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Chapitre 6
Ordres religieux
Article 2
Prêtres, moines et nonnes
Si la tête est corrompue, les membres doivent l'être aussi. Si le pape est
essentiellement païen, son clergé peut-il avoir un autre caractère ? Si ce clergé a
emprunté ses ordres à une source entièrement corrompue, ces ordres doivent
participer à la corruption de leur source. On peut le conclure en dehors de toute
preuve spéciale ; mais l'évidence sera aussi complète pour le caractère païen du
clergé que pour ce qui regarde le pape lui-même. Sous quelque aspect que nous
regardions le sujet, cette conclusion s'impose.
Il y a un contraste frappant entre le caractère des ministres du Christ, et celui du
clergé papal. Lorsque Christ a envoyé ses disciples, c'était
"pour paître son
troupeau, pour paître ses agneaux"
, et cela, avec la Parole de Dieu, qui lui rend
témoignage, et contient les paroles de la vie éternelle. Lorsque le pape ordonne
son clergé, il lui commande de défendre, sauf dans certaines circonstances, la
lecture de la parole de Dieu en langue vulgaire, c'est-à-dire dans une langue que
le peuple peut comprendre. Il leur donne bien une mission, mais laquelle ? Elle
est indiquée dans ces étonnantes paroles :
"Recevez le pouvoir de sacrifier pour
les vivants et pour les morts
!"
Peut-il y avoir un plus grand blasphème ?
Quoi de plus opposé au seul sacrifice de Christ
"par lequel il a amené pour
toujours à la perfection ceux qui sont sanctifiés"
. C'est la vraie
fonction caractéristique du clergé de la papauté ! Lorsqu'il se souvenait que ce
pouvoir lui avait été conféré dans ces propres termes au moment où on l'ordonna