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peu près à une distance égale entre les deux lignes parallèles des montagnes qui
la bordent à l'est et à l'ouest ; et il bâtit la ville de Memphis dans le lit de
l'ancien canal. Ce changement fut effectué par la construction d'une digue à
environ cent stades au-dessus de l'emplacement de la cité projetée dont les
remparts élevés et les quais solides rejetaient l'eau à l'est, et confinaient la
rivière dans son nouveau lit. La digue fut soigneusement entretenue par les
successeurs de Menés et même lors de l'invasion des Perses, on y maintenait
toujours une garde pour veiller sur les réparations nécessaires et observer l'état
des digues."
Quand nous lisons que Menés, le premier des rois Égyptiens reconnus par
l'histoire, accomplit cette entreprise indiquée parle nom de Mizraïm, qui peut
résister à cette conclusion que Menés et Mizraïm sont deux noms différents de la
même personne ? Et s'il en est ainsi, que devient la vision de Bunsen,
"des
puissantes dynasties de souverains pendant une période de deux ou quatre mille
ans"
avant le règne de Menés, par lesquelles toute la chronologie scripturaire de
Noé et de ses enfants était anéantie, quand il devient évident que Menés doit
certainement avoir été Mizraïm, le petit-fils de Noé lui-même ? Ainsi l'Écriture
contient dans son propre sein les moyens de se venger ; ainsi ses déclarations les
plus minutieuses, même lorsqu'il ne s'agit que de simples faits, si on les
comprend bien, jettent une lumière étonnante sur les parties les plus obscures de
l'histoire du monde !
Le révérend R. JAMIESON, dans
Illustration de l'Écriture
, par PAXTON,
vol. I, p. 198 et KITTO
, Commentaire illustré
, vol. IV, p. 110, adoptent la
même opinion à propos de l'étendue de Mitzraïm.