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pour la prêtrise, Luther exprimait en frissonnant son indignation :
"Comment la
terre ne s'est-elle pas entrouverte, comment n'a-t-elle pas englouti celui qui
prononçait ces paroles et celui à qui elles s'adressaient ?"
Le sacrifice que le
clergé papal a le pouvoir d'offrir, comme un
"vrai sacrifice propitiatoire"
pour
les péchés des morts et des vivants, est exactement le sacrifice non-sanglant de la
messe, qu'on offrait à Babylone longtemps avant qu'il n'en fût question à Rome.
Le célibat du clergé
Or, Sémiramis, l'original véritable de la reine chaldéenne du ciel, à laquelle on
offrit d'abord le sacrifice non-sanglant de la messe, étant, dans sa personne, le
type de l'impureté, accordait en même temps la plus grande faveur à cette espèce
de sainteté qui regarde avec mépris la sainte loi de Dieu sur le mariage. Les
mystères auxquels elle présidait étaient des scènes de la plus vile dépravation, et
cependant les ordres les plus élevés de la prêtrise étaient voués au célibat,
comme à une vie de sainteté particulière et supérieure. Quelque étrange que cela
puisse paraître, la voix de l'antiquité attribue à cette misérable reine l'invention
du célibat du clergé, et cela sous une forme extrêmement sévère
Dans
quelques pays, comme en Égypte, la nature humaine réclama ses droits, et
quoiqu'on demeurât fidèle en général au système de Babylone, le joug du célibat
fut aboli, et on permit aux prêtres de se marier. Mais tous ceux qui connaissent
l'antiquité savent que, lorsque le culte de Cybèle, la déesse Babylonienne, fut
introduit dans la Rome païenne, il y fut introduit sous sa forme primitive, avec
son clergé célibataire
Quand le pape s'appropria tant de traits particuliers au
culte de cette déesse empruntés à la même source, il introduisit dans le clergé, de
sa propre autorité, l'obligation expresse du célibat. L'introduction d'un pareil
principe dans l'Église chrétienne avait été clairement prédite comme une grande
marque d'apostasie,
"les hommes, est-il écrit, se sépareront de la foi, enseignant
des mensonges par hypocrisie, ayant leur conscience cautérisée, défendant de se
marier"
. Les effets de cette innovation furent désastreux
Les annale de toutes les nations où le célibat des prêtres a été introduit, montrent
qu'au lieu de contribuer à la pureté de ceux qui y étaient condamnés, il les a