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Chapitre 2
Objets du culte
Article 2
La Mère et l'Enfant, et l'original de l'Enfant
Avec une pareille théorie, la première personne de la Divinité
était mise de côté dans la pratique. Étant le grand Dieu Invisible
qui n'intervenait en rien dans les choses de l'humanité, il devait
être adoré dans le silence
c'est-à-dire qu'en réalité il n'était
pas adoré
du tout par la multitude. Le même trait est
aujourd'hui mis en relief dans l'Inde d'une manière frappante.
Quoique Brahma, d'après les livres sacrés, soit la première
personne de la triade Hindoue, et que la religion de
l'Hindoustani soit désignée par son nom, cependant on ne l'adore
jamais
et dans l'Inde entière, c'est à peine s'il existe
aujourd'hui un seul temple de ceux qu'on élevait autrefois en son
honneur
Il en est de même en Europe, dans les pays où le
système papal s'est le plus complètement développé. Dans
l'Italie papale, de l'avis de tous les voyageurs (sauf là où
l'Évangile a récemment pénétré) il n'y a presque plus aucune
trace d'adoration du Roi Éternel et Invisible, tandis que la mère et l'enfant sont
les deux grands objets du culte. Il en était absolument de même dans l'ancienne
Babylone. Les Babyloniens dans leur religion populaire adoraient par-dessus tout
une mère déesse et son fils, qui était représenté dans les tableaux et par des
statues comme un petit enfant dans les bras de sa mère
e
. De Babylone
le culte de la Mère et de l'Enfant se répandit jusqu'au bout du monde. En Égypte,
la Mère et l'Enfant étaient adorés sous les noms d'Isis et 'Osiris
Fig. 5