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304). Cela s'accorde aussi avec la déclaration de Maimonide : lorsque
Tammuz fut mis à mort, il eut sur cette une grande scène dans le temple de
Babylone (p. 97).
2° Si Tammuz et Nemrod ne font qu'un, le sens de ce mot confirme la relation de
Nemrod avec le premier culte du feu. Après ce que nous avons déjà avancé,
nul besoin d'argument pour montrer que comme les Chaldéens furent les
premiers à introduire le nom et la puissance des rois (SYNCELLUS, vol. I,p.
169) et comme Nemrod fut évidemment le premier de ces rois et le premier
par conséquent à porter le titre de Moloch, ce fut en son honneur que les
enfants passaient à travers le feu de Moloch. Mais cette action avait
incontestablement pour but de purifier. Le nom de Tammuz se rapporte
évidemment à cette intention, car il signifie rendre parfait, soit purifier par le
feu
; et si Nemrod était, comme le représentent la Chronique Paschale
(vol. I, p. 50-51) et la voix générale de l'antiquité le créateur du culte du feu,
ce nom même désigne exactement son caractère. Il est évident, toutefois,
d'après le vers de Zoroastre cité que le feu lui-même était adoré, comme
Tammuz, car il est appelé le Père qui a tout accompli. En un sens, ce nom se
rapportait à l'accomplissement des hommes par la purification. Il rendait
parfait ceux qu'il consumait. C'est la même idée qui depuis un temps
immémorial jusqu'à ces derniers jours, amenait en Inde tant de veuves à
s'immoler sur le bûcher funéraire de leur mari ; la femme qui se brûlait ainsi
était réputée bienheureuse, parce qu'elle devenait Suttee, c'est-à-dire pure par
le feu
Cela réconciliait sans doute avec ce cruel sacrifice les parents qui
faisaient passer leurs enfants par le feu, car on croyait que ce feu qui les
consumait les rendait aussi parfaits, et propres au bonheur éternel. Comme le
double fait de passer dans le feu et de brûler dans le feu faisait partie des rites
essentiels du culte de Moloch ou de Nemrod, c'est là une preuve que Nemrod
était le même Tammuz. Comme prêtre et représentant du feu qui purifie qui
accomplit, c'est lui qui remplissait les fonctions de rendre parfait ou de
purifier par le feu, et c'est ainsi qu'il empruntait son nom à cette purification
même, Si nous parcourons les légendes de l'Inde, nous trouvons là une preuve
aussi concluante que celle que nous avons à propos de Zoroastre et de
Tammuz, chefs des adorateurs du feu. La cinquième tête de Brahma qui fut
coupée pour avoir épouvanté les trois mondes par l'éclat de ses rayons
éblouissants s'identifie elle-même avec Nemrod. Cette cinquième tête étant
représentée comme ayant lu les Védas ou les livres sacrés produit par les
quatre autres têtes, montre, je crois, une succession