Page 450 - LES DEUX BABYLONES

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Appendice
Note N, p. 343
Zoroastre, chef des adorateurs du feu
Zoroastre était le chef des adorateurs du feu. Les détails suivants pourront
l'établir. Bien qu'il ne dise pas que le nom de Zoroastre est presque synonyme
d'adorateur du feu, le témoignage de Plutarque est d'un grand poids :
"Plutarchus
agnoscit Zoroastrem apud Chaldaeos Magos instituisse, ad quorum imitationem
Persae etiam suos habuerunt
Arabica quoque historia, (ab Erpenio edita)
tradit Zaradussit non primum instituisse, sed reformasse religionem Persarum et
Magorum qui divisi erant in plures sectas."
(CLERICUS, liv. I,
De Chaldoeis
,
vol. II, ch 2, art. 1, p. 195). Plutarque reconnaît que Zoroastre institua chez les
Chaldéens les mages, à l'imitation des Perses. L'histoire Arabe (éditée par
Erpenius) nous raconte aussi que Zaradussit (ou Zerdusht) n'a pas institué, mais
seulement réformé la religion des Perses et des mages qui avaient été divisés en
plusieurs sectes. Le témoignage d'Agathias tend au même but. Il croit que le
culte du feu vint des Chaldéens chez les Perses (liv. II, ch. 25, p. 118-119).
Les mages étaient chez les Perses les gardiens du feu sacré et éternel ; on peut le
conclure de Curtius (liv. III, ch. 3, p. 41-42) qui dit que ce feu était porté devant
eux sur des autels d'argent ; de Strabon (
Géograph
., liv. XV, p. 696) qui dit que
les mages gardaient sur l'autel une certaine quantité de cendres et de feu éternel ;
et de la déclaration d'Hérodote (liv. I, p. 63) qui dit que sans eux, on ne pouvait
offrir de sacrifice. Le culte du feu était une partie essentielle du système des
mages Persans (WILSON,
La religion des Parsis
, p. 228, 235). Ils ne
prétendaient pas avoir inventé ce culte du feu ; mais leur histoire populaire en
fait remonter l'origine jusqu'aux jours de Hoshang père de Thamurs, qui fonda
Babylone (WILSON, p. 202-203 et 579), c'est-à-dire aux jours de Nemrod. Pour
le confirmer nous avons un fragment d'Apollodore (MULLER, 68) qui fait de