353
romaine. Il a vu que le Dieu, adoré par la papauté comme Fils du Très-Haut, n'est
pas seulement, en dépit d'un commandement divin, adoré sous la forme d'une
image, faite comme à l'époque du paganisme déclaré, par l'art et l'invention de
l'homme, mais qu'on lui prête des attribut entièrement opposés à ceux qui
appartiennent au Sauveur miséricordieux : ces attributs sont précisément ceux
que l'on prêtait à Moloch, dieu du feu, ou Ala Mahozim, dieu des fortifications. Il
a vu que vers l'époque où l'évêque de Rome fut décoré du titre païen de pontife le
Sauveur commence à être appelé Ichthys, le poisson étant ainsi identifié avec
Dagon le dieu-poisson
et que depuis, s'avançant pas à pas, suivant que les
circonstances le permettaient, ce culte qui s'est introduit sous le nom de culte du
Christ, a été exactement le culte de cette même divinité Babylonienne, avec tous
ses rites, ses pompes et ses cérémonies, absolument comme dans l'ancienne
Babylone. Enfin, il a vu que le souverain pontife de la prétendue Église
chrétienne de Rome, a si bien développé le titre qui lui fut donné vers la fin du
IVe siècle, que maintenant il a été décoré, comme il le fut pendant des siècles, du
même nom blasphématoire décerné à l'origine aux pontifes Babyloniens
Or, si le lecteur compare les circonstances dans lesquelles le pape s'est élevé à
une si grande puissance et à des prérogatives si blasphématoires, avec une
prophétie de Daniel, qui, faute d'une vraie explication, n'a jamais été bien
comprise, je pense qu'il verra comment, dans l'histoire des papes, cette prédiction
s'est littéralement accomplie. La prédiction dont je parle se rapporte à ce qu'on
appelle ordinairement le roi volontaire, tel qu'il est décrit dans
etc.
Ce roi, pense-t-on généralement, est un roi qui s'élève à l'époque de l'Évangile
dans la chrétienté, mais on suppose que c'était un anté-christ infidèle, s'opposant,
non seulement à la vérité, mais à la papauté elle-même et à tout ce qui prend le
nom de chrétienté. Mais maintenant qu'on lise la prédiction à la lumière des faits
que nous avons passés en revue, et on verra combien le cas est différent :
"Et le
roi fera suivant sa volonté ; il s'élèvera, il s'agrandira au-dessus de tout dieu, il
parlera insolemment contre le Dieu des dieux et prospérera jusqu'à ce que la
colère de Dieu finisse ; car ce qui est arrêté s'accomplira. Il ne se souciera point
des dieux de ses pères ni du désir des femmes, il n'aura aucun égard à aucun
dieu, car il se glorifiera au-dessus de tous."
. C'est ainsi que ces