1870. Et ils avaient soif de vengeance. C'est pourquoi les jésuites ont attisé ce désir de vengeance du peuple et créé un différend franco-allemand, en utilisant les juifs pour faire monter à leur encontre une haine raciale, qui se manifesta en France en 1942 sous le gouvernement de Vichy, lorsque des collaborateurs aidèrent les nazis à rassembler des convois de juifs à destination d'Auschwitz. Et c'est à cette époque, en 1942 sous Pétain, que les juifs furent officiellement réadmis en France. C'est le sens de l'affaire Dreyfus.

 

MARTIN: Qui fut à l'origine du Concile de Trente, du Plan Secret, etc… ? Qui y avait-il, historiquement, derrière tout ça ?

 

ERIC: Eh bien, Diego Lainez succéda à Loyola en tant que Général Jésuite. Lainez était le Général en Second. Ce fut lui la TETE PENSANTE du Concile de Trente. Lainez, jésuite par conviction, était de race juive. Ce point est très important. Car c'est après que ce fait soit connu, en 1593, que l'Ordre décida statutairement qu'AUCUN JUIF NE POURRAIT DÉSORMAIS FAIRE PARTIE DE L'ORDRE. Ceci est d'une importance capitale. C'est la raison pour laquelle Weishaupt n'était pas juif. C'était contraire aux statuts de l'Ordre qu'un juif puisse en être membre.

 

MARTIN: Que vient faire Weishaupt dans tout cela ?

 

ERIC: Weishaupt était l'instigateur des Illuminati, en collaboration avec la Maison Rothschild; il s'agissait de punir les monarques catholiques d'Europe et le Pape, pour la suppression de la Compagnie de Jésus. Weishaupt n'a donc pas agi seul. Au mois au début, il était sous le contrôle du Général jésuite Ricci, qui décéda en 1775 en Italie. Weishaupt leur obéissait.

 

MARTIN: Qui était le Général jésuite Roothaan ?

 

ERIC: le Général jésuite Roothaan fut le Général de la Société des années 1830 au milieu des années 1850. Ce fut lui qui supervisa le Plan Secret de Chieri, que Leone surprit et au sujet duquel il écrivit.

 

MARTIN: C'est donc la clé de notre conversation. Et qui était Peter Beckx ?

 

ERIC: Peter Beckx était le Général jésuite de la fin du XIX° siècle et du début du XX° siècle. Ce fut lui qui donna l'ordre de couler le Titanic.

 

MARTIN: Parlons de cela maintenant. Comment êtes-vous arrivé à la conclusion historique que ce sont les jésuites qui ont coulé le Titanic ?

 

ERIC: Parce qu'ils en ont tiré avantage. Ils étaient présents, sur place, sur le navire, avant qu'il ne coule. Une organisation aussi puissante que la Compagnie de Jésus, qui jouissait d'un pouvoir colossal avant sa suppression, n'a jamais changé de cap, et a toujours visé l'établissement d'un Ordre Mondial sous l'autorité du Pape. Il est intéressant d'étudier l'histoire de l'Ordre par rapport aux crises nationales en germe - et ici, par rapport au Titanic. Posons-nous la question suivante: quand bien même on ne sait pas où ils étaient sur le moment, est-ce que la Compagnie de Jésus a tiré parti de cette histoire ? Et la réponse est oui. Oui, parce que cet épisode a permis la fondation de la Fédéral Reserve Bank, qu'ils possèdent et qu'ils contrôlent, par l'intermédiaire des Chevaliers de Malte et de leurs avoirs. Ils ne possèdent jamais rien directement; ils exercent toujours leur contrôle par le truchement d'une tierce partie digne de confiance. Comment savons-nous que les jésuites contrôlent la Federal Reserve Bank ? Parce que la Federal Reserve Bank a servi à financer la deuxième " guerre de 30 ans " (de 1914 à 1945), au cours de laquelle tout ce qui s'est produit, absolument tout, est allé dans le sens des intérêts du Vatican. On découvre que l'homme le plus puissant d'Irlande, le jésuite Francis Browne, était sur le Titanic où il prenait des photos de ceux qui allaient couler. Juste avant le départ de Queenstown, en Irlande, à destination de la Mer du Nord, " le prêtre chanceux quitta le navire ", selon les mots de Martin Sheen, narrateur des Secrets du Titanic. Bien entendu, c'était tout sauf de la chance; tout était planifié. Martin Sheen, qui fut Novice jésuite de St Jacques à Warnersville, en Pennsylvanie, était un proche des jésuites. Ceux qui coulèrent étaient des juifs opulents qui s'opposaient à la création d'une banque centralisée en Amérique, en particulier John Jacob Astor, qui était un ami personnel de Louis Brandeis, de la Cour Suprême de Justice. Brandeis s'opposait lui aussi avec vigueur à la fondation d'une banque centrale.

 

MARTIN: Astor, Guggenheim et Straus, trois juifs qui périrent dans le naufrage du Titanic. Pourquoi accorder une importance particulière au cas d'Astor ?

 

ERIC: Astor était le juif le plus riche, certains prétendent même qu'il était l'homme le plus riche du monde. Il était en tout cas et sans aucun doute le juif le plus riche. Il n'avait pas davantage d'argent que le Pape, mais il était l'homme le plus riche au monde et il n'utilisait pas sa puissance dans le même sens que la Compagnie de Jésus. Plus tard, son fils, John Jacob Astor IV, s'associa au trust bancaire, ce qu'on peut vérifier sur internet; c'est ainsi que les jésuites eurent accès à la fortune des Astor et, depuis, en ont le contrôle. A l'époque, ils se débarrassèrent d'Astor parce qu'ils convoitaient sa fortune, et parce qu'ils voulaient mettre un terme à son opposition au projet de création d'une banque centrale. En cela, ils obéissent aux Instructions Secrètes, qui prévoient qu'ils s'emparent des possessions des veuves et de ceux qui leur résistent. C'est d'ailleurs précisément ce qu'ils firent dans Le Juif Errant d'Eugène Sue. Cette histoire met en scène une famille protestante française, les Rennepont, et décrit l'élimination méthodique de ses divers membres par les jésuites, visant à ce que ces derniers puissent faire main basse sur leur fortune après l'extinction de la lignée, à Paris, à un moment bien précis. Et c'était justement un juif qui gérait leur fortune. C'est pour une raison analogue qu'ils se sont débarrassé d'Astor.

 

MARTIN: Quelle était donc cette citation tirée du film JFK sur le Titanic ?

 

ERIC: Je pense qu'Oliver Stone était manipulé par les jésuites, qui contrôlent Hollywood. C'est la raison pour laquelle ils ont marqué de nombreuses parties du texte de leur empreinte. L'une des phrases où celle-ci se manifeste est celle prononcée par Garrison lorsqu'il est assis à la table et déclare: " Messieurs, nous devons commencer à penser différemment. Nous devons penser comme la CIA. Blanc, c'est noir, et noir, c'est blanc. " Ces termes sont DIRECTEMENT issus des Exercices Spirituels d'Ignace de Loyola [Ignace de Loyola fut le fondateur de l'Ordre Jésuite en 1540.], lorsqu'il dit à ses adeptes qu'ils doivent suivre l'Église Catholique hiérarchique et croire que blanc, c'est noir, et noir, c'est blanc, si c'est ce que dit la hiérarchie. Cela provient en droite ligne des Exercices Spirituels. Donc, lorsque Bill, l'un des membres de l'équipe de Garrison, est approché par un agent de la CIA, et que ce dernier tente de le convaincre pour le gagner à sa cause, l'agent déclare: " Des milliers de gens vont mourir. Vous feriez mieux de vous éloigner de Garrison. Il va couler avec le Titanic. " A cet endroit là, c'est de toute évidence un indice qui montre que ceux qui étaient derrière l'assassinat de Kennedy, et qui essayaient de brouiller les pistes de l'enquête de Garrison, étaient les mêmes que ceux qui envoyèrent le Titanic par le fond.

 

MARTIN: Je suis en train de lire la une d'une feuille de chou, et le titre dit: " Les sionistes khazariens sont les antéchrists. " Pourriez-vous expliquer ce qui se cache derrière un tel titre, et quel plan il annonce?

 

ERIC: Nous savons que les jésuites, dans tous leurs plans, honnissent les juifs. Et là, vous dites: " Mais Eric, vous avez pourtant dit que les Jésuites avaient permis la fondation d'Israël. " Les jésuites contrôlent les Maçons Sionistes Juifs qui contrôlent l'Israël Sioniste. Ils détestent la race juive. Et quand je parle des juifs, je ne parle pas du Judaïsme. Je ne parle pas de cette religion maléfique, qui rejette ouvertement et publiquement Jésus en sa qualité de Messie; même Joseph a reconnu en Jésus le Messie.

 

MARTIN: A un moment, en privé, vous avez parlé des milices d'extrême-droite et avez évoqué un autre plan que ces dernières suivraient. Pouvez-vous en dire davantage ? Avant toute chose, je tiens à dire que cela va mettre à mal le système de croyance de beaucoup de gens. Certaines personnes auront probablement du mal à digérer vos propos.

 

ERIC: Les groupuscules et milices d'extrême-droite ont tous un point commun; ils détestent les juifs. C'est un sacré indicateur à mon sens. S'ils détestent les juifs, cela veut dire qu'on leur a inculqué la haine envers les juifs, qu'ils sont endoctrinés. Ils détestent tous les juifs; et il en va de même pour les Black Moslems (noirs musulmans). Leur leader Louis Farrakhan brandit ouvertement les Protocoles des Sages de Sion et rend les juifs responsables de tous nos problèmes, et de tous les maux dont souffrent les noirs. Les groupes d'extrême-droite sont tous contrôlés par les jésuites parce qu'ils sont tous anti-juifs, et qu'ils n'ont RIEN A DIRE AU SUJET DE L'ORDRE DES JÉSUITES. RIEN DU TOUT !

 

MARTIN: Diriez-vous que la plupart de ces mouvements d'extrême-droite ne savent rien de l'Ordre des Jésuites ?

 

ERIC: Pas leurs leaders en tout cas. Beaucoup de ces groupes comptent des catholiques parmi leurs membres. Aucun catholique n'ignore le pouvoir de la Compagnie de Jésus, de leur système éducatif, ni leur pouvoir de gouverner. Nous avons Drinin au Congrès; nous avons Mc Laughlin qui écrivait des discours pour le compte de Nixon pour 35 000 dollars par an. Nous avons des jésuites partout dans le gouvernement. Aucun Catholique Romain digne de ce nom, membre de ces mouvements d'extrême-droite, ne peut ignorer le pouvoir des Jésuites. ILS NE VEULENT PAS EN PARLER. TOUT COMME LA PRESSE NE VEUT PAS EN PARLER. Cette affaire Timothy Mc Veigh ? Encore un autre catholique romain irlandais sacrifié, tout comme Kennedy, tout ça pour créer un mouvement populaire contre les groupes d'extrême-droite, parce qu'un bon nombre d'entre eux sont de vrais patriotes qui aspirent à la liberté; ils veulent conserver leurs armes; ils veulent être libres d'éduquer leurs enfants comme bon leur semble; ce sont des gens honnêtes, mais ils ne savent pas que leurs dirigeants sont des pantins à la botte du Vatican. Par exemple, les Jésuites qui contrôlent Clinton, ont fomenté l'attentat à la bombe d'Oklahoma City pour justifier la croisade contre les membres de ces mouvements d'extrême-droite, conservateurs, évangélistes pour la plupart, afin de les circonscrire et les exterminer. Mais ça n'a pas marché comme prévu. Alors ils ont fait imploser le bâtiment. Ils se sont débarrassé de Timothy Mc Veigh. Tout ce massacre aurait pu être évité par un simple coup de fil de l'Archevêque de New York à l'évêque d'Oklahoma, qui aurait fait stopper tout cela. L'objectif de l'attentat à la bombe d'Oklahoma City était de faire naître un sentiment hostile à l'extrême-droite. Et leurs dirigeants, ceux qui contrôlent les organisations d'extrême-droite, trahiraient la base, tout comme les russes de l'Armée Blanche furent trahis pendant la Révolution Communiste de 1917-1922. Leurs propres leaders les trahiraient, comme Hitler a trahi ses armées de l'Est, leur a coupé les approvisionnements, les a empêchées de prendre Moscou, et les a laissé crever de froid dans la neige russe; tout comme Napoléon a trahi ses armées à l'Est, abandonnant 250 000 hommes; c'est le sort qui attend nos patriotes qui sont aujourd'hui le dernier rempart contre la tyrannie dans ce pays.

 

MARTIN: Nous sommes presque arrivés au jour d'aujourd'hui. Mais auparavant, arrêtons-nous une minute, pour reparler de l'assassinat de JFK. Je vais citer quelques noms, ensuite nous parlerons du rôle des jésuites dans cet assassinat et du pourquoi de l'affaire. John Mc Cone, directeur de la CIA; le Cardinal Spellman, Archevêque de New York; Henry Luce; Carthe DeLouche; et E. Howard Hunt. Pourquoi ces noms sont-ils si importants ? Quels sont leurs rapports ? Et POURQUOI montrer du doigt quelqu'un comme l'archevêque de New York, le Cardinal Sepllman, parmi tous ces gens, et faire endosser la responsabilité de l'assassinat directement au Vatican ? Comment justifier cela ?

 

ERIC: Nous savons que nous cherchons la trace d'une conspiration, alors nous reposons la question: à qui profite le crime ? Qui avait intérêt à la mort de JFK ? Eh bien, nous savons, de par les travaux du grand Fletcher Prouty, que JFK avait prévu de mettre un terme à la guerre du Vietnam en 1965. Nous savons également que JFK avait l'intention de mettre fin au règne de la CIA, en faisant transférer toutes leurs opérations militaires secrètes aux Chefs d'Etat-Major de l'Armée. Donc, la CIA et ceux qui voulaient poursuivre la guerre du Vietnam avaient intérêt à la disparition de JFK. Posons maintenant la question suivante; qui voulait la guerre du Vietnam ? Nous savons que plusieurs factions étaient pour, mais il était de notoriété que le Cardinal Spellman était lui aussi en faveur de la guerre. L'homme du Cardinal au Vietnam n'était autre que Diem. Diem était un catholique romain fasciste, qui persécutait les bouddhistes. Son frère dirigeait la Police Secrète. Diem était donc l'homme du Cardinal au Vietnam. Diem fut assassiné parce que Kennedy avait rappelé de Saïgon le représentant de la CIA. En outre, pendant la guerre du Vietnam, le Cardinal Spellman se plaisait à visiter les différents fronts et à appeler les soldats les " soldats du Christ ", selon l'expression d'Avro Manhattan, dans son œuvre " Vietnam: pourquoi y sommes-nous allés ? ". Le Cardinal Spellman voulait donc la guerre du Vietnam, et si le Cardinal la voulait, c'est que le Pape la voulait, et si le Pape la voulait, c'est que le Pape Noir, le Général Jésuite, la voulait.

 

MARTIN: Qui était-ce ?

 

ERIC: Jean-Baptiste Janssens. Il décéda en 1964. De 1964 aux environs de 1983 lui succéda Pedro Arrupe.

 

MARTIN: Janssens avait un plan ?

 

ERIC: Jean-Baptiste Janssens avait un plan, qui consistait à éliminer le plus grand nombre possible de bouddhistes, car ces derniers étaient depuis toujours les ennemis des jésuites. Quand les Jésuites investirent le Japon en 1873, que firent-ils ? Ils déclarèrent hors-la-loi la religion bouddhiste et firent en sorte que le gouvernement du Japon ne la tolère plus. Le Bouddhisme cessa d'être la religion d'état. Ils sont depuis toujours les ennemis des bouddhistes. Par ailleurs, la guerre du Vietnam généra une dette de 220 millions de dollars, contractée au nom du peuple américain par le Congrès, qui emprunta cet argent à la Federal Reserve Bank des jésuites. Ainsi, les jésuites s'en mirent plein les poches. Ils tuèrent nombre d'hérétiques et préservèrent la CIA. Souvenez vous, en effet: à l'origine, la CIA fut fondée par Reinhard Gehlen, un ancien général nazi, le plus sinistre de tous les généraux d'Hitler. Ce fut l'occasion d'introduire à l'Ouest tout l'appareil de renseignement nazi. De même, il fut introduit à l'Est via le KGB. On les appelait " les combattants de la liberté "; en vérité, ces SS et ces nazis travaillaient pour le KGB. Il suffisait au Général Jésuite de contrôler le KGB pour contrôler la CIA. Kennedy avait découvert le pot aux roses. De plus, il réprouvait le système des coupons de l'école publique, système dont George Bush est un ardent défenseur. Le Vatican veut que les contribuables américains financent les écoles catholiques, car voyez-vous, le Catholicisme Romain, s'il est laissé à lui-même, sans assistance gouvernementale, s'écroule. Il n'a rien à offrir. Pas de liberté d'expression, pas de liberté de presse. LES CATHOLIQUES NE POSSÈDENT PAS UN MÈTRE CARRE DES BIENS FONCIERS DE L'ÉGLISE. ILS NE POSSÈDENT PAS LA MOINDRE BRIQUE DE LEUR ÉGLISE. TOUT EST AUX MAINS DE LA HIÉRARCHIE. Ils doivent se contenter d'obéir à leur hiérarchie, et en Amérique ce point laisse encore à désirer. Les Catholiques ne veulent pas de ça en Amérique. La plupart d'entre eux jouissent de la liberté de presse et d'expression, et sont libres de faire des bénéfices; tout ce dont le Vatican ne veut pas. L'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale en sont l'exemple vivant.

