Page 384 - LES DEUX BABYLONES

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"Tu ne laisseras pas mon âme dans le sépulcre, tu ne permettras point que ton
Saint sente la corruption."
.
On sait assez que la première partie de ce passage fut appliquée à Adonis, car les
lamentations annuelles des femmes sur Tammuz furent bientôt changées en
réjouissances à cause de son prétendu retour du Hadès ou des régions infernales.
Mais ce qu'on sait moins, c'est que le paganisme appliquait à son dieu médiateur
l'incorruption du corps du Messie. C'est ce que nous apprend cette parole
caractéristique de Pausanias :
"Agdistis, c'est-à-dire Cybèle, dit-il, obtint de
Jupiter qu'aucune partie du corps d'Attès ne tomberait en décomposition ou ne
se perdrait
"
Ainsi le paganisme applique à Attès, le pécheur, l'honneur incommunicable de
Christ qui vint sauver son peuple de ses péchés, comme l'indique le langage divin
du doux psalmite d'Israël, un millier d'années avant l'ère chrétienne. Si donc le
pape occupe, comme nous l'avons vu, la même place que Janus, l'homme, n'est-il
pas évident qu'il occupe aussi la même place qu'Attès le pécheur et dès lors,
comme il est frappant à ce point de vue, ce nom d'homme de péché divinement
donné par la prophétie
à celui qui devait être la tête de
l'apostasie chrétienne, et qui devait concentrer dans cette apostasie toute la
corruption du paganisme Babylonien !
Ainsi à tous les points de vue le pape est donc la tête visible de la bête. Mais la
bête a aussi une tête invisible qui la gouverne. Cette tête invisible n'est autre que
Satan, la tête de la première grande apostasie qui commence dans le ciel même.
Voici des paroles qui mettent ce point hors de doute :
"Ils adorèrent le dragon
qui avait donné pouvoir à la bête, en disant : Qui est comme la bête ? Qui est
capable de lutter contre elle ?"
. Ce langage montre que le
culte du dragon est semblable au culte de la bête. Primitivement le dragon était
Satan, le chef ennemi lui-même ; c'est là un fait qui est prouvé par la déclaration
du chapitre précédent :
"Et le dragon fut précipité dehors, c'est-à-dire l'ancien
serpent, appelé le Diable, et Satan qui trompe le monde entier."
. Si donc le pape est, comme nous l'avons vu, la tête visible de la bête, les
sectateurs de Rome en adorant le pape adorent nécessairement le diable. Avec le
langage divin sous les yeux il nous est impossible d'échapper à cette conclusion.
Et c'est précisément ce qu'il fallait prévoir en nous plaçant sur un autre terrain.
On se rappelle que le pape comme étant le chef du mystère d'iniquité est le fils de
perdition, Iscariote le faux apôtre, le traître
. Or, il est expressément