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Ninus le chef des adorateurs du feu. Layard, citant ce fragment, suppose que
Ninus est distinct de Zoroastre (
Ninive et ses ruines
, vol. II, p. 443, note), mais,
on peut le prouver, bien que beaucoup d'autres aient porté le nom de Zoroastre,
les lignes d'évidence convergent toutes de manière à démontrer que Ninus,
Nemrod et Zoroastre étaient la même personne. Les légendes de Zoroastre
montrent qu'il était connu comme mage et comme guerrier (ARNOBE, liv. I, p.
327). Platon nous dit qu'Éros Armenius (d'après CLERICUS,
De Chaldoeis
, vol.
II, p. 495, il serait le même que le 4e Zoroastre) mourut dans une bataille et
ressuscita le 10e jour ; ce qu'il prétendait avoir appris dans l'Hadès, il l'enseigna
aux hommes dans sa nouvelle vie (PLATON,
De Republica
, liv. X, vol. II, p.
614). Nous avons vu que la mort de Nemrod, le Zoroastre original, ne fut pas
celle d'un guerrier tué au combat ; mais cependant cette légende du guerrier
Zoroastre favorise entièrement l'hypothèse qui dit que le Zoroastre original,
premier chef des Mages, n'était pas simplement un prêtre, mais un roi guerrier.
Partout les Zoroastriens, ou adorateurs du feu, étaient appelés Guèbres ou Gabrs.
Or le passage dans
prouve que Nemrod fut le premier des Gabrs.
Comme Zoroastre était le chef des adorateurs du feu, Tammuz avait évidemment
le même caractère. Nous avons déjà assez de preuves qui établissent l'identité de
Tammuz et de Nemrod ; mais quelques mots de plus le prouveront plus
clairement et jetteront plus de lumière sur le culte primitif du feu.
1° Tout d'abord, Tammuz et Adonis sont la même divinité. Jérôme qui vivait en
Palestine à l'époque où les rites de Tammuz étaient observés au temps même
où il écrivait, identifie expressément Tammuz et Adonis (vol. II, p. 353) dans
son Commentaire sur
où les femmes Juives, est-il dit,
pleuraient sur Tammuz. Le témoignage de Jérôme sur ce sujet est
généralement adopté. De plus, les rites de Tammuz ou Adonis en Syrie étaient
célébrés comme ceux d'Osiris. La déclaration de Lucien (
De Dea Syria
, vol.
III, p. 454), le montre d'une manière frappante, et Bunsen (vol. I, p. 443),
l'admet distinctement. L'identité de Nemrod et Osiris a été largement prouvée
dans cet ouvrage. Quand donc Tammuz ou Adonis est identifié avec Osiris,
l'identité de Tammuz s'ensuit tout naturellement. Et dès lors ceci s'accorde
entièrement avec le langage de Bion, dans sa lamentation sur Adonis, alors
qu'il représente Vénus s'abandonnant à un accès de douleur, comme une
Bacchante après la mort d'Adonis, à travers bois et vallées, et appelant à elle
son mari Assyrien (BION,
Idylle
, Id. I, v. 24 dans
Poetoe Minores Groeci
, p.