 

MARTIN: Alors, comment expliquez-vous que la lumière sur l'affaire Kennedy n'ait jamais été faite, autrement que par le fait qu'on ait fait taire 100 à 200 personnes qui savaient quelque chose affaire ?

 

ERIC: A cause de l'antenne américaine des Chevaliers de Malte, qui comptait parmi ses membres des agents du FBI… Ils contrôlent la presse ! Et à l'époque, ils contrôlaient CBS par l'intermédiaire d'un nommé Frank Shakespeare, qui était Chevalier de Malte. Les Chevaliers contrôlent ABC, CBS, NBC et Time/Life. J'ajouterais également, suite à la publication de l'interview du " Pape Noir " que nous avons fait en Mai 2000, et aux deux manuscrits que j'ai écrits depuis lors, que je n'ai reçu aucun e-mail ni n'ai été contacté de quelque façon que ce soit par un Catholique Romain, indigné que je puisse prétendre que le Cardinal Spellman ait pu agir de la sorte. Par contre, les jésuites clandestins que nous connaissons sont entièrement d'accord et confirment que c'est comme cela que ça s'est passé.

 

MARTIN: Parlons de l'Opus Dei si vous le voulez bien. Nous avons été accusés de laisser l'Opus Dei tirer les ficelles à l'arrière-plan, derrière le Vatican qui ne serait qu'une simple vitrine du pouvoir, et donc derrière les Jésuites. Avons-nous donc comploté pour éviter toute référence à l'Opus Dei dans nos discussions ?

 

ERIC: Non. L'Opus Dei est une organisation subordonnée au Pape, qui contrôle les Chevaliers de Malte, et c'est pourquoi on trouve des Chevaliers de Malte au sein de l'Opus Dei. Les Jésuites contrôlent l'Opus Dei à travers la hiérarchie papale et au travers des Chevaliers de Malte. L'Opus Dei compte parmi ses membres des hommes d'affaire et des politiciens Catholiques Romains de premier ordre, qui se consacrent à l' " œuvre de Dieu " (c'est la signification d' " Opus Dei ") afin de faire du Pape le Monarque Universel du monde, gouvernant l'humanité depuis le Temple de Salomon, reconstruit à Jérusalem. A titre d'exemple, l'ancien dirigeant du FBI, Louis Freeh, était membre de l'Opus Dei. On comprend mieux l'incident de Waco, où furent exterminés tous ces Protestants blancs; c'était l'œuvre d'Opus Dei. D'ailleurs, un des membres de l'équipe d'intervention, le tireur d'élite Lon Horiuchi, était un Catholique Romain japonais. L'Opus Dei est résolu à mettre sur pied un Gouvernement Mondial sous l'égide du Pape. L'Opus Dei fut fondé au XX° siècle, alors que l'Ordre des Chevaliers de Malte fut fondé au XI° siècle, et les Jésuites au XVI° siècle, par Ignace de Loyola en 1540. Aussi, la société ultra-secrète des Jésuites, qui contrôle les Chevaliers de Malte, existait environ 500 ans avant l'Opus Dei. L'Opus Dei, de même que les Chevaliers de Columbus, est une organisation subalterne de la Compagnie de Jésus.

 

MARTIN: De qui est composé le Collège de Cardinaux qui élit le Pape ?

 

ERIC: Le Collège des Cardinaux est VRAIMENT comme le Sénat Romain. Le Pape n'est autre que le César. Et ce César militaire est élu par les Sénateurs Romains, qui choisissent leur leader pour ce qui sera le Gouvernement Mondial du 7° César Romain, dont l'avènement est à venir. Et donc, ceux chargés de l'élection sont les Cardinaux.

 

MARTIN: Le Pape actuel, en tout cas, est plutôt considéré comme un homme fragile. A t-il bien servi leur cause ? Est-ce pour cette raison qu'il a été autorisé à rester aussi longtemps en place ?

 

ERIC: Il a été très bien. Il a parfaitement servi la cause jésuite. Le prétendu schisme entre Arrupe et lui, la suppression de la Théologie de la Libération des jésuites en Amérique Centrale, tout cela n'est que mise en scène pour le grand public. Ce Pape est totalement inféodé au pouvoir de la Compagnie de Jésus. La Compagnie de Jésus à démontré son pouvoir lors de Guerres Napoléoniennes, l'assassinat du Pape Pie VI, l'emprisonnement puis le rétablissement de Pie VII. LA COMPAGNIE DE JÉSUS EST OMNIPOTENTE LORSQU'IL S'AGIT DE LA PAPAUTÉ, ET C'EST ELLE QUI DÉTIENT LE POUVOIR. De même qu'Hitler avait conçu son Troisième Reich autour de la Papauté, la Police Secrète et les SS étaient modelés selon les jésuites, eux-mêmes étant la Police Secrète de l'Empire du Vatican. Ils sont les garants de l'ordre. Sans la Compagnie de Jésus, ce seraient le Vatican, la Papauté et toute la hiérarchie qui partiraient en lambeaux.

 

MARTIN: Qui a délivré la Bulle Papale qui supprimait la Compagnie de Jésus ?

 

ERIC: Le Pape Clément XIV.

 

MARTIN: Parlons-en.

 

ERIC: Le Pape Clément XIV était un Franciscain. Il s'appelait Ganganelli. Il fut élu Pape grâce à l'influence des monarques Bourbons - le Roi Bourbon d'Espagne, le Roi Bourbon de France, et les Braganzas du Portugal. Ceux-ci affirmaient que viendrait un Pape qui supprimerait la Compagnie de Jésus, car les Jésuites amassaient des fortunes en Amérique du Sud, sans jamais reverser le moindre denier aux rois d'Espagne et du Portugal.

 

MARTIN: Comment faisaient-ils pour amasser tout cet or en Amérique du Sud ?

 

ERIC: Ils se servaient de leurs Réductions.

 

MARTIN: Qu'est -ce donc que cela ?

 

ERIC: Les Réductions sont des villages coopératifs; comme les Kibboutz en Israël ou les Sovkhozes en Russie.

 

MARTIN: A quelle époque cela se passait-il ?

 

ERIC: C'était dans les années 1600-1750, pendant environ 150 ans de 'Réductions', que des Indiens Guarani vêtus de pagnes, fournissaient la main d'œuvre pour l'exportation de toutes les denrées du Paraguay, que les Jésuites expédiaient dans le monde entier dans leurs " navires noirs ", ce qui générait des profits colossaux qui leur permirent d'établir des banques en Europe et de financer des guerres. L'un des projets qu'ils financèrent fut celui des guerres napoléoniennes.

 

MARTIN: Ce Pape, Ganganelli, supprima la Compagnie de Jésus par une Bulle ?

 

ERIC: Tout à fait. Dominus Ac Redemptor. C'était le nom formel de la Bulle.

 

MARTIN: Qu'est-ce qu'une Bulle ?

 

ERIC: Une Bulle est un document légal par lequel le Pape s'exprime de la manière la plus forte qu'il puisse le faire. Elle est scellée avec le " sceau du pêcheur ". Un simple 'décret' ne comporte pas de sceau. Un décret est une pièce de moindre importance, qui peut être annulé par une Bulle.

 

MARTIN: Alors, ce Pape, en 1773, émit la Bulle qui devait éliminer à tout jamais la Compagnie de Jésus?

 

ERIC: A tout jamais ! Après 4 ans d'enquête sur toutes leurs intrigues, leur pouvoir, leurs richesses, leurs biens fonciers, après 4 ans d'enquête, l'Ordre fut aboli par Clément XIV. Et rappelez-vous, Clément XIII était sur le point de faire la même chose, quand il fut empoisonné la nuit précédant la parution. C'est alors que Clément XIV arrive au pouvoir et qu'après 4 années d'investigation, il les supprime. Et ce faisant, il déclara: " Cette suppression signera mon arrêt de mort. "

 

MARTIN: Et ce fut le cas.

 

ERIC: En effet. 4 mois plus tard, il mourut. Il fut empoisonné par les jésuites avec un poison nommé Aquetta. C'est un poison lent qui lui causa de terribles, d'atroces douleurs intestinales. Lorsqu'il fut embaumé, ses intestins explosèrent, de sorte qu'on ne put pas voir ce Pape dans son cercueil ouvert. La chair se détachait de ses doigts; ses ongles noircissaient; puis sa peau noircit également, et ses cheveux tombèrent; c'est pourquoi ils décidèrent de ne pas laisser le Pape à la vue de tous dans son linceul. Aussi fermèrent-ils le cercueil.

 

MARTIN: Alors cette Bulle Papale, qui condamnait la Compagnie de Jésus à un démantèlement permanent, fut par la suite cassée ?

 

ERIC: Effectivement.

 

MARTIN: Comment une interdiction permanente de l'Ordre a-t-elle pu devenir caduque ?

 

ERIC: Les jésuites ont opposé l'argument selon lequel il ne s'agissait pas d'une Bulle. Et ce, malgré les déclarations de Thompson dans ses Empreintes des Jésuites et celles de Cusack dans le Pape Noir, qui confirment qu'il s'agissait bien d'une Bulle, Thompson expliquant qu'elle se trouvait dans la Librairie des Bulles à Rome. Bien que ce soit une Bulle, les jésuites prétendirent que c'était un décret. Aussi le Pape Pie VII les réhabilita-t-il par le biais d'une Bulle qui " annulait le décret ". Voilà leur version. MAIS LE FAIT EST QUE LEUR DÉMANTÈLEMENT PROCÉDAIT BIEN D'UNE BULLE, ET QUE LEUR RÉHABILITATION (arrangée) S'EST ÉGALEMENT OPÉRÉE PAR UNE BULLE.

 

MARTIN: Oui. Nous nous indignons à corps et à cris, mais nous n'y pouvons plus grand chose. Comment les jésuites, en Angleterre, transmettent-ils leurs instructions à la Reine ? Quel est le siège de leur pouvoir en Angleterre ?

 

ERIC: Je crois que le siège de leur pouvoir en Angleterre est l'Université de Stonyhurst. Un Lord anglais, Sir Thomas Well, a fait don de Stonyhurst aux jésuites en 1795, je crois bien (à peu près à l'époque de la Révolution Française et juste avant les Guerres Napoléoniennes). Stonyhurst devint leur fief, la forteresse depuis laquelle ils pourraient contrôler toute l'Angleterre. Ils s'introduisirent en Angleterre, et furent aidés en cela par le roi George III. Le Roi George était proche des jésuites. Depuis cette époque, tous les monarques anglais le sont devenus. Le Roi George régna pendant un bon moment; environ une quarantaine d'années, je pense. Et la Reine Victoria fit de même; elle gouverna de 1837 à 1901. Ainsi, sous les règnes de George et de Victoria, ils prirent le contrôle total de l'Angleterre à travers Stonyhurst. Aujourd'hui ils contrôlent l'Angleterre depuis l'Institut Royal des Affaires Internationales. Et le Cardinal, par l'intermédiaire duquel ils gouvernent, est l'Archevêque de Westminster. Ils ont donc l'Archevêque de Westminster en Angleterre, et l'Archevêque de New York aux États-Unis. Ils contrôlent l'Angleterre depuis Stonyhurst. Ils contrôlent les États-Unis depuis Georgetown et Fordham. Ils contrôlent l'Angleterre depuis l'Institut Royal des Affaires Internationales. Ils contrôlent les États-Unis depuis le Conseil des Relations Étrangères. Le système est identique dans les deux pays car il s'agit d'un Empire, celui du Vatican. C'est de cette façon qu'ils gouvernent. En Russie, ils contrôlent Moscou par l'entremise du Patriarche de l'Église Arménienne. Ce Patriarche est le pendant des Archevêques de Londres et de New York. Et à Moscou, c'est le Patriarche qui supervise le KGB et l'inquisition locale, c'est-à-dire le goulag. Le Patriarche Agagianian fut nommé Cardinal par le pape Pie XII la même année que Spellman fut fait Cardinal de l'Empire Américain.

 

MARTIN: Et la Mafia dans tout ça ?

 

ERIC: La Mafia est aux mains de Catholiques Romains Italiens, Siciliens à l'origine. Et la Mafia prend en charge toute la branche du crime organisé. Ils s'occupaient de la gnôle avant sa légalisation. Ils ont pris en charge la prostitution, le business de la drogue et la vente d'armes, et tout cela est organisé par le Vatican, à travers les dynasties de la Mafia (les cinq familles mafieuses de New York). C'est intéressant de noter que la Commission Mafieuse à New York est située non loin de l'Archevêché de New York. Ainsi, l'Archevêque est à proximité des caïds de la pègre. Spellman a utilisé la pègre pour l'invasion de la Sicile, en se servant de Lucky Luciano; c'était l'Opération Underworld. Spellman et Luciano travaillèrent ensemble à l'invasion navale réussie " de la Sicile; c'est la raison pour laquelle Spellman fit usage de son influence pour faire relâcher Luciano en 1946 et le laisser retourner en Italie. C'est ça, les rapports de Spellman avec la pègre. Et si le Cardinal Spellman jouissait d'un tel pouvoir, chaque Cardinal qui lui succéda hérita de ce même pouvoir. Il n'y a aucune déperdition. Cardinal SPELLMAN, maître de la mafia. Une belle démonstration des liens qu'entretenait l'Archevêque de New York avec la pègre est le cas de Frank Sinatra. Frank Sinatra était un proche de Gambino. Gambino fut assassiné lors d'une vaccination, par une injection de grippe. Ils voulaient s'en débarrasser, et ils le liquidèrent d'une injection de grippe. Frank Sinatra était lui aussi Chevalier de Malte, c'est-à-dire sujet de l'Archevêque de New York. C'est en effet l'Archevêque qui contrôle les Chevaliers de Malte. Frank Sinatra, l'un des leurs, est ami avec un ponte de la mafia.

 

MARTIN: Parlons de la princesse Diana. Pensez-vous que les jésuites aient quelque chose à voir avec sa disparition ?

 

ERIC: Assurément, car ce sont les jésuites qui contrôlent les Services Secrets Britanniques.

 

MARTIN: En quoi représentait-elle une menace pour les jésuites ?

 

ERIC: En ce sens que si elle avait épousé un musulman, Dodi Al-Fayed, cela aurait fait vaciller le trône d'Angleterre, car elle pouvait faire valoir ses droits à travers ses enfants. Parce que si ses fils avaient occupé un jour le trône britannique, et si elle avait été en vie et mariée à un prince musulman, cela aurait posé un réel problème en Angleterre. Car chacun sait que la Reine Mère exerce une influence non négligeable sur le Roi. Il y aurait eu par conséquent une influence islamique sur la Reine, qui à son tour l'aurait transmise à son fils, l'actuel Prince, voué à devenir Roi.

 

MARTIN: Vous pensez donc que les instances de la Compagnie de Jésus savaient qu'elle attendait un enfant de Dodi ?

 

ERIC: Je pense, oui; et c'est pour cela qu'ils l'ont éliminée. Ce faisant, ils ont envoyé un message fort au reste de la noblesse britannique, en substance " si vous faites de même, voici ce qui vous arrivera." Plus tard, elle fut inhumée dans la propriété des Windsor, dans le cimetière où seuls les chiens sont enterrés. Elle a été enterrée avec des chiens.

 

MARTIN: Quel en est le symbolisme ?

 

ERIC: Elle n'était qu'une " chienne musulmane " à leurs yeux.

 

MARTIN: Dans le numéro de juin 2001 de The SPECTRUM, nous avons publié un article de Sherman Skolnick dans lequel il ne mentionne pas seulement les jésuites, mais nous révèle l'incroyable puissance financière, le pouvoir et le contrôle exercé en Californie et ailleurs par la Mafia japonaise, les Yakuza. Y a-t-il un lien quelconque entre les Yakuza et les Jésuites ?

 

ERIC: Absolument. Les Jésuites contrôlent les Yakuza. Pour comprendre comment, il faut remonter à l'histoire du Japon. En 1619, le Japon expulsa magnifiquement et justement tous les jésuites de son Empire. Les jésuites se virent interdire à tout jamais l'entrée sur le territoire japonais ! Ensuite, les japonais renvoyèrent les portugais, puis les espagnols. Les seuls qui purent continuer à commercer avec le Japon furent les hollandais, les Protestants hollandais. Mais lorsque les jésuites commencèrent à prendre le contrôle de notre pays, ils prirent le contrôle de Polk. Et Polk fut celui qui envoya le Commodore Perry au Japon.

 

MARTIN: En quelle année ?

