Page 373 - LES DEUX BABYLONES

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d'ajouter que c'est cette même déesse qu'on adore aujourd'hui dans l'église
romaine sous le nom de Marie. Bien qu'elle ait le nom de la mère de notre
Seigneur, tous les attributs qu'on lui décerne dérivent simplement de la Madone
Babylonienne
et nullement de la Vierge mère du Christ
.
Il n'y a pas une seule ligne ou seule lettre dans toute la Bible qu'on puisse
invoquer à l'appui de cette idée que Marie doit être adorée, qu'elle est le refuge
des pécheurs, qu'elle est immaculée, qu'elle a offert une expiation pour le péché
quand elle se tenait près de la croix et que suivant Siméon,
"une épée lui
transperça l'âme"
, ou qu'après sa mort elle soit ressuscitée pour être élevée dans
la gloire céleste. Mais tout cela se trouvait déjà dans l'ancien système
Babylonien, et maintenant toutes ces doctrines sont incorporées dans le système
de Rome.
Fig. 57
Fig. 58
Fig. 57 et Fig. 58 – La manière même dont la madone papale est représentée
est empruntée à l'image idolâtre de la déesse païenne. Le grand dieu était
représenté d'ordinaire assis ou debout dans la coupe d'une fleur de lotus. En
Inde, Brahma est souvent assis sur une feuille de lotus qui, dit-on, sortit du
nombril de Vichnou. La grande déesse a une couche semblable ; aussi
Lakshmi, la mère de l'Univers, est assise sur un lotus porté par une tortue (à
gauche).
Or, même là, la papauté a copié le modèle païen : dans le Pancarpiurn
Marianum, la Vierge et l'enfant sont assis sur une tulipe (à droite).