Page 372 - LES DEUX BABYLONES

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soit là dignité que le fils fût censé posséder, on attribua à la mère une dignité
semblable. Quel que fût le nom dont on honorait le fils, on donna à la mère un
nom équivalent. Le fils s'appelait Belus, le seigneur, elle fut appelée Beltis, la
dame
Il s'appelait Dagon
le poisson de mer, elle s'appela Derketo, la
sirène
; comme maître du monde, il portait des cornes de taureau
; elle,
comme nous l'avons vu, sur l'autorité de Sanchoniathon, portait sur la tête, une
tête de taureau, comme emblème de sa royauté
Comme dieu soleil, il
s'appelait Beël-Samen
le seigneur du ciel, elle, comme déesse de la lune,
Melkat-ashemin, la reine du ciel
Il était adoré en Égypte comme le révélateur
de la bonté et de la vérité
; elle était adorée à Babylone sous le symbole de la
colombe, comme la déesse de la douceur et de la miséricorde
la mère au
gracieux accueil
miséricordieuse et compatissante envers les hommes
Sous le nom de Mithra, il était adoré comme Mésitès
ou le Médiateur ; elle
comme Aphrodite, ou celle qui apaise la colère, était appelée Mylitta, la
Médiatrice
Il était représenté comme écrasant le grand serpent sous son
talon
elle, comme écrasant la tête du serpent dans sa main
Sous le
nom de Janus, il portait une clef ; c'était le dieu qui ouvre et qui ferme les portes
du monde invisible, elle, sous le nom de Cybèle, avait une clef semblable comme
emblème du même pouvoir
Comme étant le purificateur du péché, il était
appelé le dieu sans souillures
; elle aussi avait le pouvoir de purifier du
péché, et bien qu'elle fût la mère de la race humaine, on l'appelait la vierge pure
et immaculée
Il était représenté comme le juge des morts, elle, comme se
tenant près de lui sur le siège du jugement dans le monde invisible
Après
avoir été tué par l'épée, il se leva, dit-on, du tombeau
et remonta au ciel
Elle aussi, bien que l'histoire la fasse périr par l'épée sous la main d'un de
ses enfants
fut néanmoins d'après le mythe, emportée corporellement dans
le ciel par son fils
et devint Pambasileia, la reine de l'univers
Enfin
pour conclure, on la connaissait alors sous le nom de Sémélé, mot qui, dans le
langage Babylonien, signifie statue
Ainsi, à tous les points de vue, à un iota
près, elle est devenue l'image expresse de cette bête Babylonienne
"qui avait été
frappée de l'épée, et qui cependant vivait encore"
.
Après tout ce que le lecteur a déjà vu dans ce livre, il est à peine nécessaire