 

ERIC: 1853-1854. C'est à cette époque qu'il ouvrit le Japon au commerce international. Les " étrangers " purent de nouveau entrer au Japon. Ils entreprirent de déclencher une agitation populaire et une révolution. L'Empereur régnant du Japon, un jeune homme de 35 ans, voulut se débarrasser des jésuites, mais il fut assassiné. Selon Ryu Ohta, mon ami japonais, on raconta aux japonais qu'il avait été assassiné par la Maison de Sassoon (les Juifs). Mais en réalité, l'Empereur fut assassiné par les jésuites, et son fils devait devenir l'Empereur du Japon de 1873 à 1912 et le grand-père du futur Hiro Hito. Cet Empereur était un jeune garçon lorsqu'il accéda au pouvoir. Et il régna pendant toutes ces années. Les jésuites en profitèrent pour destituer le Bouddhisme de son statut de religion d'état et pour s'arroger progressivement tous les pouvoirs en exerçant leur contrôle sur la dynastie, puis utilisèrent le Japon pour déclencher une guerre avec les Etats-Unis dans le but d'éliminer le maximum de bouddhistes en Extrême-Orient et d'affaiblir les protestants américains. Ils réussirent par exemple à faire massacrer les missionnaires protestants d'Extrême-Orient, alors que de leur côté les missionnaires catholiques ne furent jamais inquiétés par l'Armée Japonaise. Ceci est d'ailleurs tiré du magazine jésuite America, écrit et publié en 1943 ou 1944. C'est comme ça que les jésuites assirent leur pouvoir sur l'Empereur, et partant, sur les Yakuza. Depuis, les jésuites détiennent le pouvoir et entendent le conserver. Ils se sont arrangés pour contrôler Hiro Hito, et aujourd'hui, ils supervisent les Yakuza, au Japon et en Californie.

 

MARTIN: Il existe un livre appelé le Tai Pan, écrit il y a fort longtemps. Le Tai Pan, symboliquement, ne serait-il pas l'équivalent du Pape Noir ?

 

ERIC: En effet. C'est une Société Secrète. C'est une Société Secrète japonaise qui gouverne dans les faits.

 

MARTIN: Théoriquement ils gouvernent en toute indépendance.

 

ERIC: Ils gouvernent conjointement avec le Monarque.

 

MARTIN: Serait-ce lui le vrai Pape Noir ?

 

ERIC: Le Pape Noir. Souvenez-vous que le Pape Noir a la mainmise sur le Monarque du Japon.

 

MARTIN: Nous devons expliquer que la Compagnie de Jésus n'est PAS un ordre religieux, c'est un ORDRE MILITAIRE.

 

ERIC: C'est bien ça. Quand ils endossent la tenue de circonstance pour s'introduire dans un pays et y parler du Christ, de Dieu et de religion, ce qu'ils veulent en réalité, c'est s'approprier le pouvoir et les richesses, et soumettre chaque pays au pouvoir temporel, Terrestre et politique du Pape.

 

MARTIN: Je ne voudrais pas faire de hors-sujet, mais ne pourrait-on pas dire " Avec les Juifs comme avec les Yakuza. " ?

 

ERIC: Tout à fait. Avec les Maçons Juifs Sionistes comme avec les Maçons Yakuza. Ils sont tous Maçons. La Maçonnerie unifie les religions en une seule.

 

MARTIN: Les jésuites tirent les ficelles ?

 

ERIC: Ils tirent les ficelles car ce sont eux qui ont écrit les rites maçonniques.

 

MARTIN: Sur quoi vous appuyez-vous pour dire cela ?

 

ERIC: Nous savons que les Jésuites ont rédigé les 25 premiers degrés du Rite Ecossais de Franc-Maçonnerie, depuis le Collège de Clermont, qui devint le Collège Louis Le Grand, à Paris. Les Jésuites ont rédigé ces rites en 1754. Je crois que le Chevalier Ramsey en était, ainsi que le Chevalier de Bonneville. Vous rappelez-vous les automobiles Bonneville et Pontiac ? C'étaient des jésuites. Et nous avons ce cher Adam Weishaupt, qui était jésuite et maçon. Et il y avait aussi les Rothschild Lucifériens. Nous savons que Pedro Arrupe était Maçon, lui qui était Général Jésuite. Pedro Arrupe était Maçon et membre du Parti Communiste Espagnol. Nous savons également que les jésuites étaient impliqués dans la rédaction des 8 derniers degrés du Rite Ecossais de la Franc-Maçonnerie. Pedro ARUPPE, général des jésuites, communiste et dignitaire franc-maçon.

 

MARTIN: Tenons-nous en aux Yakuza. Selon Skolnick, les Yakuza sont à la tête de très nombreuses affaires dans ce pays, et ils détiennent et contrôlent de très nombreuses banques en Californie et ailleurs. Mais êtes-vous en train de dire que ce n'est qu'une façade ?

 

ERIC: Ce n'est en effet qu'une façade, comme celle de n'importe quelle autre mafia, comme la mafia italienne, qui reste la toute première en termes de crime organisé.

 

MARTIN: Et dont J. Edgar Hoover, fondateur du FBI déclarait qu'elle n'avait " jamais existé. " !

 

ERIC: Exactement. Pure sottise. C'est juste une façade. Ils gèrent les biens fonciers et l'argent du Vatican.

 

MARTIN: Les Yakuza seraient donc la tierce partie de confiance dont nous parlions ?

 

ERIC: C'est tout à fait ça, ils sont la tierce partie de confiance. Et je serais également tenté de croire qu'il y a un rapport avec le meurtre de Bruce Lee. Bruce Lee ne cadrait pas avec l'Église Catholique.

 

MARTIN: Et il parlait trop.

 

ERIC: Il révélait certains secrets des arts martiaux, etc, et il ne s'entendait pas avec le Vatican. Rappelez-vous qu'il s'était querellé avec Hollywood, et que la plupart de ses films étaient réalisés à Hong Kong.

 

MARTIN: Et son fils avait trouvé la mort peu de temps auparavant.

 

ERIC: Son fils avait également été tué sur un plateau de tournage. Son fils savait quelque chose. Et bien évidemment, comme Jackie Kennedy, Linda Lee se réfugia dans le mutisme. Il y a là deux meurtres dans lesquels les Sociétés Secrètes sont impliquées.

 

MARTIN: Vous êtes peu loquace au sujet de Bobby Kennedy. Vos recherches ont-elles livré des noms de personnages impliqués dans l'assassinat de Bobby Kennedy ?

 

ERIC: Eh bien, nous savons que l'Officier Thane Eugene Cesar est celui qui a appuyé sur la gâchette et l'a atteint à l'arrière du crâne avec un vingt-deux. Et l'Officier César était employé de la Lockheed Corporation. Ce sont les Jésuites qui, selon Avro Manhattan, contrôlent Lockheed. Et, de la même façon que Lee Iacocca dépêche son Chef de la Sécurité pour convoyer la limousine criblée de balles de Kennedy de Washington à Cincinnati pour la faire réparer, je ne sais plus quel Chevalier de Malte responsable de la Lockheed Corporation mandate l'Officier César pour assurer la sécurité de Robert F. Kennedy, lequel le tue par balle.

 

MARTIN: Que pouvez-vous nous dire à propos d'Earl Warren ?

 

ERIC: Earl Warren était manipulé par les jésuites lorsqu'il était gouverneur de la Californie. Earl Warren fut l'un des sinistres théoriciens de cet effroyable système japonais de camp de concentration. C'était sa création. Il a déclenché les mouvements anti-japonais pendant la II° guerre mondiale. Les japonais sont dans l'ensemble des gens honnêtes, pacifiques et respectueux des lois. On leur a pris toutes leurs fermes. Le contrôle qu'ils exerçaient sur la production leur a été ôté par des corporations Catholiques Romaines, détenues par des Chevaliers de Malte, exactement comme c'était arrivé aux Indiens d'Amérique. Ils pénétrèrent jusque dans leurs cimetières pour voler tout leur or, avant de l'expédier à Rome sous couvert de leurs missions. Donc, Earl Warren était mouillé dans tout ça. Comme c'était un sujet obéissant, ils le nommèrent à la Cour Suprême. Il était le Président du Tribunal. Il était Maçon du 33° degré, impliqué dans l'assassinat de Kennedy, et avec la décision de la Cour Suprême de 1966, il poussa à l'amalgame, à un mélange forcé des races, et à l'intégration avec l'affaire Brown contre le Ministère de l'Education en 1954.

 

MARTIN: Je vais vous poser maintenant une question très importante, que beaucoup de gens se posent: qu'est-ce qui pourrait empêcher nos lecteurs de se dire que vous êtes peut-être simplement en train de substituer le mot JUIF par le mot JÉSUITE pour ce qui est de provoquer la haine et l'animosité envers les jésuites ? Qu'est-ce qui nous prouve le contraire ?

 

ERIC: Eh bien, pour commencer, il y a une différence essentielle entre la Compagnie de Jésus et la race juive. Nous ne savons pas exactement ce qu'est la race juive. Pour ma part, je ne le sais pas. Je pense simplement que Dieu, lui, sait. Mais il s'agit d'une civilisation très active dans le commerce et les affaires, et ils ont leur propre culture, leurs communautés. Les jésuites, eux, sont une armée. Ce sont des soldats. Ils sont sous serment. Lorsque vous recevez l'enseignement du 4° degré, on vous donne les Instructions Secrètes. Selon un autre gentleman, il existe un degré au-delà du quatrième, qui relève du Luciféranisme absolu. C'est ce que disait Jim Arrabito, qui décéda mystérieusement dans un accident d'avion en Alaska le 2 septembre 1990. Jim Arrabito était un des leaders des Adventistes du Septième Jour, et il connaissait parfaitement l'histoire des jésuites. Quoi qu'il en soit, la différence entre les juifs et les jésuites tient essentiellement au fait que les premiers sont un peuple, et les seconds un Ordre fermement résolu à inféoder toutes les nations au pouvoir papal.

 

MARTIN: Alors qu'y a-t-il de si différent dans ce que vous dites ? Si ce n'est pas juste une théorie conspirationniste de plus, c'est donc que vous avez des éléments pour étayer vos propos et prouver que ce n'est pas simplement le fruit de votre imagination ?

 

ERIC: D'autres ont déjà prouvé les faits. Je ne fais que répéter ce qu'ils ont déjà dit. Si vous lisez le Pape Noir de Cusack, elle ne fait que dire la même chose. C'était une nonne, convertie à l'évangélisme en 1896.

 

MARTIN: Qu'est-ce qui lui confère autant d'importance ?

 

ERIC: Parce qu'en tant que nonne, elle était intimement liée aux prêtres, et plus particulièrement aux jésuites, avant de se convertir à l'évangélisme. Elle savait; elle a vécu ça de l'intérieur.

 

MARTIN: Pourquoi ce livre est-il si important ?

 

ERIC: Parce qu'il a été retiré et subtilisé de toutes les bibliothèques du monde ! Il n'en reste à ma connaissance qu'un exemplaire qui soit à la portée du public, au British Museum.

 

MARTIN: en substance, vous dites que les idées force que vous défendez, et les conclusions que vous en tirez, sont étayées par les dires d'experts en histoire des deux siècles écoulés ? Ce n'est donc pas que votre avis ?

 

ERIC: Absolument. Je ne fais que m'appuyer sur des géants. Ce sont des personnages extrêmement brillants. Nicolini, un Catholique Romain, converti à l'évangélisme, impliqué dans la révolution italienne de 1848, il a dû s'enfuir et s'exiler en Angleterre, où il écrivit sa grande Histoire des Jésuites, prévenant l'Angleterre que si ces derniers cherchaient déjà à détruire le pays sous Elizabeth, ils continueraient sans aucun doute sous Victoria. Nous avons aussi le Theodor Griesinger, l'allemand qui écrivit Les Jésuites comme une histoire racontée à son peuple (823 pages de documentation sur leurs faits et gestes dans tous les pays). Et j'ai appris plus tard que c'était lui qui avait dit que les jésuites pourraient bien planifier une autre Guerre de Trente Ans. C'est ce qu'il écrivit en 1873. Donc, ces personnages ont clarifié et rendu évidents les buts et le pouvoir de la Compagnie de Jésus. Personne, au vingtième siècle, n'a écrit l'histoire intégrale de ce qu'ils ont accompli entre 1900 et 2000. Je souhaiterais vraiment que quelqu'un possédant ce savoir, connaissant la grammaire et l'orthographe, et étant capable de s'exprimer en une prose agréable, puisse ce faire et couche sur papier une histoire moderne de leurs agissements. Ridpath s'en approcha, mais il acheva son travail au milieu des années 1850, avec l'Histoire Universelle. Aucun historien digne de ce nom n'a réalisé ce travail pour nous depuis lors.

 

MARTIN: Comment cela se fait-il ?

 

ERIC: Parce que ces jésuites tiennent tous les collèges et universités sous leur coupe. Et ces universités se verront refuser leurs demandes de bourses s'ils commencent à révéler la Compagnie de Jésus sous son vrai jour. Maintenant, avec toutes ces lois " bien pensantes ", tout ce qui pourra être dit en toute honnêteté sur les jésuites sera récupéré en vue d'être transformé en un crime de pensée, et cela ne correspond pas à ce que nous faisons. Nous ne faisons que dire la vérité.

 

MARTIN: Quelle solution proposez-vous pour résoudre le problème jésuite aux Etats-Unis ? Que voudriez-vous voir se produire dans ce pays ?

 

ERIC: J'aimerais voir se produire la même chose qu'en Angleterre au 16° siècle, où plusieurs jésuites abandonnèrent l'Ordre. C'étaient des jésuites intelligents et puissants, impliqués dans la conspiration visant à renverser l'Angleterre. Ils révélèrent au pouvoir en place ce qu'ils étaient censés accomplir, et en réaction, le gouvernement anglais expulsa les Jésuites de l'ensemble de ses territoires, parce qu'ils étaient considérés comme des traîtres et des conspirateurs dangereux pour le trône d'Angleterre et l'indépendance nationale; un pays doit être dirigé par son propre peuple. La solution consisterait à expulser les jésuites, à les déclarer hors-la-loi et à les bannir. Un délai de grâce pourrait être aménagé, pendant lequel les jésuites repentants pourraient être pardonnés, à condition de raconter ce qu'ils savent. Mais pourquoi les jésuites se repentiraient-ils si ce gouvernement est contrôlé par le Conseil des Relations Extérieures, qui est lui-même sous contrôle jésuite ? Le gouvernement national - et le gouvernement mondial - est contrôlé par les jésuites à travers la pègre et la maçonnerie de haut rang.»

 

LE NOUVEAU PAPE NOIR LUCIFÉRIEN

Les jésuites ont élu leur nouveau «pape noir» (source le figaro)

Adolfo-Nicolas-30eme-General-Jésuites-PAPE-NOIR. «L’évêque Buffard déclare que les Jésuites agissent comme de parfaits caméléons, en prenant l’identité des protestants, des mormons, des baptistes et des juifs avec l’intention de provoquer la ruine de l’Amérique et d’amener le pays sous la domination d’une seule religion mondiale basée à Jérusalem et sous le contrôle de leur dirigeant, Lucifer.» Oui, l’homme connu comme le Pape Noir contrôle toutes les décisions majeures prises par le Pape et il contrôle en plus les Illuminati,» a dit l’Évêque Bouffard sur les ondes radiophoniques de Greg Szymanski...

 

Les Jésuites ont fait plus de mal moral dans ce bas monde que les armées réunies du Mythique Satan.». En moins d’un siècle, les Jésuites sillonnèrent le monde et infiltrèrent les cours. Grâce à leur immense culture et leur adresse, ils devinrent les instructeurs des princes, et même des prélats d’autres religions, influençant et récupérant les cultures de l’intérieur. Dès sa naissance, l’Ordre des Jésuites constitue une offense à la moralité publique. À peine quinze ans après la reconnaissance officielle de sa constitution, ses membres commencent à être chassés d’un pays à l’autre. Le Portugal et les Pays-Bas s’en débarrassent en 1578, la France en 1594, Venise en 1606, Naples en 1622, Saint Saint-Pétersbourg en 1815 et toute la Russie en 1820. Très tôt, l’Ordre fut prometteur. Ce qu’il advint, nous ne le savons que trop.»

 

Les Jésuites se sont organisés en une des sociétés secrètes les plus influentes de notre planète. Leurs moyens d’action privilégiés sont le détournement et l’interprétation des textes anciens, afin de contrôler et d’imposer une vision du monde conforme à leur politique hégémonique. Les Jésuites considèrent en effet que pour faire triompher leur cause, il faut faire table rase de tout ce qui s’y oppose. La fin justifie les moyens. Nous voyons dans l’Ordre jésuite le pire ennemi de l’humanité, lui qui «n’a aucun scrupule à déclencher les guerres les plus sanglantes entre les nations pour faire avancer sa cause.». Précisons que, si on étudie l’Histoire et leurs œuvres, que découvre-t-on ? Que les Jésuites ont pratiqué non seulement l’occultisme, mais aussi la magie noire sous sa pire forme, plus que n’importe quel autre groupe humain, et que leur puissance et leur influence reposent dans une large mesure sur ces pratiques ! Ne prenons pas ces déclarations comme des paroles datant d’un autre temps, car la Société de Jésus a constamment perfectionné son programme et elle est proche de son but: «amener l’humanité à l’état d’ignorance passive, la seule condition (…) qui sera favorable à leurs desseins de despotisme universel.» Cinq siècles d’expérience, et l’on ne voudrait voir dans la Société de Jésus qu’une confrérie religieuse tournée vers l’humanitaire et l’éducation ! Le fait qu’on ne les voient plus – alors qu’ils ont été tellement connus auparavant – est la preuve que l’Ordre a réussi à devenir totalement invisible.

