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apud
BRYANT, vol. III, p. 325), nous trouvons le nom de Cybèle donné à la
grande déesse :
Italo gemitus Almone Cybèle
Ponit, et Idaeos jam non reminiscitur amnes.
Si le lecteur considère, dans Layard, l'emblème
Triun de la divinité suprême des Assyriens, il
verra que cette idée même est visiblement
symbolisée. Les ailes et la queue de la colombe
ont au lieu de pieds des bandelettes juxtaposées
(LAYARD,
Ninive et ses ruines
, vol. II, p.
418 ; voir aussi
d'après BRYANT,
vol. II, p. 216 et KITTO,
Encyc. Bib
, vol. I, p.
425). Quant aux événements qui se rattachent à
la chute une nouvelle idée s'attacha au nom de Cybèle. Khubel signifie non
seulement attacher avec des cordes, mais aussi être en travail d'enfant ; et dès lors
Cybèle apparut comme la mère des dieux par laquelle tous les enfants de Dieu
doivent être enfantés de nouveau ou régénérés. Mais pour cela il était
indispensable qu'il y eût une union tout d'abord avec Rhéa, celle qui contemple,
la mère humaine des dieux et des hommes, afin que le mal qu'elle avait causé pût
être réparé. De là l'identité de Cybèle et de Rhéa qui dans tous les Panthéons,
n'étaient que deux noms différents de la même déesse (LEMPRIERE,
Dictionnaire classique
,
sub voce
), bien que (nous l'avons vu) ces déesses fussent
en réalité entièrement distinctes. Ce même principe fut appliqué à toutes les
autres mères divinisées. Elles furent déifiées seulement à cause de leur identité
miraculeuse avec Junon ou Cybèle, en d'autres termes, avec l'Esprit de Dieu.
Chacune de ces mères avait sa propre légende et son culte spécial ; mais comme
dans tous les cas elle était regardée comme une incarnation du seul Esprit de
Dieu, comme la grande mère de tous, les attributs de ce seul Esprit étaient
toujours censés lui appartenir. Tel était donc le cas pour cette déesse reconnue
comme Astarté ou Vénus, aussi bien que pour Rhéa. Bien qu'il y eût des points
de différence entre Cybèle ou Rhéa, et Astarté ou Mylitta, la Vénus d'Assyrie,
Layard montre qu'il y avait aussi des points distincts de contact entre elles.
Cybèle ou Rhéa était renommée pour sa couronne de tours. Mylitta ou Astarté
était représentée avec une couronne semblable (LAYARD,
Ninive
, vol. II, p.
456). Cybèle ou Rhéa était traînée par des lions. Mylitta ou Astarté, était
représentée comme debout sur un lion (
ibid
.). Le culte de Mylitta ou Amtarté
Fig. 61