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le grain le plus pur ; mais à quoi cela peut-il servir si chaque atome de ce pain
est mêlé à de l'acide prussique ou à de la strychnine ? L'excellence du pain
peut-elle détruire le virus ? Peut-il y avoir autre chose que la mort, la mort
spirituelle et éternelle, pour ceux qui continuent à se nourrir de la substance
empoisonnée qu'elle nous présente ? Oui, voilà la question, et il faut
l'envisager courageusement. Peut-on trouver le salut dans une communion où
l'on déclare comme un principe fondamental que la madone est notre plus
grande espérance, et même le fondement unique de nos espérances ? Le temps
est venu où la charité pour les âmes qui périssent aveuglées par un sacerdoce
païen qui usurpe le nom de Christ, exige que la vérité sur cette question soit
clairement, hautement, résolument proclamée. La bête et l'image de la bête
sont maintenant dévoilées à la face de toute la chrétienté, et les menaces
terribles de la Parole divine concernant leur culte, trouvent aujourd'hui leur
entière application (Apoc. XIV, 9-10) :
"Et le troisième ange les suivit disant :
si quelqu'un adore la bête et son image, et s'il en prend la marque au front, ou
à la main, celui-là aussi boira du vin de la colère de Dieu qui sera versé pur
dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et dans le soufre
en présence des saints anges et de l'agneau."
Ces paroles sont d'une
solonnelle importance ; malheur à celui qui sera enfin reconnu coupable du
crime qu'elles désignent ! Comme Elliott l'a déjà admis, elles contiennent une
prophétie chronologique, une prophétie qui ne se rapporte pas aux époques de
ténèbres, mais à une époque qui n'est pas loin de la consommation, alors que
l'Évangile sera largement répandu, et qu'une vive lumière sera jetée sur le
caractère et la destinée de l'Église Romaine. Elles viennent, dans la
chronologie divine des événements, immédiatement après cette proclamation
faite par l'ange :
"Babylone est tombée, elle est tombée !"
Nous avons pour
ainsi dire entendu de nos propres oreilles cette prédiction de la chute de
Babylone faite des hauteurs de Rome elle-même, lorsque les sept collines de
la ville éternelle furent éclairées par les coups de fusil qui proclamaient aux
citoyens de la république romaine et au monde entier que la papauté avait
perdu de facto et jure, son pouvoir temporel
Or, dans l'ordre de la prophétie, cette formidable menace suit immédiatement
la chute de Babylone. Peut-on douter dès lors que cette menace s'applique
spécialement et particulièrement aux temps actuels ? Jamais la nature de la
papauté ne s'était encore entièrement révèle ; jamais l'image de la bête n'avait
été exposée à l'adoration. Jusque-là, jusqu'au jour où le décret blasphématoire
de l'Immaculée Conception fut promulgué, jamais, même à Rome, on n'avait