 

Ce succès est dû à plusieurs siècles de combat et d’obéissance aveugle de ses membres qui sont comme «des cadavres entre les mains de l’Ordre». Les Jésuites se font Rose-Croix chez les Rose-Croix, Maçons chez les Maçons, swamis en Inde, lamas au Tibet, mandarins en Chine, sans doute rabbins et imams, et en tout cas, sorciers dans tous les rites. Ainsi, «leurs espions sont partout, dans toutes les couches apparentes de la société, et peuvent passer pour sages et érudits, ou simples ou stupides, selon les ordres reçus. Les Jésuites sont aussi bien des hommes que des femmes, de tous les âges, et il est notoire que ceux issus des couches sociales élevées sont employés comme serviteurs subalternes, tout en effectuant d’autres tâches de même nature pour aider l’Ordre à réaliser ses objectifs. Nous ne serons jamais trop vigilants, car la Société, qui repose sur la loi de l’obéissance absolue, peut exercer sa force en n’importe quel point à un degré de précision infaillible et fatal.»

Les Jésuites n’hésitent pas à faire usage du crime contre ce qui s’oppose à leur plan, car «Un frère jésuite a le droit de tuer quiconque est susceptible de porter atteinte au jésuitisme.» Ainsi «Les Jésuites, ennemis de la race humaine, ont acquis le privilège d’œuvrer dans l’obscurité, et de détruire tout obstacle leur barrant la route, en toute impunité.»

 

Pendant des siècles, les Jésuites ont orienté la politique du Vatican et il était commun de considérer le général de la Compagnie de Jésus comme le pape noir. En son temps déjà, il est connu que «les généraux de l’Ordre jouissent de la confiance sans limites des papes, qui alors ne sont souvent plus que des outils entre les mains de l’Ordre.

 

Helena Petrovna von Hahn, plus connue sous le nom d’Helena Blavatsky, souvent désignée par ses initiales (HPB), était l'un des membres fondateurs de la Société théosophique et d'un courant ésotérique auquel elle donna le nom de «théosophie» (en grec: theos, divin et sophia, sagesse), concept antique selon lequel toutes les religions et philosophies possèdent un aspect d'une vérité plus universelle, opposa théosophie et jésuitisme de manière antinomique: «La théosophie et le jésuitisme sont les deux pôles opposés. (…) Chacun offre le pouvoir: l’un à l’homme spirituel, l’autre à l’ego psychique et intellectuel. Le premier est «la sagesse qui vient d’en haut, pleine de compassion et de fruits bénéfiques, inconditionnelle et authentique», et le second, «la sagesse qui ne descend pas d’en haut, terrestre, sensuelle, démoniaque».» Bien conscients du problème que posait cette opposition, les Jésuites tentèrent par tous les moyens d’arrêter H.P.B. Au moment où elle était absorbée dans l’écriture de son œuvre, «La Doctrine Secrète», un envoyé de l’Église catholique fut chargé de lui offrir 25 000 francs (somme colossale pour l’époque), afin qu’elle n’écrive rien de blâmable sur le christianisme et l’Église. Naturellement, elle refusa l’offre. Ils furent donc dans l’incapacité de faire disparaître les écrits de H.P.B. Et comme ses écrits sont disséminés dans des dizaines de livres, revues, des centaines d’articles et de lettres issues de sa correspondance privée, les Jésuites ont décidé d’en devenir les interprètes, à un moment où personne ne se soucie vraiment d’une Théosophie tombée en désuétude et balayée par le Nouvel-Âge déliquescent. Il faut bien saisir à quel point les Jésuites se sont acharnés sur H.P.B., à cause des informations extraordinaires qu’elle devait révéler au monde, et parce qu’ils savaient que cela donnerait une impulsion magistrale à des mouvements reliés à la Gnose, lesquels ont effectivement émergé peu après sa mort. Qu’on se souvienne de la tentative d’assassinat dont elle fut victime, télécommandée inévitablement par les mages noirs du Vatican, à cause qu'elle parlait de la criminalité jésuite par expérience personnelle.

 

Le Jésuitisme est le plus absolu des despotismes – et en même temps le plus grand et le plus énorme des abus. Alphonse de la Martine disait: «Je n’aime pas l’Institut des Jésuites. Élevé dans leur sein, je savais discerner, dès cette époque, l’esprit de séduction, d’orgueil et de domination qui se cache, ou qui se révèle dans leur politique, et qui, en immolant chaque membre au corps et en confondant ce corpus avec la religion, se substitue habilement à Dieu et aspire à donner à une secte surannée le gouvernement des consciences et la monarchie universelle de la conscience humaine.»

 

L’ancien Prêtre du Vatican, Gérard Bouffard disait: «L’homme connu sous le nom de Pape noir contrôle toutes les décisions majeures faites par le Pape (Blanc) et contrôle alternativement les Illuminati» «Les Jésuites sont en définitive les véritables dirigeants du Nouvel Ordre Mondial… dans le but d’apporter un gouvernement fasciste mondial et une religion mondiale basée sur le Satanisme et la religion Luciférienne.»

 

Éric Phelps auteur d’un ouvrage Historique: «VATICAN ASSASSIN» (Les Assassins du Vatican): «…Les jésuites, eux, sont une armée. Ce sont des soldats. Ils sont sous serment. Lorsque vous recevez l’enseignement du 4° degré, on vous donne les Instructions Secrètes. Selon un autre gentleman, il existe un degré au-delà du quatrième, qui relève du Luciféranisme absolu….» «Voilà également le témoignage de Rauschning, ancien chef nazi, reprenant des réflexions d’Htiler: «J’ai surtout appris de l’Ordre des Jésuites, m’a dit Hitler… Jusqu’à présent, il n’y a jamais rien eu de plus grandiose sur la terre que l’organisation hiérarchique de l’Église catholique. J’ai transporté directement une bonne part de cette organisation dans mon propre parti …. Je vais vous livrer un secret. Je fonde un Ordre … Dans mes «Burgs» de l’Ordre, nous ferons croître une jeunesse devant laquelle le monde tremblera… Hitler s’arrêta et déclara qu’il ne pouvait en dire davantage…» Hermann Rauschning, ancien chef national-socialiste du Gouvernement de Dantzig, «Hitler m’a dit» (Ed. Coopération, Paris 1939, pp. 266, 267, 273 ss.). Un autre hitlérien de haut grade, Walter Schellenberg, ex-chef du contre-espionnage allemand, a complété après la guerre cette confidence du Führer: «L’organisation des SS avait été constituée par Himmler suivant les principes de l’Ordre des Jésuites. Les règlements de service et les Exercices spirituels prescrits par Ignace de Loyola constituaient un modèle que Himmler chercha soigneusement à copier…» Le «Reichsführer SS» – titre de Himmler comme chef suprême des SS – devait correspondre au «Général» de l’Ordre des Jésuites et toute la structure de la direction était calquée sur l’ordre hiérarchique de l’Église catholique.»

 

Walter Schellenberg, «Le Chef du contre-espionnage nazi vous parle» (Julliard, Paris 1957, pp. 23-24). Trois ans après l’interdiction dans toute l’Europe de la compagnie née officiellement l’ordre des illuminés de Bavière (quel heureux hasard sur une période d’existence globale de presque 500 ans), une organisation qui était déjà en gestation depuis plusieurs années. Il est d’ailleurs établi que Weishaupt a été formé chez les jésuites (Hollande aussi pour info…on voit ou ça nous mène: fourbe comme un jésuite). A mon avis, la conspiration ne consiste pas à salir les gentils jésuites mais plutôt à détourner les vrais responsables en montrant en première ligne l’épouvantail qu’est le complot sioniste (qui n’est pas exempt de responsabilités loin de là: ce sont à la fois des alliés puissants et des idiots utiles qui en prendront pour leur grade un jour vu qu’ils sont en première ligne) et en second plan les illuminati (qui n’ont pas de visage pour la plupart des gens donc retour à la case départ). Ceux à la base du complot restent inconnu et donc ne sont pas inquiétés, jamais. Je vous invite également à lire le serment des jésuites qui ressemble beaucoup au serment franc-maçonnique par certains aspects (les menaces de morts entre autre). Ce serment est disponible à la librairie du congrès américain. jesuites-ss. Lorsqu’une membre de «We are change» vient parler de ce serment au général des jésuites, il fait mine de ne pas être au courant mais la personne se fait éconduire sans ménagement dans la foulée, on lui fait comprendre de ne plus évoquer le sujet et de partir (quand ils évoquent le 11 Septembre, là ça ne rigole plus).

 

Autre info qui n’est pas anodine, le sceau des illuminati était déjà utilisé par les jésuites en 1744, soit 26 ans avant leur création par Weishaupt. ducat-allemand-1744-jesuites Tout comme l’œil qui voit tout («all seeing eye») tant utilisé de nos jours. On notera au passage ce qui ressemble fortement à un phœnix dont on connait la symbolique occulte. Leur but: détruire les gouvernements pour mieux les contrôler ensuite (Ducat-Allemand-1616-Jesuites). On comprend mieux aussi pourquoi d’après la prophétie de Malachi, le pape François serait le dernier pape…Quand il en aura fini avec l’église catholique romaine, elle ne s’en relèvera pas.» (Source) Les jésuites évoqués dans le récentisme.

 

Selon Fomenko, l’histoire antique ne serait qu’une vaste invention des Jésuites aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le point de départ de cette théorie est l’idée que des textes ont été mal interprétés par les historiens: certains textes (exemple: les Croisades et la Guerre de Troie) sont considérés comme se rapportant à des périodes différentes, alors qu’ils parleraient du même sujet, mais rédigés par des auteurs différents et dans des langues différentes, avec toutes les modifications que cela entraîne (comme le nom des villes), et c’est ce qui aurait contribué à étendre l’histoire. (…) (Voir Les Dessous de l’Histoire et la Nouvelle chronologie).

 

Sautons maintenant à nos temps modernes où nous avons de l'information concernant le nouveau Pape Noir. L'Espagnol Adolfo Nicolas, 71 ans, dont 46 passés au Japon, gouvernera les 19 000 membres de la Compagnie de Jésus (Publié le 21/01/2008 par le Figaro). Expérience internationale et parfaite connaissance de l'Asie, spécialiste des relations entre le christianisme (catholicisme) et les autres cultures, doux et sociable, c'est le profil du nouveau préposé général des jésuites. Adolfo Nicolas, 71 ans, dont 46 passés au Japon, a été élu samedi, à Rome, après deux tours de scrutin, par les 217 jésuites électeurs de la 35e congrégation générale de la Compagnie de Jésus. Immédiatement averti, Benoît XVI a accepté le choix de cet Espagnol qui devrait normalement gouverner les 19 000 jésuites jusqu'à la fin de ses jours. Le 29e successeur d'Ignace de Loyola, fondateur de la compagnie, était jusqu'à présent à la tête de la conférence des jésuites d'Asie de l'Est et d'Océanie. Il succède au père Peter Hans Kolvenbach, 80 ans, un Néerlandais élu en 1983, mais démissionnaire. Le nouveau «pape noir» est entré chez les jésuites en 1953. Formé à Madrid, à Rome et à Tokyo, il a été aux Philippines entre 1978 à 1984, avant de revenir au Japon dont il fut le provincial de 1993 à 1999. Après avoir passé quelques années en Corée du Sud, un pays où la communauté jésuite est particulièrement dynamique, il s'occupait ces derniers temps du sort des immigrés dans la périphérie de la capitale japonaise.

 

Sa parfaite connaissance de l'Asie, des rouages de la compagnie et de ses relations avec le Saint-Siège en 1994, il fut le secrétaire général de la dernière grande réunion des jésuites à Rome fait que le père Nicolas répond au profil dessiné par les jésuites avant l'élection. Ils n'ont pas fait le choix de la rupture en choisissant un général indien ou sud-américain. En perte de vitesse en Europe. Comme ses deux prédécesseurs, c'est un Européen formé en Orient. Peter Hans Kolvenbach était au Liban, et le père Pedro Arrupe, qui, après le concile Vatican II, géra la crise interne de la compagnie et les relations extrêmement tendues avec la papauté, était lui aussi un Espagnol, Basque installé au Japon.

 

Ce choix répond aussi au contexte actuel de la Compagnie de Jésus. Fondée en Europe au XVIe siècle, elle est en perte de vitesse sur le Vieux Continent. Mais si 30 % des jésuites sont aujourd'hui en Asie, leur centre névralgique reste bien à Rome. Il revient donc à Adolfo Nicolas de gérer des relations encore parfois tendues entre les jésuites et le Pape. Benoît XVI leur a effet demandé de respecter l'obéissance qu'ils lui doivent et leur «adhésion totale à la doctrine catholique, en particulier sur des points névralgiques fortement attaqués aujourd'hui dans la culture séculière»: le syncrétisme, «certains aspects de la théologie de la libération» entachée de marxisme, la morale sexuelle, l'indissolubilité du mariage et la question homosexuelle. Sur les sept derniers théologiens qui ont fait l'objet d'une enquête ou d'une condamnation du Saint-Siège, quatre étaient jésuites.  Considérons maintenant l'Opus Dei qui assure la relève des Jésuites.

 

L'OPUS DEI PIEUVRE CATHOLIQUE DES JÉSUITES

L'Opus Dei (l'Œuvre de Dieu) a été créé en 1928 par le prêtre Josemaria Escriva de Balaguer dans l'esprit militant de restaurer la foi chrétienne tout en luttant contre le communisme. La publication en 1934 de "Camino" rencontra un immense succès qui afficha l'organisation naissante et la fit reconnaître, d'abord par l'Église espagnole puis par Rome. La vision politique du monde par Escriva de Balaguer était comparable à celle de Pie XII à savoir qu'il s'accommodait très bien du trio Mussolini, Franco, Hitler. Josémaria Escriva avait vécu douloureusement les mesures prises en 1931 contre les religieux, notamment l’expulsion des jésuites (il a une grande vénération pour saint Ignace et son confesseur est un Père de la Compagnie). L'Opus Dei a donc été créé sous l'influence et la directive des Jésuites afin de maintenir ses principes actifs au sein d'une communauté diversifiée qui s'adapte au style de vie moderne. En  d'autres mots, l'Opus Dei est une forme moderne de jésuitisme sous le contrôle de Rome, et cela pour la gloire de la papauté qui en tire les ficelles.

 

Caractérisée par l'effacement personnel devant l'institution, cette organisation travaillera dans l'ombre à attirer l'élite et pour ce faire prospecte dans les universités pour recruter les cadres de demain. Il s'agit là d'une tentative de récupération des étudiants en vue de leur incorporation à l'ordre en veillant bien à ne pas en alerter la famille. Ainsi en Espagne, l'université de Pampelune est un solide bastion opusien.

 

La force de la secte est sa hiérarchie et le secret qui l'entoure, le devoir qu'a chacun de ses membres de ne pas révéler son appartenance à la pieuvre. Un ennemi est plus difficile à éliminer s'il est moins identifiable. L'Opus Dei est un véritable groupe de pression qui agit sur les responsables politiques d'autant plus facilement qu'il a derrière lui une vraie puissance financière avec banques à l'appui.

 

La suprématie de cette «Sainte Mafia» apparût de manière définitive lorsqu'en 1982, le pape Jean Paul II la fit accéder au rang de «prélature personnelle». L'Opus Dei ne dépend donc plus de l'évêché du lieu considéré mais reçoit ses ordres directement du pape d'où une liberté de manœuvre beaucoup plus grande. Jean Paul II s'est ainsi constitué une garde rapprochée qui dame le pion aux Jésuites, autre congrégation à la main de fer. C'était bien la moindre des choses vue l'influence de l'Opus Dei lors de l'élection de Jean Polsky à la papauté en 1978. Mais la sollicitude du pape ne s'est pas arrêtée là puisqu'en 1992 le fondateur de l'Œuvre, décédé en 1975, a été béatifié suite à un procès qui a vu, entre autres, Raymond Barre témoigner des «signes de sainteté» du macchabée. Le pape a poursuivi l'implantation de l'Opus Dei dans les hautes sphères en s'entourant de conseillers y appartenant et en nommant quelques évêques opusien en Amérique du Sud. En retour, l'Œuvre de Dieu apporte des compétences certaines en matière de propagande et de finances, s'occupant en particulier de la diffusion du livre «Entrez dans l'espérance» (1994), un entretien avec le gourou des chrétiens. JP2 aura, pendant son règne agit en vrai despote pour armer son bras.

 

L'Opus ne se contente pas de l'appui du Vatican mais s'infiltre aussi dans le milieu politique et a connu son âge d'or sous Franco. A partir de 1956 des disciples d'Escriva de Balaguer accèdent à des postes de ministres dans le gouvernement franquiste. Le futur roi Juan Carlos a d'ailleurs été élevé par un membre de l'Opus. En 1969, 12 ministres espagnols sur 19 appartiennent à la «mafia de Dieu». Après la période socialiste, l'organisation retrouve le chemin du pouvoir grâce au Partido Popular de José Maria Aznar. Ce sont en effet trois personnalités politiques liées à l'Opus qui se voient confier des postes ministériels. De la même manière qu'au Vatican, le Partido Popular s'efforce de placer des membres de l'Opus dans divers postes de haute responsabilité et l'Espagne est à nouveau menacée par la mafia catholique.

