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Col. KENNEDY,
Mythologie Hindoue
, p. 350.
HOMÈRE,
Iliade
, livre I, v. 750-765.
Le Paradis perdu
, liv. III, v. 738-745.
Les poètes grecs parlent de deux chutes de Vulcain. Dans l'une il fut
précipité par Jupiter, à cause de sa rébellion, dans la seconde par Junon,
surtout à cause de sa difformité, c'est-à-dire de sa laideur (HOMÈRE,
Hymne
à Apollon
, v. 316-318). Comme cela s'accorde exactement avec l'histoire de
Nemrod ! Tout d'abord il fut personnellement précipité par l'autorité divine,
puis renversé en effigie par Junon, quand sa statue fut retirée des bras de la
reine des cieux, pour un plus bel enfant
.
p. 95-100. Orphée, ordinairement représenté comme mis en pièces, dit la
fable fut tué par un éclair (PAUSANIAS,
Boeotica
, ch. XXX, p. 768).
Quand Zoroastre mourut, il périt foudroyé par un éclair (SUIDAS, vol. I, p.
1133-1134). Aussi était-il représenté comme chargeant ses compatriotes de
garder non son corps, mais ses cendres. La mort par suite de la foudre est
évidemment une simple figure.
Je pense que bien peu de lecteurs adopteront l'opinion de M. Elliott :
l'homme enfant était Constantin-le-Grand, et le jour où le christianisme
s'assit en sa personne sur le trône de la Rome impériale, ce fut pour que
l'enfant mis au monde avec douleur par la femme, fût élevé à Dieu et à son
trône. Quand Constantin monta sur le trône, l'Église
"fut un peu secourue"
mais son christianisme était douteux, puisque les païens n'y
voyaient rien s'opposant à ce qu'il fut déifié à sa mort (EUTROPIUS, X, p.
131-133). Mais eût-il été meilleur, la description de l'enfant de la femme est
beaucoup trop glorieuse pour lui ou tout autre empereur chrétien. L'homme
enfant né pour gouverner les nations avec un sceptre de fer est
incontestablement Christ
;
. Les vrais
croyants partagent cet honneur
. Mais cette prérogative
n'appartient proprement qu'à Christ, en relation directe à sa naissance. Quand
Christ naquit à Bethléem, Hérode s'efforça de le faire périr non par respect
pour César mais par crainte du danger de sa propre dignité comme roi de
Judée :
"En l'apprenant, Auguste dit qu'il valait mieux être le porc d'Hérode
que son enfant"
(MACROBE,
Saturnalia
, liv. II, ch. IV, p. 77. B). Ainsi,
même si la tentative sanglante d'Hérode était symbolisée par le dragon
romain, où voit-on que l'enfant, pour y échapper,
"fut élevé jusqu'à Dieu et à
son trône"
? De plus, le Seigneur Jésus naquit à Bethléem uniquement