 

La France n'est pas, on s'en doute, à l'abri de ces intrusions. En plus de Raymond Barre, déjà cité, les sympathies de certains politiciens de droite envers l'institution secrète sont connues. Ces personnages sont à rechercher parmi les militants catholiques "bien-pensants" les plus actifs. Il est assez paradoxal que l'expression "bien-pensant" soit synonyme de "pensée réactionnaire et immobiliste". Le premier gouvernement Juppé comportait deux de ces apôtres: Hervé Gaymard, secrétaire d'État aux Finances et son épouse Clara Lejeune-Gaymard, directeur de cabinet de Colette Codaccioni. Hors des frontières françaises et espagnoles, l'organisation mafieuse offre de la sympathie aux yeux du président péruvien Alberto Fujimori, du président de la Commission Européenne de Bruxelles Jacques Santer, ainsi que pour plusieurs familles royales européennes et possède comme membre le président du Comité International Olympique Juan Antonio Samaranch-Torello.

 

La secte, gourmande, a su se constituer un vrai empire financier qui s'est vu sérieusement ébranlé par quelques scandales. La première banque tombée dans ses tentacules fut le Banco Popular Español dans les années 50 suivi par d'autres banques ibères. Le scandale le plus retentissant eut lieu en 1969 avec l'affaire Matesa: 700 millions de francs disparurent par l'opération du Saint Esprit. Une banque française a même été contactée par l'entremise du père de l'ex-président Valéry Giscard d'Estaing.

 

L'Opus Dei aura donc grandement bénéficié de l'accession à la papauté de Karol Wojtyla, un ami de longue date. La secte contient tous les traits caractéristiques de l'organisation mafieuse: puissance financière, secret, infiltration dans la vie politique. Ce n'est que par une vigilance de tous les instants que nous pourrons anéantir la bête immonde. Josemaria Escriva de Balaguer a été canonisé le 6 octobre 2002.

 

Les activités de la droite chrétienne s’effectuent souvent dans l’ombre, comme en témoigne la troublante ascension de l’Opus Dei. Milice religieuse au comportement de secte, héritière d’un anticommunisme militant, puissance à la fois économique et politique, l’Œuvre exerce une influence multiforme sur l’Église, mais aussi sur les pouvoirs temporels, qu’elle cherche à infiltrer. On retrouve ses proches jusque dans le gouvernement de M. Alain Juppé. Mais cette garde blanche du Vatican, très liée au pape Jean Paul II dont elle a permis l’élection, suscite aussi des résistances. Au nom de leur foi, bien des chrétiens rejettent la «dictature spirituelle» de l’Œuvre et craignent que cette «arme du pape» ne soit à double tranchant et ne se retourne un jour contre lui.

 

Par une politique de nominations épiscopales qui ne tient guère compte des souhaits exprimés par les Églises locales, Jean Paul II mène son entreprise de restauration, utilisant tous les moyens à sa disposition: doctrinal, disciplinaire et surtout autoritaire, avec l’aide d’un certain nombre de mouvements «musclés» traditionalistes, souvent sectaires et politiquement à droite, tout à sa dévotion.

 

Ils font partie du «renouveau charismatique» ou ont pour noms: Comunione e Liberazione, organisation italienne née dans les années 70; les Focolari, mouvement lancé en 1943 à Trente; le Néocatéchuménat, fondé à Madrid en 1964; les Légionnaires du Christ, groupe ultra-secret constitué au Mexique dans les années 40, et surtout l’Opus Dei (l’«Œuvre de Dieu»). Ce dernier mouvement fut créé en 1928 par le Père Escriva de Balaguer.

 

L’Opus Dei, qui jouit de l’appui inconditionnel de l’évêque de Rome, s’infiltre dans tous les échelons de la hiérarchie catholique. Est-il l’arme secrète du pape dans la reconquista catholique ou Jean Paul II est-il le prisonnier inconscient de cette «mafia blanche» dans sa propre conquête du pouvoir ?

 

Le président Jacques Chirac a-t-il nommé des membres de l’Opus Dei au gouvernement de M. Alain Juppé ? La question peut paraître saugrenue, sachant le peu d’attrait du fondateur du RPR pour la «chose cléricale», mais la composition du gouvernement devait satisfaire les nombreuses composantes de la droite française qui avaient soutenu la candidature du maire de Paris, dont le puissant lobby catholique conservateur. Si on a souligné la proportion relativement élevée de femmes dans ce cabinet - douze ministres ou secrétaires d’État sur quarante-deux membres -, on a moins relevé la coloration bien-pensante de ces ministres.

 

Mme Colette Codaccioni, ministre de la solidarité entre les générations, mère de cinq enfants et ancienne sage-femme, se définit comme «chrétienne et pour l’éducation à la vie»; Mme Elisabeth Dufourcq, secrétaire d’État à la recherche, est l’auteur d’une thèse sur les congrégations religieuses féminines, dont elle a tiré un livre intitulé Les Aventurières de Dieu; Mme Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État aux transports, est la fille de l’un des pères fondateurs du Mouvement républicain populaire (MRP), parti catholique, et militante elle-même de leur héritier: le Centre des démocrates sociaux (CDS); et Mme Françoise de Veyrinas (CDS), secrétaire d’État aux quartiers en difficulté, est issue d’une famille toulousaine catholique militante.

 

On peut s’interroger sur l’entrée au gouvernement et dans les cabinets de deux personnes «proches» sinon membres de l’Opus Dei: M. Hervé Gaymard, secrétaire d’État aux finances, et son épouse, Mme Clara Lejeune-Gaymard, directeur de cabinet de Mme Colette Codaccioni, fille du professeur Jérôme Lejeune (décédé en 1994), fondateur du mouvement anti-avortement «Laissez-les vivre«, nommé par Jean Paul II au Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Opus Dei. Un autre gendre du professeur Lejeune, le philosophe Jean-Marie Meyer, ne cache pas son appartenance à l’Œuvre. Il est également membre du Conseil pontifical de la famille. Selon la revue catholique Golias, «la fille et le gendre du professeur Lejeune sont à l’Opus Dei», et l’affirmation est reprise par la revue Maintenant: «Jacques Chirac a placé l’opusien Hervé Gaymard [député de la Savoie] dans son équipe de campagne présidentielle.»

 

Qu’il soit impossible de vérifier n’est guère surprenant: le mouvement cultive le secret depuis ses origines. Dans les constitutions (secrètes) rédigées en 1950, l’article 191 précise: «Que les membres numéraires et surnuméraires sachent bien qu’ils devront toujours observer un silence prudent quant aux noms des autres associés; et qu’ils ne devront jamais révéler à quiconque qu’ils appartiennent eux-mêmes à l’Opus Dei.» Lorsque les constitutions furent connues, devant les critiques répétées, de nouveaux statuts furent rédigés en 1982 où on peut lire (article 89): «[Les fidèles de la Prélature] ne participeront pas collectivement aux manifestations publiques de culte comme les processions, sans pour autant cacher qu’ils appartiennent à la Prélature.» Prête-noms et sociétés écrans.

 

Malgré cette apparente concession à la transparence, l’Opus continue de pratiquer le secret, d’utiliser prête-noms et sociétés écrans, sous prétexte d’«humilité collective» et d’«efficacité apostolique» ! «Parce qu’il se refuse à toute transparence, l’Opus Dei excite la curiosité et l’hostilité, suscitant même quelquefois des fantasmes de complot [3]».

 

Nombreux sont ceux qui sont donnés comme membres ou sympathisants. M. Raymond Barre a témoigné au procès de béatification d’Escriva de Balaguer, attestant les «signes de sainteté» du fondateur de l’Œuvre. Dans l’entourage de M. Philippe de Villiers, on désigne Mme Christine Boutin, secrétaire national du CDS et député des Yvelines, le prince Michel Poniatowski, ancien ministre de l’intérieur, et Mme Françoise Seillier, coordinatrice des très réactionnaires associations familiales européennes. Dans le monde des affaires, on cite les noms de ceux qui ont donné des conférences au Centre Garnelles de l’Opus, à Paris: M. Claude Bébéar, le patron du groupe des assurances AXA, M. Michel Albert, patron des assurances AGF, M. Didier Pineau-Valencienne, PDG du groupe Schneider et M. Louis Schweitzer, patron de Renault. Plusieurs familles royales d’Europe auraient montré de la sympathie pour l’Opus: Otto de Habsbourg en fit la propagande, alors que l’archiduc Lorenz d’Autriche en serait membre. Le roi Juan Carlos de Bourbon fut élevé par des prêtres de l’Œuvre tandis que le secrétaire de sa femme Sofia appartenait au mouvement. Le président du Comité international olympique, M. Juan Antonio Samaranch-Torello, ancien ministre de Franco, en fait également partie.

 

La discrétion, qui sert d’une part à faire du prosélytisme auprès des jeunes à l’insu de leurs familles (lire «Ça n’a rien à voir avec Dieu») et d’autre part à tisser une toile invisible dans tous les secteurs de la société, s’explique d’abord par le contexte où est né l’Opus Dei, dans l’Espagne franquiste.

 

Fondée à Madrid en 1928 par un jeune prêtre, Josemaria Escriva de Balaguer, cette «Œuvre de Dieu» ressemble quant à son but - sanctifier le travail de tous les jours - aux mouvements d’Action catholique qui voient le jour en France et en Belgique à la même époque. N'oublions jamais que l'Action catholique a été impliquée, sous la direction d'Hitler et du pape Pie XII, directement dans des massacres des plus horribles de la population Serbe Orthodoxe lors de la deuxième grande guerre. Née dans les années précédant la guerre civile espagnole, l’Opus Dei reste fortement marquée par ce contexte, ce qui explique son attachement inconditionnel à l’appareil ecclésiastique préconciliaire, sa haine obsessionnelle du communisme et son goût immodéré pour la clandestinité.

 

Bien qu’Escriva de Balaguer ait prétendu avoir «découvert» le principe de la sanctification de la vie quotidienne, l’idée est aussi vieille que l’Évangile. Beaucoup de saints l’ont enseigné, comme la carmélite Thérèse de Lisieux. Très vite, l’inspiration première de l’Opus a été pervertie par la personnalité de son fondateur: petit-bourgeois, ambitieux, coléreux et vaniteux. Le secret de son succès ? Une fougue et un charisme personnel qui subjuguaient ses proches.

 

La première perversion fut la «cléricalisation» de l’Œuvre. Elle se prétend toujours «laïque» mais ce sont les prêtres qui détiennent le vrai pouvoir et occupent tous les postes de commandement. Et les non-clercs, qui représentent 98 % des membres, sont présentés comme «des gens ordinaires, qui vivent dans le monde» mais ressemblent plus à des religieux, par leurs «vœux» (rebaptisés «liens contractuels») de pauvreté, chasteté et obéissance, qu’à des laïcs. Beaucoup plus préoccupés de droit canon que de théologie, Escriva et ses disciples ont constamment manœuvré pour faire reconnaître à l’Opus le statut juridique qui lui convient le mieux.

 

D’abord défini comme «pieuse union» réunissant des laïcs, l’Opus Dei est devenu, en 1947, le premier «institut séculier» de l’Église, avant d’arracher à Jean Paul II - bien plus favorable à l’Œuvre que ses prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI - le titre convoité de «prélature personnelle».

 

Ce statut enviable, taillé sur mesure pour l’Opus, lui accorde les attributs d’un véritable diocèse sans la limitation territoriale. L’actuel prélat de l’Opus, Mgr Javier Echevarria Rodriguez, évêque titulaire de Cilibia, relève directement du pape, soustrait à l’autorité des évêques diocésains, malgré la fiction qui veut que les membres laïcs de l’Opus dépendent toujours juridiquement de leur évêque.

 

La deuxième perversion fut politique. Le jeune Escriva de Balaguer vécut la guerre civile en Espagne comme une lutte entre catholiques et communistes, en qui il voyait l’incarnation du mal. Sa vision du monde en fut déformée et, tout comme Pie XII, il minimisa l’horreur du nazisme, et même la gravité de l’holocauste, y voyant un rempart «providentiel» contre le communisme. Vladimir Felzmann, ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escriva qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui du chancelier Hitler, il ajouta: «Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme.»

 

Cette indulgence pour le fascisme mène à l’engagement de l’Opus dans le franquisme. En fait, les sentiments de Franco envers Escriva, qu’il avait connu jeune curé, étaient ambigus. Dans sa biographie romancée de Franco, Manuel Vasquez Montalban fait dire au Caudillo: «Ayant fréquenté pendant près de vingt ans des membres de cette institution, j’ai pu constater la diversité de leurs choix concrets; mais, à l’évidence, ils étaient tous marqués du sceau d’une secte élue pour sauver le monde depuis le haut de l’échelle.»

 

Pour sortir de la crise économique apparue en 1956, Franco s’entoure progressivement de ministres appartenant à l’Opus. Lorsqu’il songe à rétablir la monarchie, en la personne de Don Juan de Bourbon, pour lui succéder, l’Opus Dei mise sur son fils, Juan Carlos, qui est entre les mains d’un précepteur de l’Œuvre, Anael Lopez Amo. En 1969, Franco proclame Juan Carlos héritier de la Couronne. Quelques mois plus tard, le triomphe de l’Opus est complet: sur 19 ministres du neuvième gouvernement du général Franco, 12 sont membres de l’Opus Dei. Le tournant politique de l’Œuvre est engagé.

 

La troisième perversion fut théologique. D’abord, l’accent exclusif mis sur «la sanctification par le travail» favorise le culte de la réussite matérielle et le règne du capitalisme libéral. Ensuite, l’Opus est tombé dans le piège de l’intégrisme. Le théologien Urs von Balthasar (un des maîtres à penser de Jean Paul II qui ne saurait être soupçonné de progressisme) a décrit l’Opus Dei comme «la plus forte concentration intégriste dans l’Église». «L’intégrisme, écrit-il, s’efforce pour commencer d’assurer le pouvoir politique et social de l’Église, en recourant à tous les moyens visibles et cachés, publics et secrets.»

 

Outre un manque de transparence, l’intégrisme se caractérise par la prétention de détenir la vérité. Or l’Opus est décrit dans la revue interne du mouvement, Cronica, comme «le reste saint, immaculé, de la véritable Église», fondé pour «sauver l’Église et la papauté». Quatre ans après la fin du Concile, le Père Escriva déplorait un temps d’erreur dans l’Église: «Le mal vient du dedans et d’en haut. Il y a une réelle pourriture, et actuellement il semble que le Corps mystique du Christ soit un cadavre en décomposition, qui pue.»

 

Mgr Escriva de Balaguer aurait sans doute mieux fait de s’occuper de ses brebis galeuses. Une série de scandales financiers touchant des membres de l’Opus a révélé au grand public les activités de «la sainte mafia» ou «la franc-maçonnerie blanche», comme l’appelleraient désormais ses détracteurs. Car derrière la fiction d’une association purement spirituelle, «famille pauvre, riche seulement de ses enfants», gravite une nébuleuse de sociétés, de banques et de fondations, dirigées anonymement par des membres de l’Opus.

 

Dans les années 70, alors qu’Escriva vitupérait l’Église en décomposition, ses amis mettaient en place le réseau financier qui allait permettre à l’Œuvre de jongler avec des millions de dollars. La plus importante de ces institutions est la fondation Limmat, créée à Zurich en 1972, liée à des banques ou fondations en Espagne (la Fundacion General Mediterranea), en Allemagne (la Fondation Rhin-Danube ou encore l’Institut Lidenthal) et en Amérique latine (la Fundacion General Latinoamericana au Venezuela).

 

Aujourd’hui, l’Opus est tout-puissant à Rome. Son ascension a été couronnée par la béatification de Mgr Escriva de Balaguer par Jean Paul II - un ami de longue date de l’Œuvre - en 1992, dix-sept ans seulement après sa mort, à l’issue d’un procès expéditif, où seuls les témoignages positifs ont été retenus. Déjà évêque de Cracovie, Mgr Karol Wojtyla venait à Rome à l’invitation de l’Opus, qui l’hébergeait au 73, viale Bruno-Bozzi, dans une belle résidence de la banlieue cossue de Rome. L’Opus a continué à se montrer généreux envers le pape polonais, par exemple en participant au financement de Solidarnosc.

 

Le cardinal Wojtyla était le candidat de l’Opus à la papauté. C’est le cardinal König, archevêque de Vienne et proche de l’Œuvre, qui a joué un rôle déterminant dans son élection. Outre le changement de statut et la béatification d’Escriva - deux décisions qui ont soulevé une vague de critiques à travers le monde -, le pape s’est entouré de membres de l’Opus. Parmi ses proches collaborateurs, on peut citer ses quatre chapelains, Joachim Pacheco, Klaus Becker, Fernando Ocariz et Felipe Rodriguez, son porte-parole laïque, numéraire de l’Opus, M. Joaquin Navarro Valls, et le cardinal Martinez Somalo, ancien substitut proche de l’Opus. M. Alberto Michelini, député national de l’ex-Démocratie chrétienne et membre de l’Opus, est conseiller du Vatican pour les questions de télévision et M. Gianmario Rovero, lui aussi membre, est conseiller financier.

 

Les congrégations romaines ont également de nombreux membres «opusiens», et celle chargée de la cause des saints, qui a statué sur la béatification d’Escriva, en a trois, dont Rafaello Cortesini, chef de bureau. Le cardinal Palazzini, ami de l’Œuvre, en était le préfet lorsque la cause d’Escriva fut introduite en 1981, et Mgr Javier Echevarria Rodriguez, l’actuel prélat de l’Opus et successeur d’Escriva, était consultant !

 

Mieux, le pape a nommé de nombreux membres de l’Opus évêques en Amérique latine (sept au Pérou, quatre au Chili, deux en Équateur, un en Colombie, un au Venezuela, un en Argentine et un au Brésil). Le Pérou a été choisi comme tête de pont de l’offensive de l’Opus en Amérique latine à cause du rayonnement du théologien péruvien Gustavo Guttierez, «père» de la théologie de la libération, honnie par Escriva et ses disciples. Le président Alberto Fujimori, proche de l’Opus, est un ami de Mgr Luis Cipriani, archevêque d’Ayacucho, qui dirige l’Opus au Pérou.

 

En Europe, le cas le plus contesté fut l’imposition de l’opusien Klaus Küng à Feldkirch, en Autriche. Mais la récente nomination de Mgr Fernando Saenz Lacalle comme archevêque de San Salvador a choqué encore davantage, puisque c’est l’ancien siège du martyr Mgr Oscar Romero, assassiné par l’extrême droite, alors que le nouvel évêque - un Espagnol de surcroît ! - appartient non seulement à l’Opus, mais était l’évêque des armées...

 

A part l’Italie, l’Espagne et l’Amérique latine (y compris le Mexique) sont les régions où l’Opus Dei rencontre le plus grand succès. En Espagne, si l’Œuvre a dû rester dans l’ombre sur le plan politique depuis l’arrivée au pouvoir des socialistes, elle attend son heure. Avec le retour prochain plus que probable de la droite du Parti popular de José Maria Aznar, un ami de l’Opus, celui-ci aura quatre ou cinq ministres, dont les députés Juan Trillo, Loyola de Palacio et Isabel Tocino. En outre, l’armée est commandée par plusieurs numéraires.

 

Bien que l’Opus ait trouvé plus de résistance dans les pays non latins, surtout anglo-saxons, il s’implante progressivement aux États-Unis où l’on compte plus de 3 000 membres répartis dans soixante-quatre centres, la plupart situés près des campus universitaires. Plusieurs aumôniers universitaires se sont plaints des «méthodes clandestines» utilisées par le mouvement, ainsi que de son «comportement sectaire».

 

En Grande-Bretagne, l’Opus maintient un profil bas depuis les révélations, en 1981, de M. John Roche, ancien directeur du mouvement, aujourd’hui professeur à Oxford qui publia dans «The Times» un sévère réquisitoire contre l’Opus, documents secrets à l’appui. Qualifiant l’Œuvre d’«Église dans l’Église», et de «psychologiquement dangereuse pour ses propres membres», il cite des articles de Cronica proclamant que «l’Église catholique s’est écartée de son chemin originel, et que le devoir de l’Opus Dei est de s’étendre dans le monde par tous les moyens. Il n’existe pas d’autre voie de salut».

 

En France, le succès de l’Opus est plus mitigé. Malgré les sympathies de plusieurs hommes politiques, l’Œuvre n’a jamais réussi à trouver un parti à sa dévotion, même s’il existe de nombreux centres et associations qui lui sont liés.

 

Mais la nouvelle stratégie de l’Œuvre est d’infiltrer les organisations internationales, comme les Nations Unies, l’Unesco ou l’OCDE. Le Parlement européen à Strasbourg et la Commission à Bruxelles sont ses lieux de prédilection, et le nouveau président de la Commission, M. Jacques Santer, un ami. Des parlementaires européens, comme M. Ignacio Salafranca du Parti populaire espagnol, sont membres de l’Opus, tout comme le Portugais Fernando Perreau de Pininck, membre du cabinet du très libéral Britannique Leon Brittan. A Bruxelles, l’Opus agit clandestinement, comme à son habitude. Exemple: le bulletin hebdomadaire Europe Today, en espagnol, français et anglais, envoyé depuis Bruxelles dans le tiers-monde, et notamment en Amérique latine, où il est distribué gratuitement. Se présentant comme «une agence de presse internationale, spécialisée dans la santé, les problèmes de société et l’éducation», il défend les positions les plus réactionnaires de la droite catholique. Le numéro 124, du 2 août 1994, par exemple, titre à la une: «Les méthodes naturelles du contrôle des naissances sont efficaces à 99 %» tandis que les méthodes «artificielles» ne sont sûres qu’à 50 %. Le label Opus Dei n’apparaît nulle part sur cette publication, qui reçoit une subvention de la Commission de Bruxelles. Or le rédacteur en chef appartient à l’Opus tout comme d’autres journalistes accrédités à la Commission.

 

Autres points stratégiques en Belgique que l’Opus a tenté d’investir: l’Institut Robert-Schuman et l’Université catholique de Louvain. Le premier est une école de journalisme fondée par l’homme d’affaires néerlandais Piet Derksen, proche de l’extrême droite catholique, pour fournir des «journalistes catholiques sûrs» à l’Europe de l’Est et au tiers-monde. Parmi les professeurs on retrouve l’opusien Andres Garrigo, directeur de Europe Today...

 

A Louvain, en revanche, la bataille menée par l’Opus fut perdue grâce à la ténacité du vice-recteur, le Père Gabriel Ringlet. Il a refusé de renouveler le bail de deux résidences pour étudiants ouvertes sur le campus par l’Opus, en interdisant à celui-ci de distribuer sa littérature aux étudiants aussi longtemps qu’il triche sur son identité. Cette décision a été prise à l’unanimité par le conseil d’administration de l’université. «L’Opus ne vise que l’élite de la société, explique le Père Ringlet, ce qui est inacceptable pour notre université. Je ne peux pas voir ma foi là-dedans. La quête de la perfection a quelque chose de très orgueilleux et de malsain. Je ne peux accepter une religion qui lave plus blanc que blanc... la couleur des sépulcres ! Car, au bout du chemin, on trouve toujours l’exclusion, le racisme. En ces temps de montée de l’extrême droite, on ne se prémunit peut-être pas assez contre les dictatures spirituelles.»

 

C’est bien d’une dictature qu’il s’agit, qui risque de prendre la papauté en otage. Cette «arme du Pape» est à double tranchant et pourrait se retourner contre lui.

 

DIRECTION SPIRITUELLE DANS L'OPUS DEI

Afin de mieux appréhender ce sujet, il est important de préciser que le gouvernement de cette institution, à tous les niveaux, n’est pas individuel mais collégial: nul ne peut gouverner seul, les décisions se prennent toujours en commun au sein d’un conseil composé d’autres directeurs, nommés eux-mêmes par des supérieurs hiérarchiques. Ce détail permet de mieux comprendre que les informations obtenues dans la direction spirituelle ne sont jamais traitées par une seule personne. Cette direction spirituelle personnelle dans l’Opus Dei comporte toute une série de caractéristiques que nous allons exposer de façon synthétique.

 

Tâche propre au gouvernement de l’institution, elle revient aux directeurs eux-mêmes, qui ne font qu’exécuter une mission reçue de leurs supérieurs. La direction spirituelle personnelle est donc l’affaire de cette organisation collégiale, bien que l’acte lui-même soit délégué à un seul membre, qui communique - sans le consentement de l’intéressé - à ses supérieurs hiérarchiques les informations reçues sur la conscience de ce dernier. Ensuite, cette organisation collégiale fait transmettre à l’intéressé les indications de direction spirituelle qui lui semblent les plus appropriées. Ainsi l’institution n’hésite pas à utiliser des éléments extérieurs pour gérer l’intimité des personnes. La direction spirituelle personnelle est obligatoire pour tous les membres, ceux qui se sont engagés dans le célibat doivent s’y soumettre chaque semaine. On impose à chacun, même aux prêtres, un directeur spirituel laïc issu de la classe dirigeante] et nommé par le gouvernent de l’Opus Dei. On impose aussi à chaque membre un prêtre avec qui il doit se confesser. Le conseil spirituel de celui-ci est soumis aux décisions des directeurs et directrices laïcs avec lesquels il ne peut être en désaccord. Hormis ce directeur laïc et ce prêtre, tous les autres pasteurs de l’Église sont considérés comme de mauvais pasteurs: il est interdit de se confier à un prêtre non membre de l’institution, sous prétexte de ne pas vivre le bon esprit. Personne ne peut échapper à cette règle. Il n’y a donc aucune liberté dans le choix de son propre directeur de conscience. Chacun doit obligatoirement ouvrir son âme au directeur spirituel laïc qui lui a été attribué, en lui dévoilant les détails les plus intimes de sa vie (péchés et pensées inclus). L’institution, dans la formation qu’elle inculque à ses membres, affirme que cette exigence n’est que l’expression d’une indispensable sincérité envers Dieu.

 

Le directeur spirituel ne garde pas pour lui les secrets qui lui ont été confiés. Par bon esprit, il doit faire un rapport oral et écrit à ses supérieurs hiérarchiques sur les confidences reçues de toutes les personnes dont il a la charge. Ces confidences sont classées avec soin et communiquées à d’autres si nécessaire. Seuls les directeurs sont au courant de cette pratique, mais n’oublions pas que la direction spirituelle est une tâche du gouvernement de l’Œuvre. Ainsi, lorsque quelqu’un change de centre, d’activité ou de pays, un rapport sur sa conscience est envoyé aux directeurs du lieu de sa destination, accompagné des indications sur le comportement à avoir avec lui. Cette confusion abusive entre ce qui est intime et ce qui ne l’est pas, atteint son paroxysme, lorsque par des subterfuges soi-disant légaux, le secret de la confession est tout simplement violé. Nous nous trouvons donc face à un véritable régime légalisé d’administration et de violation des consciences car de nombreuses personnes ont accès à ces fiches de renseignements. Cette intrusion dans l’intimité des membres (sous prétexte d’accomplir la volonté de Dieu) ne sert en fait qu’à piloter leur vie et leur travail dans des entreprises d’éducation, ou autres, qui dépendent de l’Opus Dei. Le directeur spirituel laïc et le prêtre, parce qu’ils suscitent en chaque membre une soumission à leurs supérieurs, ne sont en fait que des inspecteurs, de purs instruments exécutifs des directives du gouvernement. Le contrôle sur les individus, sur leur intimité est si absolu que comme dirait Kafka dans «Le Procès»: «La chambre à coucher, notre plus grande intimité, se transforme en tribunal.» Enfin, cette conception de la direction spirituelle personnelle est considérée comme un élément essentiel de l’esprit de l’Opus Dei et bien qu’elle s’oppose à la législation de l’Église, l’institution lui prête un fort caractère surnaturel, inspiré par Dieu au fondateur.

 

La volonté de Dieu ne se manifeste qu’à travers les directeurs

Les décisions du gouvernement de l’Opus Dei sont donc imposées habituellement aux consciences, comme étant une manifestation indiscutable de la Volonté de Dieu. De ce fait, l’institution supprime toute autonomie morale chez l’individu. La liberté de conscience est alors niée, sous prétexte de devoir adhérer à la volonté souveraine de Dieu, qui s’identifie sans nuances à la volonté de ceux qui gouvernent . Toute divergence d’un membre dans ce sens est jugée comme une manifestation d’amour propre désordonné et d’orgueil.

 

Par conséquent la relation avec Dieu est restreinte en quelque sorte, aux indications des directeurs qui se proclament, en vertu de la juridiction de l’Opus Dei, comme l’unique canal par lequel doit passer la volonté de Dieu dans tous les aspects de la vie intérieure des membres. Avoir recours à tout pasteur de l’Église étranger à l’Opus Dei - même l’évêque du Diocèse - n’est qu’une marque de mauvais esprit. C’est ainsi que les membres de l’Œuvre sont privés de toute communication directe avec les pasteurs ordinaires de l’Église, ils ne peuvent aller les trouver, ni recevoir leur aide. L’affaire est grave si l’on considère l’ensemble de ces limites imposées à la liberté personnelle, sans compter toutes celles dont nous n’avons pas encore parlé. En effet, les membres de l’Opus Dei sont isolés de l’Église et ils ne peuvent être en communion avec elle, par respect pour une pastorale absurde qui aurait reçu l’approbation Pontificale. Les membres sont ainsi privés de manière illégitime de cette force de l’Esprit du Christ. Il importe de mentionner qu'il s'agit ici d'un faux Esprit et d'un faux Christ, issus d'une contrefaçon élaborée qui a pour but la séduction.

 

Ces principes que nous venons de dénoncer sont inculqués aux membres dès leur première formation dans l’Opus Dei. Ils restent gravés au fer rouge au plus profond du cœur de celui qui désire être saint et fidèle à Dieu, c'est à dire à leur faux dieu. Et comme la jeune recrue a une culture ecclésiale limitée, on lui affirme que ces principes ne sont que pure doctrine de l’Église et ont été inspirés par Dieu au fondateur. La voici donc conditionnée par tout ce que l’on exigera désormais d’elle, comme conséquence d’un don personnel à Dieu.

 

Contrôle de la culture et de l’information

Les études religieuses et les moyens de formation spirituelle (causeries, retraites, rencontres, etc.) ne sont là que pour confirmer cette doctrine et les pratiques que nous venons d’évoquer. Spontanéité et créativité sont bannies: tout ce qui doit être dit et enseigné a été prévu, planifié dans les moindres détails.

 

On contrôle tout: les livres de théologie et les ouvrages qui permettent de les approfondir. Les causeries de formation spirituelle doivent s’adapter à des guides bien précis. Toute tentative de liberté dans la méthode d’enseignement est fortement prohibée pour tout ce qui concerne la formation interne. Les personnes chargées de cette formation sont nommées en fonction de leur fidélité aux principes de l’institution et non à ceux de l’Église, peu importe leur sagesse ou leur compétence en matière théologique. Tout ouvrage qu’un membre souhaite lire pour approfondir sa culture doctrinale doit être soumis aux directeurs. Ceux-ci accordent ou refusent leur permission selon leur convenance. On ne peut avoir accès qu’aux livres de spiritualité et de méditation figurant sur une liste conservée dans chaque centre et élaborée par le Conseil Régional. Pour les livres de spiritualité, on doit consulter le directeur qui doit faire valider la demande au conseil local. Les bibliothèques des centres ne peuvent contenir que des livres autorisés. Tous les ans, chaque centre doit envoyer aux directeurs la liste des livres récemment acquis. Ceux qui d’après leurs critères ne sont pas convenables, sont retirés. L’accomplissement de ces normes est une obligation grave pour tous les membres.

 

De même, l’Opus Dei n’hésite pas à manipuler intellectuellement les études et la formation spécifique qu’elle inculque. Il n’y a pas non plus de liberté, ni d’autonomie dans la recherche et l’enseignement au sein des Facultés Ecclésiastiques promues par l’Opus Dei, bien que l’Église les ait approuvées à condition qu’elles soient de véritables centres de recherche Universitaire.

 

L’endoctrinement des membres ne cesse jamais et en parallèle l’Opus Dei a créé un puissant système de propagande destiné à l’opinion publique qui camoufle ce contrôle permanent que nous venons d’évoquer, derrière la déclaration constante de ses grands idéaux apostoliques soi-disant au service de l’Église.

 

Contrôle de la pensée

Toute divergence avec la position officielle de l’Opus Dei sur son esprit ou sur des sujets de théologie et d’histoire est fortement réprimée. Il est impossible d’imaginer être en désaccord avec les slogans officiels. Les objecteurs de conscience dans ce domaine sont violemment corrigés, on leur retire toute responsabilité de formation et de gouvernement. On exerce sur eux une forte pression pour les pousser à quitter l’institution. Et lorsqu’un membre est en désaccord parce que l’institution va à l’encontre du magistère de l’Église ou de ses saints canons, il subit le même sort.

 

Quand ils se réunissent entre eux, les membres de l’Opus Dei ne peuvent jamais exprimer une opinion différente de celle de la doctrine officielle. La correction ne se fait pas attendre.

 

Il est interdit aussi de formuler une critique saine et constructive sur les pratiques de l’institution. L’opinion personnelle sur ces sujets – et même la moindre pensée en désaccord avec eux – est toujours considérée comme de la calomnie et représente une faute grave contre l’unité. Le péché le plus grave dans l’Opus Dei est en effet de critiquer les Directeur ainsi que de manifester tout symptôme de manque d’unité envers eux, car les directeurs représentent le Père ou le Prélat en place et celui-ci représente Dieu. H. Arendt, dans un ouvrage sur le totalitarisme écrivait: «Le fonctionnaire n’est pas seulement nommé par le chef: il devient sa vivante incarnation. Chacun de ses ordres émane finalement de ce chef omniprésent.» (Les origines du totalitarisme, p. 462. Taurus, Madrid 1999).

 

Avant d’être rattaché juridiquement et définitivement à l’Opus Dei, toute personne doit s’engager devant témoins, à ne jamais critiquer publiquement ou en privé les décisions des directeurs ainsi qu’à interrompre sur le champ et à corriger très sévèrement tout membre de l’Œuvre qui commettrait cette faute. Cet engagement de conscience qui représente une obligation grave, ne figure pas dans les Statuts accordés par le Saint Siège.

 

Limitations de la liberté dans les relations humaines

Selon l’esprit de l’Opus Dei, il est formellement interdit de se confier intimement à d’autres membres. Nul ne peut parler aux autres de ce qu’il pense ou ressent. Seuls les Directeurs peuvent - et doivent – recevoir les confidences intimes car comme nous l’avons souligné précédemment, les pensées les plus intimes doivent être livrées à un supérieur. Ainsi en manifestant un bon esprit de torsion ou déformation d'un mouvement irrationnel, illogique, et tourmenté, on prouve sa sincérité envers Dieu. Rien ne peut être caché aux supérieurs, cela signifierait que, face à Dieu, on mène une double vie. Les directeurs deviennent alors maîtres et administrateurs de notre intimité. Un tel esprit exige que toute amitié entre les membres soit radicalement tranchée. La conséquence la plus grave de cette pratique est l’isolement total des individus, leur décomposition absolue. L’isolement, l’incommunicabilité entre les membres est si radicale, qu’ils deviennent incapables de se défendre contre l’institution et inconscients des abus dont ils sont victimes.

 

A cela, il faut ajouter la pratique d’un type particulier de correction fraternelle, loin de celle prônée par l’évangile. L’Opus Dei dans la formation qu’elle donne à ses membres, insiste en permanence sur cette pratique. La correction fraternelle est l’un des moyens de formation personnelle de l’Œuvre. Sa pratique est une manifestation suprême d'un prétendu bon esprit, de vibration et d’amour envers l’Œuvre et ses frères. Elle représente l’un des piliers de l’Opus Dei que les Directeurs utilisent habituellement comme moyen de répression, face à tout symptôme de scission. Elle est en même temps une excellente source d’information sur le comportement des membres, car pour faire une correction fraternelle, il faut d’abord consulter le directeur. Ainsi, on détruit toute possibilité d’amitié en étouffant toute loyauté. On favorise la délation entre les membres, les poussant à devenir de véritables espions de leurs frères. Tout le monde espionne tout le monde, même les Directeurs s’espionnent entre eux.

 

Grâce à cette correction fraternelle, dans laquelle chacun joue à la fois le rôle de brebis et de pasteur, l’Opus Dei parvient à avoir un contrôle organisé sur chaque membre. Ainsi, cette pratique qui serait née directement de l’esprit fondationnel, scelle toute communication fraternelle. Il ne subsiste alors entre les membres que les aspects les plus fades et superficiels d’une relation.

 

Isolement de la famille et limitation des relations sociales

Dès le début de sa vocation et sous prétexte d’un don total à Dieu, tout membre numéraire est séparé de sa famille, même si l’intéressé est très jeune et qu’il dépend économiquement de ses parents. Les visites s’espacent puis sont réduites au minimum, elles sont aussi souvent qualifiées d’attachement aux liens du sang. Les communications téléphoniques avec eux ont tendance à être limitées. Toute correspondance épistolaire est relue et censurée, surtout au cours des premières années dédiées à une formation plus intense. On ne peut assister qu’à certains événements familiaux et il est interdit de passer des vacances avec les siens. Ceci engendre un certain nombre de conflits avec la famille, car celle-ci a beaucoup de mal à comprendre certaines situations, comme ne pas venir au mariage de sa propre sœur ou encore à l’ordination sacerdotale de son frère. Au fil du temps, un certain nombre de membres de l’Opus Dei deviennent donc de parfaits inconnus pour leur famille en raison d’un relâchement affectif à leur égard et de conflits engendrés par une inconditionnelle obéissance aux directeurs.

 

Les relations sociales des membres célibataires deviennent quasi impossibles pour bien des raisons: l’amitié est instrumentalisée à des fins apostoliques, les fréquents changements de domicile, les contraintes imposées pour voyager, le contrôle des entrées et sorties du centre (lieu où l’on habite), l’interdiction d’assister à des spectacles culturels et de divertissement, ou encore le rappel constant que le temps doit être mis à profit c’est à dire à l’entière disposition de l’Opus Dei.

 

Déracinement social, déracinement du monde

Comme chacun sait, l’homme vit dans le monde. Quand on est appelé à se sanctifier au milieu du monde, on est intégré dans la société parce qu’on a une famille, une profession, des biens à gérer, parce que l’on prend des décisions personnelles dans tous les domaines, que l’on crée des liens affectifs, que l’on construit sa propre personnalité et en général, parce que l’on est autonome dans les différents domaines de l’existence. Dans l’Opus Dei, tout ceci s’avère vraiment difficile, voire impossible.

 

En effet, bien qu’elle se présente comme un chemin destiné aux chrétiens ordinaires au milieu du monde, tout en insistant sur le fait qu’elle ne retire personne de sa place (c’est ce que l’on croit quand on demande l’admission), la réalité est cependant toute autre pour ceux qui s’engagent dans le célibat. On peut constater aisément que le mode de vie et d’obéissance est totalement plaqué sur celui des religieux: les membres célibataires n’ont aucune indépendance économique. En outre, ils sont la plupart du temps orientés vers des tâches internes sans salaire, ou vers des postes dans des entreprises apostoliques dépendantes de l’Opus Dei, ce qui les prive de toute liberté professionnelle et économique. Leur liberté de décision est également sacrifiée parce qu’ils doivent obéir aux Directeurs et les consulter pour la moindre dépense (téléphone, déplacements, sorties, etc.). Leurs déménagements fréquents les empêchent d’avoir un enracinement social et professionnel normal. Tout repère matériel ou affectif avec le monde est supprimé même dans les détails les plus insoupçonnables.

 

C’est pourquoi, beaucoup de ceux qui abandonnent l’Opus Dei, renient leur passé, car ils n’en n’ont presque rien décidé. Tout ceci renforce l’isolement des membres célibataires. Dans de nombreux cas, il leur est difficile voire impossible de recommencer leur vie à zéro après être sorti de l’Opus Dei.

 

Aliénation de la personne

Mais le contrôle de l’information et des activités extérieures d’un individu n’est pas ce qui le détruit le plus. Le plus grave (caractéristique absente de bien des régimes totalitaires) est la soumission de toute sa vie spirituelle qui l’empêche de se construire et de bâtir sa propre relation avec Dieu:

- Perte de la liberté de conscience: remplacement de la conscience personnelle et de son autonomie par un régime d’obéissance totale envers les directeurs.

- Manque de liberté dans la construction de sa propre vie de relation avec Dieu: le directeur de conscience, le confesseur et les livres de spiritualité ne sont pas librement choisis.

- Viol de l’intimité: obligation d’ouvrir son âme et de subir de fréquents interrogatoires sur les sujets les plus intimes.

- Violation légalisée de la direction spirituelle sensée être confidentielle: stratagèmes utilisés pour que l’intéressé reparle hors confession, avec le prêtre, de sujets qu’il vient d’aborder dans sa confession.

- Contrôle des individus: informations obtenues sur leur conscience par le directeur spirituel.

- Substitution des Directeurs à Dieu: gouvernement collégial dans le domaine de la conscience. Exigence d’une totale docilité aux décisions des Directeurs: les seuls interprètes de la volonté de Dieu dans la vie intérieure, mais qui concerne en fait tous les aspects de la vie car il faut se laisser façonner par eux, telle l’argile dans les mains du potier.

- Obsession des moyens de formation pour se soumettre totalement aux Directeurs, cette soumission s’identifiant avec le don de soi à Dieu.

 

Il est difficile d’imaginer une plus grande mainmise sur l’intimité de la personne, au nom de Dieu et de la sanctification personnelle. Seul le respect de l’intimité de l’autre et de sa liberté de choix peut l’aider à être lui-même, à construire sa propre personnalité et à parvenir à maturité. La violation de ce droit fondamental à la liberté entraîne de sérieuses lésions dans le développement d’un être humain, elle l’aliène.

 

Une telle transgression de ces fameux droits fondamentaux proclamés par Vatican II et protégés par le code en vigueur de Droit Canon, ne s’était encore jamais produite dans l’histoire de l’Église. Jamais de manière totale, systématique. Mais cela a eu lieu car le fondateur et ses successeurs ont gouverné délibérément l’institution en marge des Statuts accordés par le Saint Siège, suivant des règlements ignorés par l’Église, où abondent de graves atteintes aux droits fondamentaux de l’individu.

 

Isolement affectif et vulnérabilité psychologique

Revenons à cet isolement affectif et sentimental des membres célibataires pour insister sur leur vulnérabilité. Toute amitié sincère entre les membres étant proscrite par l’esprit de l’Œuvre, leurs relations deviennent superficielles et banales. Elles se développent, comme nous l’avons dit, dans un climat de méfiance cruelle où les membres craignent la délation, suivie de la correction fraternelle pour toute déviance envers cet esprit.

 

L’incommunicabilité entre les membres est donc totale dans leur vie quotidienne: échanger des impressions de sa vie en général et de sa vie dans l’Opus Dei, avoir une opinion sur les indications des directeurs, ou sur des aspects de l’esprit de l’Œuvre. Toute relation sincère et authentique avec les autres étant impossible, l’individu se retrouve alors isolé et quand un être est isolé, il devient vulnérable.

 

Cette vie de famille tant revendiquée par l’Opus Dei n’est finalement qu’un faux-semblant. Elle n’est en fait qu’une vie solitaire en commun. Isolée et sans les relations affectives d’une famille normale, l’existence devient insupportable pour beaucoup de membres qui s’étaient aussi engagés dans l’Opus Dei parce qu’on leur promettait l’affection d’une vraie famille.

 

La vulnérabilité de celui qui est ainsi isolé est colossale. Non seulement à cause de cette impossibilité de relations sincères avec les autres et de la pratique de la correction fraternelle, mais surtout et cela est pire, parce que les membres ne peuvent communiquer entre eux sur la formation qu’ils reçoivent ensemble dans l’Œuvre. Ils finissent donc par s’auto-culpabiliser lorsqu’ils perçoivent des erreurs dans la pratique de l’esprit de l’Opus Dei. Et ce sentiment de culpabilité est autant infondé que destructeur. Alors, en vertu de l’esprit de l’Œuvre, chacun exerce un contrôle idéologique sur lui-même et sur les autres car il considère que l’esprit de l’Opus Dei a été révélé par Dieu et qu’il contient l’essence même de sa relation avec Lui.

 

A ce propos, quand un membre éveille des soupçons parce qu’il commence à penser par lui-même, on le traque sans pitié jusqu’à ce qu’il soit neutralisé. Il se produit une collision entre un individu totalement isolé et un dispositif institutionnel compact qui prétend en outre, détenir la vérité et être le révélateur de la volonté de Dieu: Les directeurs ont toujours raison, lui dira-t-on. Les effets de ces perpétuelles attaques sont terribles pour le sujet. Il se sent seul et on l’accuse d’orgueil, de refuser l’amour de Dieu. S’il souffre et se décourage, on finit par le conduire chez un psychiatre membre de l’Opus Dei. On le considère alors comme malade, et on l’abrutit avec un traitement médical de choc. Dans ce cas, la seule solution est de partir. Mais la plupart du temps, c’est une décision difficile car l’intéressé est persuadé qu’il va ignoblement trahir Dieu. En effet, dans la formation que l’on nous inculque, la réponse à la grâce divine signifie fidélité à l’Opus Dei. En outre, pour la plupart des membres, partir signifie se retrouver à la rue, parce qu’ils sont sans ressources après toute une vie consacrée à l’Opus Dei. Ils ne s’en sortiront donc qu’à condition de pouvoir compter sur une aide extérieure et s’ils sont parvenus eux-mêmes à acquérir un esprit libre et sûr, qui les rend conscients de la manipulation idéologique à laquelle ils ont été soumis. Ils pourront alors échapper mentalement au contrôle des directeurs et aux impostures de l’esprit.

 

Vulnérabilité et insécurité juridiques

L’Opus Dei, comme elle sait si bien le faire, a prévu toute impossibilité pour ses membres de se défendre devant un tribunal civil ou Ecclésiastique. En effet, les membres ne reçoivent jamais de documents écrits concernant leur relation avec l’Œuvre. Ils ne possèdent aucune preuve écrite de leur appartenance juridique à l’Opus Dei, ni de leur sortie de l’institution au cas échéant. On ne leur délivre aucun Certificat après des études ecclésiastiques. Il n’y a pas non plus de contrat de travail pour ceux qui se consacrent à des tâches internes. Une nomination à un poste n’arrive jamais par écrit. A l’exception des prêtres, personne ne peut prouver par écrit qu’il appartient ou qu’il a appartenu à l’Opus Dei. Il en est de même pour ceux qui travaillent dans toutes les charges de direction. Et c’est ainsi depuis la fondation de l’Opus Dei.

 

Et le cas s’avère particulièrement grave lorsque des membres ne peuvent se défendre, après avoir été l’objet de condamnations ou d’admonitions canoniques imposées par décret oral, sans jugement et sans preuve écrite, comme il est de coutume dans l’Opus Dei. En effet, cela va à l’encontre du droit établi par l’Église. L’Opus Dei empêche donc ses membres d’user de leurs droits légitimes à recourir aux Instances compétentes, car ils ne peuvent prouver qu’ils ont été condamnés, ni sur quels délits. Ce procédé est très utile pour garder aux yeux du monde une image clean (propre): les scandales ne transpirent pas à l’extérieur. En outre, il arrive assez fréquemment que les autorités de l’Opus Dei imposent des censures canoniques orales à un membre afin d’obtenir de lui obéissance et soumission, bien que ce dernier n’ait commis aucun des délits recensés dans le Droit de l’Église. Ce n’est qu’une manifestation de plus du comportement opaque et abusif de l’Opus Dei sur le plan moral et juridique.

 

Sur ce même plan juridique, une chose nous hante sur laquelle nous avons envie de revenir: l’Opus Dei se targue de posséder un esprit pleinement séculier prônant une union personnelle à Dieu au milieu du monde qui consiste surtout à ne sortir personne de là où il se trouve, c’est-à-dire à respecter la vocation professionnelle et le milieu social de chacun. Ce n’est qu’un slogan pour les potentielles recrues car ce n’est un secret pour personne, l’Opus Dei est régi depuis ses débuts, comme un ordre religieux strict. Pour les numéraires et les agrégés supposés être des laïcs, il n’y a pratiquement aucune différence avec la vie des religieux dans leurs engagements de pauvreté et d’obéissance ni, la plupart du temps, avec leur conception du travail dans les entreprises apostoliques. Certes, l’Opus Dei est devenue une Prélature Personnelle et elle dépend maintenant de la Congrégation des Évêques mais cette particularité qui existe depuis sa fondation n’a pas bougé d’un iota. D’après le Code Juridique de Droit Canon (c.294-296), une Prélature est une structure cléricale formée de prêtres et de diacres séculiers sous l’autorité d’un Prélat, les laïcs coopèrent au travail apostolique de la prélature selon des accords entre les deux parties. Et pourtant les Statuts de l’Opus Dei considèrent les laïcs comme des membres à part entière.

 

Mais retenons surtout et n’hésitons pas à le répéter: les prêtres et les membres célibataires doivent s’engager à un mode de vie très particulier, clause absente des Statuts accordés par le Saint Siège mais bien présente dans les règlements internes de L’Opus Dei. Ces fameux Statuts approuvés par l’Église, n’ont aucune incidence sur la vie quotidienne des membres de l’Opus Dei, on ne leur donne jamais à lire et leur contenu demeure vague. Par contre, ces règlements internes secrets, ignorés du Saint Siège ne cessent de régir leur vie. Elles sont doublement secrètes, ces directives parallèles à celles accordées par l’Église et que l’Église ignore: seuls les directeurs les connaissent et y ont accès, et encore partiellement, selon leur responsabilité. En bas de l’échelle, on ignore donc ce qui nous régit. Les nouvelles recrues sont à la même enseigne que leurs aînés, elles n’ont aucune connaissance de cette double règlementation juridique. Elles ignorent tout de ce qui officiellement a été accordé par la hiérarchie de l’Église à l’Opus Dei. Et la seule formation juridique que les membres reçoivent consiste à leur répéter que la Prélature appartient à la hiérarchie institutionnelle de l’Église], même si cela n’apparait pas dans le Code de Droit Canon.

 

On constate donc d’énormes incohérences: Entre un esprit que l’Opus Dei prétend laïc et le comportement réel exigé de ses membres. Entre ce qui est écrit dans le Code de Droit Canon sur les Prélatures Personnelles et les Statuts accordés à l’Opus Dei, surtout à propos des laïcs. Entre les Statuts officiels et les règlements internes secrets, qui portent non seulement gravement atteinte aux droits de l’homme et aux pratiques pastorales de l’Église, mais qui fixent des obligations strictes, absentes de ces dits Statuts.

 

Pour en finir avec tous ces mensonges douteux, ces secrets et ces incohérences juridiques, nous sommes intimement convaincus que la hiérarchie de l’Église doit apporter un certain nombre d’éclaircissements afin d’instaurer la légalité dans l’Opus Dei et que celle-ci puisse avoir une conduite transparente envers la hiérarchie de l’Église, tous les fidèles baptisés et ses propres membres.

 

Les normes du Droit Canon – générales et particulières – servent à garantir l’authenticité de l’esprit chrétien, la liberté et les droits inaliénables des fidèles qui sinon se retrouveraient sans défense face aux abus de pouvoir et dans ce cas bien précis: abus de pouvoir au nom de Dieu.

 

Conséquences de ces pratiques et dommages causés à la personne

La plupart des membres célibataires s’engagent très tôt dans l’Opus Dei. Sans la maturité requise, ils le font alors moins par discernement d’une authentique vocation que pour suivre un processus de pression très défini de la part des directeurs. Ce même schéma s’applique aussi dans l’Opus Dei, aux vocations sacerdotales par obéissance. Il n’est pas difficile d’imaginer les conséquences de toute une existence avec une vocation inventée, de toute une vie bâtie sur du vent.

 

On assiste donc à une détérioration intérieure de la personne, à sa destruction systématique. Elle est noyée dans l’institution, dévorée par elle car le bien de l’Opus Dei est supérieur à celui de ses membres. Aliénation de soi et déracinement existentiel. Perte de toute relation profonde avec la réalité économique, professionnelle, sociale, affective… du monde, qui finit par engendrer une longue et immense souffrance complexe à définir chez un individu fidèle à sa conscience. Ce qui explique le grand nombre de maladies mentales de type émotionnel affectant plus de la moitié des membres numéraires: dépression, anxiété, peur, phobies, obsessions, dépréciation de soi, marginalisation, suicide, épuisement chronique, perte d’identité, désespoir total, perte de repères.

 

Mais nous avons constaté des dégâts encore plus dévastateurs: ces nombreux membres de l’Opus Dei, parfaitement modelés sur les exigences de l’institution, annihilant leur conscience par obéissance. Rien n’affecte leur psychologie, leurs émotions. Ils souffrent d’un mal plus subtil et plus profond, ils sont devenus des robots fanatisés, des machines à tuer efficaces, des assassins habiles. Ils ont perdu toute personnalité, toute capacité à ressentir et à décider par eux-mêmes: ils jouissent du privilège (qui se matérialise parfois par des détails) d’appartenir à la tête, avec le respect qui leur est du. Ils ont soif de pouvoir, ils ont tourné le dos à la vérité, ils exaltent l’institution et répercutent les consignes et les mensonges du parti, ils savent pertinemment que leur conduite est absurde, mais ils assument leur rôle. Tels des cadavres, ils accomplissent froidement la mission juste ou injuste de ceux qui gouvernent. Leur seule excuse: l’obéissance.

 

La souffrance engendrée par l’aliénation des individus dans l’Opus Dei est un problème extrêmement grave qui touche l’Église et la société civile. Le nombre de victimes s’élève aujourd’hui à plusieurs dizaines de milliers de personnes. Et cette affaire est d’autant plus grave, que ces pratiques immorales sont tout à fait légalisées puisqu’elles constituent l’esprit d’une organisation approuvée par l’Église.

 

Préjudices sur la vie spirituelle des membres

Les directeurs se substituent à Dieu dans la vie spirituelle des membres. Leur capacité à décider étant totalement annihilée, il arrive tout naturellement que ces derniers n’aient plus aucune authentique relation avec Dieu, c'est à dire le Dieu Cerbère des cinglés. Leur vie intérieure finit par s’obstruer, réduite à un accomplissement exact de tout ce qui a été établi, à une soumission totale envers ceux qui gouvernent dans une ascèse basée sur la volonté.

 

Cette vie intérieure si axée sur la volonté et la perfection pousse de nombreux membres écœurés par tant d’années de pratique de piété rigide, à perdre la foi ou à s’éloigner de Dieu quand ils quittent l’Œuvre et parfois avant. Certains d’entre eux ressentent même une phobie à l’idée d’entrer dans une église ou de parler à un prêtre. Beaucoup d’autres ne croient plus en l’autorité de l’Église et sont choqués de son impassibilité face aux abus de l’Opus Dei, pourtant si souvent dénoncés ces dernières années.

 

Ceux qui abandonnent l’Opus Dei

Ceux qui s’en vont, après avoir vécu tant d’années ce qui aurait du être un don à Dieu, sont dans un état assez lamentable. La plupart du temps, ils partent parce qu’ils n’en peuvent plus, parce que leur santé mentale s’est détériorée ou bien à force d’être en conflit permanent avec leurs supérieurs. L’expérience nous montre que la plupart des membres partent, non par une attirance superficielle du monde ou pour s’éloigner de Dieu, mais parce que leur capacité de résistance humaine à atteint ses limites. Ils le font la mort dans l’âme, dans tous les sens du terme. La plupart d’entre eux n’ont aucun métier à leur actif, sont dans le dénuement économique le plus total et ont peu d’espoir de trouver du travail. Ceux qui se sont consacrés aux différentes tâches internes et c’est la majorité, ne sont plus tout jeunes, ils ne possèdent ni Sécurité Sociale, ni expérience professionnelle reconnue et ils sont psychologiquement fragiles.

 

Refaire sa vie dans ces circonstances est très difficile. Ils sont très souvent si profondément affectés émotionnellement et psychologiquement, qu’ils ont du mal à rencontrer quelqu’un pour fonder une famille. Il leur est aussi parfois difficile de trouver refuge dans leur propre famille après tant d’années passées comme des étrangers à cause de ce don total à l’Opus Dei. Il arrive souvent qu’ils perdent tout repère dans la vie et qu’ils aient le terrible sentiment d’avoir été trompés et d’avoir gâché les plus belles années de leur vie: une vie qui leur est étrangère car elle s’est construite sans eux.

 

Pourquoi l’Opus Dei n’assumerait-t-elle pas sa responsabilité envers la situation économique de membres qui ont donné leur vie entière au service de l’Église, dans une institution reconnue par l’Église ?

 

Beaucoup s’en vont, donc. Mais très peu le font par conscience d’avoir été abusés sur le plan doctrinal et théologique, ce qui est pourtant inacceptable pour une conscience droite.

 

La plupart, déformés par la formation qu’ils ont reçue, sont incapables de percevoir ces abus institutionnels, encore moins d’en attribuer la cause à leur situation. Lorsqu’ils abandonnent l’Opus Dei, parce qu’ils n’en peuvent plus, ils ressentent plutôt l’impression de trahir Dieu car persévérer dans l’Œuvre, c’est être fidèle à Dieu.

Ceux qui s’en vont sont généralement considérés comme des traîtres. On leur interdit tout travail en rapport avec l’institution de près ou de loin, ils ne peuvent plus entrer dans un centre de l’Opus Dei, car ils pourraient représenter une cause de scandale.

 

On traite sévèrement ces dissidents qui pourraient ternir l’image irréprochable de l’Œuvre. Ils sont discrédités devant les autorités de l’Église et les membres de l’Opus Dei, ils sont l’objet de calomnies et de médisances à leur insu, donc sans pouvoir se défendre. De très nombreux témoignages le prouvent.

 

Ne nous étendons pas davantage, nous avons été suffisamment clairs pour donner au lecteur une vision d’ensemble des torts causés par l’Opus Dei aux individus. Mais ces torts, et c’est là le plus grave, touchent aussi ceux qui restent dans l’institution, car ils sont nombreux à souffrir profondément d’une manière ou d’une autre, d’une soumission dégradante à ce pouvoir. Oui, nombreuses sont ces victimes qui restent dans l’Opus Dei par fidélité à Dieu ou parce qu’elles ne veulent pas se retrouver à la rue, sans rien.

 

Il est bien difficile pour quelqu’un d’étranger à l’Opus Dei de réaliser la portée de tous ces abus et leurs conséquences, ainsi que ces graves préjudices causés aux individus. L’opinion publique ne connaît rien dans les détails. Mais tout cela existe bel et bien ainsi que nous avons tenté de le dénoncer. Dieu merci, nous nous appuyons sur des preuves.

 

LES MILLIARDS DU VATICAN

Ce qui suit est un extrait du chapitre 26 du livre "Les milliards du Vatican" (The Vatican Billions) écrit par Avro Manhattan. L’accumulation spectaculaire de richesses de l’église catholique est un phénomène relativement récent. Il a commencé lorsque le saint siège a été privé des États Pontificaux par les italiens en 1870. Ces états incluaient Rome elle-même et comptaient près du tiers de la péninsule italienne. C’est alors que l’église catholique a commencé à accumuler des richesses selon la formule de réussite du monde moderne, industriel et financier. Ses fondements principaux furent toutefois posés par le Pape Benoît XV (1914-1922) pendant et après la Première Guerre Mondiale (1914-18).

 

C’est l’origine de la politique actuelle du Vatican, pour qui les investissements des papes et de l’église et ne devraient pas être limités par des considérations politiques ou religieuses mais devraient plutôt être traités uniquement sur la base d’une bonne entreprise, concrète et profitable.

 

Le Vatican à cette époque n’avait pas les ressources en espèce qu’il reçut du fascisme italien une décade plus tard, mais il avait suffisamment de millions pour investir dans les marchés mondiaux. Benoît XV, pour prouver qu’il ne plaisantait pas quand il a promulgué la nouvelle politique à bref délai, a investi la majeure partie de l’argent du Vatican. Où ? A l’ombre des croisades pontificales ! Dans l’immobilier de l’Empire Turc ! Ce fut le début d’une route qui allait élever l’église catholique dans les hauts rangs des sociétés milliardaires du vingtième siècle.

 

En 1929, au moment du Traité du Latran, le trésor de l’État du Vatican est devenu un fonds officiel. La même année, Mussolini a remis plus de 1750 millions de Lires (l’équivalent de 100 millions de Dollars) au Vatican comme un règlement définitif de la question romaine.

 

Le Pape Paul XI, pas moins bon commerçant que Benoît, investit une grande somme aux États-Unis immédiatement après la chute des marchés. Ce mouvement fut profitable car après la grosse dépression des années 30, l’église en tira des profits colossaux lorsque l’économie américaine s’est ressaisie. Mais, tout en investissant largement aux États-Unis, le Vatican a été suffisamment astucieux pour investir une bonne partie de l’indemnité du Latran en Italie elle-même. Les résultats, comparés aux normes, furent stupéfiants. On estime que le Saint Siège détenait à ce moment-là entre 10 et 15 pour cent de toutes les actions et les parts inscrites à la bourse italienne.

 

Le périodique anglais, "L’Economiste" a dit: "Il pourrait théoriquement jeter l’économie italienne dans une grande confusion s’il se déchargeait soudainement de toutes ses parts pour les déverser sur le marché." Ceci fut confirmé quelques années plus tard par le ministre italien des finances lorsqu’en février 1968, il déclara que le Vatican détenait des parts pour un montant approximatif de 100 milliards de lires.

 

La richesse de l’église, en plus de devenir une source d’embarras moral croissant, était devenue un dilemme financier. L’église se trouva alourdie par sa richesse, non seulement à cause de la collecte laborieuse de l’argent provenant de milliers d’organisations de religieux, d’ecclésiastes et de laïcs, mais également en raison de l’habileté des cerveaux financiers qui, depuis la Deuxième Guerre Mondiale ont investi les milliards du Vatican partout dans le monde avec une dextérité sans pareille. Leur compétence, avec l’aide de l’intelligence globale à leur disposition, a véritablement transformé les millions du Vatican en milliards.

 

Création spéciale d’un bureau d’investissements

L’accumulation de telles richesses colossales a rendu les méthodes aléatoires du passé obsolètes et même dangereuses. Le Pape a été contraint de mettre en place une préfecture spéciale des Affaires Économiques.

 

La préfecture, principalement dirigée par des américains, des français, des allemands et d’autres cerveaux, opérait surtout en dehors de l’Italie puisque les investissements avaient été répartis au niveau mondial. La célèbre maison juive des Rothschild – qui d’ailleurs a prêté de l’argent au Vatican à partir de 1831 – s’est démarquée par l’achat, la vente et la fusion de millions de parts et d’autres investissements au nom du Vatican.

 

Les opérations financières du Vatican peuvent par moments empiéter sur la semi-légalité en raison de leur diversité et de leur secret. Des scandales ont éclaté dans les années quatre-vingts à l’étonnement de millions de catholiques et au chagrin de beaucoup qui pensaient sincèrement que le Vatican était engagé seulement dans des opérations charitables.

 

Dans l’ensemble, cependant, ses investissements sont bien surveillés par des experts financiers, dont l’expérience est sans égale ! Les opérateurs financiers traditionnels sont majoritairement d’une fraternité non catholique de protestants, d’agnostiques, de non-chrétiens, de juifs et même d’athées. Ses transactions financières traditionnelles ont été gérées pendant des années par la grande banque de J.P. Morgan de New-York (principalement pour les investissements américains), Ambros de Londres pour les investissements anglais et le Crédit Suisse de Zurich pour les investissements européens – sans oublier les affaires du Vatican, comme la Banco di Roma, la Banco Commerciale, et la Banco Santo Spirito. Or, il ne faut pas oublier que de tout ce qui précède, seulement les "espèces" sont comptées comme les actifs financiers du Saint Siège. Nous avons exclu les propriétés foncières, l’immobilier, les terrains, les entreprises industrielles et commerciales détenues et contrôlées par l’église catholique en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Amérique du Nord, du Centre et du Sud. Il est impossible d’estimer la valeur réelle et actuelle des immenses possessions et des propriétés immobilières de l’église.

 

Rappelons que le Vatican – ou plutôt, l’église catholique possède des milliers et des milliers d’églises, de cathédrales, de monastères, de couvents et d’autres édifices dans le monde occidental. Quelle est la valeur, en monnaie courante, du terrain sur lequel se dressent ces bâtiments ? Quelle est la valeur réelle des bâtiments eux-mêmes ? Si l’on donne des prix modestes pour les églises humbles et les salles paroissiales, à quel montant un agent immobilier estimerait-il, par exemple pour la Cathédrale St. Patrick de New-York, ou Notre Dame de Paris et St. Pierre de Rome, pour n’en citer que quelques-unes ? Affirmer que ces biens ne sont pas la propriété de l’église catholique, revient à dire que la dictature communiste ne possède rien car tous les biens sont détenus par le peuple.

 

Quand l’église catholique vend une parcelle de terre ou en achète une, l’évêque en fonction signe l’acte, ce qui signifie que son siège en devient le propriétaire ou reçoit l’argent de sa vente. Si l’opération est localisée dans le diocèse ou supplée par la hiérarchie nationale ou par le Vatican, cette dernière n’est en fait pas concernée, puisque cela concerne en fait directement la propriété de l’église catholique. Le gouvernement collecte des millions pour Vatican.

 

Dans certains pays, non seulement l’église élude l’impôt mais l’État lui-même perçoit l’impôt en son nom. Cette absurdité a été l’une des particularités les plus extraordinaires de l’Allemagne qui "oblige" les citoyens allemands à payer un " Kirchensteuer " (denier de l’église). Il a d’abord été inspiré par la Constitution de Weimer en 1919 et confirmé par le pacte entre Hitler et le Vatican dans leur Concordat de 1933. Le Kirchensteuer a été constitutionnalisé en 1949 après la Deuxième Guerre Mondiale. Le gouvernement catholique – ce sont des démocrates chrétiens – n’a pas seulement imposé la taxe de l’église à une population réticente mais a mis la machinerie de l’État à la disposition de l’église. Ce gouvernement encaisse l’impôt, impose son paiement et remet l’argent ainsi collecté à l’église.

 

Avant la Seconde Guerre Mondiale, les citoyens allemands payaient en moyenne deux ou trois marks par année, En 1972, le montant a atteint entre cinquante-cinq et soixante marks. Par conséquent, en Allemagne, en plus de jouir des avantages financiers dus à son infiltration habile de géants de l’industrie (ainsi qu’en Italie et aux États Unis), les coffres du Vatican ont été reconstitués avec les millions supplémentaires de la Kirchensteuer, à hauteur de quelques 350 millions de dollars par an. Le régime est le résultat du catholicisme politique qui a dominé la vie d’après-guerre pendant si longtemps.

 

Le plus gros courtier du monde

Par conséquent, une fois que les avoirs de l’église catholique ont été rassemblés, elle devient l’agent de change le plus redoutable du monde. Le "Wall Street Journal" disait que les opérations financières du Vatican aux USA ont été si importantes que très souvent, il a vendu ou acheté en une seule fois de l’or d’une valeur d’un million de dollars, ou plus.

 

C’est pourquoi le Vatican a été, et est encore l’accumulateur de richesses et le propriétaire de biens le plus redoutable qui soit. Personne ne sait avec certitude combien pesa ou pèse l’église catholique, ni sa valeur en terme de dollars ou en d’autres monnaies, pas même le Pape lui-même. Telle est la véritable situation confirmée par un officiel du Vatican qui lorsqu’on lui a demandé de faire une estimation de la fortune du Vatican d’aujourd’hui, a répondu de façon très révélatrice "Dieu Seul le sait." (voir aussi: Le Vatican, l'argent, et le pouvoir).

 

1 À vous, riches, maintenant! pleurez et jetez des cris, à cause des malheurs qui vont tomber sur vous. Pr. 11. 28; Am. 6. 1; Lu. 6. 24; 1 Ti. 6. 9;

2 Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés des vers.

3 Votre or et votre argent se sont rouillés, et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé un trésor pour les derniers jours. Mt. 6. 19; Ro. 2. 5;

4 Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie; et les cris des moissonneurs sont parvenus aux oreilles de L’ADMIRABLE des armées.

(Jacques 5:1-4)

 

«L'Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns inverserons la foi, s'attachant à des esprits séducteurs, et à des doctrines de dérèglements de conscience; par l'hypocrisie de faux docteurs, dont la conscience sera marquée au fer rouge» (1 Tim. 4:1,2)

 

A Christ seul soit la Gloire